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Way'si Tompa
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Way'si Tompa
Médecin du Ni'huan

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Âge26 ans

GénétiqueMo'at

SexeFéminin

CultureDorado

AffiliationPirates

NavireNi'huan

PosteMédecin de bord/Conteuse

Way'si Tompa
“Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage.”
Description
J'ai gardé la tête haute, ce visage que l'on a voulu me voler, je n'ai fait qu'y mettre un masque et encore je l'enlève bien assez souvent pour ne pas oublier qui je suis. De la grande beauté que m'a donné la Dame, je refuse de voir une malédiction. J'ai vu assez de femmes souffrir du regard moqueur pour me plaindre de celui admiratif qui m'est réservé. J'aurais apprécié, il est vrai, un peu moins de lumière, un peu plus de ténèbres mais nous sommes ce que nous sommes et ce que la Dame veut de nous. Moi, elle m'a voulu belle.

Elle m'a façonné de haute taille, pas assez pour surplomber les hommes mais suffisamment pour parcourir Renaissance rapidement de mes longues jambes fines et musclées. Elle m'a donné une ossature fine au point que je peux mettre des bracelets pour enfant, des muscles fins pour les accompagner et une constitution qui me fait brûler immédiatement tout ce que je mange. Je surveille cependant de ne pas prendre de poids maintenant que je ne peux plus avaler comme avant les kilomètres dans la jungle. J'ai une taille fine, des hanches un peu étroites qui faisaient dire aux Femmes Sages que j'aurais peut-être du mal à avoir des enfants mais semblaient plaire tout de même. Ma poitrine est de taille modérée, restant pratique sans pour autant se permettre de disparaître. J'ai la peau lisse qui rosit un peu sur les pommettes. Deux grands yeux en amande d'un noir profond bordés de longs cils, une bouche expressive, dans un visage ovale, des sourcils naturellement arqués et des cheveux noirs que je rasais avant et que je porte plus longs à présent, formant une boule mousseuse autour de mes oreilles. Une fois, un envahisseur a voulu les lisser et ils se sont révélés étrangement longs. J'hésite à les couper, j'attends de voir ce qu'ils feront de moi.

Style vestimentaire : Avant, je portais la tenue de ma tribu,des tissus que l'on faisait nous même ou que l'on échangeait lors des Réunions de Tribu. C'étaient des couleurs vives tissées et teintes dans des coupes simples qui protégeaient du soleil et des insectes sans gêner nos mouvements. J'avais à la taille une ceinture en cuir où s'accrochait une besace contenant tous mes trésors d'enfant.

Pendant, l'on m'avait habillée d'une tenue blanche, moulante en haut dont les bretelles tombaient sur mes épaules et coupée au dessus du nombril pour montrer ma marque. En bas j'avais une jupe longue qui cachait les fers à mes chevilles. Je n'avais plus rien à moi ni rien qui puisse se détacher et me mettre en danger mais le tissu était confortable et je savais que d'autre n'avaient rien.

Maintenant, j'affectionne les hauts larges et non teint dans les beige, greige et autre couleur qui n'ont pas de nom. Je les laisse pendre sur mon corps, révélant parfois une épaule, peu importe. Je les serre à la taille par une nouvelle ceinture plus petite à laquelle est attachée un bouclier personnel que m'a donné If'har, ainsi qu'une nouvelle besace sur laquelle j'aimerais broder le signe de ma tribu. Je ne porte aucun bijou. En bas, j'ai découvert les pantalons que j'affectionne de couleur sombre dans les bruns ou dans les verts. Je suis le plus souvent possible pieds nus, sans fers, mais si l'on sort, j'ai une paire de bottes souples et des sandales.

Signes particuliers : L'envahisseur m'a apposé sa marque. Il s'agit de celle du Maître auquel j'aurais du appartenir. Autour de mon nombril est donc tatoué un cercle lui-même ceint de trois flammèches sensées représenter à la fois un symbole religieux ainsi qu'une prière de fertilité – ou de stérilité, je n'ai jamais pu savoir ce que voulait exactement cet homme qui m'avait acheté. Malgré la douleur, une des flammes est colorée en rouge, une autre en vert et la dernière en bleu.
Caractère
L'on pourrait croire que l'esclavage vous change une femme. L'on pourrait croire qu'il y avait une Way'si avant, une pendant et une après. Seuls les masques ont changés et je suis restée la même. La même enfant attentive qu'autrefois, adorant les histoires, buvant les mots des sages de ma tribu et de celle des autres. La même curieuse de ce qu'elle ne connaissait pas, avec ce courage enfantin d'essayer les nouveautés, de vouloir comprendre l'étrange et l'étranger. On aurait pu croire que j'ai changé mais à les laisser me modifier, ils auraient gagné sur mon cœur comme son mon corps. Il n'ont eu que la marionnette.

Avide de connaissance, de savoirs, j'aimais aussi partager mes découvertes avec ceux qui voulaient bien les entendre et j'acquis vite la science des mots, des récits. Tout est question d'oreille, de mémoire, de son et de rythme. J'aime ces rythmes autant que j'aime les mots qui les portent. Mais avant toute chose, j'aime la Liberté. J'aimais celle d'aller et venir sur les terres de mon clan, j'aime celle que l'on m'a redonnée à présent que j'ai vécu ce que c'était que de vivre sans. La liberté me guide, c'est elle que je veux suivre, en me débarrassant de mes chaînes, en débarrassant les autres de celles qui les rongent. C'est la liberté qui m'a délivré de ma haine quand je vois tant de mes camarades abîmés par le ressentiment et les deuils. C'est la liberté qui me pousse à connaître nos ennemis. C'est la liberté qui me donne la force de libérer mes compatriote de la maladie et de la mort.

La Dame est l'autre lumière qui me guide dans l'obscurité de la vie. Elevée par les Sages de ma tribu, j'ai pour elle une profonde dévotion. Même si je ne vais pas la laisser prendre le pas sur ma liberté de faire ou de ne pas faire ce que je veux, je sais qu'elle a eu dans ma vie un impact que je ne veux pas diminuer. Je n'ai rien à lui demander et elle ne me répond pas mais si elle doit un jour ouvrir une oreille vers moi, elle m'entendra la remercier de m'avoir préservée des horreurs que je vois chez les autres. J'ai conscience de la chance que j'ai eue. Je sais ce qu'il aurait pu m'arriver. Et si, aujourd'hui, je suis libre, je sais ce qu'on lui doit tous. Je ne veux pas entendre sa voix, je ne peux pas me perdre dans sa servitude mais libre, je veux l'être aussi de chanter ses louanges.

La troisième flamme qui me pousse est celle des mots. Je les aime plus que je n'aime la vérité. Ils ne me définissent pas cependant. Avec le temps j'ai appris à mettre un masque. Je suis douce et timide au premier abord. Je ne m'énerve pas souvent, cependant je fais toujours ce que je veux. Je suis déterminée, j'ai une force douce, celle de l'eau qui trouve toujours son chemin. On croit que, parce que je brille, je brûle, ce n'est pas le cas. Mes oreilles ne sont jamais refermées.

On ne peut pas parler des flammes sans parler du cercle qu'est le Ni'huan et surtout If'har son Capitaine. Si je suis libre, eux ne le sont pas et pourtant je les suis, parce qu'ils sont l'histoire que je veux vivre,celle que je raconterais plus tard. Ils ont ma loyauté. Ils sont ma nouvelle patrie. Tous, autant qu'ils sont, si imparfait soient-ils, je les aime.
Histoire
Il est souvent difficile de décrire le bonheur. Nos émotions nous poussent à trouver des mots de désespoir, de tristesse et de peur. J'eus une enfance heureuse. Le Clan dont je viens, les Tompa, évoquait la pluie qui a fait son nom. Très à l'intérieur des terres, nous vivions dans la jungle, sous un climat chaud et humide qui rendait notre terre extrêmement fertile. Fruits et plantes poussaient presque sans effort, attirant insectes, proies et prédateurs. Autour de nous, une vie florissante, luxuriante, qui déplaçait sans cesse le village au gré des clairières qui naissaient et disparaissaient aussi rapidement que la vie d'un homme.

Nous n'étions pas nombreux. Une trentaine pour une demi-douzaine de familles. Ne sachant pas compter, nous n'avions pas conscience de notre insignifiance. Les rôles de sages étaient échus aux plus intelligents et aux plus âgés d'entre nous. La plupart des hommes chassaient ou péchaient. Les femmes fabriquaient ce dont nous avions besoin et cultivait le reste. Les enfants aussi travaillaient. On nous apprenait à déterrer les bulbes dont la chair moussait dans l'eau et lavait les fibres. Ainsi que les fleurs et les champignons à teindre. Nous avions des bâtons taillés pour nous permettre de déterrer plus vite les racines et partions en bande dans les forêts autour du village. C'est ainsi qu'on se rendit compte que je retenais plus de plantes que mes camarades et que, si je n'en ramenais pas plus, je savais les nommer, donner leurs caractéristiques et les reconnaître facilement. Chez les Tompa, tout le monde est utile. Au lieu d'insister sur ma différence, on me donna simplement plus de plantes à reconnaître. Puis d'autres. Je fus envoyée aider la guérisseuse du village dans sa recherche de simples et elle m'apprit à quoi ils servaient, pourquoi et comment. Je retenais vite. Je retenais bien. Elle m'apprit également les prières à Calypso et pourquoi et comment s'adresser à la Dame qui faisait de nos vie le paradis simple qu'il était. La Guérisseuse avait une amie, une autre vieille femme qui elle, racontait les histoires des clans. Ma préférée était celle qui racontait comment, en fuyant des monstres venus des étoiles, la Première du Clan Tompa s'installa sur ces terres où elle avait rencontré un guerrier blessé qu'elle avait voulu soigner. Ils y restèrent, rejoint par des rencontres de passages, souvent des gens comme eux qui fuyaient le danger. Le temps fit le reste et le clan pris le nom de cette pluie qui rendait le monde si riche. Car sans pluie, tout sèche et meurt, rien ne pousse. La pluie lave, désaltère, guérit. La pluie est notre symbole.

Deux fois par rotation, le clan se réunissait avec d'autres petits clans alentours. C'étaient alors de grandes fêtes car nous étions six familles à se rejoindre, une fois chez l'un, une fois chez l'autre. Nous échangions des objets que nous avions en trop contre des articles que nous avions pas. Comme me l'avait raconté l'Amie, notre clan était surtout connu pour ses remèdes et ses soins. J'avais grand plaisir à proposer des amulettes diverses, des pommades et des poudres pour soigner les maux du quotidien. La Guérisseuse prenait également des patients et me laissait l'assister pour ma grande joie et ma fierté. Mais j'aimais surtout les soirées de ces rencontres. Lorsqu'au coin du feu se disaient les légendes et les histoires des Six Clans. J'aurais aimé dire qu'Amie était la meilleure conteuse mais ce n'était pas vrai et, années après années, rotations après rotations, j'en apprenais davantage encore.

Je grandis. Sans en avoir conscience j'arrivais à mon statut de femme. J'en savais déjà beaucoup lorsque mourut Amie. J'espérais en savoir assez lorsque viendrait le tour de Guérisseuse. La mort fait partie de la vie et mon avenir au sein du Clan était tout tracé. Il me convenait. Je pouvais aller à ma guise dans les forêts pour attraper les plantes dont j'avais besoin. L'on ne remettait pas en doute mon savoir et l'on me respectait à l'égal des hommes. Je n'étais pas sensée me marier, c'était une coutume du Clan que de rester sans famille lorsqu'on était guérisseur afin de considérer tout le monde comme sien. Cela ne me dérangeait pas – je connaissais tous les garçons du coin depuis l'enfance et aucun n'avait touché mon cœur. Je voyais avec un certain amusement les couples se créer et se rompre. J'en faisais des contes et des chansons qu'on avait la gentillesse de trouver bons.

Ils arrivèrent du Ciel, comme dans les histoires. Du moins c'est ce que j'appris par la suite car pour moi, ils vinrent de derrière les arbres, montés sur des bêtes de métal qui ne faisaient aucun bruit. Ils étaient véhiculés, j'étais à pied. Ils étaient six, j'étais seule. Il y eu un sifflement puis une lumière puis un choc au niveau de mon bras. Il ne faisait même pas nuit. Il ne pleuvait même pas. C'était un jour comme les autres.

Je me réveillais dans une cellule blanche qui n'était ni de bois ni de boue ni de lianes. Sous mes pieds, le sol vibrait et était froid. Tout était lisse. Il y avait des fers autour de mes poignets et de mes chevilles. A part ça, j'étais nue. J'avais peur, je tremblais. Un homme est arrivé. Il n'était pas comme ceux de ma tribu et pourtant, il semblait humain. Il me releva par la chaîne entre mes poignets et me dit des mots incompréhensible d'une voix pleine de mépris, répétant une question avec une colère croissante. Je finis par avouer que je ne comprenais pas. Il nota un truc et me rejeta sur le sol. Il était dur.

Il y eut un temps encore quand Il arriva. Il avait des tatouages un peu partout que dont je ne voyais pas les significations et accompagnait le Premier Homme. Sa voix était douce. Il me parla dans ma langue. Il me dit qu'il était l'Esclave et qu'il était là pour traduire ce qu'on me dirait. Il me rajouta que j'étais la propriété du Premier Homme maintenant, que je devais lui obéir sans discuter sinon, ils me feraient du mal. Que je devais oublier tout de ma vie passée, de Renaissance et de mon Clan. Il me dit que l'on était loin dans le ciel dans un oiseau de métal et que jamais je ne reviendrais. Je lui demandais s'il était fou, s'il avait trop pris le soleil. Il me supplia de ne pas continuer sur ce ton puis le Premier Homme lui aboya quelque chose dans sa langue barbare. L'Esclave répondit. Je me pris une gifle qui m'envoya à nouveau au sol. C'était la première fois qu'on levait la main sur moi et je me mordis la langue bêtement. Plus tard, on m'enseignerait comment éviter ce désagrément. Mais à l'époque, je ne savais rien. Je n'avais jamais compris que notre planète avait été envahie par les monstres, je n'avais jamais vu de vaisseaux d'esclaves, je ne savais pas que la menace était réelle. Tout ceci, je dû l'apprendre. Et je le fis bien.

Le Chasseur du Crépuscule – dit Chasseur était un vaisseau particulier même parmi les esclavagistes. Il n'essayait pas d'attraper le plus possible de chair pour la revendre au poids comme une main d’œuvre docile et bon marché. Elle ciblait. Les beaux, les érudits, les intelligents. Elle les éduquait alors et les revendait très cher à des clients haut placés, dans et hors Dorado. Les sauts étant rares et chers, elle passait souvent plusieurs années dans le système pour remplir ses cellules et trier le bon grain de l'ivraie. C'était ma beauté qui les intéressait. Ils m'avaient séparé du reste du troupeau et m'avaient attrapé.

Un autre envahisseur pris une image de moi. Premier Homme dit alors que j'aurais plus de valeur avec les cheveux longs – je les tenais rasés dans le Clan, c'était plus sûrs avec tous les insectes – et l'on me mit dans la cabine jusqu'à ce qu'ils poussent.

La Cabine faisait trois pas de large et six de long. Il y avait une couchette dure sur laquelle j'avais la place de me retourner, un tabouret vissé au sol. Les murs étaient blancs. Il y avait une lumière sur laquelle je n'avais pas d'emprise et ce que je sus après être une caméra. Une table sortait du mur devant le tabouret quand ils leur en prenait l'envie. Je devais me coucher et dormir quand la lumière était éteinte. Rester sur le tabouret sinon.

Au début, j'avais peur et je tremblais tellement que je tombais souvent de mon assise. Une voix m'ordonnait alors de me relever. Si je n'obéissais pas assez vite, Esclave venait me réprimander. Il ne me fit jamais mal mais je vis ce qu'on lui faisait à lui quand je n'obéissais pas. J'obéissais. Ils jouaient aussi avec la lumière et le sommeil. Parfois, des bruits me réveillaient en sursaut. Je ne savais pas pourquoi et je ne savais pas où.

Quand j'essayais trop de fuir, on m'empêchait de dormir. Si cela ne suffisait pas, on blessait Esclave. Quand vraiment j'allais trop loin, on me laissait seule. Toujours. Dans le silence. Avec la lumière et l'obscurité comme seules compagnes.

J'aurais pu devenir folle mais, en réalité, ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Petit à petit, j'acceptais ce sort que je ne pouvais pas contrôler. Je dormais quand on me le disait. Je mangeais ce qu'on me donnait. Je restais assise sur le tabouret sans rien faire aussi longtemps que l'on s'amusait à l'exiger de moi, me racontant en silence les histoires des tribus. Me rappelant de la jungle. Construisant seule, pour moi, les avenirs de mes camarades restés sur Motuani. Je voulais croire qu'ils y étaient toujours. J'essayais aussi de comprendre ce qu'étaient ces hommes qui étaient des monstres. Ces monstres qui étaient des hommes. Et pourquoi Calypso ne faisait rien.

Avec ma sagesse, Esclave revint. Il avait guéri des coups qu'on lui avait donné pour moi et me félicita d'avoir si vite appris. Certains se tuaient de désespoir, ce qui faisait un manque à gagner. Il s'offrit de m'apprendre la langue des Maîtres, ainsi que l'écriture et la lecture. J'aurais fait n'importe quoi pour un peu de compagnie et de stimulation intellectuelle. J'acceptais avec reconnaissance.

Il se passa du temps. Beaucoup. Le médecin de bord m'examina et me déclara saine. L'on reprit une photographie avec les cheveux longs. J'appris le standard, parlé, lu et écrit. Esclave m'expliqua la technologie que je ne connaissais pas. Il me dit qu'étant né non libre, il ne connaissait rien d'autre. J'aime à croire que nous étions devenus amis ou ce qui passe pour tel dans le ventre du Chasseur.

Et puis vint le jour de l'Achat. C'était un jour comme les autres si ce n'est qu'au lieu d'Esclave, ce fut Premier Homme qui entra dans ma cabine. Il me parla en standard, que cette fois je compris, pour m'expliquer qu'on m'avait vendu sur catalogue a un Cardinal loin de Dorado que je devais dores et déjà appeler Maître. Tout mon esprit se cabra à cette idée. On m'expliqua que Maître avait payé pour que l'on me marque déjà afin de verrouiller mon corps à d'autres hommes. Je hurlais. J'oubliais toute ma sagesse, toutes mes résolutions. Je tentais de le griffer, de le mordre mais il était plus fort que moi.

Je fus marquée.

Je fus punie.

On me prouva que même sans blesser mon corps, l'on pouvait dompter mon esprit.

Je ne revis plus jamais Esclave. Un autre pris sa place et ses fonctions. Je ravalais mes larmes. Je ne dis plus rien. C'était trop tard.

Le tatouage sécha et la vie reprit. Elle dura longtemps. Chaque fois que les vibrations s'arrêtaient, j'essayais de trouver un moyen de m'échapper de bord mais je n'en trouvais jamais aucun. Comme le Maître l'avait demandé, on m'enseigna les premiers soins, des bases de la médecine ainsi que des massages sensés détendre et apaiser le Maître. On m'expliqua comment me comporter et quoi faire et avec qui et certaines explications me glaçaient les sangs. Il fallu cependant apprendre. Par chance, il me voulait entière pour lui. J'appris après de quoi ce caprice m'avait sauvé.

Le jour où je fus sauvée fut pour moi un jour comme les autres. Je dormais au moment de l'attaque. Les coups et les secousses m'avaient bien réveillée mais la lumière éteinte m'intimait de ne rien montrer aussi, je ne montrais rien. Il fallu que l'on me secoue une fois la porte ouverte pour que j'accepte de montrer mon éveil. C'étaient aussi des envahisseurs mais ils se disaient corsaires d'un vaisseau de l'Union Corporatrice. J'étais alors bien moins naïve et ignorante qu'auparavant. J'avais une chance, je la saisi. La mort, au pire, ne me paraissait pas une fin si triste. J'eus de la chance. Ce n'était pas un piège.

Les cales étaient vides et c'est là que l'on nous mît. L'homme qui me conduisait avait quelque chose de brillant, et ses paroles étaient pleines de gaieté. Il me dit que j'étais libre. J'avais envie de le croire. Tellement. Il fit défaire mes chaînes, accompagnant le tout d'humour et de compliments. Et de chansons. Quelque chose dans mon cœur s'enflamma alors. J'étais libre. Ce fut soudain. Ce fut douloureux. Un choc plus fort encore que celui de ma capture qui me fit peur. Je me recroquevillais au fond de la cale, au milieu des autres, tellement d'autres. Au moins... vingt autres. Presque tout mon village.

J'ignorais toujours à quel point c'était peu. Le Corsaire disparu. D'autre vinrent nous parler dont des mo'at, l'une s'appelant Seik'el, l'autre Mok'tub, et d'autres encore. On nous expliqua qu'on nous relâcherait sur Motuani, dans un astroport de l'Union qui s'appelait Vanguard. Qu'on s'occuperait de nous là bas. J'entendis beaucoup des miens râler contre les envahisseurs et refuser leur aide. Je ne savais pas trop quoi en penser. Après tant d'années de solitude, ils me faisaient un peu peur par leur nombre, leurs bruits.

Ce fut pire par la suite. Le vaisseau corsaire ayant attrapé une autre proie esclavagistes sur son chemin, notre cale fut envahie d'esclaves plus ou moins récents, plus ou moins marqués. La haine monta d'un cran et c'est alors que je compris qu'ils n'étaient pas libres ces gens là. Qu'ils ne le seraient jamais. Que la haine avait capturé leurs cœurs comme l'envahisseur leur esprit. Je ne voulais pas être comme eux. Alors, dans l'obscurité du vaisseau, au lieu de dormir, je fis mes vieux exercices de respiration. J'attrapais la haine en moi, me forçant à l'examiner et je la jetais loin de moi. Je m'efforçais de voir les envahisseurs comme des gens. Je parlais leur langue pour ne pas les rejeter. Je discutais longuement avec Seik'el et puis Mok'tub et quiconque voulait engager la conversation. Je leur parlais du Chasseur et d'Esclave et du Premier Homme. Je leur racontais des anecdotes sur des scènes que j'avais inventé alors pour passer le temps et ne pas devenir folle. Je voyais bien que mes compatriotes aussi aimaient mes histoires. A eux, j'en racontais d'autres sur la pluie mouillant la terre les soirs d'été. J'entendais bien que certains pleuraient mais d'autre affûtaient leur haine en une arme mortelle.

If'har était de ceux là. C'était un fils de chef qui avait été pris. Comme beaucoup d'entre nous, il avait deux visages, l'un pour ses frères, doux, protecteur, attentif, l'autre pour ses ennemis, dur et implacable. Je me demandais d'où venait ce feu en lui. Cette force de pouvoir être deux en un seul homme.

On nous déposa sur Vanguard. Et le Corsaire repris sa route dans son vaisseau, emportant mon amie aux boucles colorées et l'homme chantant qui avait réveillé mon amour du vrai. J'avais prévu de retourner dans mon clan mais comment le retrouver maintenant que j'avais conscience de l'immensité de mon monde natal ? Avec quelles ressources ? Je voyais bien, dans cet astroport étranger posé sur Motuani que mon avenir n'était pas là. La jungle n'était plus assez grande sous mes pieds. On m'avait ouvert les yeux sur d'autres mondes, d'autres cultures. Je voyais bien que mes camarades brûlaient d'envie de rentrer, If'har en particulier mais moi, je ne pouvais pas, c'était impensable. Je les laissais partir comme ils me laissèrent là. Avec un peu d'argent j'avais loué une chambre et je passais mes journées à me promener dans la ville, ravie d'un vrai sol sous mes pieds, d'un horizon devant les yeux, et des merveilles de la technologie barbare mais impatiente encore d'en voir plus. Dans les tavernes, je testais ma voix en racontant des histoires en échange d'autres et les jours passaient agréablement, désœuvrés, vides, libres.

If'har revint. Je ne l'attendais pas. Il me confia son projet de monter un équipage pirate qui libérerait nos frères et sœurs de l'envahisseur, terroriserait les plantations et ferait fuir l'ennemi. Je croyais au premier, je pouvais visualiser le second, je ne pensais pas le troisième possible mais il en parlait bien et il y avait un feu dans son discours. Et un sloop me permettrait de vivre plus libre encore. Seulement pour y faire quoi ?

Il me fallu plusieurs jours de réflexion anxieuse pour me rappeler que je connaissais la science de la guérison et qu'un vaisseau de combat aurait besoin d'un médecin. Alors, pendant qu'il étudiait les vaisseaux à voler et écumait les bas fonds à la recherche d'un équipage, j'entrais dans une clinique d'abord comme assistante puis, une fois mon niveau reconnu, comme élève. J'en appris le plus possible jusqu'à ce qu'on vienne me chercher pour prendre ma place au sein du Ni'huan.

Souvent, je dors dans l'infirmerie, avec la lumière allumée, pour me rappeler que je suis libre.
Caractéristiques
20 PA - 3000 PE
Flamme Pirate : Exaltée

Talent : Imitation (nature)

La voix de Way'si peut imiter la nature qui l'a vue grandir. Du chant des oiseaux aux cris des prédateurs aux pierres qui roulent dans les ruisseaux qui jaillissent, libérés de la prison de la terre par la fonte des neiges qui coiffent les montagnes, elle sait transporter son auditoire dans un univers plein de bruits, de vie et de danger. Elle n'a cependant aucun don pour imiter les gens.

Désavantage : Autodidacte

Avantages :

• Flamme Exaltée (5 PA)
• Beauté du diable (5 PA)
• Charismatique (5 PA)
• Versatile (5 PA)


Domaines d'expertise :

• Memorisation - Maître
• Culture mo'at (Création du joueur, soumise à validation) - Initié
• Herboristerie (Création du joueur, soumise à validation) - Initié
• Empathie - Habile
• Médecine - Habile
• Mensonge - Habile
• Premier soin - Habile
Le joueur
Amorgein - 34 ans
• Double compte ? Si oui, listez les comptes précédents : Jaziel/Cathwulf/Lawrence

• Comment avez-vous connu le forum ? Par le loup

• A quel rythme répondez-vous généralement ? 1 fois par semaine

• Si vous aviez un changement à proposer sur le forum, ce serait lequel ? Aucun pour le moment

• Si vous quittez le forum un jour, vous préférez que votre personnage... Continue à être libre et heureuse
Ni'ohban
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Ni'ohban
Mystique et musicienne du Liberty

Informations du personnage

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Description :
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Fiche Validée

The seas be ours and by the powers, where we will we'll roam.

Je déclare cette fiche officiellement VALIDÉE !

Je... crois que tu connais le chemin :P Allez, je laisse le speech pour les liens utiles dedans !

Très chouette demoiselle, hâte de la voir en RP !


La prochaine étape, avant de pouvoir te lancer dans le RP, est d'aller créer tes sujets dans la gestion de personnages. Premièrement, tu dois poster ton Journal de bord. Ensuite, si tu es le créateur d'un vaisseau spatial, tu dois également aller poster ta Fiche d'équipage.

Si tu le souhaite, tu peux également venir poster une Petite Annonce pour trouver un partenaire de RP. Finalement, n'hésite pas à venir jeter un oeil aux Quêtes et animations en cours.

Toute l'équipe du staff restera toujours disponible pour toi si tu as des problèmes demandes ou questions, alors n'hésite jamais à nous contacter. Bref, bravo pour ta fiche et bienvenue encore parmi nous.

De la part de toute l'équipe, nous te souhaitons bon jeu !
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