When the fight was over, nothing was solved, but nothing mattered.

Zélio est déjà à nouveau en mouvement et ne laisse pas au groupe la moindre chance de se réorganiser. Le premier adversaire prend un low-kick qui lui brise la jambe. Il s'écroule en hurlant de douleur. D'un jab Zélio sonne légèrement le second adversaire et il en profite pour lui saisir le bras. Une clé rapide alors que le guerrier tatoué tournoie sur lui même et un son d'os brisé résonne dans la chambre. Un autre hurlement de douleur et il termine son adversaire en frappant le genou pour enfoncer ce dernier. Deux hommes gisent au sol en se tordant de douleur.

Un troisième lance son épée en direction du crâne de Zélio et il pare avec son bras cybernétique. L'adversaire est surpris, normalement ça n'aurait pas du arrêter son coup. Une manchette à la gorge plus tard et l'homme perd son souffle. Alors qu'il recule Zélio en profite pour placer un front kick et le propulse vers deux autres hommes. Les trois s'écroulent sous l'impact.

Zélio est déjà entrain de bondir en avant lorsque Beth le prévient. Le tir de blaster le rate dans les grandes largeurs autant parce qu'il est toujours en mouvement que par l'intervention de Beth. Chacune de ses actions semblent guidées par de la pure violence mais en fait il calcule sans cesse afin d'éviter les situations où il deviendrait une cible facile. Et il est très doué pour ça. Il pourrait tenir le poste de maitre d'abordage sur un navire.

Les hommes sont plus nombreux qu'anticipé, plusieurs s'étant tenu à l'écart en silence avant l'ouverture de la porte, et Hannabeth fonce vers eux aussitôt son second adversaire au sol. Ils sont trois à l'encercler, mais la capitaine a l'habitude de ce genre de situation et elle danse avec son sabre en repoussant un à un ses adversaires. Ne souhaitant pas les tuer, elle prend le soin de les blesser progressivement aux articulations ou de les assommer du pineau de son arme jusqu'à ce que deux d'entre eux se retrouve au sol.

Le troisième type sait un peu plus que les autres ce qu'il fait, et opposé un peu plus de risistance, mais il n'est pas de taille contre le niveau de la pirate. Hannabeth croit reconnaître son visage comme étant celui d'un des hommes les ayant suivit plus tôt dans la soirée. Une l'heure sauvage brille alors dans ses yeux bleu clairs. Jouant avec lui comme une poupée, Hannabeth frappe avec de plus en plus de pile ce, obligeant l'homme à parer tout en reculant jusqu'à ce que son dos touche le mur derrière lui. Zélio a alors terminé de s'occuper des autres hommes qui étaient toujours debout, aussi, dans un arc rapide de sa lame, la blonde le désarmé alors et vient coller sa lame contre sa gorge avant de lui cracher au visage.

"Ton nom et c'que tu m'veux. Tout de suite."

Deux des hommes sont entrain de se relever en se dégageant de leur compère qui s'était écrasé sur eux. mais Zélio est déjà sur eux. Il vient de bondir et termine son saut en écrasant son coude métallique sur le crâne du premier gars. Il s'effondre commotionné et sans un bruit. Le second frappe Zélio au corps d'un crochet mais se heurte à des muscles entrainés à encaisser bien pire. Zélio ne bouge pas sous l'impact et grimace légèrement. Il était pas censé se prendre un coup. Le gars est pas mauvais alors Zélio se fend d'une combinaison. Jab du gauche crochet du droit et low kick. Les deux premiers coups sont parés mais le kick fracasse le genou de gars qui vacille. Zélio sourit et place son front kick dans la poitrine du bonhomme pour l'envoyer se fracasser contre le mur derrière lui.

Maintenant que les gars sont tous au sol dans un sale état il prend le temps de regarder la capitaine. Diantre elle aurait presque l'air intimidante comme ça. Voir même elle l'est un peu. Elle sait s'y prendre. Encore une facette qu'il découvre.

L'homme dévisage Hannabeth avec hargne puis prend son élan pour lui cracher au visage, mais la blonde a anticipé son geste et le cogne du poing sur le nez avant qu'il ne puisse agir. Alors qu'il grogne de douleur, elle appuie d'avantage sa lame contre sa gorge, l'obligeant à relever le menton. Cette fois, la lueur de peur qui brillait dans ses yeux jusque là s'intensifie et gagne toute son expression alors que du sang s'écoule de son nez.

"D'accord, d'accord! Merde, tu m'as brisé l'nez... Louis Cervantes, du Hurleur, ou d'ce qu'il en reste. Tu t'souviens d'ce nom, foutue salope de Corsaire?"

L'envie est forte de lui trancher la gorge et l'homme doit le lire dans les yeux de la capitaine puisqu'il pâlit d'avantage et lance un regard désespéré vers Zélio, comme s'il espérait de l'aide de sa part. Hannabeth prend sur elle et, dents serrées, lui répond simplement :

"Toi et ton équipage de rats facilitiez la aidiez des vaisseaux esclavagistes. Vous pouvez vous en prendre qu'à vous s'il a fallu faire le ménage des ordures. Et tu prétend être pirate..."

La blonde retire sa lame de sous la gorge du dénommé Louis, mais avant qu'il n'ait pu faire le moindre geste, elle lui envoie son genoux dans l'estomac. L'homme se plie alors en deux et Hannabeth en profite pour lui asséner un nouveau coup de poing sur le nez, l'envoyant au sol à demi conscient.

"Et je ne suis PLUS corsaire."

Zélio regarde la vieille distribuer les coups comme de rien. L'autre en face tente de se rebeller un peu mais bien mal lui prend et il se fait casser en deux. C'est déjà pas mal qu'il survive et qu'elle ne le saigne pas comme un porc. Zélio n'est pas aussi charitable avec ceux qui s'en prennent sérieusement à sa vie. Pour le coup il n'est pas directement visé, juste une victime collatéral.

Il s'approche de la capitaine toute excitante dans sa colère et sa violence. Ce qui a le don de le réveiller pour le coup. Enfin de réveiller sa libido. Pas sur que ce soit le meilleur moment cependant, en fait il sait que c'est pas le bon moment. Mais on ne se refait pas. Il vient donc poser une main sur le derrière de la belle.

- je crois qu'il faut se trouver une nouvelle chambre… va falloir la baptiser aussi. dit-il l'air profondément désolé de ça. Sauf qu'il n'est pas très crédible.

Lorsque Zélio s'approche, Hannabeth ne lui répond que par une sorte de grognement, encore bouillante de colère, mais ne s'écarte pas de sa caresse.

"Mmphrf."

Déjà qu'elle a horreur qu'on remette son statut de pirate en question, qu'on s'en prenne ainsi à elle et sans discernement à Zélio la met hors d'elle. Oh et ils l'ont réveillés. Et elle dormait BIEN en plus, pour une fois. Merde. Alors elle se sent parfaitement légitime d'être d'une humeur massacrante.

Elle lance un regard courroucé et plein de dédain aux hommes au sol. Plusieurs sont inconscients, mais d'autres sont simplement trop blessés pour se relever. La blonde essuie le sang sur son sabre sur les vêtements du dénommé Louis puis le range dans son fourreau, et c'est ce moment que le maître d’hôtel accompagné de deux hommes chargés de la sécurité arrivent dans la chambre en courant. Avant qu'ils n'aient pu poser des questions, Hannabeth se tourne vers eux, toujours furieuse, pour apostropher les gardiens.

"Vous servez à quoi, vous deux? À faire joli dans le hall d'entré? Vous avez laissé un groupe de crétins pareils entrer par effraction et attaquer vos clients pendant leur sommeil, c'est l'panaché de l'incompétence! Un des meilleur hôtel de Tortuga mon cul."

Elle prend une grande inspiration pour calmer sa voix puis, autoritaire comme si elle réprimandait un membre de son équipage après un bêtise ajoute en croisant les bras :

"On va avoir besoin d'une nouvelle chambre. Y a comme qui dirait du sang sur le tapis, dans celle-ci."

Zélio la laisse gérer la cris et part récupérer un t-shirt et rassembler ses affaires. Il met un coup de pied dans la tête d'un mec au passage histoire de le mettre ko. Il avait l'air de chercher son flingue. Puis une fois prêt il revient auprès de la blonde.

- la dame veut votre meilleure suite, celle avec un jacuzzi. précise Zélio un sourire aux lèvres.

Dans un premier temps le maitre d'hôtel s'apprête à renâcler, mais Zélio fronce les sourcils et son air devient beaucoup moins commode soudainement.

- bien … je vous fais escorter jusqu'à la suite nuptiale. lâche finalement le responsable.

Zélio retrouve le sourire.

- c'est bien aimable de votre part. dit-il alors très poli.

Hannabeth hausse à peine un sourcil vers Zélio lorsqu'il leur fait sa demande. Après tout, même s'ils avaient un penthouse avec champagne inclus, ça ne rachèterais pas cette connerie à ses yeux, alors les faire payer un brin n'est pas une mauvaise idée. Et qu'ils ne s'avisent pas de charger plus cher à Zélio, sinon là, elle va réellement hurler.

Lorsque le maître d'hôtel accepte finalement, Hannabeth se détourne et retourne dans la chambre en enjambant les corps des blessés sans leur accorder un regard. Elle rassemble rapidement ses affaires puis revient dans la pièce principale ou l'un des deux gardiens, penaud, les attend pour les escorter dans leur nouvelle suite. Elle le suit ensuite d'un pas quasi guerrier alors qu'il les mènent au dernier étage puis leur ouvre la porte d'une suite luxueuse, ou du moins ce qui passe pour du luxe sur cet astéroïde. Le gardien débute alors une phrase une phrase du genre "si vous avez besoin de quelque chose...", mais Hannabeth lui referme la porte au nez sans cérémonies. Elle laisse alors tomber son sac au sol et en fermant les yeux de frustration, vient s'adosser à la porte en poussant un soupire.

"Fuck."

- d'accord. annonce Zélio à son invitation qui n'en est pas une.

Il vient se coller à elle et l'embrasser fougueusement. Il a vraiment envie d'elle et si elle répond un tant soit peu à son baiser il va lui arracher les vêtements et la prendre contre la porte séance tenante. La voir en colère et pleine de violence a été un aphrodisiaque instantané et il compte bien profiter d'être réveillé pour que ce soit utile à quelque chose. Ses mains courent donc sur le corps de la belle en attente d'une réponse positive.

La blonde a encore envie de frapper ces imbéciles s'étant introduits dans leur chambre et alors qu'elle se demande comme elle va pouvoir se calmer et retrouver le sommeil, Zélio vient lui donner une réponse. Il la surprend d'abord, mais dès qu'elle comprend à quel point il a envie d'elle, Hannabeth lui répond avec autant sinon plus de fougue que lui, s'abandonnant complètement à la solution qu'il lui offre. Toute sa colère et sa frustration, elle la transfère dans son désir pour lui, s'agrippant à ses vêtements tout en tentant de les lui retirer.

La blonde réagit positivement et Zélio se laisse submerger par le désir sauvage, instinctif et primal qui courre en lui. Il ne quittera pas la porte contre laquelle il a plaqué son amante et fera preuve d'une écoute limitée de sa partenaire. Sur la fin il reprendra un peu conscience de lui et de l'autre. C'est là qu'il deviendra plus calme.

Son instinct prend le dessus et Hannabeth cesse de réfléchir. Elle s'abandonne complètement à ses sens et à son envie de lui ayant monté en flèche à une vitesse ahurissante. Elle répond donc à sa fougue avec la même intensité viscérale et sauvage, presque violente, qui une fois leur désir assouvi la laissera hébétée, haletante et vaguement étonnée. Toujours dans ses bras, les siens serrés autour du cou de Zélio, elle tente de reprendre ses esprits et un léger rire lui échappe en même temps qu'un frisson de plaisir.

"Va falloir que tu m'expliques c'qui t'a mis dans cet état. Que j'engueule un trio d'incompétents? Ou c'est que la suite nuptiale qui t'as donné des idées? Me dis pas que c'est la vue du sang par contre, ça serait beaucoup trop gore."

Il sourit en voyant que finalement elle a apprécié ce qui était pas gagné. Généralement beaucoup de ses amants n'aiment pas quand il se laisse aller à ses instincts les plus sauvages. Là visiblement Beth n'a pas de soucis avec ça même quand il a manifestement fait passer ses désirs avant ceux de la belle. Il la soulève pour l'emmener dans la direction de la salle d'eau. Il y a un jacuzzi normalement.

- c'est te voir combattre en colère. C'était excitant j'avoue. dit simplement Zélio.

Le sang n'a aucun attrait pour lui au contraire. Il préfère le combat à mains nues parce que c'est moins sanglant justement. Par contre la violence… c'est inscrit en lui depuis tout petit et c'est sans doute ce qui fait de lui un piètre noble.

Sa réponse la fait rire alors qu'elle se laisse porter vers la salle d'eau. Elle a les jambes en coton, de toute façon, là, aussi bien qu'il ne le réalise pas tout de suite ou elle va avoir droit à une moquerie. Hannabeth passe alors plus doucement ses mains sur la nuque de Zélio, se redressant un peu afin de pouvoir le regarder en face, et lui répond avec un sourire dans la voix :

"Damn... ma soeur t'aurait en horreur, c'est même pas le mot."

Arrivée dans la pièce adjacente, la blonde remet les pieds au sol afin de venir s’asseoir sur le rebord du grand jacuzzi. Il ne faut pas être un génie pour savoir que c'est là l'objectif qu'à son partenaire en tête, ce qui tombe bien, elle en a envie aussi et ne crois pas réussir à se rendormir maintenant. Au moins, sa colère et sa frustration ont pratiquement disparu. Elle ouvre donc l'eau, la règle à une température agréable, puis attrape le panier de produits mis à disposition des clients de l'hôtel. Un sourire espiègle se dessine alors sur ses lèvres.

"T'as envie d'un truc en particulier? Y a plein de types de mousse - et apparemment celle-là est rose -, des huiles essentielles aphrodisiaques, des sels relaxants... Y a même un savon en forme de coeur. C'est presque un drame que la baignoire ne soit pas de cette forme elle aussi, on aurait pu se croire au paradis du kitch."

Sa sœur n'aime pas la violence ? Mais c'est pas Jézabel Alvarez sa sœur ? Il doit faire un mauvais raccourci là. C'est sûr.

- pourquoi elle m'aurait en horreur ? Il aime pas les hommes particulièrement bien doté par la nature ? demande alors Zélio avec un sourire amusé au lèvre.

Il regarde ensuite le jacuzzi et trouve qu'il est sympa. Par contre les sels et autres trucs à mettre dedans .. il maitrise pas du tout et s'en fiche un peu. C'est un truc de fille ça. Lui il veut des bulles chaudes le reste…

- laisse tomber l'aphrodisiaque j'ai pas besoin de ça pour vouloir et faire crier de jouissance. répond Zélio en gardant son sourire narquois sur le visage.

Pour sûr qu'elle est pas resté silencieuse tout à l'heure contre la porte de la chambre.

La blonde tire une grimace. Elle se traite au passage d'idiote d'avoir évoqué sa soeur dans un moment pareil, mais la remarque était sortie toute seule. Et puis, de toute façon, Zélio ne connait pas Jézabel, ce qui plait à Hannabeth. Elle se sent bien avec lui, il arrive même à la faire se sentir belle et désirée, alors elle n'a définitivement pas envie qu'il finisse comme tant d'autres à lui préférer une version "mieux" d'elle-même. Et après on se demande pourquoi elle a fait un blocage émotif et a du mal à faire confiance dans ce domaine...

"Parce qu'elle me rappelle continuellement à quel point j'manque de classe et de raffinement avec mon caractère de brute d'artillerie, et quand j'm'énerve c'est encore pire. Alors à voir comment toi tu l'as aimé ce côté d'moi..."

Elle lui offre un sourire complice et amusé, puis dépose le panier de produits au sol.

"Ouai, c'pas mon truc non plus. Et c'pas faut que si tu t'excites encore plus que tout à l'heure, quelqu'un va finir par appeler un agent de la faune pour déclarer un Tìtxur'ngä en rut en liberté."

À ces mots, Hannabeht l'attire à elle pour l'embrasser. La baignoire remplie, elle arrête le robinet et démarre les jets. Puis, la blonde se glisse dans l'eau chaude avec un soupir de soulagement, leur dernière activité à réveiller la douleur dans ses blessures récentes.

Il hausse les épaules.

- ben elle m'aimera pas. dit-il tranquillement.

Il s'en fout de sa sœur, parait qu'il est magnifique d'après les rumeurs. Mais elle est sanguinaire et surtout … surtout… elle est vieille. Et ça c'est rédhibitoire.

- de toute façon avec ma classe et ma subtilité quotidienne elle aura de bonne raison de pas m'aimer. ajoute Zélio.

Même si le cas échéant quand la fille lui plait et qu'elle a besoin d'un peu plus de subtilité il sait retrouver en partie ses manières de noble. C'est juste que la plupart du temps il aime provoquer.

- je suis pas en rut. dit-il presque vexé.

Il l'embrasse doucement et vient lui aussi se poser dans le bain. C'est un truc qu'il apprécie quand il est tendu le jacuzzi. Et la chaleur aidant c'est un endroit où il peut tranquillement rester nu avec une femme sans lui sauter dessus.

La blonde rit de nouveau, l'ironie étant que ce qui rebuterait sa soeur est en grande partie ce qui attire Hannabeth chez le combattant. Elle vient alors pour lui répliquer "mais c'est pour ça que moi j't'aime bien", mais les mots se bloquent dans sa gorge tel un réflexe. Le refus de l'amour chez elle est si grand que même la fine possibilité qu'il croit qu'elle veuille dire plus avec le mot "aimer" lui tord l'estomac. Elle ne lui répond donc rien, laissant sa phrase être la conclusion du sujet, et se concentre sur l'humour pour la suite.

"Si tu l'dis. Mais je tiens à souligner que c'est ça que t'as choisi de souligner, et pas de réfuter être un Tìtxur'ngä."

Son ton est moqueur et joueur, s'embêter gentiment étant depuis les premiers instants définitivement dans le top de leurs activités favorites. Une fois qu'il l'a rejoint, Hannabeth vient se glisser contre lui, appuyant son dos contre sa poitrine, puis elle ferme les yeux de contentement.

"J'dois avouer que j'suis un poil moins énervé contre ceux qui nous ont attaqués maintenant, ils nous auront au moins permis d'avoir ça."

Néanmoins, repenser aux intrus jette une ombre sur le visage de la blonde. Elle reste silencieuse un instant puis, lorsqu'elle reprend, sa voix est plus sérieuse et amère. Si Zélio est attentif, il pourra également il déceler une note de culpabilité.

"Désolé pour ça d'ailleurs. T'aurais pas dû y être mêlé."

Il hausse les épaules.

- je vais pas dénigrer le fait d'être comparé à un roi de la jungle connu pour sa férocité mais aussi ses mœurs paisible quand on l'attaque pas. fait simplement remarquer Zélio.

Il enlace doucement la belle et se laisse aller à la décontraction.

- j'aime me mettre dans les ennuis en intervenant quand je vois une injustice. Pour une fois j'aide pas une inconnue, ça me change. J'avais déjà pris ta vertu avant de t'aider. dit-il avec amusement. Tu ne pourras pas dire que j'ai fait ça par intérêt.

Il aime se battre, c'est comme ça depuis toujours. La politique l'ennui, les études aussi, et la guerre est beaucoup trop sérieuse. Il aurait été un piètre dirigeant pour sa famille. Heureusement il a deux frères plus vieux que lui.

L'image du grand gorille de Renaissance la fait sourire et elle hausse simplement les épaules en lui concédant le point. Ses bras viennent alors se refermer autour des siens et, ainsi enlacés, ils auraient presque l'air de jeunes mariés à qui cette suite est normalement dédiée. Encore heureux qu'Hannabeth soit trop concentré ailleurs, notamment sur son irrépressible et ridicule sentiment de culpabilité, pour se faire cette réflexion, ou elle ait littéralement pu se sauver en courant.

Au moins, Zélio ne semble absolument pas lui en vouloir pour les événements, comme si au contraire il y avait pris plaisir. Lorsqu'il se décrit lui même comme ayant un penchant justicier, la blonde retrouve même le sourire et rejette la tête vers l'arrière pour le regarder à l'envers depuis sa position confortable.

"Heureuse d'avoir pu te changer de tes habitudes, alors."

Elle relève les bras au-dessus de sa tête pour les passer derrière le cou du brun et l'attirer plus près d'elle.

"Dans quelles merdes tu te mets tout seul normalement?"

- tout et n'importe quoi. Une fois j'ai remis deux membres d'un gang à leur place parce qu'il s'en prenait à quelqu'un. Résultat tous le gang m'est tombé dessus. Il s'en ai fallu de peu. Mais je courre vite et je suis endurant. Et je suis entrainé à la tactique de combat 1 contre plusieurs. explique Zélio. Mais j'ai quand même fini éreinté et en sang, coup de bol je suis tombé sur une médecin, guérisseuse bizarre et son assistant chimpanzé. Sans doute la femme la plus moche que j'ai jamais rencontré de ma vie. Mais gentille comme tout et super douée.

Il serre un peu la belle contre lui. Et profite des bulles. Il aime ça les bulles et la chaleur.

On mène de drôle de vie quand même. constate Zélio.

La blonde rit en imaginant la scène, puis hausse un sourcil perplexe devant la description de la médecin et de son chimpanzé.

"J'ai vu tout un tas de trucs étranges et impensables dans ma vie, mais là tu tiens une perle, j'crois. Pas mal."

Toujours dans les bras de Zélio, Hannabeth se déplace un peu de sorte que les jets de bulles viennent masser les endroits sensibles de son corps mis à mal pendant ses combats plus tôt en soirée. Elle pousse alors un nouveau soupire de soulagement avant d'attraper distraitement la main de chaire de son compagnon pour jouer avec ses doigts et les masser doucement.

"Ouai... mais j'suis certaine qu'on s'emmerderait à devenir fou sans tout ça. Non?"

Elle relève de nouveau la tête vers lui pour lui offrir un sourire complice.

Il acquiesce tout en la laissant jouer avec sa main. C'est pas mal ça le massage des doigts aussi. Il sourit complice et se détend encore plus.

- c'est sûr que j'ai besoin de l'adrénaline des combats et des situations difficiles. Dommage que je supporte pas l'autorité et les cons. Sinon j'aurais fait militaire ou pirate. Peut-être corsaire, parce que personne peut les encadrer, une sorte d'ultime rebelle quand c'est choisi bien sûr. énonce Zélio avec un poil d'amusement.

Le jacuzzi c'est le bien et il aimerait tellement ne dormir que dans des suites équipées plutôt que les chambres standards qu'il occupe généralement. Parfois un peu mieux quand le combat prévu est gros. Parfois moins bien quand il affronte un gars sans réputation.

Si la blonde avait commencé par sourire à sa réplique, son expression passe rapidement à la grimace lorsqu'il parle de corsaires. Il ne doit définitivement pas en connaître beaucoup sur les implications d'un tel travail pour penser qu'il s'agit de la forme la plus ultime de rébellion, et c'est donc avec une légère note d'amertume personnelle dans la voix qu'elle précise :

"Nan. Y a peut-être tout le monde qui te déteste quand t'es Corsaire, mais cois en mon expérience, tu reste quand même un simple chien d'chasse devant obéissance à une faction."

Zélio ignore pourquoi Hannabeth a passé tant d'années à servir ainsi l'Union Corporatiste, mais s'il a des yeux pour voir et un minimum de bon sens, il pourra aisément deviner que ce n'était pas de gaités de cœur. Son sourire amusé revient alors et elle ajoute :

"Le vrai doigt d'honneur à tout l'univers, c'est la piraterie. Chaque équipage est différent d'ailleurs, et même pas besoin d'être permanent dans un équipage, y en a pas mal qui font dans le mercenariat."

Elle hausse les épaules. Elle lui dit ce qu'elle croit et sait, sans plus, n'ayant pas pour but de le convertir à la piraterie. Si c'est ce qu'il veut, elle pourra l'informer, mais elle tient trop à la liberté individuelle pour jouer les prophètes de la rébellion.

Il écoute et comme elle sait de quoi elle parle il est convaincu.

- bah je te crois. Dans tous les cas ça ne change pas mon vrai problème. J'aime pas qu'on me donne des ordres et qu'on me dise quoi faire et quand. Et je parle pas de ceux qui veulent me dire comment faire quelque chose que je sais faire mieux qu'eux. Bref, même pour un pirate je serais indiscipliné. Et puis j'ai pas envie de piller des marchands. Même si c'est des connards qui s'enrichissent sur le dos des pauvres. explique Zélio.

Il n'a pas la goût du sang pour des raisons mercantiles. Il doit être personnellement impliqué pour avoir envie de faire couler le sang à flot. Sinon il préfère éviter. En attendant il caresse doucement la douce de sa main métallique qui est libre. L'avantage c'est que le métal a été réchauffé par le jacuzzi et que son contact doit être moins frigorifiant.

La blonde sourit en fermant les yeux, appréciant les caresses autant que l'eau chaude. Cette suite était définitivement une excellente idée, le jacuzzi l'aidant particulièrement bien à oublier ses frustrations.

"On pille pas que des marchands, mes cibles préférées étant les vaisseaux esclavagistes, mais ouais, j'comprends. Par contre, moi j'trouve pas ce coté d'toi dommage, au contraire. Tu fais ton propre chemin, j'ai beaucoup d'respect pour ça. Et puis..."

Elle rouvre les yeux puis se retourne pour lui faire face, espiègle, et ajoute tout en l'arrosant légèrement :

"...on aurait eu un problème toi et moi si t'avais été militaire. Ce qui aurait été dommage."