Que l'univers est rikiki ! [Way'si, Zélio & Croyance]

Lui il veut pas... Il veut pas que je m'endors... Mais c'est dur que je m'endors pas... Ca a l'air bon le dessert toudou, je sais pas c'est quoi mais ça a l'air trop bon. Moi je tousse encore et je suis pas bien mais son charme magique à Way'si il m'aide que je respire mais j'ai plus de la force moi, je suis tout faible et fatiguée et pas bien même. Ma tête elle tombe et j'ai du mal à que je garde l'oeil ouvert mais après Zélio il dit que c'est trop pas cool si je dors parce qu'on a pas trouvé Modestie, lui il a trop raison. Je serre fort son tee-shirt à lui, je tousse quand même un peu moins ça va ça, mais encore un peu trop et le sang il veut pas s'arrêter aussi c'est trop pas bon, ça fait mal à la gorge et au nez et tout et je tâche tout aussi. J'ai tout tâché ma veste... J'espère que Zélio il peut faire partir ça. Moi je lutte fort beaucoup pour pas que je dors, pour que Zélio et Way'si il est trop fier de moi et tout.

"C'est un grand contenant qui peut aller sur le feu pour chauffer un liquide et cuire son contenu." Les factions les font en fer je crois ? J'ai vu une image sur un des livres que l'on m'avait confié pour m'enseigner la lecture sur le Chasseur. Les notre sont en terre le plus souvent. "Un seau en métal ce sera très bien. Et puis des bols en terre ou en bois ou peu importe pour des mélanges, et une bassine aussi pour l'inhalation" Elle n'a vraiment pas l'air bien.

"Il lui faudra après du bouillon de viande très salé avec beaucoup de viande dedans, ou du ragoût ça marche aussi si elle n'a pas besoin de mâcher."

Je mettrais des vitamines dedans au besoin. Heureusement que je revenais de mes courses de produit médicaux. Je hâte le pas, courant presque pour rester à la hauteur de Zélio sans qu'il ait besoin de ralentir. Tant pis pour moi si je suis essoufflée. Moi j'ai des poumons qui fonctionnent. Pauvre petite.

Zélio avance rapidement et récupère son HCom avec une main de libre. Il compose le numéro de l'hôtel et rapidement on lui répond.

- Avarado. s'annonce-t-il. J'ai une urgence alors dite à votre personnel de me préparer un grand récipent avec de l'eau chaude. Des petits récipients pour faire des mélanges en tout genre et une bassine. Je veux ça dans ma chambre quand j'arrive. Merci.

Il raccroche sans laisser le temps au manager. Ils ont une histoire et un passé cet hôtel et lui. Beth et Zélio s'y sont fait attaquer et depuis il a des tarifs. Mais surtout le gérant a compris un élément phare de la personnalité de Zélio. Il est rancunier et n'a pas de limite. Il est donc probable qu'il fasse en sorte que le service demandé qui ne coute rien soit rapidement exécuté. Pendant ce temps ils avancent à un bon rythme qui permet d'apercevoir l'hôtel très rapidement.

- On se concentre mauvaise troupe. Tu as pas oublié hein ?! Il faut se battre et faire ce que je te dis. Alors tu restes éveillée. tonne Zélio.

Mauvaise troupe. Ca me fait rigoler d'habitude ça, mais là je peux pas que je rigole. Mais Zélio il a l'air fâché un peu mais c'est bizarre. Moi je fais comme je peux pour que je reste réveillée, même si moi je comprends pas tout ce que les autres il dit. Way'si elle parle de mamite, c'est bizarre mais après elle dit c'est comme un seau ou un truc comme ça. Moi j'essaie d'écouter ce que lui il dit, ça m'aide que je m'endors pas et aussi j'essaie que je respire un peu et tout. Je tousse mais moins un peu, ça ça va, mais je suis fatiguée vraiment beaucoup et j'ai mal dans le poumon et j'ai le goût du sang dans ma bouche c'est dégueu, ça me donne envie que je vomis beurk.

Arrivée à l'hôtel. J'écoute la respiration de la petite qui me semble un peu meilleure, tout comme j'ai écouté les instructions de Zelio dans la boite qui communique. Hcom. Ce n'est pas un joli mot. Ce n'est pas un bel outil. Mais c'est pratique, je le vois, quand il y a des urgences. Si cela s'était passé chez moi, nous aurions réagit tout à fait autrement. Je décolle une mèche du front d'Axi'la et prend la température au passage. Elle doit avoir soif, la pauvre. Je lui souris. "Courage. Ce sont les moments comme ça qui font les héros. Tu es très courageuse, Khriysa'd est fière de toi. Continue."

Je ne connais pas cet endroit, je dois me laisser conduire par l'inconnu.

Rapidement le petit groupe traverse l'hôtel et atteint la chambre de Zélio ou des femmes de ménages et du personnel de la cuisine s'activent sans comprendre la raison. Un des gérants de l'hôtel est là, c'est un homme qui n'a pas assez d'envergure pour être un pirate mais suffisamment de courage pour profiter des avantages de Tortuga. Comme ne pas payer beaucoup d'impôt par exemple. Pour le coup il doit faire avec les inconvénients aussi, l'un d'entre eux étant la nature parfois violente de ses clients. Et il sait désormais devoir faire attention à la Hannabeth Alvarez et son amant Zélio. Les deux ayant été attaqués dans son hôtel sans que ses services de sécurité n'est au moins sonné l'alarme. Les assaillants n'ont pas survécu au couple, mais ça ne les a pas empêché d'aller porter réclamation.

Zélio entre et dépose la petite sur son lit et laisse ensuite le champ libre à la mo'at. Il regarde rapidement la zone d'un œil critique et espère que la guérisseuse aura tout ce dont elle a besoin.

- la petite a besoin de soin particulier. explique Zélioau gérant et aux personnels de l'hôtel. Merci pour la réactivité.

Moi je suis trop content que Khriysa'd elle est fier de moi, ça c'est trop bien. Les trucs de Way'si, ça me fait du bien à moi même si je suis toujours fatiguée moi et tout et j'ai envie de dormir et puis aussi j'ai mal dans le poumon, j'ai très mal beaucoup. Moi je suis sur un lit et là je ferme un peu les yeux mais après je les ouvre encore et je regarde ma main, elle est plein de sang ma main, ça me fait trembler un peu, j'aime pas ça quand j'ai du sang moi, c'est quand papa il me fouette moi. Mais moi je sais que ça va là, que je va pas mourir maintenant je crois pas. Je va aller bien, ça c'est sûr. Ca c'est sûr... Ca...

La petite est posée sur le lit. Sans attendre, j'attrape une eau chaude pour créer une pommade odorante dans l'un des petits récipients. J'enlève tous les vêtements de la petite fille, massant ses poumons et son torse. L'odeur devrait délivrer ses voies respiratoires. Je la met sur le côté, tête penchée vers le bas pour l'aider à tousser tout ce qui sort. C'est un produit assez fort, qui devrait...liquéfier ce qui bloque et pas le reste. Normalement. Ca n'empêchera pas les problèmes de revenir, par contre. J'ai mit une serviette sous sa tête, pour qu'elle ne salisse pas les draps, pris un autre tissu que je mouille pour nettoyer ses mains et son visage. Et puis, je tends ma pommade à Zelio "Masse lui le dos"

Ca ne peut pas faire de mal, ça va l'occuper.

"Axi'la, petite fille, réveille toi. Tu vas tousser quand je te le dirais. De toute ta force. Quatre fois. Et après ça ira mieux et je te donnerais quelque chose de bon à boire d'accord ?" Un, deux, trois "Tousse"

La manager acquiesce et les gens s'activent pour quitter la pièce et laisser la guérisseuse agir. Zélio reste en retrait et observe avec inquiétude les choses se faire. Il ronge son frein et se demande pourquoi il s'est engagé dans une telle aventure avec la gamine.
Il soupire un peu et se rendant compte qu'il recommence à éprouver une partie des émotions et des soucis qu'il avait quand il était père. Il y a pas s longtemps. Mais ça lui parait daté d'une éternité.

Lorsque Way'si lui donne quelque chose à faire il est plutôt content, il n'aime pas ronger son frein. Alors rapidement il reprend le geste qu'il faisait autrefois sur la poitrine de la petite, mais cette fois sur son dos.

- ça va aller ma douce. tu fais comme Way'si elle dit et ça va aller. dit-il confiant. Soit une guerrière.

Way'si elle est gentil avec moi et Zélio aussi, moi ça me rassure que je sais que eux il est là. Way'si elle dit que moi je dois que je tousse, je sais ça va faire trop mal alors moi ça me fait un peu pleurer mais il faut que je fais ça, et puis après ça va ira mieux, elle a dit et j'aura un truc trop bon à boire, et puis Zélio il dit que je dois que je suis une guerrière et tout. Alors quand elle dit, je tousse très très fort, et là, y a du sang dur un peu il sort pendant que Zélio il masse mon dos à moi. Ca fait trop mal et tout mais j'arrive mieux à respirer et tout alors je renifle et puis je renifle, ça va mieux mais aïe ça fait trop mal. Et puis aussi, je reprends mon souffle à moi, je pleure même pas mais presque un peu mais non.

Elle m'obéit et tousse. Je vois le sang sécher sortir enfin. Si on en est au solide c'est que la crise est presque terminée, je pense. Comme promis, je remets de l'eau à chauffer. J'y ajoute des herbes à infuser qui vont calmer la douleur, puis du miel pour le gout et des baies séchées au parfum de nectar et aux propriétés cicatrisantes. Tout cela va calmer sa gorge, chasser le gout du sang et des larmes. Le sucre contre l'âcre m'a-t-on enseigné. Je retire le sachet d'infusion, lui tend la boisson et un caramel de la même sorte que ceux que Suu m'a fait découvrir.

"C'est bien. Et vous aussi, Zelio, merci. Je crois que la crise est passée maintenant. Boit ça Axi'la, tu as été courageuse, c'est ta potion de récompense. Elle te rendra plus forte."

Le grand bonhomme n'est pas vraiment prêt à voir la petite passer de vie à trépas et il soupire donc de soulagement quand la guérisseuse indique que le pire est passé. Franchement il ne sait pas comme il va gérer la suite si déjà il a le cœur qui manque de lâcher.

- merci Way'si, tu as été formidable. dit-il avec sincérité.

Il ébouriffe les cheveux de la petite avec tendresse en se demandant s'il va réussir à se passer d'elle. Notons qu'il faudra bien il doit gagner sa vie et ne sais faire qu'une chose.

- ma petite guerrière a gagné son combat une fois de plus. C'était un difficile celui-là n'est-ce pas ? demande Zélio en prenant un sourire rassurant. Faut plus me faire peur comme ça hein.

Il ne faut plus, c'est sûr, sinon il va faire une crise cardiaque.

Moi je prends la boisson en reniflant encore un peu et tout. C'est vraiment trop nul ça, nous on doivait avoir une bonne journée avec plein de trucs et puis là ben voilà. Mais après, Zélio il dit des trucs gentils et tout, que moi j'ai gagné le combat, ça, ça me fait sourire, et puis je hoche la tête pour que je dis que c'était un difficile lui, pour de vrai. Moi je va faire un câlin contre Zélio, mais avec les mains pleines.

Et puis je bois un peu la potion de la force de Way'si, et c'est bon, et ça me fait trop du bien à la gorge. Moi ça me fait du bien, alors après je me sens mieux, mais un peu fatiguée, mais mieux. Je bois tout d'un coup même, et puis je mange le truc sucré, et ça, ça me fait trop du bien, c'est trop cool. Et après moi je me lève et puis je va faire un câlin à Way'si aussi. Peut-être que moi je sera mort si Way'si elle est pas là. Moi j'ai eu peur un peu, et je sais pas trop si je va finir ma vie comme ça un jour, après une grosse crise trop méchante. Moi, ça me fait un peu peur.

- Dis... C'est comme ça que je va être mort, moi ?

"De rien." C'est ce qu'il est poli de répondre dans ces occasions, non ? Je ne comprends toujours pas cet étonnement des envahisseurs lorsque j'aide des inconnus ou des amis avec les soins que l'on m'a enseignés. Ne le font-ils pas naturellement ? Mais je ne veux pas paraître agressive ou désagréable alors que l'incompréhension est juste culturelle. Je récupère le verre vide de la petite fille, lui nettoyant le visage avec un chiffon mouillé d'eau tiède.

"On ne sait pas. Personne ne sait de quoi il va mourir. Tu peux mourir de ça. Tu peux aussi être attaquée par un Toor'kran, ou être renversée par un vaisseau, ou attraper une autre maladie ou être prise dans un éboulement. La Dame peut te guérir ou non. L'important Axi'la ce n'est pas comment et quand tu vas mourir mais comment et à quel point tu vas vivre en attendant. On meurt tous un jour. Personne ne sait jamais quand. Mais la vie, c'est un voyage et si tu penses toujours à l'arrivée, alors tu ne vois pas le chemin. Tu veux plus de tisane au miel ou ça va ?"

Zélio écoute la jeune femme faire une explication somme toute parfaite pour Croyance. Le temps passé sur Dorado ne compte pas … c'est ce qu'on en fait. Parfait. Même s'il ferait mieux de s'appliquer le conseil à lui même. Et que Way'si aussi devrait s'appliquer le conseil. Vierge… et réservé à un esprit. Décidément il comprend toujours pas le concept.

Mais bon tout cela est sans importance puisque la petite est en vie. Le reste c'est du détail.

- si un jour tu as besoin de gros bras. Sonne moi. dit simplement Zélio à la jolie fille.

- Oui encore ! S'il te plait.

Moi j'aime bien le truc que elle dit, lui. C'est bien ça, et moi c'est pour ça que je suis partie de le couvent. Alors moi je souris et tout, et je regarde Zélio.

- Le voyage c'est comme quand toi et moi on va dans l'espace et tout et on va partout ?! C'est trop coooool ! Moi j'aime trop ça.

Après, moi je regarde Way'si, elle est gentil Way'si, moi je l'aime bien Way'si, elle est trop cool Way'si.

- Mais moi je comprends pas. Pourquoi y a toi tu dis des trucs gentils et tout comme ça et puis que y en a d'autres gens il dit que moi je suis mort et tout ? Ca c'est pas gentil. Moi j'aime pas les médecins parce qu'il dit tout le temps ça, ça c'est vrai.

Et puis aussi, après je rigole quand Zélio il dit sonne moi, ça c'est rigole.

- Sonne-moi, ffffff.

Je donne une nouvelle portion d'infusion à la petite. C'est bien qu'elle ait soif, cela prouve qu'elle mord toujours à la vie. Je ne sais pas comment la soigner, certes mais si elle survit, ce sera en grande partie grâce à cet enthousiasme. Pendant qu'elle boit, je regarde l'homme et lui sourit, inconsciente de la lumière douce qui se dégage de la gratitude sincère que je ressens. "Je vous remercie, Zelio. Je ne vous oublierais pas. Mais plus que des gros bras, c'est autre chose que j'aimerais vous demander." La violence n'est pas dans ma façon de faire. Même si le Ni'huan est pirate. Même s'il combat les envahisseurs de façon souvent terrible. Et même si j'en fais partie. Croyance m'empêche de trop y penser. "La plupart des gens ont peur de la mort, alors ils y pensent tout le temps et ils oublient le voyage. La peur, c'est le véritable ennemi. Nous, nous savons que la mort est une partie de la vie, elle est tout autour de nous dans Renaissance. Toi, tu n'es pas mo'at mais tu es une enfant de Renaissance alors tu le sais aussi."

Pas besoin de gros bras… il ne voit pas qu'elle autre utilité il pourrait avoir présentement. Vu qu'elle est réservée pour un esprit qui n'existe pas. Il soupire une fois de plus à cette idée.. quel gaspillage. Il n'a jamais été le moins du monde superstitieux, il n'a pas l'ombre de la moindre spiritualité en lui. Il est bon dans ce qu'il fait parce qu'il aime ça malgré les risques.

- demandez alors. dit-il simplement en caressant doucement la chevelure épaisse et magnifique de la petite rousse qu'il accompagne.

Moi je fais un gros câlin à Zélio, moi je l'aime Zélio, et Way'si aussi. Et puis je souris et je hoche la tête très vite pour que je dis à Way'si que j'ai compris et tout et que je sais moi, que la vie c'est un voyage et tout !

- Bah oui !!! C'est pour ça même que moi je suis partie de le couvent. C'est parce que moi je veux être vivant avant d'être tout mort. Et même que j'ai même pas peur moi ! Zélio il dit que je suis une guerrière courageux et tout ! Hein Zélio, dis ?

Et moi je fais un gros sourire, même si je baille après parce que je suis fatiguée à cause de la grosse crise trop méchant. Je me frotte les yeux même, mais je veux pas dormir moi, on avait un trop beau programme avec Way'si et Zélio, c'est tout pourri si on peut pas faire ça !

"J'aimerais que vous me racontiez votre histoire." Un homme à la fois aussi destructeur et protecteur, cela m'intrigue. Je pourrais utiliser son récit pour mes contes et pour comprendre mieux sa culture. Je souris au passage à la petite Ax'ila dont je connais l'amour des histoires. "Zelio n'a pas besoin de me le dire. Je le vois bien. Tu es une chasseuse, une survivante, une fille de Mo'tanui."

Son histoire… il ne parle pas de son histoire en général. Mais voilà pour le coup il ne peut pas vraiment refuser. C'est pas comme si il n'était pas très endetté auprès de la jeune femme. Alors il soupire un peu.

- je te prévins je ne suis pas un grand conteur. J'ai d'autre qualité mais pas celle-là. commence Zélio.

Il n'a pas l'air spécialement joyeux à l'idée de raconter son histoire ça se lit sur son visage.

- Je suis le troisième fils d'une famille de la noblesse de l'Impérium. J'ai été élevé pour être un noble et me comporter comme tel. Mais c'était sans compter sur mon caractère… un tantinet rebelle. Au finale j'ai fait toute les bêtises qu'un adolescent peu faire et même plus. Résultat je me suis retrouvé par accident père à l'âge de 17 ans. Situation compliquée qui m'a envoyé directement à l'école militaire. Mais ce fut un échec, ils ont cherché à me faire rentrer dans le rang et je ne suis pas de ce bois là. Je suis un esprit libre et surtout je déteste au plus haut point qu'on me dise ce que je dois faire. Au final je me suis battu avec les autres élèves, avec les instructeurs et je me suis fait renvoyer pour avoir casser deux côtes à la directrice. il a un petit sourire satisfait à ce souvenir. Mon père m'a renié, certes il n'a rempli aucun papier, mais j'ai été chassé de la maison et laissé sans la moindre ressource avec ma fille.

Moi, quand Zélio il raconte ça, bah moi je me mets contre Zélio, et je suis content parce que Way'si elle dit que moi je suis une fille de Mo'tanui, et même si moi je sais pas c'est quoi, je trouve ça trop cool de chez trop cool. Croyance, la fille de Mo'tanui, fiouuuu ! Et puis Zélio, elle est pas gentil son histoire de lui, moi je sais déjà que sa fille à lui elle est mort et tout, alors moi je lui fais un gros câlin et puis je l'écoute et puis aussi moi je suis fatiguée, mais je veux pas que je dors maintenant, ça c'est trop nul si je dors...

Ils semblent tous dire la même chose. Je sais qu'ils ne sont pas conteurs, ils ne placent pas leur respiration comme il faut et ne savent pas laisser vivre les mots. Je n'ai pas besoin qu'il embellisse. Je m'occuperais des ajustements. J'ai besoin de comprendre avant tout. Comprendre comment on peut élever quelqu'un pour être... autre chose que ce qu'il est et l'abandonner avec son enfant. comment on peut lui apprendre à être fier de casser des côtes à la responsable de son éducation. L'Impérium ne me semble pas vraiment meilleur que les Trinitaires qui vous forcent dans le moule de l'esclave. Y-a-t-il une seule planète au delà des étoiles qui enseigne le respect et la valeur de chacun ? Qui prenne soin de ses enfants ? Je pose ma main sur la sienne, reconnaissante du bout de vie qu'il m'offre. Je vois bien que les souvenirs ne sont pas agréable à revivre et cela rend le présent plus précieux encore. Je ferais en sorte que son cas serve d'exemple aux autres parents dont les rêves sont des prisons.

"Et ensuite ?" fais-je d'une voix douce pour le conduire sans l'interrompre. Croyance à l'air de s'endormir, c'est une bonne chose. Les crises fatiguent toujours beaucoup.

Zélio a la mâchoire qui se serre. Les souvenirs affluent et ses yeux deviennent malheureux.

"- Ensuite elle est morte." dit-il très laconique. "Tellement brisée qu'elle a abandonné la volonté de vivre."

La tristesse infinie est rapidement remplacée par de la haine à l'état pure. Jamais la plaie ne s'est refermée et elle ne se refermera jamais. Il y a une forme de folie dans ce regard, quelque chose au-delà de la raison.

"- Ca m'a pris deux ans mais j'ai finalement retrouvé le responsable." termine-t-il d'une voix cruelle.

Il ne fait aucun doute quand au sort qui fût celui de l'homme en cause de la mort de sa fille. Seule la méthode reste non dite… et c'est sans doute mieux ainsi.

"- Il semblerait qu'il soit déconseillé de m'enlever ceux que j'aime." dit-il en reprenant doucement son calme.

Moi j'aime pas que Zélio il est triste... Je lui fait un câlin plus gros encore et tout, moi je suis bien là avec ses bras et tout, il sent bon en plus Zélio, il pue pas de la fesse comme des autres qui sont gros et moches, lui ça va. Et puis je suis content que j'ai vu Way'si et qu'elle est là aussi, alors moi je souris, même si j'ai encore un peu mal. à cause de la crise là, ça c'est tout pourri, mais bon... C'est comme ça... Je crois... Enfin, je suis fatiguée... Je suis fatiguée moi... Je suis trop fatiguée... Je...

J'pose ma main sur celle de l'impérial. Je ne suis pas effrayée par la mort dans sa voix, je comprends, même si je ne cautionne pas. La vengeance ne fait jamais revenir personne, elle ne nourrit que les monstres en nous. Et pourtant c'est un comportement animal, primal, donc compréhensible. Il est toujours déconseillé de s'attaquer à la meute d'un prédateur. Lui aussi se venge. A côté, Croyance s'endort et c'est tant mieux. Le sommeil est la meilleure médecine des enfants. Doucement, je me lève, attrape mes ustensiles pour les mettre à tremper dans la bassine d'eau, ranger mes plantes, et tout le reste. "Et maintenant ? Est-ce que la vie a remplacé la mort ou bien le vide est-il resté ?"