[Crust] Soirée pas très privée

Il peut. Et il fait. Tout à coup enhardit alors que je m'attendais à d'autres questions sur... euh... ben tout aurait été possible, à ce moment. Je suis plus au bout de mes surprises, il en vient même à me grimper dessus. Le jacuzzi doit encore prendre plusieurs degrés. J'ai pas le temps de me remettre les idées en place qu'il me tire la tête vers le haut. Je lui souris, un peu béatement. Naturellement, je cale mes mains sur son arrière train. Ferme. Alors qu'il s'attaque à mon cou.

Alors qu'il s'arrête aussi soudainement qu'il avait commencé, je mets quelques secondes à redresser ma tête pour retrouver son regard.

« _ Ah oui ? Je m'esclaffe, toujours aussi imbibé et maintenant emporté par la situation. Je passe une main sur le bord de sa joue. Puis descend le long de son cou et de son torse. Je me mets à jouer avec l’élastique de son caleçon. Tu crois que ça peut être... encore plus ludique ? »

La question du corporatiste allume quelque chose dans le regard de Vako, quelque chose qui n’y était pas quelques secondes plus tôt. Est-ce du jeu, est-ce autre chose ? Même lui ne le sait pas vraiment. Il sait simplement que la proposition l’amuse, entre autres choses, au point de le forcer à faire des efforts pour prendre une voix sérieuse.

- Je ne sais pas ? J’imagine que oui.

La concentration faiblit, l’air très docte craquèle pour laisser filtrer un demi-sourire réprimé. Il se permet même de tirer légèrement sur la mèche de cheveux qu’il n’a pas lâchée.

- Moins de questions et moins de vêtements, Nyn.

Ouh, mais c’est qu’il a l’air de vouloir prendre la tête des opérations maintenant, le médecin.

C'est aguichant. Et très tentant. Moins de vêtement ? C'est vraiment possible, dans cette situation ? Si c'est le monsieur qui le dit. Je soulève une fesse pour retirer mon caleçon, unique rescapé de la piscine. Agrandissant les yeux, charmé par le nouvel aplomb du jeune homme, j'arque mes sourcils en attendant la suite. Il a dit moins de question, je m'exécute.

Bien, les instructions n’ont pas l’air d’être accueillies par des protestations. Vako n’aurait pas su quoi faire s’il s’était réellement retrouvé face à un Corporatiste rebelle, aussi se sent-il soulagé par son obéissance. Et pour le récompenser, il pose un baiser amusé sur son nez, un sourire proprement adorable au bout des lèvres.
Il ne reste plus qu’à finir de faire disparaître les vêtements sur lui et ils pourront continuer leurs âneries.


- C’était bizarre.

Voici donc l’avis final du médecin sur cette affaire. Il est appuyé sur le rebord du spa, le bras sorti et dégoulinant d’eau sur le sol, le regard fixé sur le mur. L’alcool a fini par redescendre et il se trouve en intense réflexion pour essayer de décrire l’expérience.

- Pas bizarre mauvais !, se hâte-t-il de préciser au cas où Nynniaw l’aie entendu. Juste bizarre... Et imprévu ?