Käh’ila, ton calme soudain impressionnant et, qui sait, la jeunesse de ta voix pallient ton incapacité à voir. Après une dizaine de secondes et quelques clapotis une main tremblante, un peu ridée, finit par se refermer lourdement sur ton bras. Un peu à l’écart du groupe, la mère d’Ann s’est rapprochée et t’a trouvé sur son chemin.

“Maman !” hurle Ann, de plus belle, en apercevant la dame qui fait la planche à côté de toi. Elle ne répond pas, mais ceux qui regardent peuvent la voir lever une main hésitante vers la voix de sa fille. Ann se précipite vers elle de son mieux, malgré son bras blessé.

“Maman tu vas bien, tu m’entends ? Tu t’es fait mal ?”

La sexagénaire ne répond pas. Elle est manifestement aphone, et ne réagit qu’avec un temps de retard. Son état est certainement lié au choc de la chute. Plus loin dans le bassin, hors de vue, certains pleurent toujours, indifférents à ces retrouvailles. Tous n’ont pas eu la chance de retrouver leurs proches en vie, ou simplement de les retrouver, et les sanglots peuplent la cathédrale de pierre et d’eau d’un choeur sinistre.

C’est alors que s’élève le premier hurlement, inhumain, glaçant, et la panique remonte avec lui.

“Oh non… il faut partir, il faut partir…” hoquette Ann, qui regarde à nouveau frénétiquement autour d’elle en quête d’une échappatoire.

Le hurlement se répète, aigu, douloureux comme une craie sur un tableau noir. Il rebondit en écho sous le plafond de pierre, sur l’eau, sur les murs, et dans les cris de ceux qui vous accompagnent, d’autant plus effrayant que ce qui l’a causé reste invisible. Au mieux, Way’si et ceux qui ont levé la tête ne distinguent qu’une silhouette informe à travers la fumée et le jour blafard. L’avez-vous seulement bien vue, ou n’était-ce qu’un jeu d’ombres auxquelles la peur aurait donné vie ?

“Ohé !” lance la voix d’un homme, dans un grand clapotis. “Il y a une échelle par ici, ça doit donner dans les égouts, venez vite !”

Vous ne l’avez pas vu s’éloigner tout à l’heure, mais ce bon nageur va peut-être bien vous sauver la vie. Il se rapproche de vous après son exploration, prêt à tracter ceux qui ne sauraient pas nager, ou n’auraient pas assez confiance en leur maîtrise de la planche pour se déplacer dans la bonne direction.

A en juger par les bruits, les grattements, les éboulis au-dessus de vos têtes, la créature n’est pas seule et pourrait peut-être même vouloir descendre. Vous ne devriez vraiment pas vous éterniser par ici. Quelqu’un parmi vous souhaite-t-il néanmoins venir en aide à la femme blessée à la tête et désormais inconsciente ?

Darcia, tu as commencé à t’éloigner du groupe et peut-être en es-tu bien inspirée… ou peut-être vas-tu te retrouver seule, sans personne pour t’aider. Etait-ce une si bonne idée en fin de compte ? Tu as entendu les hurlements bestiaux toi aussi, la craie sur le tableau noir. Par chance, tu as également entendu la voix de l’homme et compris l’échappatoire qu’il vous offrait, tu peux rejoindre l’échelle et y grimper.


Plus loin dans le bassin, les échos des hurlements vous parviennent, Audrey et Sëlvh’en, déformés en hideux gémissements. Pire encore, tout près de vous un craquement sinistre se fait entendre. Les fissures continuent à progresser, et semblent avoir atteint un point sensible de la voûte. Sous vos yeux inquiets, ou plutôt au-dessus, des fragments du plafond commencent à tomber. Ploc, ploc ploc ploc, SHPLOF. Vous devez absolument quitter l’eau avant qu’un morceau ne s’abatte sur vous.

Ah… trop tard.

Dans un grondement de fin du monde, un pan de plafond s’effondre à une dizaine de mètres. L’éboulement se transforme en un hurlement strident, juste avant un petit raz-de-marée qui fort heureusement ne fait que vous envoyer une jolie vague à la figure, vous renvoyant quelques mètres en arrière.

Devant vous, dans l’eau, sous le jour poussiéreux libéré par la roche, quelque chose s’agite vainement, poussant des crissements de détresse. Des reflets s’allument, fugaces, sur une forme lisse et mouillée, comme une carapace. Seule certitude concernant cette créature : ça a beaucoup trop de bras pour être humain. Et vous ne voulez vraiment pas vous éterniser si près d’elle pour en en savoir plus. Si ?

Un reflet de métal humide sur un mur, à quelques mètres à peine, attire votre attention. Serait-ce une échelle ? Un de ceux qui vous suivaient n’hésite pas et s’y dirige déjà.



Hautes d’environ trois mètres, ces deux échelles aux barreaux de fer scellés dans le mur vous mettront sans doute hors de portée des créatures qui viendraient à tomber dans le bassin, mais vous ne souhaitez certainement pas vous éterniser pour le vérifier. Elles vous permettent d’accéder à un tunnel d’environ deux mètres de haut pour autant de large, gueule béante dont les profondeurs se perdent dans l’obscurité. Il est aussi propre que l’eau qui vous a accueillis, contrairement à la croyance populaire voulant que tout canal souterrain soit forcément destiné au transport et à l’oubli de matières immondes.

Qu’allez-vous faire à présent ?

Consignes HRP

Lorsque vous aurez pu accéder à votre abri provisoire, autrement dit après avoir posté, vous pouvez effectuer un nouveau lancer de Vigilance dirigé, au choix :

• vers le bassin, pour en savoir plus sur les choses hurlantes
  
• vers l’endroit où vous vous trouvez, vous y trouverez peut-être des informations ou objets utiles pour la suite de votre progression

Vous pouvez également discuter entre vous ou vous adresser aux PNJs, ils vous répondront dans un prochain post du Conteur. Selon les actions que vous entreprendrez, vous aurez peut-être des lancers à faire entre ce post et le suivant.

Vous avez 72 heures et, exceptionnellement, 500 mots par message.

Participants, sans ordre de post :

• Audrey Darand
  
• Darcia Blackraven
  
• Käh’ila Wah’xi
  
• Selvh’ën Iyeywi
  
• Way’si Tompa
  

Si votre nom n’est pas dans la liste, vous ne pouvez pas poster !

Darcia, tu appelles Kieran, encore, et encore, mais aucun garçon ne te répond, si ce n’est Käh’ila qui s’inquiète pour toi. Après une brève analyse de la situation dans le bassin, le nageur suit ton conseil et va chercher la jeune femme inconsciente. De ton côté, ne tarde pas trop à grimper à l’échelle… tu as vu quelque chose de peu engageant.

Käh’ila, Ann te décharge rapidement de sa mère, prête à t’oublier dans la panique, mais la sexagénaire rattrape ton bras de sa main libre et, laborieusement, vous voilà en route vers l’échelle que vous escaladez enfin. A ta question, Ann hésite, haletante de panique et de pleurs contenus.

“Je sais pas… elle parle pas, maman ? Tu m’entends, tu as mal quelque part ?”

La sexagénaire hoche lentement la tête en dénégation et pointe le bras ensanglanté de sa fille d’un air de reproche.

“Oh mais c’est rien ça maman, c’est rien… t’en fais pas pour moi.” Et puis elle semble prendre réellement conscience de ton existence. “Merci.”

Ann est-elle avare de remerciements ? Mauvaise appréciatrice de ton accent mo’at ? Sous le choc ? Autre chose encore ? Difficile à dire. Est-ce important vu les circonstances ?

Lorsque tu tends l’oreille vers l’unique chemin qui s’ouvre à vous, tu n’entends rien de particulier. C’est sans doute bon signe… les voies d’eau souterraines ne sont normalement pas peuplées de choses bruyantes.

Way’si, la Dame te sourit. A quelques pas devant toi, tu trouves une pioche d’égoutier. Long d’une cinquantaine de centimètres et étonnamment léger, cet outil destiné à soulever les plaques d’égout a certainement été oublié par un précédent visiteur des lieux. Malgré sa faible masse, il est solide et pourrait constituer une arme de fortune appréciable en cas de nécessité. Un peu plus loin et beaucoup plus en hauteur, juste sous la voûte, un infime reflet sur la paroi humide t’indique également une niche. Elle renferme une trousse de premiers secours, comprenant notamment quelques antiseptiques et des bandages parfaitement utilisables. Aucune trace d’une sortie, en revanche.

Il se pose néanmoins un petit problème… il fait très sombre, et si les égoutiers ont oublié une pioche ils ont pensé à prendre leur lampe avec eux. Vous auriez pourtant bien besoin de lumière, car seul le jour poussiéreux du bassin vous parvient péniblement.


Selvh’ën, Audrey, ce que vous voyez dans l’eau n’est pas bien reluisant et ne vous encourage pas à vous attarder. Qui sait si une autre créature ne pourrait pas suivre la première et parvenir à votre niveau en meilleur état ?

Un de vos compagnons d’infortune, qui n’ont pas encore ouvert la bouche, sort son Hcom, et après quelques grognements et bruits de chocs une lueur vous éclaire. Par miracle, l’appareil fonctionne encore et peut servir de lampe de fortune. Il vous révèle enfin l’un à l’autre, et vous dévoile un homme de petite taille et une grande femme, tous deux clairement mo’ats ou au moins métis malgré leurs vêtements qui ne dépareraient pas dans les rues de Vanguard. Vous les avez peut-être aperçus derrière un stand de cuisine ou dans la rue, qui sait ? Par chance, ils semblent ne souffrir que d’égratignures.

Evidemment, si vous souhaitez utiliser le Hcom de la femme (ou le vôtre si vous l’avez), vous verrez qu’il n’y a pas de réseau et que vous ne pouvez appeler personne et encore moins consulter les actualités, mais au moins vous voyez où vous mettez les pieds grâce à la lampe, vous pouvez regarder l’heure, et même prendre des photos-souvenirs.

Peut-être serait-il pertinent de prendre contact avec eux à présent qu’ils se sont enfin dévoilés et d’aviser ensemble d’un plan pour la suite ?

Consignes HRP

A tous : si votre personnage a son Hcom sur lui et souhaite l’utiliser, lancez avant votre réponse un dé Oui/Non pour savoir s’il fonctionne encore (Oui) ou s’il est cassé (Non).

Darcia, Sëlvh’en, Audrey, le Conteur va vous envoyer un MP contenant la description et l’image de la créature que vous apercevez.


Darcia, les personnages proches de toi n’ayant pas regardé dans la direction du bassin au tour précédent, ils n’ont pas vu ce que tu as vu, mais tu peux évidemment le leur décrire. Peut-être souhaites-tu néanmoins garder les informations pour toi et éviter de faire paniquer tes compagnons d’infortune ? Et qu’en sera-t-il de l’homme qui nage toujours vers la femme inconsciente, dans l’eau ? Tu es actuellement la seule à savoir quel péril vous guette, fais bon usage de ces informations.

Käh’ila, si tu le souhaites tu peux effectuer un jet d’Empathie pour comprendre pourquoi Ann est si peu chaleureuse à ton égard. Un MJ te dira ce que tu peux déduire du résultat. Tu peux également décider que ce n’est pas important et ne pas lancer de dé.

Way’si, tu peux faire un jet de Premiers soins. Tu peux au choix examiner Ann qui est blessée au bras et saigne abondamment, sa mère aphone et sous le choc, ou un autre personnage de ton groupe à ta convenance. Si tu fais -1 ou plus au dé, l’état de ton patient s’améliore (blessure bandée, personne rassurée, etc.). Si tu fais +2 ou +3, l’état de deux patients s’améliore. Si tu fais moins, tu n’arrives pas à soigner ton premier patient. Attention, si tu n’as pas de lumière tu as un malus de -1 sur ton lancer.


Selvh’ën, Audrey, avant votre post vous lancerez également, chacun, deux dés de Mémorisation (le premier pour la femme, le deuxième pour l’homme) pour savoir s’ils vous disent quelque chose. Un MJ vous contactera avec d’éventuelles informations complémentaires.


Vous pouvez tous, évidemment, discuter entre vous ou avec les PNJ, ou encore commencer à explorer le tunnel qui s’ouvre à vous (restez à portée de vue et de voix néanmoins). Le Conteur vous fera effectuer de nouveaux lancers si nécessaire. N’hésitez pas à utiliser les compétences de vos personnages !


Vous avez 96h (quatre jours) et 250 mots par post, pour ce tour-ci le Conteur vous encourage vivement à poster autant de fois que vous le désirez (sans double-poster évidemment) pour vous organiser. Il pourra intervenir brièvement si nécessaire pour faire répondre les PNJ ou vous faire lancer un dé.

Participants, sans ordre de post :

• Audrey Darand
  
• Darcia Blackraven
  
• Käh’ila Wah’xi
  
• Selvh’ën Iyeywi
  
• Way’si Tompa
  

Si votre nom n’est pas dans la liste, vous ne pouvez pas poster !

Way’si, tu t’occupes de la mère d’Ann. Extérieurement elle a l’air d’aller bien, hormis son mutisme - “Pourquoi tu dis plus rien maman ?” s’inquiète encore Ann, t’indiquant au passage que ce n’est pas sa condition ordinaire -, mais à mieux y regarder elle tremble et elle a le regard un peu trop fixe, le geste un peu trop lent.

Pendant ce temps, Ann, seule personne disponible à proximité, prend le caramel d’un air perplexe mais obéit et va voir Darcia. Elle s’accroupit devant elle.

“Ca va aller madame, ça va aller… on va trouver une solution, pas vrai ? On est à l’abri maintenant… un peu au moins. On va s’en sortir. Ces conduites doivent bien mener quelque part, après tout ? On va sortir et puis on pourra appeler les secours. Ils sauront quoi faire. On sera sauvés. Tous sauvés.” Difficile de savoir si c’est toi ou elle qu’elle essaie de rassurer, mais elle te tend le caramel en essayant de sourire. “C’est de la part de la dame… en blanc, là-bas. Je sais pas ce que c’est mais elle avait l’air de penser que ça vous ferait du bien.”

Pendant ce temps le nageur continue à se déplacer vers la femme inconsciente, concentré sur son objectif.


Audrey, Selvh’ën, la femme semble vous remettre - surtout Selvh’ën à vrai dire, mais la rousseur d’Audrey n’est visiblement pas passée inaperçue - alors que son compagnon ne vous situe clairement pas mieux que vous. Elle secoue la tête, peu désireuse d’ouvrir ou de fermer la marche, mais l’homme répond, avec un très fort accent mo’at qui le rend difficile à comprendre :

“Je chasse. Mais pas ces…” Il semble chercher un mot, renonce, conclut d’un geste vague et impuissant vers la créature qui émet toujours quelques crissements d’agonie. “Il faut une bonne arme.”

Peut-être saurait-il utiliser un pistolet si d’aventure vous en trouviez un… ou alors parle-t-il d’un arc, ou même d’une lance ? Il est peu probable de trouver quelque chose par ici de toute façon.

“Je m’appelle Zutayhä Reilìn.” précise la femme. Son accent à elle est plus discret, bien que présent. Elle tend son Hcom à l’homme avec un regard inquiet. “Les lampes vont nous rendre plus visibles. Est-ce que ça en vaut la peine ?” demande-t-elle en mojat, pas tant pour vous exclure que parce que l’homme a clairement du mal avec le standard.

“Ialum Aeyn. Dehors, ça irait. Il y a un peu de lumière dehors, même la nuit. Ici, non. Avancer sans voir… sans rien voir du tout, à tâtons, non. Autant attendre ici que d’autres…” Lui fait l’effort de parler standard, mais ses mots sont si hachés, si accentués qu’il en est difficilement compréhensible. ”Que la Dame veille sur nous dans le péril.” conclut l’homme avec un geste de dévotion.

Vous pouvez alors commencer à avancer. Qui sait ce qui vous attend sur le chemin ?

Consignes HRP

RAPPEL : vous êtes bien divisés en deux groupes. D’une part, Darcia, Käh’ila, Way’si, et les deux PNJ Ann et sa mère ; un homme bon nageur faisant partie du groupe est retourné dans le bassin chercher une jeune femme inconsciente. Dans le second groupe se trouvent Audrey, Selvh’ën, et les deux PNJ mo’ats. Vous êtes trop éloignés pour entendre ce qu’il se passe dans l’autre groupe.


Way’si, avant ta réponse tu feras un nouveau lancer d’Empathie ou de Premiers soins uniquement pour la mère d’Ann. Si tu fais un score total (caractéristiques + dé) de 0 ou plus, tu parviens à améliorer son état (mais elle reste muette pour le moment), sinon un MJ te contactera.

Darcia, avant de répondre tu lanceras un dé d’Etiquette pour ton personnage, pour savoir si elle parvient à se calmer au moins extérieurement ou pas. Compte tenu de la situation, il s’agit d’un lancer de difficulté Habile. Si le total (compétence Maître + dé) atteint ou dépasse +1, ton personnage parvient à prendre sur elle pour surmonter l’horreur de la situation.

Les autres, si vous souhaitez faire appel à l’une de vos compétences pour votre post, n’hésitez pas à contacter un MJ avant de répondre, on vous indiquera la marche à suivre !

Vous avez 72h et 250 mots par post, pour ce tour-ci encore le Conteur vous encourage vivement à poster rapidement, autant de fois que vous le désirez (sans double-poster évidemment) pour vous organiser. Il pourra intervenir brièvement si nécessaire pour faire répondre les PNJ ou vous faire lancer un dé.

Participants, sans ordre de post :

• Audrey Darand
  
• Darcia Blackraven
  
• Käh’ila Wah’xi
  
• Selvh’ën Iyeywi
  
• Way’si Tompa
  

Si votre nom n’est pas dans la liste, vous ne pouvez pas poster !

Oh-oh… peut-être aurait-il mieux valu ne pas hurler. La créature, hésitante face à l’eau mais parfaitement à l’aise sur les parois verticales, pivote légèrement vers vous, les pattes en alerte. Que choisira-t-elle entre les proies immobiles mais cernées de liquide, et celles qui font du bruit, savent sans doute courir, sont plus loin, mais seront aisément accessibles à ses pattes d’arthropode géant ?

C’est du nageur que, cette fois encore, tout dépend. Attirera-t-il l’attention de l’horreur ?

Il est clair en tout cas qu’il ne l’a pas vue, et continue à se déplacer rapidement vers la jeune femme inconsciente. Elle est trop loin du mur pour être à la portée de la créature, mais qui sait… malgré ses réticences, peut-être la bête sait-elle nager ?

Ce n’est qu’une fois la blessée rattrapée que les cliquetis envieux attirent - enfin - l’attention du nageur.

“WHOAAA qu’est-ce que c’est qu’ce truc ?!” résonne sous la voûte, étouffé et rebondissant.

Il recule précipitamment, emmenant avec lui la jeune femme vers le seul abri auquel il pense - vers vous. L’araignée pousse un nouveau hurlement frustré qui résonne dans tout le bassin et au-delà, avant de commencer à se déplacer sur le mur, lentement, suivant la progression du nageur.


De tout ceci, évidemment, personne parmi vous n’a conscience. Vous avez bien entendu hurler dans le bassin, l’homme puis la chose aiguë, mais est-ce encore de votre ressort ? Certains se demanderont peut-être si les monstres dont parle Darcia sont des chimères issues de son imagination, ou les responsables de ces hurlements suraigus, ou auront envie de regarder vers le bassin que vous avez quitté si précipitamment. Quelqu’un comme la mère d’Ann, par exemple, qui est peut-être temporairement muette et un peu apathique, mais définitivement pas sourde et encore capable de marcher. Elle te tire la main, Way’si, car entre l’adolescent aveugle, la femme prostrée et hystérique et sa fille qui n’est pas loin de paniquer également, tu lui sembles la plus à même de réagir efficacement. De toute façon, Ann a secoué la tête à ta proposition. Elle préfère essayer encore un peu de rassurer Darcia - et de se rassurer par la même occasion :

“Il est pas là madame. Il vous attend peut-être en haut, en sécurité ? Les FF.UC sont sûrement déjà sur place… ou la PF.UC… enfin quelqu’un vous voyez ? Des gens armés et des droïdes qui sauront gérer ça et protéger tout le monde. Mais ça sert à rien de rester ici à… à s’inquiéter comme ça. Il faut qu’on avance et qu’on retrouve la civilisation parce que personne va venir nous chercher ici vous comprenez ? Les égouts… vraiment…” Elle rit, nerveuse, trop aiguë. “Personne va venir nous aider ici. On peut compter que sur nous. Alors rester assis à pleurer ça va pas nous sortir d’ici...” Elle regarde la pioche d’égoutier trouvée un peu plus tôt par Way’si, la seule chose qui puisse visiblement faire office d’arme dans l’immédiat. “Quelqu’un saurait utiliser ça ? Juste... au cas où ?” Elle la prend en main en attendant, se tourne vers toi Käh’ila, hésite un peu. ”Eh… petit… tu voudrais bien éclairer le couloir qu’on voie comment ça se présente ? S’il te plaît ? C’est euh… par là. Attends, je peux ?”

Tu te doutes qu’elle veut diriger ta main vers le couloir pour l’éclairer convenablement. Quoi que vous décidiez, la suite du tunnel semble s’annoncer sans encombre. C’est une chance, car comme pourra le constater Way’si vous allez devoir vous mettre en route très rapidement si vous ne voulez pas être rattrapés par la créature… et à un bon rythme.


S’ils ne semblent pas surpris par le nom et l’accent standard d’Audrey, Zutayhä et Ialum tiquent un peu à l’absence de nom de clan, Selvh’ën. Ils semblent pourtant décider, en silence, que ce n’est pas le moment de se disputer sur l’éventualité que tu sois, peut-être, un de ces bannis auxquels il ne faut ni parler ni apporter le moindre soutien. Tout juste si Zutayhä marmonne quelque chose en mojat à propos de la colère de la Dame, de Vanguard et d’une vaste mascarade, à quoi Ialum hoche gravement la tête.

Vous adoptez néanmoins la configuration proposée par Audrey, et votre petit groupe avance lentement. Il fait noir, humide, et les derniers crissements de la créature agonisante vous poursuivent par intermittence. Un cri humain au loin vers le bassin, suivi d’un hurlement bien reconnaissable, vous parvient bien, mais que pouvez-vous faire à présent ? Vous n’avez pas d’arme, de toute façon, rien ne traîne par terre, pas même un bloc descellé qui pourrait faire office de projectile.

Au bout de quelques dizaines de mètres néanmoins l’obscurité devant vous se fait moins sombre. De la lumière, dans les égouts ? Vraiment ? Vous devinez également, bientôt, un chemin à votre gauche, à angle droit.

Consignes HRP

Way’si, Käh’ila, Darcia, le Conteur vous encourage vivement à emprunter le tunnel le plus tôt possible. Si vous vous attardez la créature pourrait bien décider que vous êtes des proies plus intéressantes que le nageur et la jeune femme inconsciente qu’il transporte, pour l’heure, hors de portée des appendices voraces.

Käh’ila, tu peux faire si tu le souhaites, avant de poster, un lancer de Vigilance pour obtenir des informations complémentaires sur la route qui s’ouvre à vous. Ton handicap te confère en effet une ouïe plus développée que celle de tes camarades voyants, un atout précieux vu votre situation. Préviens de ton résultat sur Discord, un MJ te dira ce que tu apprends.

Audrey, Selvh’ën, vous ferez, sans poster pour l’instant, un lancer de Vigilance. Le Conteur postera à la suite des trois autres participants avec ses instructions.

Participants, dans l’ordre de post :

• Way’si Tompa
  
• Käh’ila Wah’xi
  
• Darcia Blackraven
  

Vous avez 48h et 250 mots, ATTENTION pour ce tour il y a un ordre de post !

Si votre nom n’est pas dans la liste, vous ne pouvez pas poster !

En avançant, Selvh’ën devine un mouvement sur sa gauche, dans le couloir à angle droit. Un mouvement, dans le noir ? Mais non, c’est qu’il fait un peu plus clair là-bas aussi ! Il y a du mouvement derrière une grille, un mouvement de lumière qui bouge comme bougent vos propres Hcoms pendant la marche. Des gens !

Vraiment ?

Les ombres remuent dans l’obscurité plus noire encore, rebondissent sur les murs comme plus tôt les reflets de l’eau sur les parois du bassin. Audrey qui ferme la marche et arrive un peu plus tard entend également des bruits de pas, et comme un murmure mais sans certitude.

Pensez-vous que ce soit un Hcom, ou la lumière émise par une quelconque horreur rampante ?

Zutayhä a l’air convaincue que ce sont des humains en tout cas, si convaincue qu’après avoir brièvement touché le poignet de Ialum elle s’avance déjà, l’oeil brillant, d’un pas qui n’est pas aussi silencieux qu’il le devrait. Le chasseur à son tour prévient Selvhën et Audrey d’une main silencieuse, mais reste prudemment en retrait. La grille qui vous sépare de l’autre côté sera-t-elle un obstacle à la réunion avec d’autres êtres humains, ou un abri providentiel contre de nouvelles horreurs ? Rien ne s’annonce tout droit, vous pouvez prendre le temps de vous assurer de ce couloir.

Consignes HRP

Audrey, Selvhën, vous pouvez effectuer si vous le désirez, avant votre post, un lancer de Furtivité (difficulté Habile) OU de Vigilance (difficulté Habile). En cas de réussite en Furtivité, vous ne ferez ni bruit ni geste visible par ce qui arrive, à moins que vous le désiriez évidemment ; en cas de réussite en Vigilance, votre personnage voit d’ores et déjà que le mur à côté de la grille est légèrement éboulé, ce qui permettrait à une personne - ou à un monstre - de se glisser d’un côté à l’autre de la grille. Vous pouvez alors décider de la franchir et d’avancer. En cas d’échec, vous restez de votre côté.

Participants, sans ordre de post :

• Audrey Darand
  
• Selvh’ën Iyeywi
  

Vous avez 48h et 250 mots.

Si votre nom n’est pas dans la liste, vous ne pouvez pas poster !