On est pas là pour frimer, non ? [Idayo]

Tu profites d’une période de repos pour te diriger du côté des salles d’entraînement après un repas léger. Malgré tout le temps que tu passes sur la mécanique, ton continue de trouver des moments pour t’entraîner. Après tout, les événements t’ont toujours prouvé qu’il était vital de soigner ton niveau. Mutants et monstres divers, inquisiteurs ou simplement un abordage un peu muscler. Ton bras peut parfois faire la différence et tu refuses de t’en priver.

Sitôt sur place, t’entreprends de t’étirer décemment pour éviter quelques désagréables courbatures avant d’aller récupérer un sabre en bois. Autant éviter de s’estropier. T’as pas besoin de frimer, de toute façon.

Tu fais quelques mouvements, parades et coups d’estoc avant de remarquer du coin de l’œil une silhouette que tu n’as pas de mal à reconnaître.

"T'as envie de t'entraîner un peu avec moi ?"

Que tu lances à la jeune femme. Depuis le temps, ça pourrait presque être une habitude.

J'avais un moment de repos, rien de spécial qui m'attendait avant le dîner donc je décidais d'aller un peu m’entraîner dans la salle prévu à cette effet. J'étais responsable d'un bon nombre d'homme et de femmes et il était hors de question que je ne montre pas l'exemple. Surtout que certains racontars me disait imbu de ma personne, que je n'avais pas obtenu ce poste de manière honnête. Je pensais avoir étouffé tout cela, mais apparemment, cela revenait et il me faudrait régler ce problème tôt ou tard. En attendant, il fallait que je prouve de quoi j'étais capable, au moins à moi même et j'allais pour m’entraîner.

En entrant, je vis que je n'y étais pas seule, qu'un visage familier s'échauffait déjà. Un grand sourire fit son apparition sur mes lèvres quand il m'interpella tandis que je prenais un sabre en bois et commençais aussi à chauffer mes muscles.

"Comme si j'allais pouvoir refuser. Et puis j'aimerais que tu évites de te ramollir pour la prochaine bagarre. Je dois te garder à niveau sinon tu vas finir comme tes machines, rouillés."

Loukian, car il s'agissait de lui, savait que je me contentais de le taquiner sur ce point. Je savais qu'il était doué et efficace en combat, c'était juste pour le charier. Me positionnant devant lui, je me mis en garde, prête à attaquer, avant de lancer la première vague et foncé sur lui, le visage fermé comme à mon habitude lors de mes combats.

"Mes machines ne sont pas rouillées!" que tu rétorques, tout en sachant fort bien qu'elle te taquine. C'est qu'il n'est pas désagréable de prendre la mouche de temps en temps, ne serait-ce que pour faire comme si. Ça ne t'empêche pas d'être alerte et de bloquer et dévier ses premières attaques, guettant la première erreur pour t'y faufiler.

Autant dire que tu as peu de marge avec Idayo, elle est définitivement un adversaire redoutable et tu est bien placé pour savoir que ça n'a rien à voir avec la chance, mais plutôt avec un entraînement strict étiré sur des années de travail. Tu apprécies de voir son évolution, de pouvoir la considérer comme une adversaire terrible à présent, preuve du chemin parcouru avec brio. Quoi qu'il en soit, tu ne comptes pas non plus te laisser battre par ta collègue, la repoussant pour mieux l'attaquer à ton tour, les sabres de bois sifflant dans l'air.

Et il apparaît d'autant plus pertinent que ces derniers ne soit pas en acier et encore moins doté d'un micro-filament où l'affrontement pourrait tourner au désastre suite a la moindre miette de distraction.

Comme je m'y attendais, je lançais la première attaque et elle fus facilement stoppé par mon adversaire. S'il en avait été autrement j'aurais été terriblement déçue. Reculant, je le laissais prendre l'avantage à son tour, parant ses propres attaques, faisant glisser nos deux lames de bois l'une contre l'autre. Au début, c'est lui qui dominais nos échanges mais à présent nous étions à niveau presque équivalent, si ce n'est à égalité tellement les deux défendait leurs bout de terrain. Et c'était l'une des raisons pour laquelle nous utilisions du bois pour nous entrainer. La dernière fois que j'avais frimé en demandant à mon adversaire de prendre nos propres armes pour s’entraîner, j'en avais récolté une cicatrice sur l'épaule qui n'était pas douloureuse mais savait me rappeller que la moindre erreur pouvait être fatale, surtout en combat.

En parlant de combat, je me prenais rapidement au jeu et pour libérer ma lame, je fis comme en abordage, je mis un coup de pied dans mon adversaire pour l'éloigner de moi, dosant tout de même ma force pour pas lui mélanger les boyaux et me remis sur mes appuis, le regard fixé sur lui.

"Allez, viens, je t'attend Loukian. Montre moi ce que tu as en réserve."

Un sourire ourla mes lèvres et j'attendis sa riposte.

Tu grognes sourdement au coup de pied qu'Idayo te porte, parvenant à te faire reculer. Tu sais très bien qu'elle n'y a pas mit toute sa force, mais ce n'est pas pour autant que ce n'est pas désagréable. Tu fais un léger moulinet avec le poignet, sourcils froncés, concentré sur la jeune femme qui te provoque joyeusement avec panache.

"Frr. Je compte bien te montrer, oui."

Tu attaques en mouvements rapides et précis, feintes, y mêle des jeux de jambes en la poussant à bouger, à devoir réfléchir pour ne pas se mériter un coup de sabre en bois. Pas mortel, mais certainement douloureux. Tu guettes l'erreur, une ouverture où tu pourras te faufiler pour l'atteindre, tout comme tu le ferais s'il s'agissait d'un adversaire que tu veux battre. C'est un exercice, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut se relâcher, au contraire.

Je provoquais Loukian après lui avoir donner un coup de pied dans le ventre, m'étant pris au jeu du combat. Et apparemment lui aussi car il répondit à ma provocation avant de m'attaquer à toute vitesse, me forçant à réfléchir à mes mouvements et comment l'esquiver. Je ne voulais pas non plus être blessé, ne serais ce qu'avoir un bleu.

Reculant petit à petit pour éviter ses coups, je me forçais à rester en mouvement pour ne pas être touché. Mon pied finis par glisser par je ne sais quel hasard et je tombais au sol, sans lâcher mon arme pour parer à un coup. Roulant sur moi-même, je cherchais à lui faucher les jambes pour le faire tomber aussi et poursuivre notre combat au corps à corps. A l'abordage comme à l'abordage, tout les moyens étaient bons pour gagner notre affrontement, même s'il restait amical.

Elle bloque, esquive, en des mouvements fluides que tu ne peux qu'apprécier. Tout l'intérêt est dans le fait qu'Idayo soit forte, sans quoi le combat, même amical, n'aurait rien de vraiment prenant pour toi.

Elle glisse et chute, pare tout de même ton attaque, n'ayant pas hésiter un instant à profiter de la situation. Tu la vois bouger, bondit vers l'arrière pour ne pas la laisser faucher tes jambes et t'envoyer bouler.

"Tu te bats ou tu fais la sieste ?" que tu provoques avec un sourire en coin.