Léo Dool
Cela semblait si réel...
Description
Un homme qui a bien entamé la trentaine, et même sa vie. Quelques rides apparaissent sur son visage vieillissant, et ses cheveux bruns commencent à s’éclaircirent doucement. Ses yeux gris-bleu sont tirés par des cycles de sommeil perturbés, et une veine éclatée ne veut pas quitter la sclère de son œil droit. Son nez grec est bien droit et un peu grand va bien dans son visage. Ses lèvres sont fines et sèches, et il a tendance à en arracher la peau avec les dents quand son anxiété le reprend, si jamais il n’a pas l’occasion de déjà dévorer ongle et peau de ses doigts. Son visage se révèle assez rectangle dans sa forme, et le fait passer pour quelqu’un de très strict de prime abord.
Sa taille avoisine les 1m80, et son poids les 75kg. Pas spécialement musclé, voire même un léger sous-poids, ses vêtements font souvent croire à une musculature plus développée grâce à ses épaules larges. Mais un œil averti passera outre la supercherie en un instant. Son corps est parcouru par bon nombre de cicatrices, mais là où certains les auront obtenus au combat, Léo aurait bien du mal à vous dire d’où elles viennent, car bien trop souvent, elles sont apparues au cours de crises de démences, ou alors il a occulté le moment. Bien que nombreuses, elles sont peu profondes et petites. Il en a d’ailleurs une au coin inférieur gauche des lèvres.
Léo a souvent des expressions variées sur le visage, mais en tant que menteur capable de se mentir à lui-même, il a souvent une ou plusieurs façades. Sa nervosité n’est pas cachée au quotidien, même si la précision de ses gestes en médecine semble parfaitement contrastée avec cette attitude. Enfin, sauf quand cela fait 37h qu’il est debout avec 2 cafetières derrière lui.
Style vestimentaire : Pour ce qui est de ses vêtements, il a une certaine tendance pour les teintes sombres. Quand il est en service, il porte l’uniforme réglementaire, avec blouse si besoin, et ne déroge pas à la hiérarchie. La conformité aux codes vestimentaires permet de moins attirer l’attention sur lui, il le sait et en joue. Quant à ses vêtements personnels, il aime les vêtements avec un minimum de classe et de confort. Sachant qu’il ne va pas se mettre à soulever des charges lourdes ou à courir, il porte des habits de villes que n’importe qui pourrait avoir dans sa garde-robe.
Signes particuliers : Léo fait son possible pour ne pas être trop remarquable dans une foule, un groupement d’individu, et même en sa qualité de personne. Il va souvent attirer les gens à lui à force de se montrer agréable, compatissant ou utile. La cicatrice à ses lèvres et sa gestuelle parfois saccadée peuvent suffire à l’identifié sur ces descriptions. On notera que depuis peu, il tient à jour un calepin personnel, qui cache en réalité des photos des membres de l’équipage qu’il croise souvent et/ou qui sont importants, avec leurs noms et des résultats éventuels d’échanges. Une sorte d’assurance qu’il ne prend pas trop au sérieux, car il a déjà eu le loisir de se rendre compte qu’il ne lui avait fallu deux semaines pour noter des erreurs à l’intérieur, sur la base de sa mémoire défectueuse.
Caractère
Sa folie peut, semble-t-il, prendre différentes formes d'un point de vue extérieur, comme des incohérences dans les réponses, des sautes d'humeurs, de l'anxiété, mais qui s'expliquent toutes par ses crises d'insomnies répétées. Pour ce qui se trame réellement derrière tout ça, Léo subit régulièrement des pertes de mémoires, temporaires ou définitives, à quoi s'ajoute la création de souvenirs factices qui se glissent dans les trous et essayent de former de la cohérence pour son cerveau. Destruction et création est un cycle sans fin, uniquement perturbé par ses interminables terreurs nocturnes et cauchemars. Bien qu’il cache assidûment les troubles de sa mémoire, il se sert de ses terreurs nocturnes pour expliquer les quelques troubles dont il est victime.
Léo est parfaitement au courant de sa folie, et a décidé dans ses moments de lucidité, d'accalmie ou encore de clairvoyance, de s'investir dans le bien-être d'autrui. Il est très réceptif à son environnement et dans les gens qu'il côtoie. Comme il se sent comme condamné, il veut protéger les autres, que ce soit de dangers physiques, tels que blessures et maladies, que des affres des maladies mentales et dépression. Son temps est quasiment exclusivement employé à aider autrui, au point de s'autodétruire en se négligeant. Ce n'est pas de l'altruisme ou de la bonté, Léo peut se révéler cinglant et dédaigneux envers ceux qui lui paraissent nuisibles, il le fait uniquement pour lui-même. Ne pas aider autrui signifierait être écrasé par une sensation de mal être absolu. La partie lucide de son être l'oblige perpétuellement à aller sur cette voie, quoi qu'il en pense.
D'ailleurs, il a souvent des comportements un peu étrange, comme des tocs (se lécher les lèvres, se pincer le nez, se faire craquer les articulations...), et il ne vous parlera jamais de lui-même, ou trouvera une raison pour ne pas le faire. Excellent menteur, il ne met ses prouesses dans le domaine qu'au service de moments où la situation l'exige, comme caché son lourd secret qui est la limite que sa propre folie ne lui a pas encore fait franchir, malgré tous les hurlements muets et les pleurs qu'il peut faire pour décharger son fardeau. En dehors de ça, il a comportement généralement calme, et ses yeux ont tendance à se poser sur autrui avec la plus grande sympathie et douceur. Son tempérament est assez facile à vivre si on exclut ses quelques moments d’emportements.
Bien que déterminé à aider les gens, il ne ressent pas ce besoin à chaque instant, ce n’est pas lui qui pourra vous prêter de l’argent par exemple. Il n’est pas dupe, et saura quand on cherche à l’utiliser, plutôt qu’à être sincère avec lui. Léo est une toile de fond à lui seul. On ne fait pas forcément attention à lui jusqu’à ce qu’il dise quelque chose au détour d’une conversation ou qu’il s‘agite un peu à cause d’une petite crise. Il évite d’attirer l’attention tant qu’il le peut, ne s’ouvrant à personne, mais il demeure un être social ayant besoin du contact d’autres personnes pour se sentir exister.
Il montre un visage souriant en public, se voulant rassurant. Personne ne veut être soigné par un médecin qui a l’air de s’en fiche. , il vit simplement avec ce qu’il a, et n’a pas de grandes ambitions. Il aimerait évidemment se sentir libéré de sa maladie, mais sachant cela impossible, il se contente de vivre jour après jour en étouffant tout le chagrin que cela lui inspire. Craintif à l’idée que cela se découvre, il fait beaucoup d’efforts pour se montrer sous un beau jour pour cacher cet aspect. Il supporte plus la vie qu’il n’en profite. Une profonde mélancolie s’échappe de lui quand il se croit seul, accompagnée de soupirs, de larmes, et d’alcool fort si possible.
Léo a su se former un automatisme quand sa mémoire s’effiloche, et qu’il doive redécouvrir son environnement jusqu’à ce que sa routine revienne. Sa mémoire motrice l’aidant plus que le reste, il se laisse guider par son corps en observant tous les détails qui l’entoure. Se tenant droit et à l’affût, il a tendance à rester stoïque dans ces situations, car n’importe quelle information pourrait lui rouvrir les portes de sa mémoire. L’important est de ne pas céder à la panique. Rien ne me menace sinon moi-même. C’est d’ailleurs ainsi qu’il a appris a davantage se fier à ce qu’il avait sous les yeux qu’à sa mémoire traîtresse, et qu’il a développé ses sens pour reconnaître le vrai du faux.
En de très rares cas, Léo est parfaitement lucide. Cela dure parfois quelques secondes dans la semaine, et en d'autres occasion, il peut profiter de la vie et de la réalité véritable, pas celle qu'il s'imagine, plusieurs heures d'affilé dans son mois. En ce cas, il est parfaitement serein, parle clairement et lentement. Son discours est limpide, et sa clairvoyance coupe complètement avec la nervosité habituelle. Ce sont les rares moments où il consacre du temps pour lui, et que lui. Mais surtout, il ne faut pas que Léo apprenne que même cela, est une illusion de son esprit.
Le sentiment d'appartenance est donc quelque chose de fondamental à son équilibre précaire, sans lui, il perd de plus en plus pied et sa démence empire. Il pourra sacrifier sa santé en s'y sentant obligé s'il croit servir le but de cette stabilité. Veiller des jours, faire barrage de son corps, ou surveiller quelque chose parce que son corps le lui a dicté est presque de l’ordre du banal pour cet individu.
Histoire
La créature était posée sur l'homme. Petit, aux genoux repliés, le rire était lointain mais railleur. Comme une silhouette ne possédant qu'un sourire édenté, il étrangla sa victime avec des bras s'animant comme des tentacules. Des yeux tremblants, et la vision légèrement troublé par des larmes, un soupir résolu balaya la présence du monstre. L’individu redressa sa nuque qui pendait en arrière. Il avait mal, et se la massa par commodité. Son regard foula tout ce qui l’entourait, avant que ses pensées ne puissent s’organiser.
C'est une cabine. On en trouve partout dans les vaisseaux. Je suis sur un vaisseau. L'horloge indique l'après-midi. Ce matin...
Posé sur une chaise et la mémoire volatile, les questions vinrent d’elles-mêmes. Où, quand et pourquoi ? Des symboles médicaux. Ses vêtements étaient bleu marine, comportant aussi les mêmes symboles. Des papiers éparpillés sur son bureau, d'autres bien rangés, le travail avait eu lieu sur cette table. Ses ongles en raclèrent la surface avant de la tapoter, comme pour s’ancrer dans le réel et le moment présent.
Je suis un médecin de l'Imperium. Léo. Ce matin j'ai rédigé des rapports, aucune personne ne m'a dérangée. Mais je n'étais pas seul. Il y avait des infirmiers.
Sa bouche s'entrouvrit, puis se referma. Les noms et les visages ne revenaient pas. L'un râlait, l'autre faisait mine d'être d'accord. Le sujet était trivial... Impossible de savoir lequel, mais il n’avait pas d’intérêt. Léo se passa la main sur le menton et les joues, il était mal rasé. Ni ce matin, ni hier. Les rapports, ils devaient être importants. Il se pencha dessus, et vit qu'il ne lui en restait plus beaucoup à faire. Un petit papier gribouillé indiqua la mention "Approbation de l'intendance" avec une date. Des médicaments. Les stocks diminuaient, il fallait réapprovisionner. D'après ce qu'il avait marqué plus tôt, l'un devenait plutôt critique à récupérer, mais ce n'était pas un capital. Plus de l'ordre du confort de vie que de la question de mort. Il laissa les choses comme ça un instant, et regarda la tasse qui traînait à portée de sa main. Vide. C’était une boisson excitante, à voir les résidus au fond. Il reporta son attention sur le mot.
Je me suis laissé ce message il y a deux jours. Je dois l'amener aujourd'hui. L'un des infirmiers fera signer les documents à ma place. Je n'ai pas faim et je sens encore le goût du repas dans mon haleine. J'ai mangé, travaillé et... Avant ça, j'étais où ?
Médecin de l'Imperium ayant rejoint un équipage, les souvenirs ne remontaient pas loin ce jour-là, mais quelques bribes revinrent. Il avait embarqué il y a peu. Le Cerberus. Un vaisseau où s’égarait ceux dont l’utilité était douteuse, lui avait-on dit. Ses lèvres se transformèrent en sourire ironique en se sentant étrangement à sa place. Mais ce sourire fugace céda la place à ses dents. Il s’arrachait la peau des lèvres tout en se questionnant sur sa présence ici. Un médecin était recherché ici, et...
J'ai accepté de venir pour quitter Valentia. Je donnais soin et réconfort aux gens, j’écoutais leurs problèmes et essayer de les résoudre avec eux. J’ai partagé le même air vicié et mon savoir avec ces personnes. Valentia, ça a été mon affectation pendant des années. Mon... Affectation ? J'ai étudié à l'académie militaire sur... Hm, ça me reviendra, passons. J'étais à peine passable pour la plupart des aspects guerriers. Les instructeurs étaient sévères sur tout le cursus et je dû redoubler d’efforts pour ne pas être à la traîne. Je compensais grâce à...
Les mots lui échappèrent une nouvelle fois. Son lieu de formation, et la raison de son admission ne lui revenaient plus, mais sa mémoire photographique lui rappela la grille d’entrée de l’école. La plaque des instructeurs sur leurs uniformes. Le numéro d’immatriculation du véhicule du doyen. Et le fil de sa pensée fut interrompu par des voix indistinctes, s’élevant derrière la porte de son bureau. Se levant prestement pour aller écouter et espérer avoir des informations, il embarqua avec lui sa chaise. Le bruit résonna à ses oreilles, et il remit la chaise sur pieds avec des gestes maladroits. Son réveil perturbé ne l’aidait pas en ce sens. La grille de mon école… Ses réflexions tourbillonnèrent autour de cette idée : l’école qui l’avait formé. Mais elles étaient indistinctes, incomplètes. Quelque chose le perturber. Il crut d’abord à un autre tour de sa démence, mais ce n’était pas ça. Il comprit !
J’ai été dans deux écoles ! J’ai d’abord suivi une formation de médecin dans le civil, et j’ai rejoint l’école militaire par la suite. Je voulais intégrer l’armée et me retrouver près de ces gens pour les aider. Appuyer ceux qui protègent l’Impérium et ses habitants contre leurs ennemis. Voilà pourquoi mes souvenirs se mélangeaient.
La chaise de nouveau sur pied, le médecin entreprit de regarder toute la cabine une fois encore, avec l’espoir qu’un quelconque détail ne déclenche une autre remontée de souvenirs. Les murs, l’armoire à pharmacie, des copies de ses ordonnances avec son écriture, et son regard s’arrêta sur un miroir. L’image qu’il se renvoyait…
C’est comme à l’époque. J’ai l’impression de retrouver ce même ado. Il s’approcha de la glace et en caressa la surface du bout des doigts, laissant des traces dessus.Je venais de prendre conscience de mes troubles, je déprimais, j’étais terrifié. Un ami croyant bien faire, et me voyant patraque, m’a saoulé. Et le lendemain…
Ses doigts se crispèrent sur le miroir. Le lendemain à son réveil, il était seul, dans une ruelle. Son corps était alors faible et douloureux. Il pleuvait. Et c’est dans une flaque qu’il se vit. Les yeux vides, la bouche entre-ouverte, les vêtements trempés, les cheveux plaqués sur sa tête, et sa bouche en sang. Il avait tâté l’intérieur. Il lui manquait une molaire, une coupure ouverte se dressait sous ses lèvres. Ce qui a toujours choqué Léo, même encore aujourd’hui, fut le stoïcisme qu’il incarna à ce moment. Comme dénaturé. Incapable d’intérioriser cette souffrance qui tombait de sa gueule. Dans l’impossibilité de se plaindre, de pleurer ou d’hurler qu’il avait mal. Qu’il se sentait mal. Aucun souvenir de la soirée ne lui était jamais apparu. Et c’était sans doute mieux ainsi. Il se souvient qu’il fut soigné par un donateur anonyme. C’était une véritable aubaine pour lui, sa famille n’avait pas d’argent, adolescent.
La pauvreté ? Je viens d'une classe sociale basse ? Les nobles, oui... Fils bâtard, même mon nom est un mensonge et fut inventé de toutes pièces avec des consonances étrangères. Mon nobliau de père m'a tenu dans le secret en échange de fonds pour mes études. Je discutais avec lui par un intermédiaire, sans jamais savoir qui il fut au final. Une femme dans la quarantaine qui exécutait machinalement les ordres et semblait rebutée à l’idée de me voir en privé. Mon père s’assurait de mon épanouissement et n’aller pas plus loin.
Il essaya de repenser à ses parents et amis, mais aucun au complet. Un nom, une voix, un visage, ou seulement un trait de caractère. Rien de suffisamment concret. Ses professeurs, ses amis à l’école de médecine ou militaire. C'était trop loin. Il ne parvenait pas à pousser sa mémoire plus loin, et c'était déjà assez pénible de devoir retracer cela quotidiennement.
C’est pourquoi j’ai… La phrase quitta ses lèvres comme une balle qui choit. C’était l’évidence qui parlait. Il eut un sourire nerveux, et cela lui revenait. Je suis certain de m'être posé ces questions ce matin. Avec ces mêmes réponses. Et le monstre y était aussi. Comme toujours. S'assoupir laisse une chance à cette entité de venir... Je ferais une autre nuit blanche.
Pinçant ses yeux à l'optique de rester éveiller aussi longtemps, il glissa par habitude une main dans sa poche. Dedans se trouvait un petit bocal en plastique avec des médicaments dedans. Il s'en surprit, mais l'ouvrit en se laissant guider par un geste mécanique, et l'avala. Son corps semblait reconnaître le besoin de cette drogue, et il l'accepta sobrement.
C’est pourquoi j’ai cette drogue… Je l’ai mise au point en me servant de moi-même comme cobaye, pour endiguer mes propres symptômes. Cela m'a prit des années pour voir une amélioration notable de mon comportement à force d'essai. Je dis aux autres que c’est pour mes terreurs nocturnes et des compléments vitaminés quand on m’interroge. Je... Je ne les ais pas pris depuis le début de la semaine...
Ces pilules reflétaient le cri d’espoir que Léo n’avait jamais osé pousser. Comme un besoin puissant qui lui viendrait de sa lucidité vacillante, elles avaient pour objectif de calmer ses troubles. En vérité, cela n’atténuait que partiellement le trouble. Un médicament imparfait, insuffisant et dangereux, dont il avait usé de ses piètres compétences à fabriquer, et de tout son courage à avaler. C’était grâce à eux qu’il put finir son école de médecine et passer au travers des tests psychologiques de l’armée de l’Imperium. Sans eux, il serait sûrement dans la rue, incapable de se raisonner et peut-être même de comprendre son environnement. Du moins, le pensait-il sincèrement.
Il tournait le flacon entre ses mains, et y vit une indication : "Sauves des vies". Comme un impératif qui lui était fixé par un de ses moments d’accalmie. Léo frissonna. Sa main s’agita brièvement de spasmes, tandis qu’il remettait les médicaments dans sa poche, en versant une larme. Cette larme unique mêlée chagrin et mépris. Ses lèvres se déformèrent dans un pincement avant de s’agiter. Sa voix était à l’image de sa main, instable.
« Je n’en ai pas assez fait ? Je dois encore continuer sur cette voie sans me reposer ? Tu es cruel ! »
Sa manche sécha la larme, et il se rassit à son bureau, continuant à rédiger ce qu'il avait refusé de terminer quelques minutes plus tôt. Ses mains s’emparèrent malgré lui des documents en vrac, et les organisa correctement. Ses doigts trouvèrent un stylo et durent se remettre au travail pour terminer toute cette paperasse. Ses yeux clignèrent à peine, et ses gestes furent si précis qu’on aurait pu les croire conforme à un script. Il se parla encore à lui-même, avec une voix sans substance.
« Tu es cruel... »