I trusted you [Nadya & Jezabel]

Mes talons claquent dans le couloir vide qui mène aux chambre des officiers. Je suis pour le moins furibonde. Le goût de la trahison est amer et fort indélicat. Si la colère n'était guère si ardente en mon sein, il ne fait nul doute que j'exploserai en sanglots. Sur qui diable puis-je me reposer ? Où mettre sa confiance pour jamais ne connaître pareille déception ? Seigneur, pourquoi ai-je la sensation que mes proches les plus fidèles cherchent à me terrasser ? J'appose une main sur mon ventre. Ô mon amour, n'aie crainte ; ils m'auront, mais toi, tu vivras.

Enfin, j'arrive devant les quartiers de ma seconde. Mon amie la plus chère. Mon aimée. Je fulmine, tremblante d'une rage que je ne pourrais pas même espérer contenir. Je ne prends pas même la peine de frapper, ouvrant la porte à la volée avec une violence qui ne demande qu'à s'exprimer. Ô en cet instant, que je rêve de voir le sang couler, se répandre sur mes lames, sur mes lèvres. Il n'y aurait rien de plus doux que le cri de détresse et de douleur d'un millier de familles qui se voient déchirées, anéanties comme moi, je le suis. Les mots sortent de mes lèvres, plus froids encore que la glace qui brûle dans mon regard.

- Nadezh'da, nous avons à parler.

J'avais attendu ce moment. Presqu'avec impatience même. Pas que j'avais envie de sentir la colère de Jezabel, mais je le savais qu'elle aurait des choses à dire sur ma petite escarmouche verbale avec notre "très cher" invité. SON invité, à vrai dire. Si ça avait été de moi, il serait déjà parti du Némésis et je pourais m'occuper de ma bien-aimée...

Mais non, cet étrange s'était imposé dans ma vie sans que je puisse y faire quoi que ce soit. J'étais forcée de vivre dans la même maison qu'un des ex-amants à Jezabel alors c'était avec elle que j'avais envie de faire ma vie. Donc oui, j'en avais moi aussi de la colère, et je n'avais plus aucune intension de la refouler...

- Sans doute.

J'avais les bras croisés par dessus ma grande poitrine et je fixais l'espace qui s'étendait à l'extérieur de ma petite fenêtre jusqu'à ce qu'elle entre dans ma chambre. Je me tourne lentement vers elle, ne cherchant même plus à cacher la colère sur les traits de mon visage.

- Je me fous complètement de qui il est, Jez. Il ne peut pas rester sur le Némésis...

Voilà que ma dame n'est guère de bonne humeur. Notre entrevue s'annonce donc bien plus complexe que prévue. Je ne suis point d'humeur à lui laisser le dernier mot, et il s'avère certainement que mes hormones jouent un large rôle dans tout cela. Je suis quelque peu surprise par sa première phrase, et elle m'arrache un rire sans joie.

- Voyez-vous cela. Et en quel honneur ne le peut-il guère ?

Je perds toute trace de sourire, et ne lui laisse pas même le temps de me répondre, une main levée en sa direction, menaçante.

- Ecoute moi bien attentivement, Nadezh'da Vistana. La situation ne me convient guère plus qu'à toi ; il est cependant hors de questions, et je dis bien HORS de question que cet enfant grandisse sans son père ou qu'il ne meure avant même d'avoir vu le jour. Peu importe que cela ne te convienne pas, Monsieur de Cassagnac restera donc sur ce vaisseau aussi longtemps que mon bébé y sera.

Je fulmine, tremblante, le regard fou.

- Tu souhaites nous protéger ? Fort bien ! Monsieur de Cassagnac est précisément ici pour cela. Quel niveau possèdes-tu en combat, Nadya ? Es-tu devenue prétentieuse au point de songer que tu vaux mieux que l'un des meilleurs bretteurs de notre galaxie ? Seigneur, ressaisis-toi !

J'ai toujours détester que l'on m'appelle par mon nom mo'at, mais l'entendre des lèvres de Jezabel, surtout lorsqu'elle était en colère, était particulièrement insupportable. Les muscles de mes bras se contractent alors que mes mains viennent s'agripper à mes bras jusqu'à m'en faire blanchir les jointures. Les paroles de ma douce me percent le coeur comme des millions de petits darts et je me force pour ne pas laisser la tristesse qui menace de m'accabler prendre le dessus de ma rage.

- Je n'ai jamais dit que le bébé ne pouvait pas avoir de père ! Mais je n'ai JAMAIS approuvé que j'allais devoir partager de façon permanente ma maison avec l'ex-amant de la personne que j'aime ! C'est avec toi que je veux faire ma vie Jez, PAS avec lui !

Je grimace légèrement lorsque je sens les larmes me monter aux yeux une fois de plus. Merde. C'était vraiment pas le moment... Je lève les yeux au ciel dans un effort vain pour cacher mes larmes.

- L'homme n'a aucun respect pour qui que ce soit sur ce vaisseau. Il se fout complètement de l'équipage, du vaisseau, comment tu veux qu'il reste ?! Il va rester cloitré dans ses quartiers avec l'enfant ? Tu penses pas que sa présence prolongée va causer un malaise dans l'équipage ? Les gens se demandent DÉJÀ pourquoi il est là alors qu'il ne fait pas partie de l'équipage !

Les larmes qui montent aux yeux de la belle ne m'émeuvent pas le moins du monde. La rage est bien trop forte en moi.

- Nous avons partagé UNE nuit, Nadezh'da. Une seule et unique nuit. Quel poids cela a-t-il face à l'amour que je te porte ? Pourquoi diable n'as-tu point confiance en moi au point de craindre quoi que ce soit venant de lui ? Ce n'est point à toi de dire ou de penser cela ; mais rassure-toi. C'est avec toi que je veux passer ma vie, PAS avec lui.

Seigneur, que la situation m'insupporte ! Je porte une main à mon ventre. Il n'est guère sage que je m'emporte de la sorte, cependant, elle ne me laisse nullement le choix.

- Cela n'a pas le moindre sens. Monsieur de Cassagnac est un membre d'équipage à part entière. Il a une réputation, et l'on SAIT qui il est : un pirate sans vaisseau fixe, qui passe régulièrement de l'un à l'autre. Personne ne se pose de questions ; il n'y a que toi qui ne parviens pas à accepter cette présence que tu juges menaçante. Il FAIT partie de l'équipage, et il va falloir que tu parviennes à l'intégrer, puisque cela ne changera point, quoi que tu en penses. Mais méfie-toi, Nadezh'da. Je demeure ta capitaine avant tout, et si j'écoute tes conseils avec attention, je ne tolèrerai pas que l'on discute mes ordres.

Je porte mes doigts à l'arrête de mon nez, et je soupire, excédée.

Voila mon prénom qui sort de sa bouche une fois de plus et je grimace de dégoût légèrement. Puis mes yeux s'enflamment soudainement, et je braque mon regard sur elle avec une violence déconcertante.

- Pourquoi ?! Parce que TU ne me fais pas confiance, Jezabel ! Tu dis peut-être que tu veux faire ta vie avec moi, que tu as une confiance infaillible en moi, mais tu n'as absolument RIEN fait pour le montrer ! Es-tu venu me parler quand tu as su que tu attendais un gosse ? M'as-tu demandé mon avis sur la situation ? M'as-tu consulté lorsqu'Enguerrand devait rejoindre le Némésis ? NON ! Parce que tu as jugé que ça n'avais rien à voir avec moi. Et c'est là où tu as tort, Jezabel. Ça a TOUT rapport avec moi, parce que ta vie c'est la mienne aussi ! C'est ça que ça signifie de faire sa vie avec quelqu'un !

Je souffle bruyamment du nez, comme un taureau qui se prépare à charger sur un toreador.

- TU as engendré cette situation, et c'est TOI qui a forcé tes choix sur MOI, alors ne te surprend pas que j'ai du mal à les accepter ! J'étais prête à accepter cette enfant dans ma vie, à l'aimer, à l'élever comme le miens alors qu'il n'a aucun lien de sang avec moi ! J'étais prête à supporter la présence de son père TEMPORAIREMENT, mais je n'ai jamais accepté qu'il s'impose de façon PERMANENTE dans le vaisseau !

Son énervement menace de me faire exploser ; je ne retiens que de justesse un mouvement pour dégainer mes lames.

- Seigneur, n'en avons-nous point parlé auparavant ? Tu SAIS FORT BIEN à quel point la situation est complexe ; je n'ai jamais voulu que cet enfant arrive, cependant, le voilà. Je n'ai jamais désiré que l'on attente à la vie de ma fille. Je n'ai pas davantage souhaité que tous ceux que j'ai aimé me soient arrachés. Tu m'avais promis que tu comprenais et que tu étais prête à prendre sur toi ; depuis notre conversation, je songeais que tu avais compris. Je t'ai tout révélé, je me suis mise à nue. Imagines-tu seulement ce que cela m'a coûté d'agir de la sorte ? Je l'ai fait pour toi ; parce qu'alors, je songeais naïvement que je pouvais avoir confiance en toi.

Je la regarde, terriblement déçue.

- Lorsque nous nous sommes mises en ménage, j'ai accepté de dépasser mes craintes et les limites que je m'étais fixée, à la condition que cela demeure discret, et que cela n'altère point nos rôles respectifs. Tu ne devais point en parler, ni t'en servir d'une quelconque manière. Tes agissements irréfléchis me mettent dans une position délicate. Monsieur de Cassagnac refuse désormais d'obéir à tes ordres, ce qui m'obligera à demeurer présente afin de m'assurer que cela ne dégénère pas. Pourquoi prétends-tu te soucier de mon bien-être alors même que tu es celle qui me fait le plus de mal, désormais ?

Un soupir bruyant et interminable s'échappe de mes lèvres, tandis qu'à mon tour, je viens me pincer l'arrête de mon nez.

- Enguerrand devait bien être mis au courant de nous ! Surtout si tu as l'intension de le garder sur le vaisseau ! C'est pas le genre de détail que tu veux garder du père de ton enfant, SURTOUT s'il a l'intension d'être là pour lui. Quand je suis allée voir Enguerrand, c'était pour mettre les choses au clair avec lui. D'accord, j'ai été impulsive et je n'ai sans doute pas gérer la situation comme j'aurais dû, mais je devais connaître ses intensions ! Autant à ton égard que celui de l'enfant !

Je sens la colère descendre tranquillement et je me sens suffisament calme pour approcher ma belle et lui prendre les mains entre les miennes.

- Ce n'était pen aucun cas pour te mettre dans cette situation avec lui que j'ai fait ça, rassure-toi, et la dernière chose que je voulais, c'était de te blesser ou de te trahir... Mais je réalise que c'est ce que j'ai fait, ultimement. Au fond, je voulais surtout éclaircir la situation entre nous trois... mais je me suis senti envahie, j'avais peur qu'il mette en danger ce que nous avons... et j'avais peur pour l'enfant, Jez...

Je détourne le regard, honteuse. J'avais laissé mes émotions prendre le dessus avec Enguerrand, et plutôt que ce soit moi qui paie le prix, c'était ma douce qui subissait les conséquences...

Le contact de ses mains sur les miennes m'apaisent instantanément. Un nouveau soupire s'échappe de mes lèvres.

- A l'avenir, abstiens-toi. Je ne veux guère davantage de tensions et d'insécurité à bord du Némésis. Si je ne puis plus guère avoir confiance en toi, sur qui pourrais-je me reposer ? A qui pourrais-je me fier ? Ma grossesse est bien suffisamment complexe comme cela ; songes-tu que je sois suffisamment en forme pour supporter ces incartades futiles et fort désobligeantes ? Il est insultant pour moi de ne guère savoir ce qui advient au sein de mon propre vaisseau, au coeur même du commandement.

D'abord hésitante, je me décide finalement à poser une main sur la joue de ma bien aimée.

- Au-delà de cela, Nadya, et par-dessus tout, je crains pour toi. Aucun mal ne te sera fait sur le Némésis ; en revanche, s'il t'arrivait malheur au-dehors... Je ne puis souffrir de te perdre, Nadya. Monsieur de Cassagnac ne se mettra guère entre toi et moi. Il demeurera à sa place. Quant à toi, je souhaite que tu demeures éloignée de lui. Il est un homme fort dangereux. Le provoquer d'une quelconque façon est tout bonnement suicidaire.

J'inspire profondément, légèrement apaisée.

- Je t'ai d'ores et déjà promis de te consulter à l'avenir, lorsqu'il me faudra prendre des décisions, quelle qu'elles soient. Fait de même, je te prie. L'impulsivité nous conduirait à notre perte, d'autant plus dans un contexte comme celui que nous connaissons actuellement.

Je souffle longuement lorsque sa main vient se poser contre ma joue. Je m'apaise et je viens pencher ma tête contre sa main pour mieux profiter de ce contact. Je glisse une de mes mains sur la sienne, alors qu'avec l'autre je soulève sa main libre vers mes lèvres pour lui déposer un tendre baiser.

- Je le sais, mon amour. Ce n'est pas facile pour nous deux, et je suis désolée d'avoir compliqué les choses davantage. Seulement, je me sentais piègée, j'ai été émotive... Sauras-tu me le pardonner, mon ange ?

Mes yeux se plonge dans les siens, toute trace de colère envolée au contact de sa douce main. Un rire sarcastique s'échappe de mes lèvres lorsqu'elle fait mention d'Enguerrand.

- Je n'avais pas l'intention de le provoquer davantage si c'est ce que tu crainds. Non... Tu n'as plus à t'inquiéter à ce sujet. Bien qu'Enguerrand ne m'inspire guère confiance et que je le trouve méprisant à souhait, il n'a rien à craindre de moi.

Je pousse un autre soupir, puis mes mains viennent se glisser contre le ventre de ma belle. Je le caresse avec tendresse, un léger sourire étirant mes lèvres.

- Et puis... il serait injuste de priver notre enfant du seul père qui aura voulu être présent pour lui...

Mes yeux reviennent à la rencontre de ceux de ma douce, tout brillants comme des étoiles.

Me voilà fort soulagée ; je me sens presque imbécile d'avoir songé que cela puisse mal se passer entre elle et moi. Nadya a toujours su me comprendre ; si nous ne nous étions jamais querellé avant tout cela. Je nous sais bien incapables de demeurer fâchées l'une contre l'autre bien longtemps.

- Je te remercie mon amour. Pour ta compréhension et tes engagements futurs. Comment pourrais-je en vouloir à la femme de ma vie ?

Ma main poursuit ses caresses sur sa joue, et ainsi, je brise l'écart demeuré entre nous, afin de venir chercher ses lèvres avec les miennes. J'aime cette femme plus que de raisons, et je ne puis qu'être à ses côtés. La peau tendue de mon ventre se colle contre celui, plat, de mon aimée. A cet instant, je sens un léger coup de pieds secouer mes entrailles. Je m'écarte légèrement de Nadya, un sourire apaisé sur les lèvres. Ma main glisse de sa joue pour aller trouver la sienne.

- As-tu senti cela, mon aimée ? L'enfant... Notre enfant...

Ses lèvres viennent se presser contre les miennes et j'oublie presque les raisons pour laquelle nous nous trouvions ici, les raisons qui nous avait amené à hausser la voix. J'oublie mes inquiétudes l'espace d'un moment de tendresse. Je me laisse emporté par la douceur de ses lèvres et l'odeur de son doux parfum. Cependant, quelque chose vient interrompre le moment. Un petit coup asséné au niveau de mon ventre me fait sursauter légèrement. Je recule un peu, tout aussi surprise, seulement pour constater que c'est du bébé que ça vient.

- Je l'ai senti... Qu'est-ce qui il y a bonhomme ? Toi aussi tu veux des caresses ?

Je rigola faiblement et je viens me mettre à genoux devant Jezabel, appuyant ma joue contre son ventre bombéen lui entourant la taille de mes bras dans une tendre étreinte.

- Tu seras l'enfant le plus choyé de l'univers, car tu n'auras pas qu'une maman, mais deux, qui vont t'aimer d'un amour galactique...

Je viens presser mes lèvres contre le ventre de ma belle, puis je lève la tête pour venir rencontrer son regard bleu une fois de plus. Je lui sourit d'un air serein, et où il y avait de la colère et du doute plus tôt, maintenant il n'y avait que de l'amour, un amour sans failles pour cette femme qui a toujours su chavirer ma vie avec sa splendeur, et diantre qu'elle était splendide, ma Jezabel...

Cet instant de complicité survient à un moment fort adéquat. La tempête qui ébranle mon couple depuis le commencement de notre histoire porte en mon sein une lassitude certaine. Je ne souhaite guère que recouvrer ma tranquillité, mon quotidien, mes aventures et la douceur de nos moments intimes. Elle s'abaisse au niveau de mon ventre, parle avec l'enfant comme si rien de négatif ne nous avait jamais atteintes. Elle le caresse, lui offre un amour et une tendresse qui ne saurait me laisser de marbre. Elle aime cet enfant comme s'il était sien.

Je lui caresse les cheveux tandis qu'elle dépose des baisers sur les endroits où le petit pied du bébé frappe avec ferveur. Bien qu'il s'agisse de sensations a priori peu agréables, cela me remplit de joie. Il sera fort, vigoureux, bel et bien vivant. Et je ne doute guère à sa réaction qu'il se sent d'ores et déjà à sa place. Nos regards se rencontrent à nouveau, et ma main glisse sur sa joue, la caresse avec une tendresse infinie.

- Nous sommes plus fortes que tout cela, ma douce. Nous surmonterons ces épreuves, et nous en sortirons grandies et heureuses. Je souhaite avancer et sortir de cela avec toi. Ensemble, jusqu'à ce que mon coeur cesse de battre dans ma poitrine. Je t'interdis de douter de cela, à l'avenir. Je t'interdis de douter de ton importance à mes yeux, ainsi que de l'amour que je te porte. Je suis amoureuse de toi, Nadya.

Les derniers mots de ma belle envoient mon coeur voler, et soudainement, c'est comme si j'étais percutée par la profonde réalisation que, comme moi, elle serait défaite si elle devait me perdre. Et soudainement, mon coeur coule comme une roche au fond d'un lac. Comment ai-je pu croire qu'elle ne voudrait pas de moi ? Comment aurais-je pu douter de son amour à mon égard ? J'avais eu si peur qu'elle me délaisse de nouveau, comme il était arrivé tant de fois par le passé, mais maintenant je voyais qu'il n'en serait rien. Nous étions unies, désormais. Toutes les prochaines épreuves, nous allions les traverser ensemble, et ensembles, nous allions créer de merveilleux moments, pour nous, et pour notre bébé...

- Je le réalise maintenant, Jezabel... Pardonne-moi si ça ne s'est pas fait immédiatement, mais maintenant je le sais. Je t'aime et toi aussi tu m'aimes. Et avec cet enfant, nous serons une famille. Je passerai chaque moment de ma vie à vous rendre heureux. C'est une promesse que je vous fait...

Je lui embrasse une dernière fois le ventre avant de me relever pour venir cueillir ses lèvres avec les miennes. Ma main se glisse sur sa joue et je la tire vers moi, le plus près possible, pour qu'elle ressente à quel point je suis sincère dans mes paroles, pour qu'elle sache à quel point que je ne veux pas la perdre...