Que l'univers est rikiki ! [Way'si, Zélio & Croyance]

J'pose ma main sur celle de l'impérial. Je ne suis pas effrayée par la mort dans sa voix, je comprends, même si je ne cautionne pas. La vengeance ne fait jamais revenir personne, elle ne nourrit que les monstres en nous. Et pourtant c'est un comportement animal, primal, donc compréhensible. Il est toujours déconseillé de s'attaquer à la meute d'un prédateur. Lui aussi se venge. A côté, Croyance s'endort et c'est tant mieux. Le sommeil est la meilleure médecine des enfants. Doucement, je me lève, attrape mes ustensiles pour les mettre à tremper dans la bassine d'eau, ranger mes plantes, et tout le reste. "Et maintenant ? Est-ce que la vie a remplacé la mort ou bien le vide est-il resté ?"

Zélio regarde un instant la main de cette femme si jolie qui est posée sur la sienne. Mais son esprit n'est plus aux jeux de séduction. Croyance s'endort et c'est sans doute une bonne chose. Il n'aime pas la voir dans cet état et s'inquiète des prochains mois.

La question de la mo'at le prend par surprise. Et il n'a pas de réponse immédiate alors il fait l'effort de mener une courte introspection. Courte par rapport au temps que ça prendrait de faire cela très sérieusement, mais long à l'échelle d'une conversation.

- je vis sur le fil de la lame. dit-il finalement.

Il n'a pas sombré dans le vide total et absolu, la preuve étant les efforts qu'il fait pour la petite. Mais rien de remplacera sa fille non plus. Jamais.

"Le fil de la lame est coupant. Cela fait saigner." Ma réponse n'est pas forcément la plus intelligente du monde mais l'image est sincère. S'il n'est pas encore tombé dans le néant, il n'est pas confortable, c'est certain. Pourtant, il y a plus dans la vie que la présence d'un autre à ses côtés. Je regarde la petite qui dort. "Celle-ci n'a plus de famille, elle a la maladie qui la ronge, et pourtant, elle est revenue sur la poignée. Nous n'avons peut-être pas sa force mais nous pouvons la prendre comme exemple." Moi aussi j'ai souffert. J'ai vu le vide. Je ne suis pas encore certaine de ne pas être devenue un monstre mais je m'accroche à mon humanité. Je ne veux pas oublier. Je ne veux pas haïr, je ne veux pas qu'ils gagnent mon coeur comme ils ont gagné mon corps. Je souris avec tendresse à l'héroïne. Peut-être que Calypso l'a mise sur mon chemin pour m'apprendre que les étrangers ne sont ps tous mauvais. Elle pourrait devenir mo'at ? Comme Suu. Et cet homme ? Je me demande. Je le pense trop détruit. C'est dommage. "Qu'est ce qui te remet parfois sur la lame ?"

- je ne quitte plus le fil de la lame depuis la mort de ma fille. dit simplement le combattant. Vivre dans l'empire c'est … pas vraiment vivre, juste survivre dans un environnement que je déteste. Et vivre ici c'est toujours dangereux, tu ne sais jamais quand des pirates prendront mal le fait que tu as protégé une fille, ensuite ils t'enlèvent et te torturent peu. Et tu perds un autre membre, la jambe cette fois. Ce qui te rend méfiant après, parce qu'il me reste de moins en moins de chair à perdre. Et va savoir pourquoi, mais je suis attaché à mon corps hein. Le métal est plus efficace certes, mais je m'en fous.

Il regarde un peu la petite.

Et toi tu fais quoi dans les environs ? C'est pas un endroit très reluisant ici.constate Zélio.

Ce n'est pas vivre non plus. Je ne le dis pas, je ne veux pas le juger, je vois bien que sa peine lui sert de route pour continuer. C'est triste parce qu'il y a tant de choses à découvrir, à sentir, à voir et à ressentir. Je ne le dis pas, il n'est pas dans un endroit où il pourrait m'entendre. Il s'auto-persuade. Vivre, c'est douloureux, c'est dangereux mais c'est merveilleux. Il n'y a que ce qu'il faut de ténèbres pour apprécier la lumière. Il verra. S'il survit.

"Mon Capitaine s'est posé là. J'avais besoin de tranquillité et de place pour refaire mes stocks et visiter un peu. Alors je suis venue ici. On n'entend pas beaucoup d'histoires lorsque l'on ne reste qu'avec son équipage."

Une pirate comme les autres… étrange. Sans doute que ces origines ne lui ont pas forcement donné le choix de ce qu'elle allait devenir. Ou alors elle a choisi en son âme et conscience. Une guérisseuse à bord d'un navire qui pille et massacre, étrange association. Il hausse les épaules, il ne connait pas son histoire et peut-être que tout est plus compliqué que cette vue simpliste qu'il a. Peut-être pas. Ce n'est pas ses affaires, elle a sauvé la puce et c'est tout ce qui compte.

- je suis mon propre capitaine et je vais où ça me chante. dit Zélio qui ne comprendra jamais comment on peut s'en remettre à un autre pour diriger sa vie. Je ne supporterais pas qu'on me dise où le rendre et quand.

"Je vais où la Dame me porte. Depuis ma capture, je suis trop impure pour retourner dans ma tribu, j'ai été contaminée par votre langue, vos connaissances, votre technologie. Je ne leur apporterait rien qui puisse améliorer leur vie simple. Ils ont continué sans moi et c'est normal. Maintenant, j'apprends. Votre culture, votre langue, j'essaie de comprendre qui vous êtes, pourquoi vous êtes venus, ce que vous attendez de nous, pourquoi la Dame vous a permis de nous rejoindre. Je ne prétends pas connaître ses plans bien sûr mais je veux aider. Aussi, je ne veux pas avoir la contrainte de devoir choisir où je vais. Cela m'est égal. En me laissant porter, je suis libre car je ne me laisse pas influencer par mes propres désirs." Ceux du Capitaine mais je sais que lui se laisse aussi porter par la Dame. Et puis si j'ai vraiment besoin d'aller quelque part, je le lui demande. Il m'écoute souvent comme je l'écoute toujours. C'est le Capitaine.

Il hoche la tête.

- c'est une façon de voir les choses. il hausse les épaules.

Jamais il ne pourrait faire comme elle. Il n'y a ni dieu, ni maître, ni capitaine pour lui indiquer le chemin. Avant il avait sa fille et son devoir de père. Maintenant il n'y a rien. Un peu Croyance, le temps que sa flamme vitale s'éteigne. Ce qui d'après les médecins arrivera rapidement.

- une belle façon pour mener sa vie. Très serein. dit-il. Même si je persiste à penser que ça manque cruellement de sexe ton histoire.

Le sexe ? Qu'est ce qu'il vient faire là dedans ? Je fronce les sourcils, principalement parce que je ne comprends pas le lien entre liberté, chemin et sexe. "Je ne comprends pas. Le sexe chez vous est un moyen de liberté ?" Peut-être est-ce une métaphore ou quelque chose de culturel...

- c'est une façon de vivre une vie bien remplie. Une liberté qu'on s'accorde. dit simplement Zélio. Les esprits c'est sans doute très important, mais ça manque de concret pour les gens comme moi.

Il n'est pas croyant et ne le sera jamais. Culturellement parlant c'était mal engagé, mais son caractère n'est que moyennement adapté à ça. Après cette Calyspo semble être réelle. Ce qui n'en fait pas forcement une déesse, juste quelque chose de plus puissant que les humains. Mais si elle était vraiment une déesse il y a longtemps qu'elle aurait jeté les trinitaires hors de Renaissance au moins. non ?

Les liberté que l'on s'accorde, on peut bien être libre de ne pas les prendre non ? Le sexe est important dans la tribu, il donne la vie au clan et dans la culture mo'at, rien n'est plus important qu'une nouvelle vie, qu'un enfant qui grandit et viendra agrandir le clan. Sauf pour moi, j'ai...j'avais tous les membres de mon clans pour enfant. Je m'en refais un nouveau avec le Ni'huan malgré les difficultés que j'ai à reprendre ce rôle après mon temps sur le Chasseur. Saurais-je seulement éduquer sans reproduire le monstre dans mon coeur ? Je l'ignore. "C'est parce que vos dieux ne sont pas Calypso. Elle est concrète. Elle parle à certains de nous. Elle est aussi solide que vos conversations via vos cubes."

Concrète. Parait. Mais c'est une jolie esquive.

- l'esprit auquel tu es liée est concret aussi ? il te parle et communique avec toi ? Comme Calypso et ses … "sorciers" ? demande Zélio curieux.

Il tient la petite dans ses bras et la berce doucement. Il garde un timbre de voix volontairement doux et bas, un timbre serein et apaisant. Autant qu'il peut le faire. C'est ce genre de timbre qu'il utilise parfois pour envoyer des compliments fleuris quand l'envie lui prend.

"Non. Tu m'as mal comprise, je ne suis pas liée à un esprit." Comment expliquer l'inexplicable à un esprit étranger ? Difficile mais j'essaie quand même, puisqu'il a l'air de s'intéresser à notre culture. "Je suis la mère de mon clan, je dois donner toute mon attention, toute ma sagesse mais surtout tout mon amour à ce clan, à chacun des êtres qu'il représente. Si je prenais un peu de cet amour pour l'offrir a une personne en particulier, alors cela créerait un déséquilibre. C'est ma place dans le clan. D'autres chassent, tissent, plantent. Je soigne, j'aime et je guéris." L'âme comme le corps car les deux ne font qu'un.

Il hausse les épaules. Elle n'a plus de clan et de toute façon il ne se souvient pas que l'amour soit limité. Il peut vaguement comprendre le concept de déséquilibre. Si elle était toujours dans son clan. Mais bon il va pas critiquer sa façon de vivre… si elle est heureuse comme ça. N'empêche qu'elle passe à côté de truc sympa d'après lui.

- je vois toujours pas en quoi ça te permet pas actuellement d'avoir des liens plus charnel avec des personnes qui t'attirent. Mais je dois être un peu obtus sur le concept de la spiritualité. explique Zélio.

"Un peu" fais-je sans jugement. Visiblement, le sexe c'est très important pour lui. Trop. J'essaie quand même de lui ré-expliquer pour qu'il comprenne. C'est un ami de la petite et cela me pousse à plus d'effort que je n'en aurais fait pour un étranger lambda. "J'ai été éduquée pour ne pas être attirée par un frère ou une soeur, justement. J'aime tout le monde mais mon amour n'est pas charnel. Je ne ressens ni besoin ni manque. J'ai toute l'affection dont j'ai besoin." Je caresse la tête de Croyance avec une tendresse qu'il est impossible de confondre avec de la concupiscence. "Peut-être ta...faction (?) n'a pas l'importance de l'amour familial que l'a notre clan ?"

Il réfléchit à ce qu'elle raconte. Il ne comprend pas vraiment ce mode de pensée.

- ma faction a des liens de famille très puissants. C'est culturel. Cependant ils n'obèrent pas la capacité à avoir des relations charnels ou de tomber amoureux d'une personne. explique Zélio.

Il prend un peu le temps de réfléchir et repense aux vendettas et à l'origine de ces dernières. Souvent se sont des conflits entre deux familles liées par un mariage qui se déroule mal. Les passions de l'Impérium sont à l'origine de nombreuses vendetta.

- c'est peut-être plus sage en effet. Et puis quand on sait pas ce qu'on rate… on ne comprend pas forcement. dit Zélio.

Il perçoit vaguement ce qu'elle veut lui dire. Même si le concept reste un peu diffus pour lui.

"Les autres non plus." Je me rend compte que j'ai peut-être mal expliqué. "Les enfants et les relations amoureuses sont importantes dans les tribus, notre peuple n'est pas très fertile. Mais dans mon clan, une personne est en dehors et cette personne c'était moi." Je hausse les épaules alors que me vient une autre raison de ne pas céder à l'appel du corps si tant est qu'un jour j'en ai un. "Et puis, on m'a pas livré à l'équipage parce que j'étais intacte, et que je valais plus ainsi alors je préfère le rester. D'autres n'ont pas eu ma chance." C'est encore quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi valoir plus intacte. Pourquoi donner les femmes à des hommes dont elles veulent pas. Pourquoi la violence. Pourquoi toujours le viol.

Il écoute et prend le temps d'analyser. Il comprend un peu mieux. Chacun ces choix de vie en fonction de sa culture.

- Je vois. commence l'homme en berçant tout doucement la petite dans ses bras. Je vais pas dire que je comprend, mais c'est parce que culturellement parlant c'est un truc tellement étrange que je peux pas vraiment appréhender le concept. Un peu comme tout ce qui touche au spirituel. Mais l'important c'est de vivre heureux en adéquation avec ses valeurs. De ce côté là je sens que tout va bien pour toi.

Il sourit doucement en caressant les cheveux de la petite. Il aimait faire ça avec sa fille. Il ne pourra plus jamais le faire pour elle. Mais au moins il peut le faire pour une autre.

- après je suis pas pour restreindre ma façon de vivre à cause d'une mauvaise expérience. J'ai été enlevé par des pirates et torturé parce que je les avais un peu tabassé pour avoir clairement été violent avec une jeune femme. Je vais pas arrêter. Même si j'ai bientôt plus de membre à perdre dans ces histoires.explique Zélio en regardant son unique membre qui n'est pas en métal.

"J'ai été enlevée par des monstres et torturée parce que j'étais jolie. Je n'ai pas non plus l'intention d'arrêter." J'aurais pu. J'y ai pensé pendant les heures les plus sombres de mes méditations solitaires. Casser un miroir et me faire de grosses cicatrices sur le visage afin d'être trop laide pour qu'ils puissent me vendre. Qu'ils aient des problèmes à la livraison. Et puis je me suis dit que faire ce genre de chose, c'était abîmer mon âme plus encore que mon corps. C'était les laisser gagner. C'était renoncer. Et je n'ai pas voulu. Je ne tire aucune gloire de ma prétendue beauté, elle est là. Mais elle fait partie de moi et je ne voulais rien laisser à mes geoliers. Pas une miette. "Je suis contente que ce soit toi que la Dame a envoyé pour veiller sur la petite. Tu lui transmettras les bonnes valeurs de son peuple."

Il hausse les épaules.

- Elle est trinitaire. Les seules bonnes valeurs qu'ils ont c'est la gentillesse. Enfin les gens du peuple. Et elle est déjà gentille. Pour le reste il n'y a rien à prendre chez ces gens. A part peut-être la spiritualité, mais je doute qu'ils aient fait le bon choix dans ce domaine. Je dirais qu'il est préférable qu'un Mo'at lui transmette ça si elle se pose des questions dans ce domaine. explique le combattant.

Parce que clairement il ne compte pas lui apprendre ce genre de chose. Il ne comprendra jamais la spiritualité, la foi et les autres conneries de ce genre.

"J'ai dit son peuple, pas sa faction." Trinitaire c'est une faction je l'ai compris mais tous les envahisseurs partagent certains traits. L'amour de la technologie. L'envie et le besoin d'envahir d'autres planètes, d'y construire des villes, de les transformer sans les regarder ni les comprendre. Et sûrement d'autres valeurs, meilleures que je ne connais pas. "Elle ne peut pas devenir mo'at, Renaissance ne coule ni dans son coeur, ni dans ses veines. Mais elle peut devenir quelqu'un de bien, un pont entre nos peuples. Seulement, il lui faut apprendre les deux langues. Je peux lui enseigner les voies de Calypso, au moins assez pour qu'elle puisse nous comprendre. Tu dois lui enseigner celles de ton peuple."

Il hausse un sourcil.

- les voies de mon peuple. dit-il sceptique. Certainement pas. Il n'y a rien à garder dans les voies de mon peuple. Tout n'est au final que prétexte à l'exercice du pouvoir et à la violence si nécessaire. Nos cultures nous forment pour être des esclaves ou des maîtres… jamais pour vivre réellement en harmonie.

C'est son point de vue depuis gamin. C'est la raison principal qui fait qu'une fois passé l'âge de la rébellion celui de la raison ne soit jamais venu en apparence. En fait il s'est raisonné, et son analyse l'a conduit à un rejet encore plus grand qu'à l'époque de la révolte instinctive.

- j'ai rien contre que tu lui enseignes les voies de Calypso et la langue, au contraire. dit-il simplement. Elle n'a pas besoin du pouvoir et de la violence.

Je suis d'accord. C'est aussi ce que j'ai retenu et compris des façons des envahisseurs mais j'avais l'espoir d'avoir raté des choses, d'avoir été aveuglée par mes présomptions. Je ne sais pas si je suis déçue ou soulagée d'entendre que j'avais raison. Mon visage est grave quand je hoche la tête et mon regard tendre s'attarde sur la petite. "Elle en a besoin. C'est ce qui nous fait disparaître, notre harmonie. Nous n'avons pas la sauvagerie pour nous défendre contre votre destructivité." Je soupire doucement. J'aime mon peuple. J'aimerais qu'il se sorte indemne de cette crise mais le temps passe, plus d'un siècle à présent et je ne pense pas que nous serons jamais les même. "Elle doit intégrer son peuple si l'on veut qu'elle le déforme de l'intérieur." J'ai de grands espoirs pour mon Ax'ila.

Le déformer de l'intérieur… Zélio a un sourire désabusé.

- elle déformera pas le peuple. Tout ce qu'elle fera c'est toucher un peu les gens qu'elle côtoiera. explique Zélio. Si elle veut toucher plus de gens elle devra entrer dans le jeu du pouvoir et ce dernier corrompt tout ce qu'il touche.

Zélio caresse doucement le crane de la petite et espère surtout qu'elle survivra. Le reste ce n'est qu'accessoire.

"Ce sera assez. Ces gens toucheront d'autres gens et comme votre peuple nous contamine, nous contaminerons le votre et, peut-être, si la Dame le veut, nous finirons par ne faire plus qu'un, avec Mo'tanui et pas contre elle. Il y aura d'autres départs évidemment. Chaque rencontre entre nos peuples nous déforme les uns les autres. La faction trinitaire y échappe car elle ne nous fréquente pas, elle nous met en cage mais elle vous fréquente vous. N'avez-vous pas envie que votre faction impériale que vous décrivez comme esclave des passions et du pouvoir apprenne l'harmonie ? Peut-être est-ce pour cela que votre dieu ou ce qui vous guide l'a mené jusqu'à la Dame et nous." Rien n'arrive par hasard. Pas vraiment. Ceux qui périssent et ceux qui survivent ne sont pas décidés, évidemment, c'est la nature qui prend ce qu'elle veut mais sur le Grand Plan, il y a quelque chose. Que l'on ne puisse pas le voir n'est une preuve de rien. "Mais avant, je prierais pour que sa respiration aille mieux et je ferais des recherches parmi les guérisseurs des autres tribus. Mes remèdes soulagent les crises, ils ne la guérissent pas."

Il n'est pas aussi optimiste que la guérisseuse pour ce qui touche la nature humaine. Des années que les Factions se côtoient et se font la guerre. Mais au final rien ne change. Juste trois façon différentes de rendre les autres esclaves de son pouvoir. Il préfère encore celle de sa faction d'ailleurs. La foi il ne comprend pas et le mirage de l'argent et du bonheur est tellement hypocrite. Au moins chez lui les choses sont claires. Soit tu as eu de la chance à la naissance, soit tu n'en a pas eu.

- c'est un point de vue. J'ai pas beaucoup confiance en la bête qui sommeille en nous. explique le tueur. Mais on verra bien.

Le plus important reste sans le moindre doute la petite qui dort dans ses bras. Elle ne tiendra pas longtemps d'après les docteurs, il doit absolument trouver sa sœur.

- je prends toute l'aide qu'on me propose quand il s'agit de la santé de la petite. confirme Zélio.

Parce que ce n'est pas ses connaissances ou même ses contacts personnels qui pourront aider à sa convalescence.