Que la Nuit soit [Elena]

Oui mais non mais attendez mais… ! Il ne comprend plus grand-chose, le pauvre médecin, c’est évident. Il arrête de danser un instant pour juste dévisager Elena, les yeux grands ouverts, une question au bout des lèvres qui n’en tombe pas.
Le baiser sur son front était agréable.
Est-ce que ça veut dire que c’était un “continue” ?
Trop de questions qui commencent à tourner à l’anxiété. Ca va le manger. Ca va le dévorer tout cru jusqu’à ce qu’il ne puisse plus rien faire et ça ne sert à rien. Il ne va pas y céder. Il refuse. Voilà, c’est décidé : là, cette nuit, il ne va pas se laisser mettre à terre par ses propres pensées.
Le terrain laissé libre entre lui et la jolie blonde est regagné d’un pas qui les colle presque à nouveau, sa main retourne aux hanches qu’elle n’aurait pas dû quitter et il se penche pour poser un baiser joueur au bout du nez de la femme. C’est une technique comme une autre pour séduire, une qu’il aime beaucoup parce que moins envahissante, plus surprenante, plus respectueuse aussi que de juste coller ses lèvres sur celles des gens.
Et puis il aime juste bien les nez, aussi, voilà tout.

Il est mignon quand même, on dirait que mon bisou sur le front l'a un peu chamboulé, mais il se ressaisit et revient. Son bisou sur mon nez me surprend un peu, mais ce n'est pas grave. En tout cas, ça change, d'habitude les mecs sont un peu plus rentre-dedans.
On continu donc de danser comme ça, proche l'un de l'autre. Tout à coup, je viens déposer un léger baiser sur ses lèvres. Montera-t-il le train ou restera-t-il sur le quai ?

La réponse est un nouvel éclat de courage accompagné de l’enthousiasme de la jeunesse rendue un peu canaille par la musique et les boissons -même sans alcool.
Il répond donc au baiser en faisant son propre pas en avant sous la forme d’une main dans la nuque d’Elena pour… Pour il ne sait pas trop quoi, parce que c’est agréable, qu’il peut la tenir près de lui, parce qu’il en a simplement envie aussi. Des fois, la vie est aussi simple que ça et se résume à des cheveux blonds sur lesquels poser les doigts, des lèvres sur lesquelles poser les siennes même si un sourire refuse de s’enfuir, rendant l’opération beaucoup moins intense qu’elle aurait pu l’être.
Sauf qu’avant ça, il va falloir parler.

Vako se dégage donc de leur danse rapprochée et lève deux doigts à ses lèvres pour indiquer qu’il va sortir et fumer, voir si sa camarade de danse le suit. Il n’est pas un très grand fumeur, loin de là, mais le médecin est totalement capable de se faire offrir du tabac pour pouvoir parler un peu au calme.

On reste ainsi quelque temps, assez proches, j'apprécie cette danse, même si je dois avouer que je suis déçu qu'il n'aille pas plus loin. Tout à coup, il s'éloigne et fait un signe, et je crois qu'il essayait de me dire qu'il va sortir fumer... Bon... Je ne fume pas moi, mais bon, il fait ce qu'il veut, je ne l'oblige à rien.

Je ne suis pas tout de suite mon camarade de danse, je le laisse sortir, et moi, pendant ce temps-là, je vais chercher deux verres, l'un contenant la même chose que ce qu'il buvait lorsque je l'ai rencontré, comme ça, je suis sûr de ne pas me tromper et le mien un cocktail alcoolisé, qui apparemment serait une spécialité de cet endroit, un truc qu'on ne peut pas trouver ailleurs ! Enfin, on verra bien ce que ça donne. BREF, avec un verre dans chaque main, je le rejoins dehors et lui tend le sien.

Une cigarette dans une main, les fesses posées sur une marche, il accepte le verre tendu avec un sourire de gratitude qui s’agrandit encore plus lorsqu’il constate le manque d’alcool dedans. Il n’aurait pas refusé autre chose, poli comme il est, mais ce n’est pas plus mal de ne pas faire de bêtises avec son traitement pour une fois.
Tiens, c’est une bonne porte d’entrée dans le sujet qui lui creuse une petite ride de tracas sur le front. Il en profite.

- Vous voulez goûter ? C’est sans alcool. Pour ne pas faire des choses bizarres avec mes cachets.

Il tient le verre à bout de bras et garde un faux -et partiel- air de nonchalance.

-C'est gentil, mais non merci, avec mon cocktail, je risque de pas trop sentir son goût. Ce qui est vrai, car ce que je bois est bon, mais particulièrement fort. Par contre, il a parlé de cachets, je m'en moque un peu, je dois avouer, pas mal de monde prend des cachets, enfin, pas tant que ça, mais c'est assez courant et bien sûr ce n'est pas pour les mêmes choses. Dans tous les cas, ça, je m'en moque, même si l'envie de poser la question est là.

-Dit moi, tu sais s'il y a d'autres activités que la danse et la boisson que l'on peut faire à cette soirée ? Oui, je tutoie, sans
m'en rendre compte d'ailleurs, mais bon, dans tous les cas vu ce qu'il s'est passé lors de la danse, je pense qu'on est assez proche pour se le permettre.

Allons bon, il n’a pas affaire à une personne curieuse ? C’est dommage, ça l’aurait bien arrangé pour une fois qu’on lui demande quel traitement l'empêche de boire autant que les gens de sa génération. Il tentera autre chose.

- Vous cherchez les sensations fortes ?

Vako ne cesse de la vouvoyer, lui, par habitude plus qu’autre chose.

- Il y a des gens qui vendent des poudres de perlimpinpin. Juste un peu plus loin, contre le bâtiment, là bas.

Il désigne discrètement de la main le “un peu plus loin” en question et hausse les épaules pour signifier que ce n’est pas le genre de choses qu’il cherche.

- Il parait aussi qu’il y a des chambres noires… ? Je n’ai jamais été vérifier ça mais il y a des habituées qui m’en ont parlé.

Vu son rougissement très vaillamment caché derrière la fumée de sa cigarette, les circonstances dans lesquelles ces confidences ont été faites ne seront pas racontées.

- Avec d’autres activités. Mh. Voilà.

N’est-il pas adorable, tout embarrassé comme ça ?

-Pas spécialement, surtout à me détendre et m'amuser.

Ouais, mais non. La "poudre de perlimpinpin" ce n'est pas trop ce que je cherche, je réponds alors simplement d'un hochement de tête pour dire que j'ai compris.

Par contre, lorsqu'il me parle des "chambres noires", son expression de me fait sourire, il est adorable. Je demande alors innocemment (comme si je l'étais). Des chambres noires ?

Comme de bien entendu, ce ne sont pas les dealers qui intéressent la blonde demoiselle. Vako s’étouffe un peu dans sa fumée en essayant de dissimuler l’embarras provoqué par la question. Il va vraiment devoir expliquer les chambres noires ?

- Hm-hm-oui, des chambres noires.

Est-ce que ça suffit, cette réponse ? Un coup d’oeil à Elena lui laisse penser que non. Il prend donc une grande bouffée d’air et fait de son mieux pour ne pas fondre sur place.

- Avec de la musique faite pour danser collé-serré, des grands canapés, heu… De l’eau ? Et… Hhhheu-des-gens-sans-vêtements-et-sans-pudeur.

La fin de l’explication est précipitée très vite, comme s’il voulait en finir une bonne fois pour toutes avec cette histoire alors qu’il est presque certain que ça ne va que plus intéresser la jeune femme face à lui.

Je suis méchante, je vois bien que ça le gêne, mais je continue, j'en aurai presque pitié ! Presque... Après tout, j'ai le droit de m'amuser non ?

-Ça à l'air sympathique comme truc, ça te dis d'y faire un tour ? Je lui demande en faisant un clin d’œil. Si ça ne te tente pas, on peut faire autre chose si tu veux, comme retourner danser ou alors allez faire du bowling, je connais un endroit sympa pour ça pas trop loin d'ici. Bizarrement, je regrette un peu d'avoir ajouté ça, parce que je me dis que c'est l'option qu'il va choisir, mais bon, je ne vais pas le forcer à faire quelque chose qu'il ne veut pas.

S’il faut être honnête, Vako préfèrerait de très loin le bowling aux salles noires. Il est loin d’être mauvais en sport, il sait lancer correctement une balle; à l’inverse, il sera mal à l’aise entouré de personnes nues et refusera d’enlever quelque couche de vêtements que ce soit. Mais il n’est pas lâche. Pas vraiment. Suivre Elena dans l’arrière-boutique de l’indécence ne devrait pas lui faire peur.
Il carre les épaules, souffle sa fumée vers le bas, écrase le reste de la cigarette. Le manteau de faux dur est remis sur ses épaules.

- Non, on peut y aller.

Il a presque l’air tranquille, lorsqu’il se relève pour offrir sa main à la jeune femme blonde.

- Mais si c’est pour que j’enlève mes vêtements, je ne fais ça que dans des endroits privés. Il faudra trouver autre chose si c’était une tentative de séduction.

Mais c’est qu’il ne perd pas totalement le nord !

Et il est d'accord ! C'est partit pour les chambres noires !

La suite me fait sourire par contre, je le regarde alors avec un regard espiègle.

-Rho... Dommage... Mais ne t'inquiète pas, je te garde tout entier pour quand nous serons seules...

Je me demande comment il va réagir à ça ! En tout cas, j'attends qu'il me montre le chemin ! J'ai aussi l'impression que l'alcool que j'ai bu depuis le début de la soirée commence à faire effet... Enfin ! Ce n'est pas bien grave !

Il sourit, Vako, de cette promesse à demis-mots. La possibilité d’un tête à tête est presque confirmée et ça le satisfait parfaitement. Peu importe qu’il faille passer par les chambres noires pour en arriver là.

- J’ai hâte d’y être, ronronne-t-il donc.

Plein de sa fausse confiance, il prend la main d’Elena pour l’attirer de nouveau dans le bâtiment à la recherche de leur nouvelle destination. Il n’a que les souvenirs de discussions avec d’autres fêtards pour se guider mais la logique veut que des pièces cachées se trouvent au même endroit que d’énormes vigiles gardant des portes presques discrètes.
Devant eux donc.
Ils devraient revoir leur personnel de sécurité pour le rendre moins repérable, tout de même.

- Est-ce que vous pensez qu’il faut donner un faux nom pour rentrer ?

Il me prend la main et nous voilà repartie à l'intérieur. Les chambres noires semblent se trouver derrière les portes, que l'on ne voit pas si l'on ne fait pas attention, qui sont gardés par les grands types à la mine patibulaire qui doivent être des vigiles.

-Donner un nom ? Tu crois qu'il faut donner un nom ? Si c'est le cas, ça doit vouloir qu'ils ont des listes VIP ou quelque chose du genre... Sinon, à quoi bon mentir ? C'est vrai, là, je ne vois pas trop l'intérêt, pourtant, mon frère me reproche assez souvent que je me méfie de tout...

- Je ne sais absolument pas s’il faut donner un nom…

Vako grimace, un peu désolé de ne pas savoir vraiment comment fonctionnent ces fameuses chambres noires. Il aurait dû tenir sa langue au lieu d’en parler !

- Je n’y mets pas les pieds. Je ne veux pas risquer de finir sans vêtements. Mais… Je viens souvent ici ?

Alors il peut tenter quelque chose. C’est le retour de ses épaules en arrière, de son menton en l’air, alors qu’il s’avance vers un des gorilles pour lui donner son nom. L’homme aussi large que la porte l’observe simplement de haut en bas avant de faire non de la tête. Peut-être fallait-il faire partie d’une liste mystérieuse. Peut-être aurait-il dû y suivre ses rencontres d’un soir lorsqu’elles lui en avaient parlé.
En attendant il y a celle de cette nuit vers qui il se tourne, dépité.

- Désolé. Je ne me vois pas le provoquer en duel pour le droit d’entrer…

Il se ferait sans doute casser en deux, rester en vie est une bien meilleure idée.

-On verra bien.

Ben oui, si on n'essaye pas, nous ne saurons jamais. Il tente alors quelque chose... Mais... Ça ne fonctionne pas... Ces excuses et son air dépité me font sourire.

-Rho, ce n'est pas grave. Je ne vais pas en mourir. Je pense qu'il ne nous reste plus qu'à nous rabattre sur le bowling !

Je dis ça tout en lui attrapant la main pour lui dire "on y va". Après tout, on ne va pas passer la soirée à se morfondre sur le fait qu'on ne puisse pas passer.

Voilà Vako bien rassuré de ne pas avoir à réellement aller provoquer en duel un des vigiles pour le droit d’entrer et les yeux -certes jolis mais là n’est pas la question- de sa compagne de soirée. Le bowling est une solution qui lui pose moins de soucis.
Il se laisse donc guider par Elena sans protester, avec soulagement même. Le changement de plan de soirée n’est pas dramatique, loin de là : il est certain de s’amuser à faire tomber des quilles, presque autant qu’à danser jusqu’au petit matin.

- Je vous suis !

Il me suivait sans résistance, vous croyez qu'il s'en rendrait compte si je l'amenais dans une petite chambre d’hôtel ? Très probablement, contrairement à moi, il me semble qu'il était plutôt sobre. Enfin, je le menai tout de même au bowling. Celui-ci était assez classique, il y avait un bar, des pistes de bowling forcément, un coin avec des jeux, vous savez ceux pour lesquels vos gamins vous demande toujours 1 ou 2 euros pour faire une partie ? Il y avait également deux tables de billard.
En tout cas, j'entrais, toujours suivit par mon compagnon du soir, enfin, je pense, je n'ai pas trop regardé derrière moi, je dois avouer. Je me dirigeais vers le centre de l'établissement où se trouvait un îlot central qui était divisé en deux partie, une pour le bar et l'autre qui servait d'accueil en quelque sorte.

Oui, il se rendrait compte d’une excursion dans un hôtel. Mais aurait-il quelque chose à dire contre l’idée ? Certainement pas, bien que la perspective de lancer des balles sur des quilles lui fasse particulièrement plaisir.

Il n’est donc pas très loin derrière Elena lorsqu’elle entre dans le bowling. C’est la distance parfaite pour se laisser mener sans la laisser seule, celle qui lui permet également de se laisser aller à un -ou deux- regards appréciatifs sur ses jambes durant le trajet. Il ne se permet qu’une petite remarque rieuse lorsqu’il s’approche de l’accueil.

- Je n’ai pas encore réussi à vous faire détacher vos cheveux.

Et voilà, ce sera tout pour le flirt.

- Vous avez vos habitudes ici ?

À sa remarque, je souris et roule les yeux. La soirée n'est pas encore terminée. Et hop, un petit clin d’œil.

-Pas vraiment, je suis déjà venu quelques fois, mais je ne suis pas une cliente régulière. Enfin, on va jouer ?

Je dis ça, mais je n'attends pas vraiment la réponse, je me rapproche de l'accueil et réserve une piste pour deux, on nous indique ensuite l'endroit pour prendre les chaussures. Je m'y dirige donc et y prends ma pointure. Une fois que nous sommes tout deux prêts, je me dirige vers la piste qui nous a été attribué.

Vako ne traîne pas beaucoup en arrière, met ses chaussures aussi vite que n’importe qui -avec une légère grimace en voyant que les siennes sont d’un vert hideux- puis continue de suivre jusqu’à la piste.
La légère veste qui couvrait ses épaules finit posée sur le banc qui va avec leur petit coin tranquille, découvrant ses bras. L’autre avantage du bowling est qu’il peut mettre en avant ses heures passées à faire du sport pour tenter de faire disparaître l’élastique des cheveux blonds.
Peut-être est-il donc en train de frimer lorsqu’il prend une boule.
Non, il est même certain qu’il fait le coq.
Mais il n’y a pas que de la mise en scène, il est loin d’être mauvais en activités physiques. Il lui faudra peut-être quelques lancers avant de prendre le coup de main mais il ne devrait pas se ridiculiser. C'est en tout cas ce qu'il espère.

- Est-ce que vous préférez commencer ?

J'observe mon compagnon faire son manège et je dois dire que malgré son petit coup de frime il est tout de même plutôt sexy.

-Je te laisse cet honneur. Je lui réponds avec un grand sourire. Je ne vais pas me gêner pour mater un peu pendant ce temps-là, de plus, je ne vais tout de même le couper dans son élan.

Si Elena ne se gène pas pour se rincer l’oeil, lui ne se gène pas pour lui donner matière à le faire. Attentif à ses gestes, à la manière qu’ils ont de le présenter à la femme blonde, il s’avance jusqu’à la piste et effectue son lancer.
Digne du sportif qu’il est, le lancer. La boule roule tout droit, percute les quilles qui se font toutes faucher par le mouvement. Il ne s’attendait pas à une telle réussite mais il ne peut s'empêcher d’en être un peu fier.
Ce qui ne l'empêche pas de se retourner avec un simple petit sourire satisfait et le menton un peu haut, comme s’il se forçait à être modeste pour impressionner la demoiselle.

- Et voilà.

Il ne manque vraiment plus que le petit époussetage d’épaule pour finaliser le tableau.

Jolie... Que dire de plus ? Entre sa performance et... Lui. Il sait faire le show en tout cas.

-Jolie lancé. Je pense que je vais me faire battre sans difficulté. Je me lève alors et je vais prendre une boule, je me place alors sur la piste. En tout cas, moi, je ne fais pas le show comme lui, à lui de se débrouiller s'il veut avoir une belle vue... Je lance ensuite la boule et... Je suis loin de faire aussi bien que lui, 3 quilles le premier coup, 4 le second, ça va, il y a pire.

-À toi. Je lui dis avec le sourire en retournant m'asseoir. Comme je m'y attendais, je suis assez loin d'égaler sa performance.

Il n’y a pas de problème, il s’arrange très bien pour regarder ce qu’il veut : la ligne de la nuque d’Elena en cette occasion, ce qui lui permet de ne pas passer pour un énorme mufle. Il n’a donc pas besoin de relever ses yeux d’une malvenue observation de postérieur lorsqu’elle revient vers lui après ses lancers plutôt honorables.
Mais il a une idée. Il la met à exécution après un lancer moins brillant mais tout à fait digne de lui.

- Est-ce que vous voulez que je vous montre une meilleure position pour lancer ?

Ce n’est certainement pas subtil, mais que la subtilité soit damnée ! Ils ne font que danser autour du sujet depuis le début, il y a un moment où un premier pas doit être effectué. Une leçon de bowling est un motif tout à fait adéquat pour se rapprocher.

Pas très subtil en effet, mais ce n'était pas bien grave à vrai dire. En fait, j'étais même plutôt ravi de cette proposition.

-Avec plaisir ! Je réponds souriante, avant de reprendre une boule pour me mettre en position et attendre mon "professeur".