Il y a des jours dans la vie... [PV Steve]

Il y a des jours dans la vie qu'on ne peut pas oublier, un  de ses jours avait été quand elle avait envoyé des pirates malmenés la patronne d'un bar suite à un contrat. Il y avait eut néanmoins un hic à son histoire, ce hic s’appelait Steve Oxtorn, et elle n'était pas prête d'oublier ce nom. Suite à ce contrat, Steve était devenu quelqu'un... Un homme respecté. Aimée elle même ne pouvait s'empêchait d'admirer l'exploit d'avoir abattu six pirates dont leur chef tout seul. Il avait sacrifié son bras dans l'histoire. La mercenaire aurait voulu avoir plus de gens comme ça sous ses ordres.

Il arriva qu'un jour, elle croisa ce fameux Steve. Il n'avait pas été bien difficile à le reconnaître, son visage lui semblait étonnamment familier. Elle avait souvent regarder le portrait de l'homme qui avait fait échouer sa mission. En ce jour, elle n'avait pas de mission sur cet homme, ni sur une quelconque personne qu'il devait défendre. Elle décida donc d'aller le voir, calmement, presque comme si elle était une groupie décervelée de l'homme.

-Steve, Steve Oxtorn, c'est bien vous? C'est vous le fameux "chasseur de pirate?" J'ai beaucoup entendu parler de vos exploits. Incroyable tout simplement. Croyez moi, et pourtant j'ai été dans l'armée, je connais peu d'homme capable d'un tel exploit. Vous avez rendu Salem plus sûr.

Oui, elle jouait vraiment la groupie, une partie d'elle aurait voulu qu'il meurt ce jour là. Ce n'était évidement pas personnel. Elle aurait peut-être atteint plus d'influence dans Salem plus rapidement et réussit son objectif plus vite. Il fallait croire que l'Unique avait décidé que cet homme ne devait pas mourir. Était-il vraiment tel qu'on l'avait décrit?

Steve détestait ça. Être devenu le garde du corps de la patronne avait ses avantages, mais là...Jouer les coursiers, sérieusement ? Une bonne bagarre de rue, voilà ce qui serait sympa !

Un paquet sous le bras droit, Steve traversait Port-Salem pour rentrer au bar et oublier cet après-midi ennuyeux à grands coups de bière. Mais tandis qu'il se rapprochait de sa destination, voilà qu'une demoiselle l'aborda.

Pas vilaine à regarder, mais elle ne valait pas la patronne. Et à l'évocation de son surnom, si cher à son coeur, Steve ralentit son allure. Les compliments, ça ne faisait jamais de mal, mais "j'ai été dans l'armée" ? Steve avait 2 chances sur 3 de combler sa soif de violence...

- Merci, mam'zelle. Merci. C'est mon boulot, après tout. Mais dis-moi, tu as fait l'armée, mais laquelle ? lui demanda-t-il, le plus calmement possible.

De quelle armée elle était? A cette question c'était un peu comme "combien tu gagnes?" "Tu fais quoi dans la vie?" ou "salut poupée tu veux boire un verre?" . La réponse pouvait toujours entrainer des conflits aussi inutiles que désagréables. C'est pour cela qu'Aimée décida de pas très bien comprendre la question et répondre à côté, mais pas trop.


-Medic de combat, mon travaille c'était d'aller chercher les blessées là ou personne voulait aller. Pas rose tout les jours, mais je suis fier de ce que j'ai fais durant mon service.

Personne ne voudrait chercher querelle à une femme qui dévoue sa vie à sauver les autres? Si?

Elle n'a pas répondu à la question de Steve.

En y réfléchissant, l'UC est spécialisé dans les drones de combat, donc la probabilité qu'elle soit une corporatiste était faible...mais le vieux soldat pouvait se tromper. En tout cas, plus il l'écoutait et plus elle l'intriguait.

Medic de combat, hein ? Elle savait donc rafistoler des blessures et éviter les balles pour atteindre les premières lignes pour faire son office. Elle devait être rapide et efficace...mais elle lui faisait le coup de la gourde neuneu qui aborde la célébrité locale ? Pourquoi ? Ça ne sentait pas bon, et ça plaisait au Steve !

- Une toubib, toi ? J'aurai pas deviné. Bah tiens, d'ailleurs, tu t'y connaitrais pas en implant cybernétique ? Mon bras et mon oeil ont bien besoin d'une remise à niveau de leurs capacités de combat. T'aurais pas un moyen d'y remédier ?

Steve se retenait de pouffer de rire après avoir dit cette phrase d'une subtilité déconcertante. Mais il appréhendait également la réponse de la demoiselle.

Il commença à lui poser des questions du badaud moyen, c'est à dire, à côté de la plaque. Ce n'était pas une bonne idée d'aborder Steve, c'était même partie pour être une vraie connerie. Il fallait être idiot pour ne pas voir qu'il la testait. La curiosité était décidément un vilain défaut, l'Unique la punissait certainement pour ça, maintenant. Voilà qu'il lui posait des questions sur la cybernétique. Une hérésie. Une abomination. Elle devait néanmoins rester dans son rôle. Elle savait néanmoins comment ça fonctionnait à peu près les médic de combat version U.C. Après tout c'était des collègues et elle s’intéressait mine de rien à leur manière de gérer ce genre de situations.

-Par malchance, je n'y connais rien en cybernétique. Vous savez, sur le terrain si un implant cybernétique arrête de fonctionner c'est certes handicapant, mais le principal c'est de sauver la personne. Les implants sont remplaçables pas les vies. J'ai donc appris a maintenir les gens en vie rien de plus.

Et pour bien rester dans son rôle elle continua sur:

-Je peux néanmoins vous recommandez une spécialiste en cybernétique dont on m'a dit le plus grand bien.

Une vraie information, et gratis en plus.

Steve était comme assommé intérieurement : elle ne s'y connaissait pas en cybernétique, mais cette information ne l'aidait pas du tout. Quelle question pouvait-il bien lui poser pour être certain des intentions de cette fille ? Et surtout, quelles seraient les intentions de Steve ?

Un combat de rue, très probablement. Mais si ce n'est qu'une civile, ex-médecin de guerre un brin collante, Steve comptait juste retourner au bar et frapper un poivrot avant d'y entrer.

À moins que...L'ex-soldat de l'U.C. avait une idée, peut-être même un moyen de cerner les origines de son interlocutrice. "Pourvu qu'elle morde à l'hameçon" se disait Steve.

- Attends voir. Dans l'U.C., les combattants de première ligne sont des droïdes de combat, pas des soldats. Alors, qui est-ce que tu allais soigner sur le front en première ligne ?

Soit elle évitait les sous-entendus pouvant trahir sa non-affiliation avec l'U.C. ; soit elle mentait sur son passé de médecin de guerre ; soit elle improvisait ses réponses en espérant que Steve la laisserait s'en aller.

Mais dès cet instant, Steve avait scellé le destin de cette femme qui l'avait accosté et qui en avait trop dit. Il lui suffisait d'une phrase mal tournée, et le combat commencerait.

Hum il était retord. Il avait l'air d'avoir envie de bastion. Un vrai sauvage. Pauvre esprit qui ne verra jamais la lumière de l'unique.

-Qui vous a dit que j'étais en première ligne ? même ceux en soutien peuvent avoir besoin d'aide . Parfois les choses sont trop complexes pour que seul les froides prennent tout. Vous avez vous même été sur le champs de bataille. Vous savez que les choses sont rarement simples.

Il allait trouver une autre brèche. C'était certain. Il voulait trouver des brèches. Elle se prépara mentalement à appeler du renfort esquiver le coup et à mettre son bouclier personnel. Voilà ce que c'est de relâcher sa vigilance. Ce Steve était soit décerebré soit totalement fanatique. La joie. Elle aurait dû le tuer elle en était sûre maintenant une raclure en moins à port-Salem. Elle commença à montrer un agacement non feind et sa voix devient plus cassante. Elle resta néanmoins courtoise.

-Ravi de vous avoir vu Steve. Mais je suis une femme occupée. Au revoir.

Ça allait passer ?

Oh que non, ça n'allait pas passer ! Steve se plaça devant elle pour lui barrer la route, sans pour autant se montrer agressif. "Chaque chose en son temps", se disait-il.

- Avant que tu ne t'éclipses, Faux-Doc, je voulais te dire un truc. Ton humeur a changé. Il y a 5 minutes t'étais une adolescente devant une célébrité, et maintenant t'as la voix d'une femme acculée cherchant une issue. Pardon d'assumer des choses sur ta personne, mais je crois que tu m'a abordé pour préparer le terrain. Un vieux soldat doublé devenu mercenaire sait reconnaitre les indices d'une attaque en traitre ou d'une reconnaissance.

Steve posa le paquet qu'il portait sur le sol, à coté de lui. Il croisa ensuite les bras et releva le menton, pour provoquer son adversaire. Il conclut en disant :

- Alors, Faux-Doc ? Vas-y ! Demande-moi les infos que tu veux savoir. Je te les donne, puis je te pète les genoux et la mâchoire. Ça te convient ? Tu peux aussi tenter de t'enfuir. Mais Port-Salem n'est pas si grand que ça, et j'ai tout mon temps. C'est pas comme si j'avais un emploi du temps très chargé. Je peux aussi t'attendre au bar en sirotant un bon alcool. Alors pose tes questions et choisis ! Et choisis bien, surtout. Je dit ça pour toi, hein.

AIimée... Aimée eut pitié. Oh, bien sûr, elle ne doutait pas que l'individu soit fort et puisse lui briser les rotules s'il lui prenait l'envie. Cependant niveau Jugeote il lui manquait un sacré paquet de neurones. Il remettait en cause la seule chose véritablement vraie qu'elle lui avait dite. Le tout en se félicitant de son instinct. Avec u instinct pareil elle comprenait mieux comment il avait perdu autant de membres dans sa vie. Une partie de cache cache avec Steve? L'idée lui plaisait. Steve perdrait à coup sûr. Il prendrait juste un coup de fusil à impulsion sans avoir comprit qui lui avait tiré dessus un beau jour en pleine rue, sûrement par derrière, certainement en sirotant un bon alcool. Elle lui dit donc d'un ton froid mais contenu.

-Bien sûre, que je m'énerve. Vous me suspectez de choses aberrantes depuis le début, et voilà que je me fâche vous me traitez d'espionne. je ferai une bien piètre espionne avec une couverture d'une adolescente écervelée, et je vous aurai certainement pas tournée le dos comme ça.

Puis presque honteuse, elle dit:

-Excusez moi de mettre emportée, mais je n'ai aucune question. J'ai juste croisé Steve Oxtorn et je l'ai vu. Et il m'a suspecté d'être une espionne. Cela ne vous énerverez pas vous?

Elle aurait aussi pu lancer un signal d'alerte, mais nul doute qu'elle risquait de s'en sortir avec plus que quelques membres cassées et qu'elle perdrait quelques hommes dans l'histoire.

- J'ai jamais dit que je te prenais pour une espionne.

La faille. Steve adorait ce moment. Lorsque l'adversaire malin se fait avoir en tentant de se défendre.

- Non, j'avais imaginé une femme manipulée par un autre pour me tendre un piège sans qu'elle ne le sache. Ou une prostitué qui cherchait la protection du gros bras du coin, mais voulait l'analyser en détail avant. Mais maintenant que tu as toi-même fait tombé le masque...Soyons honnêtes l'un avec l'autre.

Steve ramassa son colis et se colla contre l'espionne. Torse contre poitrine. La surplombant d'une tête, il baissa les yeux vers elle.

- Retrouve-moi au bar où je bosse. Je serai au comptoir, avec 2 bières. Si tu t'assois à coté de moi et que tu prends l'une d'elle, je m'excuserai pour ce malentendu, de la façon que tu veux. Si tu entres et que tes intentions seront celles que j'imagine...Aies au moins la décence de m'offrir un bon divertissement. Et seule, accessoirement, si l'honneur est une notion qui a une quelconque valeur à tes yeux.

Sans attendre sa réponse, le mercenaire marcha d'un pas rapide vers le bar. Il avait déjà en tête quelques préparatifs à effectuer pour accueillir son invitée, si elle choisissait la deuxième option.
Sans pour autant agir comme un demeuré, Steve resta vigilant quand à la réaction de la femme, tout en faisant son possible pour ne pas se retourner et la regarder.

Visiblement, l'intelligence chez le Steve était limité. Ou alors il jouait a l'abrutis avec une perfection absolu. Au choix. Elle n'était pas non plus une espionne... Raté. Par contre tout cela commençait à ressembler à de la drague bien lourde à la limite du harcèlement. Surtout quand Steve se colla contre elle. Il n'aurait pas la réputation d'avoir buter des mecs bien armées et intouchable... Elle aurait peut-être perdu contenance. Il n'empêchait que le Steve n'apprécierait pas et qu'il voulait du sexe, de la bagarre ou les deux en même temps. Lui donnait une opportunité d'avoir l'un ou l'autre était idiot. Non décidément, l'idée qu'un de ses hommes lui balance un tir de fusil à impulsion dans la nuque pendant qu'il sirotait un verre était de plus en plus forte.

Cependant, un détail la modéré. Se faire pardonner de la manière qu'elle voulait? Intéressant. Steve pouvait lui fournir beaucoup de compensations.

-Et dans quel bar êtes vous?

ce n'était pas une feinte, elle avait oublié avec le temps... Il y avait des choses plus importante dans la vie qu'un bar miteux.

La femme demanda dans quel bar Steve lui donnait rendez-vous. Or, Steve était convaincu que c'était une espionne ou un truc du genre. Alors, sans se retourner, il marcha calmement plusieurs minutes jusqu'au bar.

Elle ne l'a pas suivi d'aussi près qu'il ne le pensait. Steve décida, par sécurité, de demander aux serveuses et au barman de prendre congé. "Mesure spéciale pour potentielle attaque du bar", avait-il évoqué. Sans demander leur reste, les employés quittèrent les lieux, sachant qu'ils devront revenir plusieurs heures plus tard.

Assis au comptoir, deux bières posées à coté de lui...Steve attend. Son fusil est caché sous le comptoir. Sa machette à la hanche et son pistolet à l'autre. Son bouclier personnel est actif car Steve est persuadé qu'un combat va avoir lieu.

Mais, au pire, il passera pour un abruti devant une jeune femme un peu suspecte. Comme si il en avait quelque chose à faire.

Aimée finit par rentrer dans le bar toute seule. Après avoir courser Steve. Elle arriva donc un peu essouflée au lieu de rendez vous.

-Eh bhé, vous ne faite par les choses à moitié. Vous avez vidé toute une salle, rien que pour nous deux.

Ironisa t'elle. Oui vraiment, cela ressemblait de plus en plus à de la drague bien lourde. Ce n'était pas pour rassurer Aimée qui s'avança tout de même et prit la bière. Elle remarqua néanmoins qu'il était prêt à se battre. Tout seul, il avait prit le risque qu'elle appelle du renfort. Il ne devait pas la connaître, vraiment. A un contre cinq ça allait, mais l'homme ne pourrait rien contre une petite armée. Ce qui était sûr c'est qu'il ne manquait pas d'assurance et qu'il était d'un naturel égoïste pour risquer la vie d'innocents dans une histoire personnelle.

-Vous pouvez rappeler les gens, vous allez finir par me gêner.

Et ça c'était la vérité pure.

C'est plus pour éviter que JE me ridiculise devant eux. Je te dois des excuses, il semblerait.

Steve lista toutes les informations qu'il possédait : cette femme, dont il ignore le nom, lui a tenu un discours ponctué d'incohérences ; elle cachait quelque chose, notamment ses véritables intentions vis-à-vis du vieux soldat ; elle prétendait être médic de combat mais son corps prouvait qu'elle savait se battre ; et elle était venu seule pour accepter cette "bière de réconciliation".

Je suis désolé pour mon comportement tout à l'heure. Avec cette vie, on voit le mal partout : on croit que le danger peut surgir à chaque coin de rue et qu'il peut prendre l'apparence la plus innocente pour nous tromper. Les vieux soldats - enfin, "mercenaires" - comme moi, on a du mal a perdre les vieux réflexes !

Steve engloutit sa bière d'une traite, comme pour combler un vide récent dans son être. Une erreur de jugement ou un combat imminent ?

Je me répète peut-être, mais toutes mes excuses, mam'zelle. Dis-moi comment je peux me faire pardonner. Je suis prêt à tout pour laver mon honneur, et le tien aussi, surtout que c'est moi qui l'ai taché !

Mais au fond de lui, Steve espérait qu'il se trompait, et que cette femme voulait bel et bien le combattre, voire essayer de le tuer !

Percival.

Elle pourrait lui donner une mission qui l'aiderait pour qu'il se fasse pardonner.

Percival.

Ou lui faire gagner un peu d'argent.

Percival.

Ou au moins le faire disparaitre avant qu'il ne lui cause du tord.

Percival.

Ou...

-J'ai une mission très cher à mon coeur que j'aimerai vous confiez. Cependant, avant, je vous demanderai une promesse. Si vous l'acceptez, je vous pardonne, et je vous donne une mission. Cette mission sera bien sûr payer.

Et Zut, elle avait craqué. Elle n'avait choisit ni l'option la plus intelligente, ni la plus subtile.

-Vous avez de l'honneur semble t'il alors une promesse, vous devriez la tenir non? La voici, ne faite jamais de mal à ma famille, et même à mes collègues de travail. En échange, vous n'aurez jamais de soucis avec eux.

Elle avait perdu son intelligence, elle s'enfonçait de plus en plus toute seule. Le pire c'est qu'elle ne voyait pas ce qu'elle aurait pu demander d'autre. Ele commença à stresser mais refusa de l'admettre.

-Vous acceptez?

Maintenant, elle espérait qu'il ne sorte pas sa machette dans un accès de paranoïa en refusant de faire confiance à une faction inconnu ou je ne sais quoi. Elle se prépara à esquiver le coup... Elle avait perdue la tête... mais... mais...

Percival...

Steve était ébahi : cette femme semblait être une personne importante !

"J'ai une mission". "Mes collègues de travail". "Ma famille". "Jamais de soucis avec eux".

Ces tournures de phrases étaient l'apanage des opérations criminelles. Et l'assurance, la tentative d'embauche, la recherche d'informations dans la rue...Pour Steve, tout était limpide. Mais une information cruciale lui manquait.

Je suis Steve Oxtorn : mercenaire actuellement engagé comme protecteur de ce bar. Je le sais. Tu le sais. Mais toi...Qui es-tu ? Je ne peux pas promettre quelque chose à une inconnue. J'te demande pas tous les détails, t'en auras pour des plombes je parie, juste ton nom et ton "domaine d'activité", dirons-nous...

Voilà le moment fatidique qu'attendait Steve : un seul et unique mot pouvait déterminer l'issue de cette rencontre.

Un boulot ? Un combat ? Un meurtre ? Une soirée paisible à picoler ?

Tout dépendait de sa réponse...

Percival.

Aimée n'avait plus le choix, il fallait jouer Carte sur table. Elle s'était vraiment comportée comme une écervelée et regrettait déjà sa décision, mais...

Percival.


-Je suis Aimée Favreau et on est collègue. Je suis une mercenaire comme vous. Vu votre état tout à l'heure vous m'auriez sauté à la gorge en pensant qu'un contrat était sur votre tête. Hors ce n'est pas le cas. Je vous propose donc au moins, juste une attente cordiale entre vous et moi. Sans contrepartie.



Elle prit donc le verre et commença à boire, mais pas trop pour voir s'il ne s'emportait pas.

-Vous êtes vraiment connu dans le milieu vous savez, ce n'était pas un leurre et je ne vous ai pas mentis. J'étais vraiment curieuse.

Et-ce que ça le convaincrait, sûrement pas mais...

Percival.

Steve souriait : enfin cette "Aimée Favreau" se montrait pour de vrai !

Même si ça ne voulais pas dire qu'ils allaient se battre...

- Hé hé hé ! Une chose est sûre, Faux-Doc : tu me l'aurais dit dès le départ, on serait venu ici directement. Au lieu de me ridiculiser en public, te faire perdre du temps et te forcer à improviser...Ce qui n'est pas ton point fort, il semblerait.

Steve rigola comme un damné avant d'attraper une autre bière sous le bar.
Il la leva haut pour trinquer.

- Alors, portons un toast. À toi, qui ne me cherchera pas des noises. Et à moi, qui ne t'en cherchera pas non plus. À deux mercenaires. À Aimée et Steve.

C'était si simple que ça? Incroyable. Elle n'aurait jamais cru. Aimée se détendit, elle avait la quasi-certitude que Steve ne l'attaquerait plus désormais tant qu'elle se tiendrait loin de ce bar. Ce qu'elle comptait faire, avec sa réputation grandissante, des contrats comme ça valait moins le coup. Alors si c'était pour se mettre à dos quelqu'un d'aussi doué que Steve...

Elle émit un petit rire en pensant à ce qu'elle aurait pensé enfant en faisant des calcules comme ça. Que la vie vous réservez des surprises.


-Que voulez-vous, les bonnes habitudes on la vie dure. Cependant j'essaye de me soigner. Il le faut bien pour vivre à Port Salem.

Il avait bien l'air de rire et de prendre à la légère cette mésaventure, tant mieux, c'est donc sans se dégonfler qu'elle leva son verre de bière remplit et dit:

-A notre accord, et a la bière.


Pour une fois que tout semblait aller bien.

Les sentiments de Steve étaient partagés.

D'un coté, il rongeait son frein parce qu'il voulait se battre avec cette mercenaire plus qu'énigmatique.
D'un autre, il était content que cette histoire se soit bien terminé pour tout le monde.

Même si le vieux soldat se doutait que ce ne serait pas la dernière fois qu'il verrait sa "nouvelle amie".
Même si le mercenaire borgne était convaincu que cet accord était bien plus bénéfique pour Aimée que pour Steve.

Mais en même temps, une menace de moins, ça ne ferait pas de mal...

Il y a des jours dans la vie, où le destin fait se rencontrer des personnes en apparence sans raison. Mais qui c'est ce que le destin leur réserve ?