Where I'm bound, I can't tell

Le caractère inévitable du décès de sa mère ne l'avait pas rendue plus supportable. Les derniers jours avaient été un long chemin de croix pour Noor'hayl, obligée de supporters quintes de toux, pertes de conscience et délires fiévreux d'une femme qui ne pouvait plus s'accrocher aux derniers contreforts d'une vie trop mouvementée pour elle. La jeune métis fut presque soulagée quand Marali n'avait pas ouvert les yeux ce matin pluvieux. Avant de prendre conscience de l'immensité du gouffre dans lequel cette absence nouvelle venait de la précipiter. La seule attache qui l'avait jamais retenue venait de disparaître. Et ni la résignation des médecins ni l'évidente perte de volonté de l'être aimé ne pouvait préparer à ça.

Les jours suivants avaient été un calvaire d'autant plus insupportable pour Noor'hayl qu'elle détestait tout ce qui touchait de près ou de loin à l'administration. Le personnel de la mine avait été assez aimable pour lui offrir une semaine de congés sans qu'elle ne la demande. Comme elle avait déjà fait part à quelques collègues de son refus catégorique d'enterrer sa mère sur Oscuro, l'un d'eux l'avait orientée vers une compagnie qui pourrait s'occuper du transport funéraire jusqu'à Renaissance. Sa mère y était née, elle devait y reposer.

Le voyage avait été long, froid, inconfortable. Alegria était bien plus belle que Valentia mais à cœur endeuillé les merveilles du monde s'estompent. Il avait fallu des heures de négociations et la quasi totalité de ses maigres économies pour que Noor'hayl obtienne des service funéraires une cérémonie orchestrée selon les coutumes Mo'at aux alentours directs de la ville. Puisque la jeune métis ignorait tout ou presque de ce qui faisait la particularité du peuple de sa mère, elle ne sut jamais que l'homme qui menait la cérémonie n'était pas vraiment Mo'at et que les « coutumes » dictées par ce dernier aurait pu être jugées insultantes par une partie du peuple natif de Renaissance. Qu'importe, Noor'hayl avait au moins la sensation de faire ce qui était juste.

Il pleuvait, ce matin-là. Une pluie fine et régulière. Du genre de celles qui glacent les os, pénètrent la chaire et inonde les songes. Du genre de celles qui ne laissent pas de place aux lendemains. Le corps de Marali était étendu là, au milieu d'une prairie presqu'entièrement dégagée, à quelques pas d'une petite ferme. Cathwulf était là, près de Noor'hayl. L'officier De Moya aussi. Les salariés du service funéraire étaient restés, de même que quelques curieux que personne n'avait la force de déloger. Les paroles de l'homme qui tenait l'office sonnait creux. Son accent Mo'at n'avait rien d'authentique, mais Noor'hayl ne l'écoutait pas. Rien ne lui parvenait plus.

Il pleuvait, ce matin-là. Une espèce de saloperie collante qui rouillerait son bras en moins de temps qu'il ne faudrait pour le dire. En écoutant les rites mo'at, Cathwulf pensait à sa propre mère que la dépression entraînait doucement vers le même chemin que Marali. Il avait déjà vécu la longue descente aux enfers d'un parent qui n'avait plus l'envie de vivre. Il revoyait sa mère prendre le même chemin et à la douleur, différente, qu'il éprouvait alors, il savait qu'il ne pouvait qu'imaginer ce que son amie ressentait. Il était là pourtant. Dès qu'il avait su, il avait fait venir Audrey et Wynnstan pour le remplacer au Runny et s'était incrusté dans l'équipage d'un vaisseau ami en route pour Renaissance. Rien n'aurait pu l'empêcher d'être auprès d'elle dans cette épreuve.

Grave et perdu dans ses pensées, le géant roux n'avait qu'à peine vu le service funéraire. Il n'était pas assez au courant des spécificités autochtones pour voir s'il était bien dirigé ou pas et puis, foncièrement, il s'en moquait. Il s'inquiétait des vivants. Doucement, il leva son bras de fer, puis, se reprenant, le redescendit pour poser sa main de chair sur l'épaule de son amie, se glissant entièrement derrière elle, la surplombant sans peine de sa stature de géant.

« Marali avait le plus joli sourire de la galaxie. Maintenant, c'est toi » fait-il gravement en espérant arracher une réaction de son amie.

J'étais venue, non sans hésitation. Moins en raison d'un désintérêt que d'une part de respect : ici, j'étais l'intruse. Certes, je n'avais pas eu l'audace d'emporter mon uniforme avec moi, l'ayant troqué pour une tenue noire plus sobre et sans doute plus proche de ma propre culture - je ne connaissais rien à celle des mo'ats, et encore moins à leurs rites - mais nul ne pouvait ignorer que je n'étais pas d'ici.

Présente, je m'étais néanmoins écartée du reste des quelques personnes présentes. Après tout, je ne connaissais Noor'hayl que depuis peu, et bien qu'un étrange et incohérent attachement se soit produit entre nous malgré nos univers si différents, je ne pouvais m'empêcher de penser que, quoi que je dise, aucun mot ne pourrait apaiser celle qui venait de perdre sa mère.

Alors je me tus, même lorsque l'homme roux prit la parole.

Elle releva la tête vers le roux en secouant doucement la tête. "Marali était belle, à l'intérieur, j'veux dire. C'est ça qu'on voyait au travers de son sourire." Elle haussa les épaules en reposant son regard sur le corps inerte de sa mère. "Moi, j'ai fait trop d'conneries, il aura pas la même valeur." Elle se détourna finalement de son ami alors que l'office semblait prendre fin dans une dernière prière adressée à Calypso. Quand le prêtre et ses aidants eurent fait quelques pas au loin, Noor'hayl posa un genou à terre. Elle pressa les mains jointes de Marali d'une des siennes et resta là un instant.

Quand elle se releva, son visage n'était plus tout à fait le même. Le masque s'était fendu en son centre, laissant voir un amère mélange de peine et de détermination. "Tu sais... Ce qui m'embête, c'est qu'elle a pas eu la vie qu'elle devait avoir. Et qu'elle a dû supporter de voir dans mon regard celui de son bourreau. Pendant plus de trente putain d'années." Elle ferma les yeux, les passa dans le creux de son coude avant de reprendre. "J'vais l'retrouver, Cath', et je vais le tuer. J'ai besoin que tu m'aides."

Elle a tort Noor. Elle aussi elle est belle à l'intérieur, sinon, il aurait pas abandonné sur bar bien aimé à son incapable de petit frère et à Minipouce qui certes sait ce qu'elle doit faire mais a la force d'une crevette au lait de coco. Et pourtant il n'a pas hésité. Il ne sait pas trop quoi dire. Il tenterait bien quelque chose, dans la veine d'une vanne peut être sauf qu'à trop hésiter comme un con, il avait laissé passer son moment. Wynn aurait dit que pour donner des ordres et faire des reproches y avait du monde mais pour les gentillesse il était bien nul.

Silencieux, il laissa courir ses yeux verts sur l'assistance très réduite et remarqua une femme d'un certain âge qu'il ne connaissait pas. Elle avait l'air...entre les deux génération c'était bizarre. Une amie de Marali plus jeune ou une pote de Noor plus vieille ? Il ne savait pas et cela le perturba jusqu'à ce que sa camarade reprenne la parole.

« Dis moi ce dont tu as besoin, Starlette et je te trouverais ça. Je te promets. »

C'était une promesse totale et sans rabat ni concession. Cathwulf était proche de ses sous, il faisait passer sa famille avant tout et n'était plus vraiment du genre à offrir des choses sans arrière pensée mais pour ceux qui avaient gagné son amitié – et ils se contaient sur les doigts d'une main – il ne s'arrêtait devant rien.

Une oreille tendue, j'écoutais tout en me fustigeant mentalement. J'avais beau ne pas être d'accord avec ses désirs de vengeance, qui étais-je pour la critiquer ? N'avais-je pas l'intention d'en faire de même pour l'assassin d'Erika ?

Quoi qu'en dise ledit « Cath », je n'étais que partiellement sereine. J'imaginais sans mal Noor'hayl capable de s'entourer du pire comme du meilleur - restait à savoir dans quelle catégorie l'homme appartenait.

Elle jeta un bref coup d'oeil à l'officier impérial. Le caractère réduit de l'assemblée réunie empêchait la jeune métis de garder ses secrets pour elle, d'autant que la discrétion n'avait jamais fait partie de ses compétences. Qu'importe, elle n'avait rien à cacher.

"J'ai b'soin que tu m'trouves des gens avec qui partir. Au Runny, tu dois en avoir plein, non, des gars qui baroudent ?" Elle avait relevé sur son voisin ses yeux sombres. "J'partirai seul si j'pouvais, mais j'peux pas. J'ai besoin de l'retrouver, et pour ça faut que je voyage. S'il est encore dans l'système, j'dois lui mettre la main d'ssus. Trouve moi des gens !" Elle renifla longuement et se recoiffa d'une main nerveuse.

Elle pivota à nouveau et donna un léger coup de menton en direction de l'officier impérial. "J'serai bien partie avec l'officier, mais t'sais moi l'armée..." Elle souffla un léger rire en faisant un premier pas vers Mia. Elle n'avait rien trouvé de mieux à dire pour la remercier de sa venue. "Ça, c'est Cathwulf", dit-elle en pointant du doigt le roux. "Et elle, c'est l'officier de Moya", en pointant la plus âgée. "Une dingue de courses de speeders."

Des gens avec qui partir pour refaire le portrait de son père, il en connaissait en effet un certain nombre, du Runny et d'ailleurs. La famille du Lion s'étendait à celle des pirates. Il hocha la tête, grave, avec l'air sérieux de celui qui sait ce à quoi il s'engage.

« Je te trouverais ça. On discutera un peu plus tard de ce que tu recherches précisément et foi de Searuweard, si tu veux partir dans les étoiles, tu y seras bien accompagnée. Où je connais des gens qui auront à faire à moi. »

Il ne voulu pas lui dire qu'il y avait de grandes chances pour que son père soit déjà mort et sa jolie vengeance obsolète. Il comprenait sa colère, cette énergie qui prenait le sang et brûlait le cœur, cette envie de tout détruire, de hurler au monde son désaccord face à l'injustice de la vie. Il y a des choses que l'on doit surmonter en menant sa propre quête. Son regard clair se pose alors sur l'officier qui se tient un peu à l'écart. Une ombre de sourire éclaire son visage triste.

« L'armée je te donne pas deux heures avant de décréter que c'est pas pour toi. Enchanté, officier De Moya. Les courses de speeder sont un fleuron de la bêtise et de l'ingéniosité corporatrice réunies, je suis heureux qu'elles vous plaisent. »

« Enchanté de même, señor. Je ne partage pas votre avis quant à l'avenir éventuel de Noor'hayl au sein d'un navire impérial, mais en définitive ce n'est pas à moi qu'il convient d'en juger. »

Ce point clarifié, je m'approchais, main droite détendue proposée au dénommé Cathwulf. Le prénom ressemblait à ceux que l'on trouve dans l'Union Corporatiste, et les paroles semblaient confirmer ses origines, mais l'expérience m'avait appris à ne pas me fier aux apparences.

« Quant aux courses de speeder, disons que dingue n'est pas exactement le terme que j'aurais choisi. Je suis enthousiaste, la dingue, elle, pilote un speeder rouge », fis-je en adressant un bref sourire sincère.

Elle s'efforça de mimer ce sourire, sans grand succès. La promesse de son ami l'avait apaisée pendant un laps de temps si court qu'il aurait tout aussi pu ne pas exister. Son coeur était un gouffre que ni colère, ni vengeance, ni haine ni peur ne pouvait combler. Elle se détacha lentement de la conversation. Elle aurait aimé en avoir une dernière avec Marali.

Elle s'assit en tailleurs aux côtés de sa mère et attrapa une main glacée pour la garder dans les siennes. Elle se foutait pas mal des convenances, des coutumes, des rites et des regards. Elle voulait prendre le temps de lui demander. "Comment t'as fait, toi, maman, pour sourire ?", demanda-t-elle à voix haute. "Qui je suis moi, maintenant que t'es plus là ?"

La question était légitime. Noor'hayl n'avait jamais été que la fille de Marali, et Marali n'avait jamais été que la mère de Noor'hayl. Était-elle mo'at, pirate, impériale ? Vouée à courir des courses miteuses, à réparer des droïdes idiots, à trimer pour survivre ? Elle aurait aimé ne jamais se poser ses questions. Elle aurait aimé rester fille. Car tant que vivait Marali, Noor'hayl pouvait, une heure par jour au moins, être l'enfant et pas l'adulte. Elle devait maintenant prendre son envol, vivre une vie qu'elle n'avait jamais ne serait-ce qu'imaginer. Elle se releva, les yeux embués et la gorge nouée. Elle tourna les talons, laissant Marali enfin reposer en paix.

« Le rouge, ça va plus vite. » répond-il par automatisme avec toujours ce sourire triste. Cette vieille rengaine les avait souvent réunis, Star et lui, autour d'un rhum rouge. Il décida qu'il manquait un cocktail au nom de son amie et un autre pour Marali dont le sourire était à jamais parti. Il baissa la tête une seconde pour cacher l'immense colère qui brula d'un coup derrière ses yeux verts. Il en avait plus qu'assez des morts, de la tristesse et de ces bêtises. Il ne supportait pas de se sentir aussi impuissant. Mais il ne pouvait rien. Il le savait. Quand on avait enterré son père deux ans auparavant, il aurait frappé le premier qui l'aurait empêché de dire au revoir. Alors, il laissa Noor s'éloigner, la suivant simplement des yeux, laissant s'échapper toute l'affection qu'il avait pour elle. Et ce n'était pas peu.

« Noor est plus belle libre, officier. Regardez la, elle est elle, elle ne se demande pas s'il faut suivre le protocole ou pas. Elle ne cherche pas à savoir si elle suit la tradition. Elle a besoin de parler à sa mère, elle parle à sa mère. Je l'ai toujours beaucoup admirée pour ça. Et on s'est beaucoup engueulés évidemment. Elle vous la connaissez depuis longtemps ? »

Je souriais doucement à sa remarque. Je ne savais pas vraiment d'où venait cette affirmation bien trop peu scientifique, mais elle avait les mêmes airs que les blagues de certains cercles privés.

Puis je l'écoutais et, en un sens, il n'avait pas totalement tort. Pas assez, en tout cas, pour que je m'essaie à le contredire.

« Non. Quelques semaines, tout au plus. » J'observais la métisse trentenaire aux airs d'enfants perdus, pensive. « Je n'irais pas jusqu'à dire que je l'admire, mais je ne peux qu'admettre que je vois quelque chose en elle. Un potentiel qui ne demande qu'à être exploité. Et, bien malgré moi, j'espère secrètement qu'elle saura le mettre au service du plus grand nombre, bien que je suspecte qu'elle ne se limitera qu'à un plus petit cercle. »

Elle entendit à la volée la phrase de Mia. Elle voulut y rétorquer, envoyer un bon mot dont elle avait le secret. Mais l'énergie n'y était pas et la moindre prise de parole aurait trahi son émotion bien trop rapidement. Elle se contenta de rester plantée devant eux, silencieuse, les regardant tour à tour.

Quand elle parvint enfin à dompter ses larmes, elle fit un pas en avant et prit la parole. "Cath', je peux pas retourner sur Oscuro, là. J't'expliquerai. Je peux v'nir au Runny ? J'ai pas envie de m'attarder", expliqua-t-elle nonchalamment à son ami. "Si l'envie de découvrir la meilleure taverne de Dorado vous dit, j'vous conseille de nous suivre", lança-t-elle à l'officier dans son sillon.

Sans attendre de confirmation de l'un ou l'autre, elle prit un peu d'avance, accélérant le rythme volontairement. Elle voulait se retourner, courir à nouveau vers sa mère, la secouer, la supplier de se réveiller, de revenir, retourner pleurer aux creux de son épaule. Mais elle n'en fit rien. Elle essuya son visage du plat de la main et serra la mâchoire. C'était la fin. On lui avait arraché la moitié de son âme. À elle de combler l'abîme comme elle pouvait.

Noor revint enfin et Wulf fut soulagé de voir que malgré tout, il lui restait sa fierté, celle de ne pas montrer ses émotions, comme un bonhomme. Perdre un parent c'était quelque chose d'horrible. Moins terrible que de l'avoir toujours vivant mais emmuré chez soi, mais pas loin. Il hocha évidemment la tête quand elle demanda à s'installer au Runny. Il allait devoir savoir comment et où et ça ferait des frais supplémentaires mais il ne pouvait pas le lui refuser. Il se serrerait la ceinture sur d'autres choses, c'est tout. Il y avait la piaule de Sarrazin qui était libre. Lui non plus n'aurait pas dit non. Il le savait. Par contre, y inviter Mia l'ennuyait plus. Il laissa son amie les devancer et se rapprocha de l'officier.

"Vous êtes bienvenue chez moi. Par contre, la règle de l'établissement veut que l'on laisse sa profession sur le pas de la porte. J'espère que vous me comprendrez."

Puis, accélérant pour ne pas avoir à répondre à d'autres questions, il rattrapa son amie, posant sa main de chair sur son épaule en une étreinte amicale mais forte dont elle ne pourrait pas se débarrasser aussi facilement.

Je hochais la tête. De toute façon, ma juridiction s'arrêtait à l'espace, et ce n'était pas comme si j'avais eu les meilleures fréquentations qui soient depuis mon retour en Dorado.

« Entendu », fis-je simplement avant qu'il ne se défausse. Il apparaissait évident que sa clientèle ne me plairait que peu, mais j'irais. Pour Noor'hayl. Et après tout, un verre n'a jamais tué personne.

Le bruit de leurs pas sur la terre meuble de Renaissance résonnaient dans la tête de Noor'hayl. L'être humain avait ceci de fascinant qu'il était le seul animal à ne pas accepter la mort malgré son caractère inéluctable. Certains accusaient des divinités, d'autres y voyaient une autre vie. Les plus bêtes, eux, cherchaient vengeance, hurlaient à qui voulait bien l'entendre que l'affront serait lavé. Noor'hayl était de ceux-ci, de la trempe de ceux qui, non contents d'être humains, se voulaient assez grands pour accuser la mort d'être injuste. Calypso avait probablement matière à en rire. La métis, elle, n'y pensait pas. Elle était le centre de son univers, sa Calypso et son système, ses planètes et ses factions, ses guerres et ses répits. Elle était Noor'hayl Staroak et la mort n'aurait jamais dû s'en prendre à elle. Elle allumerait des ampoules partout où le sombre règne, abattrait les murs à coups d'espace. Elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que la galaxie entière sache qu'un jour une femme pour sa mère est allé jusqu'à tuer le noir. Et ce n'est qu'une fois Marali vengée de la mort qu'elle la retrouverait paisiblement.

Le vent s'était levé. Le silence était retombé. Marali s'en était allé. Les planètes, elles, tournaient toujours.