Fat Faulcon

Le Fat Faulcon était une taverne du Vanguard dont le propriétaire, Shipton Swail représentait parfaitement la moitié du nom, la seconde étant réservé à son épouse, Nealie, dont l'oeil pour repérer tout manquement au règlement était redoutable. Plutôt bien tenue, elle proposait des boissons à un prix vaguement raisonnable pour des roseaux propres sur le sol et une viande trop cuite au dessus d'une plaque à induction imitant mal un feu de bois. Il y avait du monde, pas trop, pas mal de vieux légionnaires à la retraite ou en permission, quelques jeunes qui rêvaient de rejoindre le corps d'élite et tentaient de se faire un réseau en payant des coups, bref, un vieil air de fin de garnison sans les uniformes.

Et pourquoi je suis là ? Et bien pour rendre service à mon père. Sous prétexte qu'un Colonel dans cette ambiance pourrirait la soirée à des hommes – et des femmes, on les oublie trop souvent, les femmes – en débarquant avec son air officiel dans cette antre du repos, voilà-t-y pas qu'il me faisait chercher un certain Aston Ramsay pour lui remettre je ne sais pas quoi dans une enveloppe même pas scellée. La barbe. Mais quand Papa veut, hein. Bref. Je suis assise à une table, chemise verte boutonnée avec un peu d'épaulettes, ouverte sur le devant, faut pas déconner, pantalon à poches en bas façon boyfriend et des sandales roses à paillettes aux pieds. C'est important, les pieds. Ainsi attifée, j'viens de me faire offrir ma troisième pinte et je souris, amusée, aux types qui flirtent. Ils ont parié que j'étais cuite. Vraiment. Ils savent pas à qui ils ont à faire les pauvres. De toute façon, j'ai filé l'enveloppe à Aston avec mon « numéro » dessus dès la seconde pinte alors j'ai tout mon temps.  Je le regarde discuter avec un type pas commode et se glisser à l'extérieur du bar, l'air de rien. Bah. Pas mes affaires.

Enguerrand discutait avec un vieux camarade légionnaire. Aston. Ils avaient servi ensemble et quand on a été légionnaire un jour on le reste toujours un peu au fond de son cœur. Enfin ceux qui ont compris l'esprit de la légion. Alors même si ce n'était pas la maison d'Enguerrand... il n'en demeure pas moins un légionnaire. Lorsque Ramsay reçoit une missive d'une gamine Enguerrand attend curieux.

Visiblement "Le vieux" avait des choses personnelles à transmettre. Il était passé par la Légion, les officiers sont un peu différents des autres. Ils font pas parti de la famille, ce sont des dieux qu'on vénère pour le bon et des imbéciles qu'on "frat" pour les autres. Il demande pas ce que le vieux voulait. Par contre la gamine a un air maintenant qu'il sait que le vieux à fait parvenir la missive. Alors une fois qu'Aston se barre Enguerrand allume son cigare et vient se poser à la table de la gamine.

- Bonsoir. dit-il en ignorant les personnes aux alentours.

Les gens savent, le Passeur parle pas beaucoup et ignore vertement les personnes avec qui il ne souhaite pas converser.... la quasi totalité du monde généralement.

Une voix grave fait taire celle de mon petit groupe d'admirateurs et je lève les yeux à sa rencontre. Elle émane d'un type d'âge mur ou moyen, je sais pas, la barbe rend difficile l'estimation. Il a un air militaire comme tout le monde ici et je note les mains bioniques.

"Yo." A tout hasard, je lui fais un sourire. J'ai bien noté que mes interlocuteurs étaient comme stupéfaits, interloqués et autres synonymes du genre. Clairement j'ai attiré l'attention de quelqu'un mais comme je ne sais pas qui et que je ne suis pas de celles qui s'effarouchent d'une aura, je reste désinvolte. Chacun sa défense. "J'peux vous aider peut-être ?"

Encore une fois, mon ton est étudié pour paraitre le plus stupide et inoffensif possible. J'ai de la chance, je ressemble à ma mère. Sauf peut-être l'éclat dans mes yeux gris qui est typique de mon colonel de père. Je ne suis pas aussi tête d'Awäk que je le laisse à penser. Autour de nous, je vois mes admirateurs qui s'enfuient plus ou moins visiblement. Je ne les retiens pas. Je n'ai pas besoin d'eux. Pas vraiment. Pas pour boire ma bière en tout cas.

La fille le "Yo". Depuis quand est-ce que les jeunes le "Yo". Devrais se teindre la barbe en blanc.. ou s'acheter du charisme comme certains gars dix fois moins doués l'épée que lui qui parviennent à faire trembler leur adversaire. Il n'a jamais compris ça dans un combat ... l'impact de la peur. Les dragueurs s'égaillent subitement.. il ne leur a pas demandé de partir. Mais il est pas connu pour aimer sociabilisé en effet. Et il est connu pour savoir tuer. Cependant il ne s'en ai jamais pris à un légionnaire. Et même les camarades imbéciles et bourrés n'ont eu que quelques bosses quand ils dépassaient les bornes sous l'effet de l'alcool. "One Corps One Fight" jamais il ne se tournerait contre les siens. Enfin c'était avant de devenir pirate... d'un autre coté c'est très rare d'attaquer et d'aborder un navire de la Légion. Faut vraiment une bonne raison... ce qui ne lui est jamais encore arrivé.

Elle sourit et il reste neutre, sans âme et sans émotion. Si ce n'est la lueur d'agacement au "Yo". Pas doué pour cacher ses sentiments, juste qu'il en a rarement. Pour le coup la petite l'a fait réagir.

- parente avec le colonel Dawind ? demande simplement l'homme d'une voix neutre mais froide comme la glace.

J'ai bien vu sa lueur d'agacement mais je m'en fiche. Oui on est dans un bar de Légionnaires mais j'suis pas DANS l'armée là tout de suite et j'ai pas envie de me prendre la tête. Et au moins, j'ai arraché une réaction, c'est déjà ça. Bon. Les autres nous laissent tranquilles, probablement parce qu'ils se disent que ça les regarde pas, hein. Vu l'amabilité du vieux. Et puis, il parle. Ah. J'ai pas arrêté de sourire mais ça m'agace un peu à son tour la question. J'ai presque envie de lui répondre que oui mais là, je fais une pause de fille de, juste histoire d'oublier un peu sauf que je ne peux pas. Si le type a connu mon père et/ou fait/faisait partie de la Légion, je ne peux pas tout me permettre avec lui. Pour mon père, la légion c'était la Famille. Le Corps d'Elite tout ça. Major de promo mon cul. Bref, je retiens un peu ma remarque et lui indique un siège devant moi.

"C'est mon père. Je suis le Lieutenant Lawrence Dawind. A qui ai-je l'honneur ?"

Malgré le blizzard dans sa voix, je reste chaleureuse. Famille. Tout ça.

Il se pose, toujours incapable de lire les émotions nuancées sur le visage ou dans les gestes des autres. Sauf les gestes préparant une agression... mais ce n'est pas pareil. Il s'installe lui et son cigare sur le siège offert. Le vieux à une fille alors, le pauvre, le connaissant il doit s'arracher les cheveux... sans compter que c'est une fille qui n'hésite pas à "Yo" les gens. Sacrilège doit râler le vieux.

Il tire sur son cigare et évite soigneusement d'envoyer la fumée dans la direction de la jeune femme. Il l'observe un peu. Jeune et jolie. Mais elle fait les courses de son père et n'a pas peur des légionnaires. Sans doute une éducation militaire... aucune idée de ce que le vieux voudrait pour une fille. Il ne projette pas l'ancien dans une paternité avec une pisseuse. Calypso le préserve d'une telle catastrophe.

- Enguerrand Martin. Comment va le Vie... le Colonel ? se reprend le pirate.

Enguerrand Martin, comme de bien entendu, ça lui dit rien du tout. Après, c'est normal, je ne connais pas tous les gens sous les ordres du vieux, ni même ceux qu'il connait mieux vu que - secret professionnel oblige et puis un peu de cette paranoïa latente des officiers - il ne nomme jamais personne. Je souris au lapsus, toujours aussi lumineuse alors que le type en face de moi continue dans la sombritude. Cigare compris.


"Il va bien. La routine. C'est un peu le bordel en ce moment politiquement alors il a de quoi s'occuper."

Je ne vais pas non plus raconter la vraie vie de mon père à un type que je ne connais pas du tout et qui prétend être de ses hommes. J'ai été mieux élevée que ça et si mon étourderie est manifeste, elle ne me fait pas parler à tort et à travers. Pour le moment, je reste neutre et termine ma bière.

"Et vous ? Si je lui dit que je vous ai croisé et qu'il me demande de vos nouvelles, que devrais-je lui dire ?"

C'est une manière comme une autre de le questionner sur son lien avec mon père et de savoir un peu à qui j'ai à faire. Pas qu'il me dérange même s'il a fait "fuir" mes "prétendants" du soir mais je suis en permission et j'aime bien qu'on évacue vite fait le côté 'fille de" pour s'intéresser à "Lawrence." Elle est chouette, Lawrence, quand on creuse un peu.

Enguerrand écoute et obtient l'information la plus importante. Il est en vie et ne semble pas avoir de problème autres que ceux de sa charge. Tant mieux.

- Que j'avais un autre Vieux... mais qu'il est mort ... alors je cherche une autre lumière pour éclairer ma voie explique sobrement Enguerrand en tirant sur son cigare.

L'Ancien comprendra. La fille peut-être pas, mais le message est pour le vieux.

« Nope, le mien est vivant et il a la lumière à tous les étages. »

Je sens que je vais le choquer, le légionnaire avec ma légèreté mais s'il veut parler en code, autant qu'il s'y habitue parce que outre que ce serait louche que je réponde rien, j'aime pas qu'on vienne envahir mes permissions avec des trucs que je comprends pas. De toute façon, ça veut pas dire que je répéterais pas mot pour mot le message à mon paternel. Je reprends mon sérieux.

« Vous voulez boire un verre à la mémoire de l'autre vieux ? »

J'attends pas qu'il réponde, je fais un signe au serveur qui rapporte deux bières. Je préfère ne pas mélanger les alcools, pas ici alors que le paternel à des yeux. Je fais mes conneries LOIN de la légion.

Boire un verre à la mémoire d'un capitaine pirate issu de la noblesse impériale avec la fille d'un colonel de l'UC. Intéressant comme concept. Pied de nez aux institutions.

- bonne idée. dit-il simplement. Légion aussi ?

Elle en a pas l'air donc elle doit sans doute faire des trucs moins dangereux. Les chaussures à paillette lui piquent encore les yeux. D'un autre côté il considère toute personne proche de son espace vital comme potentiellement dangereuse. Donc il ne juge pas les gens sur leur apparence.

« Nope ! » J'aurais bien aimé hein, faire la légion comme mon père et le battre à son propre jeu mais malgré mes heures d'entraînement, j'étais trop taille fillette pour appartenir à ce corps si singulier. Plus tard peut-être si je me décidais à rentrer dans le rang et devenait assez haut offcier pour que ma gueule ne compte plus mais je ne pariais plus dessus. Je ne dépasserais pas mon père, j'allais devoir prouver ma force autrement. Tant mieux, tant pis. Je souris.

« Après, il y a plusieurs sortes de lumières, celle qui brille au loin et qui fait phare mais peut éblouir et celles qui sont plus sourdes mais qui dans leur persistance guident aussi, autrement. Et les feux follets qui égarent. » Je ne dis pas dans laquelle je me classe, hein, je le laisse deviner tout seul. On sert les bières et j'attrape la mienne. « Je peux faire autre chose peut-être ? J'ai rien contre papoter mais j'ai comme l'impression que ce n'est pas votre tasse de thé, la conversation. »

Il prend sa bière et la regarde. L'alcool n'est pas son premier choix et le vin est le seul qui lui convienne vraiment. Mais la bière c'est du tout venant dans la Légion et il sait la boire comme n'importe quel Légionnaire.

- ça dépend du sujet. dit Enguerrand. Tout ce qui touche au vieux est digne d'intérêt.

C'est le vieux qui lui a conseillé de quitter la Légion lorsqu'il a lui même changé d'affectation. Il sait qu'Enguerrand est un prédateur qui a besoin d'un guide. Tous les officiers de la Légion ne sont pas taillés pour commander Enguerrand et celui qui le remplaçait .... Enguerrand aurait fini par le tuer.

"Ca dépend aussi parce que si je te cause de ce que le vieux il a mangé y a deux jours, ça va t'intéresser moyen pas tu vois." Et puis moi, je veux pas trop en parler du vieux. Je sais pas vraiment quels sont leurs rapports à tous les deux, vu que je connais pas son nom à la porte de prison et en plus je veux rien dire qui soit diplomatiquement moyen alors on va vite tourner en rond. "Qu'est ce qui t'intéresserait, en gros ?"

Enguerrand prend le temps de la réflexion. La fille du vieux est discrète concernant le paternel. Ce qui n'est pas surprenant.

- Tu as fait le choix de quelle carrière finalement ? demande finalement le pirate.

"Pilotage-Navigation." Je réponds tranquillement. C'est la voie royale pour avoir son propre vaisseau et une fois que j'aurais progressé et montré mes capacités tactiques et de commandement, je pourrais penser à en avoir plusieurs sous mes ordres. Enfin ça c'est la théorie vu qu'on m'a détaché sur l'Albatros. Après, être capitaine, plus tard quand j'aurais progressé, pourquoi pas, j'admire beaucoup le professionnalisme d'Hannabeth. Je ne sais pas trop vraiment ce que je veux faire.

"Oui je sais, ça en jette nettement moins que la Légion mais vraiment, j'avais pas la force ni l'endurance et quitte à faire quelque chose, je préfère le faire bien que de foncer dans le mur. Le vieux m'a appris à utiliser les forces et faiblesses en présence plutôt que de passer mon temps à espérer avoir une meilleure main."

Enguerrand reconnaît bien là l'ancien. Il a une fille bien mignonne en tout cas.

- Quel navire ? la question est importante.

On ne met pas n'importe qui sur n'importe quel navire. C'est un truc important dans la carrière d'un futur capitaine. Et les pilotes terminent souvent capitaine dans l'armée. Enfin ceux qui ont un cerveau et la fille du vieux se doit d'en avoir un.

La question qui fâche. Enfin qui fâche papa, moi je vis bien avec. J'ai un léger sourire et quelques étincelles dans les yeux quand je réponds, amusée mais aussi attentive à la réaction du type en face. Après tout, il pose plein de questions mais si je peux lui arracher une réaction quelconque, j'aurais pas perdu ma soirée.

"L'Albatros."

C'est pas un nom prévisible ça. Mais ça ne le fait pas réagir plus que ça.

- Le vieux doit pas être jouasse. constate simplement le pirate. Un endroit dangereux.

Ca ne lui plait pas la petite sur l'Albatros. C'est un navire corsaire.... mais plus pirate que corsaire dans l'âme. Et le vieux n'est pas prêt à perdre sa fille.

"On fait rarement l'armée pour rester derrière," que je réponds tranquillement même s'il a raison hein, mon père aurait bien aimé me marier tranquillement et que je n'utilise mon grade que dans un bureau. Sauf que c'est pas moi et il le sait. Il ne peut pas m'attacher trop, il risquerait de me perdre totalement. N'empêche, il a pas réagit, c'est dommage. Je reprends une gorgée de ma bière. "Et à l'armée régulière il y avait son ombre partout."

L'affaire ne lui plait pas. Pas du tout. Il va falloir qu'il aille déranger Hanna. il soupire... il déteste ce genre d'affaire. Mais la fille du vieux et une des rares choses à pouvoir le faire bouger pour des raisons personnelles.

- L'albatros reste le pire endroit pour vous tenir éloignée de l'ombre du vieux. affirme Enguerrand.

Sans doute une idée du chasseur de pirate.... c'est lui qui supervise l'Albatros selon ses sources.

Je souris. Encore un qui craint pour la petite poupée en porcelaine du Colonel Dawind. J'ai beau savoir que j'ai l'air d'une brindille et que mes goûts pour la mode n'arrangent rien, cela m'ennuie parfois, je dois bien l'avouer. Et en même temps, ça m'amuse parce que mine de rien, ombre ou pas, j'ai fait mes classes toute seul et je suis capable de me défendre, pas contre tous, mais contre beaucoup. Je sais d'expérience de toute façon que ça ne changera rien de tenter de le convaincre. Je hausse les épaules.

"J'ai pris ce qu'on me proposait. Ce n'est pas forcément la meilleure place au monde mais c'est celle qu'on m'a donnée et je ferais de mon mieux. Forces et faiblesses en présence, M'sieur Martin. J'ai autre chose à faire qu'espérer une meilleure main."

La petite a pas l'air inquiète. Mais il n'est pas doué pour discerner ce genre de chose. Peut-être qu'elle est prise par la peur et qu'elle fait façade. Son père ne laisse jamais rien paraître de ses sentiments.

- c'est un navire particulier. Il y a l'âme de la piraterie encore vivante. Le chasseur ne l'a pas étouffé. Peut-être que c'est votre mission. Surveiller cette flamme. Mais elle est doublement risquée. Vous pourriez être brûlée ou être attirée en son sein. explique Enguerrand.

Si elle est attiré... il va devoir servir sur l'Albatros. Il soupire.

"Ma mission c'est de faire en sorte que l'Albatros ne se crashe pas sur un astéroïde blagueur, calculer les trajectoires au plus juste et entraîner mes hommes aux manœuvres évasives pour que le vaisseau se fasse le moins trouer possible." Et renforcer l'esprit d'équipe, la cohésion, faire des quarts efficaces, prendre en compte les forces et les faiblesses de chacun, bref, un boulot d'officier de navigation en gros. Surveiller, c'est pas mon truc et rapporter les agissements de mon capitaine à la hiérarchie... j'ai pas envie, surtout que je mens comme une merde. Je souris toujours cependant. Parce que je suis pas fâchée en vrai, c'est normal qu'il pense ça. Moi aussi j'y avais pensé et je suis bien sûre que mes camarades y pensent. Et lui, il soupire. Il est mignon à s'inquiéter tiens.

"Vous savez, les profils psychologiques sont aussi étudiés lors des affectations. Ils n'auraient pas pris ce risque s'ils ne m'en pensaient pas capable et puis..." je lui fait un clin d'oeil amusé "ça RESTE moins dangereux que la Légion, non ?"

Moins dangereux que la Légion.... tout est moins dangereux que la Légion. Mais la vie de pirate est ce qui vient tout de suite après en terme de danger.

- ça dépend. grogne le pirate. Le danger dans la Légion est connu. Il n'attaque pas votre âme.

Il devrait emmener la petite voir une Flamme Exaltée, il aurait la réponse à ses questions. Sauf qu'il n'y en a pas ici. Ce qui limite le champ d'action.

Tout est moins dangereux que la Légion surtout du point de vue d'un légionnaire alors je me fais pas de soucis, je m'attends pas à être contredite là dessus. Et pourtant, il grogne et me parle de mon âme. Je ris. Martin c'est un nom de trinitaire non ? J'aurais du m'attendre à ce que ce genre de truc ressorte un jour.

"Mon âme va bien. Ma vertu aussi au cas où vous vous poseriez des questions." J'ai limite envie de lui faire un clin d'oeil mais je me retiens. S'il en parle à mon père, après, je vais avoir des ennuis et j'ai pas plus envie que ça qu'il me fasse la morale. C'est qu'il espère toujours me marier le vieux.