Il y a des papillons contents. [Billy]

Liberty, Velcer 112 ADD.


Les premières heures d’tes journées ont souvent la raideur des mécaniques qui peinent à s’huiler. Pourtant, fidèle à ton poste, ça n’t’empêche jamais d’effectuer ta tournée. d’veiller à c’qu’à défaut qu’tes mécaniques coopèrent, celles du vaisseau n’ait jamais d’soucis. Ou alors qu’ça n’perdure pas outre mesure. Attentif, tu circules, échangeant salutations, parfois quelques mots avec ceux qu’tu croises, traquant l’mécontentement comme les soucis, non sans t’satisfaire d’ne pas les trouver.

Faut dire qu’les équipages rechignent rarement face à des hommes comme Conrad Stackborn. Les pirates, c’comme des papillons d’nuit, plus la flamme est vive, plus ils s’y agglutinent au risque d’se brûler les ailes, mais sans pour autant s’en soucier.

Personne a dit qu’les pirates étaient très sains d’esprit, faut dire.

Tu t’retrouves devant les portes d’l’infirmerie, toquant avant d’pousser la porte.

- Alors, elle s’porte bien, ma Doc préférée ? Diantre, Dodu, t’es plus rayonnant qu’jamais !

Billy à un physique atroce et un cœur tout en or. La preuve qu’la gueule fait pas tout et qu’parfois, faut r’garder un peu sous tout ça. La dorure d’Billy, elle transparaît dans chaque parole au vocabulaire tout singulier, dans chaque geste vers autrui.

Tu les as trouvés fort étranges et singuliers à la première rencontre, maintenant, tu t’en fous. Billy est pas d’venue plus regardable, elle le s’ra jamais. Mais on fini par s’y faire un peu et s’concentrer sur l’reste.

Dodu et moi, on est bien en train de travaillouner, ah ça oui. Dodu il rangeouille du matérielinet comme il faut à sa plaçounette, et moi je préparouille des remèdinets. On a eu beaucoup de blessounets à soigner ces derniers temps, et nos stockinous sont presque vides. On fait pousser beaucoup de plantinettes dans l'infirmerie, si bien qu'on est un peu envahis, ah ça oui ! Mais c'est bien que le stricte minimum... Il faudra bien qu'on aille faire une périodounette à terre pour aller remplir à nouveau toutes nos sacochinettes de fleurs et de feuillounettes séchées. Quand on toquouille à la portinette, j'relève bien la têtinette de ma pâtoune qui commence à prendre forme dans le bol en bois.

- Monsieur Tadinou ! Entrouillez donc, j'vous en prie !

Je lui désignationne la chaisinette en face de moi. Je suis bien contentinette de le voir. C'est qu'il a toujours été bien gentillou avec nous, Monsieur Tad, ah ça oui !

- Dodu et moi on est bien heureux de vous voir, ah ça oui ! On est un peu débordinés par tout ça, vous savez... Et on va manquer de matériel, ah ça oui. Sapristouillette ! Comment qu'vous allez aujourd'hui ?

Elle t'appelle Tadinou et c'est toujours aussi horrible, mais tu entres dans l'infirmerie, puisqu'elle t'y invite, avisant l'bordel de plantes diverses qui poussent. Tu t'avances vers la femme médecin pour prendre place sur la chaise avec un soulagement discret. Tu aurais tout aussi ben pu continuer ta tournée, mais tu vas pas cracher sur cinq minutes d'pause.

Et c'qu'elle t'dis, c'est préoccupant. Les gens n'ont d'cesse que d'se blesser et si l'infirmerie à plus d'quoi faire, ça peut apporter des montagnes d'problèmes. Tu notes dans un coin d'ta tête pour en faire part au Capitaine lorsque tu l'verras plus tard. Ta main glisse machinalement sur ton genou pour l'masser alors qu'tu réponds.

- D'matériel ? Vous êtes dû pour une escale à Renaissance, de c'que j'comprends ? Pour l'matériel, mais aussi pour les plantes ?

Et tu sais bien qu'la Doc, elle en utilise tout un paquet, d'ces plantes, comme en atteste toutes celles qui poussent ici, tout comme le bol devant elle qui contient... Va savoir exactement quoi. Mais sûrement des plantes. Entre autres.

- Comme un charme. Et à part tout c'travail et les fournitures qui manquent, vous allez bien ? J'suis toujours là en cas d'soucis, mais faut pas s'gêner s'il y a autre chose. Ça m'fait plaisir.

Et puis depuis l'attaque d'Tortuga, il y en a des autres choses. C'bien beau d'être pirates, mais il y a pas grand monde qui peut s'vanter qu'tout ça leur a rien fait.

- Oui, j'aimerais bien, ah ça oui. J'aurais besoin d'une grosse semaininette, je sais pas bien si c'est possiblounet. C'est-à-dire que ma maisonette est dans la junglounette, alors ça prendouille un peu de tempinet pour y aller et revenir, vous voyez. Et avec ma jambinette et mon matériellinet, je peux pas bien faire l'aller-retour tout de suitinou.

Je suis bien désolée de demandouiller ça, mais c'est bien une nécessitouillée, là, ah ça oui ! C'est que mes stockinous sont descendus incroyablement vitounets. Mais après, je le regardouille bien.

- Votre genounet vous fait encore mal ? Laissouillez-moi regardouiller, ah ça oui ! Vous êtes bien toujours là pour nous aidouiller, mais vous aussi, vous devez vous faire aidouiller quand ça va pas, ah ça oui !

Je lui laissouille pas bien le choix, et je me lèvoune pour le guider jusqu'à la tablinette d'auscultation. Je tapotinouille la tablinette, avant de mettre mes poings sur mes hanchinettes.

Une semaine. Tu sais pas si c'est possible, mais t'en fera assurément part au Capitaine.

- Oui, j'vois bien. J'vais en parler avec l'Cap'taine. Peut-être qu't'refiler quelques paires d'bras d'plus, ça aiderait pour l'voyage jusqu'à la maison et l'transport du matériel.

Comme ça, ça raccourcirais aussi l'temps dont Billy aurait besoin pour faire l'plein. Enfin, t'as pas d'réponses à donner pour l'moment, c'est pas toi qui peux décider d'ça.

Et... Grillé. Elle t'pose la question pour ton genou et tu réalises qu'tes entrain d'le malmener d'la main. C'bête, mais l'intimidation d'genou, ça vaut rien. Ça l'rend pas moins raide ou douloureux, c'connard. Tu la regardes aller... et fini par rire alors qu'elle tapote la table d'auscultation avant de mettre les mains sur ses hanches.

- C'est un vil. Il aime bien être raide et désagréable l'matin. C'est ça, les vieilles blessures et j'avais pas la meilleure des Docs sous la main à c'moment là.

Tu viens t'asseoir sur la table et remontes la jambe de ton pantalon pour lui laisser voir ton genou. Et c'est réellement ça. Une vieille blessure soignée plus ou moins bien qu'les années rattrapent.

- Merci bien, Monsieur Tadinou ! C'est bien gentil, ah ça oui...

Je suis pas bien pour que des personnettes viennent jusqu'à ma jolie maisoninette, mais ça pourrait bien être une solutionnette acceptablinette, ah ça oui. Mieux vaut ça qu'plus avoir du tout de plantinettes. Ca serait bien une catastrophouillage. Surtout que ça va bientôt être la saisonnette des récoltinettes pour certaines des plantouillettes, et qu'elles attendent pas bien, ces daminettes là. J'espère bien que Monsieur Thaddeus arrivera à en faire quelque chose, ah ça oui. Dodu me regardouille. Il a bien compris qu'on parait de notre chez nous, et je crois bien qu'il serait bien ravinou d'y retournouiller, juste un peu.

- Sinon, la solutionnette pourrait bien être que vous nous laissiez là-bas un petit moinounet, et qu'on reviennouille à bord à votre prochaine escalinette, ah ça oui. Mais ça voudrait bien dire qu'il faudrait être saginets pendant notre absencinette, et je sais bien que vous êtes bien des têtouillettes brûlées, pour certains, ah ça oui !

Il se fait pas bien prier pour venir sur ma tablinette, et je regardouille son genou.

- Il est bien enflouillé ce matin, ah ça oui ! Vous avez encore forcé Monsieur Tadinou ! Sapristouilette.

Je fais mine d'être fâchouillée, mais je le suis pas bien, ah ça non ! Doucement, je manipulouillle un peu le genouninet.

- Je vais touchouiller des points, et vous me dites si ça fait malinou ou pas, d'accordinou?

Je commençouille à appuyouner doucement à différents endroininets.

- J'suis pas certain qu'on soit en mesure d'se passer d'vos services tout un mois, malheureus'ment. Vous nous connaissez, Doc. Suffis qu'vous partiez 2 jours pour que quelqu'un arrive à s'casser quelque chose ou à s'arracher un morceau.

Tu hausses légèrement les épaules alors qu'elle t'gronde. Vous savez tout aussi bien un qu'l'autre qu'tu vas continuer à faire ton travail, quand bien même ça t'malmènerait l'genou.

- J'marche Doc, j'vais quand même pas arrêter d'marcher, hein ?

Ça s'rait bien un comble ! Et c'est pas d'main qu'tu vas t'traîner avec un canne, à ça non ! Tu refuses d'en être à ce stade, quand même ton genou continuerait d'être fort raide et douloureux ! T'acquiesces à ses paroles, la regardes faire, c'est pas bien terrible, mais elle finie par toucher des points plus sensibles qui te tirent un léger fronc'ment des sourcils alors qu'tu t'raidis un peu et qu'tu lui fais savoir d'un "Là.".

J'hochouille bien la têtinette.

- Oh, n'exagérouillez rien, Monsieur Thaddeus. Vous êtes bien capablinous de vous en sortir sans moi, ah ça oui ! Mais ce n'est pas bien une solutionnette optimalounette, ah ça non. Même si ce ne sera pas optimalou non plus si je viens à manquouiller de matérielinet, ah ça non !

Si je n'ai plus mes plantinettes, je vais être bien embêtouillez pour faire mes remédinets, et il se pourrait bien que Dodu et moi on ne servouille plus bien à grand chose, sapristouillette.

- Vous n'allez pas arrêtouillez de marchouiller, mais il faut bien vous ménager Monsieur Thaddeus, ah ça oui. Et ne pas hésitouillez à venir me voir quand vous avez malinou. Je vais vous poser un cataplasminet. Ca va ben vous aidouiller à avoir moins mal, ah ça oui. Je peux facilement vous donnouillez de quoi soulager vos douleurinettes, mais si vous ne m'en parlez pas, je ne peux pas bien faire mon travaillou, ah ça non !

Je tâtouille plusieurs endroinous, et quand il m'indique des endroits où ça lui fait plus malinou, je me concentrouille pour sentir tout doucement ce qu'il y a sous la peaunounette. Ca me fait bien fronçouiller les sourcilets. Cette blessurinette a été soignée n'importe comment, ah ça oui ! Je continue à tâtouiller d'autres enndroits en faisant bien attention.

Tu souris, amusé. T'exagères pas vraiment. C'est dangereux d'aller s'risquer à des abordages et tout l'bordel sans un doc digne de c'nom à bord. C'est c'qui t'fais douter que Conrad accepte de laisser Billy derrière pendant autant d'temps. Enfin, il gérera l'tout, c'est pas ton bout du boulot.

- L'Cap'taine verra au mieux comme d'habitude. Il va pas vous laisser manquer d'matériel.

Ça, t'en doute même pas ! En attendant, tu l'écoutes, tout en sachant qu'le prochain jour où t'auras l'genoux à nouveau raide et douloureux, tu risques fort d'mener ta journée comme si rien n'était, en bonne tête brûlée qu't'es. C'est bête, mais c'est quand même ça.

- J'vais essayer, Billy. Mais j'vais pas négliger mon travail pour autant.

Tu lui souris en coin.

- J'me doute ben qu'il faut que j'vous en cause pour qu'vous sachiez. En tout cas, ça fait pas d'photo, si j'vous avais eu comme Doc du temps que j'me suis fait cette blessure, pas d'doute qu'vous seriez pas en train dl'inspecter. L'gars, il m'a bien aidé sur l'coup, mais il avait pas vos talents.

- Je vous demandouille pas de négligeouiller votre travaillinet, Monsieur Tadinou. Mais je peux bien vous rendre ça plus facilou avec des cataplasminous et des soininets qui vous prennent pas bien de temps, ah ça non !

Je terminouille de tatouiller, et puis je me dirigeouille vers le placarounet. J'en sors un gros seau avec un couverclinet, et je m'approchouille du lit en hochouillant la tête.

- Ah ça c'est bien vrai, ah ça oui ! Vous auriez même plus bien cette cicatriçounette pas très jolie-jolie. Mais bon, votre médecinet vous a quand même bien empêchouillé d'avoir des conséquensinettes encore plus gravinettes que ça, ah ça oui ! Ca va pas bien sentir bon, mais ça devrait vous soulageouiller.

Et puis j'enlève le couverclinou et mon cataplasminet est presque fini. Il en reste juste assez pour une ou deux fois. Je fronçouille les sourcils, avant d'aller me lavouiller encore les mains. Puis je prends de la pâte, et je l'étale doucement sur le genounet.

- Si c'est qu'des soins, d'accord.

Mais t'as b'soin d'faire tes tournées, d'être disponible, d'faire juste... Ton travail. Tu veux pas arriver au jour où l'Capitaine t'remerciera d'ton poste d'quartier-maître. T'en a rien à foutre d'la retraite ou d'conneries du genre. Billy revient auprès d'toi après avoir été récupéré un seau. Ses paroles ont l'mérite d'te faire sourire.

- Pour sur, l'type s'est respectab'ment débrouillé.

Et en effet, c'truc empeste, tu fronces un peu l'nez avant d't'exclamer.

- Ah bah pour puer, c'bon, j'vais pouvoir aller empester tout l'vaisseau. Ils vont m'sentir arriver, tien !

Oh, c'est pas bien important, surtout si ça t'soulage, mais ça t'empêche pas d'faire la remarque, sourire aux lèvres en regardant Billy procéder en appliquant son cataplasme sur ton genou.

Je rigolouille un peu.

- Ne vous en faites donc pas, Monsieur Tadinou ! On ne va pas vous amputouiller la jambinette, ah ça non ! Sauf si un jour vous optouillez pour une prothèsinette, mais c'est pas bien d'actualité encore, je crois ?

Je posouille vraiment la questionnette, puisque c'est bien vrai que j'en sais rien du tout, ah ça non ! Je sais pas bien si Monsieur Tadinou a prévu une opérationnette, mais têtu comme il est, ça me semble bien être pas vraiment d'actualité. Et puis je rigolouille encore devant sa remarquinette sur l'odeur.

- Vous verrez, une fois le bandaginet posé, on sentira plus grand chose, ah ça oui ! Et puis l'odeur va s'estomper à mesure que ça va séchouiller. Ca vous empêchera pas de faire de mouvementinets, mais vous allez bien voir que ça va vous soulageouiller. C'est peut-être le remédinet dont je suis la plus fière jusqu'à présent, ah ça oui !

J'en ai fait des miraclounets avec ça ! Ah ça oui !

Une prothèse, hein. Certains l'feraient, toi tant qu'ta jambe veut bien tenir, t'en as pas vraiment envie. Ton bras, tu l'as bien parce que l'membre d'chair était dans un état au d'là du lamentable et qu'tant qu'à rester avec un moignon, l'bras cybernétique, c'tait une bonne option. Ta jambe, elle est chiante, mais elle est encore là et utilisable.

- C'pas ben d'actualité, non. Elle est ronchonnante, c'te jambe, pas foutue.

Elle rit à ton commentaire et t'aime bien la faire s'marrer, ça t'tire un sourire un peu plus large.

- Tant mieux ! J'veux pas qu'ils sachent qu'j'arrive, c'est plus amusant d'les surprendre, notamment quand quelqu'un fait une connerie. Ah bah si vous en êtes fière, c'est qu'il doit être sacrément bon, c'remède-là. J'vous en donnerai des nouvelles !

- Alors il faut bien en prendre soin, ah ça oui ! Et je sais bien de quoi je parlouille.

Je montre bien ma jambinette faiblounette à Monsieur Tadinou. Elle me fait des misérinettes aussi, ah ça oui. Mais j'en prends soin et je forçouille pas-dessus, sauf quand il faut aller très vite pour un patientinet. Alors je continue de bien étalouiller le cataplasme sur la blessurette. Il est frais et normalement, c'est déjà bien agréablinou quand je le pose. Il faut faire une couchette très fine et homogéninette de partout.

- Oh oui ! Je veux bien des retourinets, ah ça oui ! Ca m'aidouille toujours beaucoup. Même pour adaptouiller encore mieux ce dont vous avez besoin vous pour votre genou.

Et puis je terminouille d'étalouiller la pâtinette. Quand c'est terminé, je vais bien me lavouiller les mains.

- Si vous prenouillez pas soin de votre genou, vous risquez de le faire grincer, et ça, ce sera pas non plus très efficacinou pour la discrétionnette, ah ça non !

Je tirouille une chaisinette jusqu'à lui.

- Tenez, posouillez votre pied ici pendant que je vous fais votre bandaginou.

Ton regard s'pose sur la jambe qu't'indique Billy, tout à fait au courant qu'elle éprouve quelques difficultés avec c'membre, qu'elle a une cane pour l'aider, t'acquiesces légèrement pour lui signifier qu't'as compris, l'observant étaler sa bouillasse sur ton genou. À défaut d'sentir bon, l'cataplasme à l'mérite d'te faire du bien et tu étouffes un léger soupir soulagé.

- D'accord, j'te dirai alors.

Tu la regardes aller s'laver les mains... Avant d'grimacer, comme un gosse, quand elle parle d'ton genou qui pourrait grincer. Ben tiens... Même si l'concept d'un genou qui grince... Littéral'ment. T'es pas sur d'adopter l'concept. Quand elle t'le demande, t'poses l'pied sur la chaise pour la laisser faire l'bandage.

- L'genou qui grince, j'veux bien croire qu'on peu l'sentir faire, de d'la qu'on puisse l'entendre, c'est pas un poil exagéré, là, Doc ?

Je prendouille tout le matérilounet dont j'ai bien besoin pour faire le bandaginet, et puis je souris bien quand il me dit que j'exagérouille.

- Oh ça non, je me permettrouillerai pas d'exagérouiller, Monsieur Tadinou ! Le corps est comme une machinette. Si on en prend soin, elle fonctionnouille bien, mais elle peut aussi se mettre à grinçouiller. Pas bien comme un moteur ni comme une portinette, puisqu'vous êtes pas bien fait de métalinet, pas vrai ? Encore que... Vous savez, j'ai connu un patientinou, il avait des soucinets avec son épaulette. Et quand il la bougeait, elle faisait SCOUIK SCOUIK. Réellement, ah ça oui ! C'était bien étranginou, ah ça oui ! Je pensouille pas que tous les corpinets puissent faire ça...

Je commençouille à posouiller doucement le bandaginet tout autour du genouillet de Monsieur Tadinou, en le faisant assez serrouillé pour qu'il puisse bien le maintenir, mais pas trop pour qu'il lui coupouille pas la circulationnette.

- Mais par contre, votre genou peut se mettre à craquouillouter et je peux vous dire que c'est pas bien agréablinou, et que ça peut faire du bruit, quand les articulationnettes se mettent à faire des sacrés bruitinous, ah ça oui !

C'qu'elle t'raconte t'fais lentement hausser un sourcil... Et t'donne des idées d'histoires. Celle d'un homme dont l'corps grinçait tellement qu'on l'prenait pour une machine, qu'il était ben incapable d'surprendre plus qu'les sourds et encore. Ça pourrait être amusant. Sauf qu't'avais franchement pas envie d'finir comme ça. Ça semblait infernal.

Et à la fin, il "scouikait" encore, c't'homme ?

T'es intrigué, t'as envie d'en savoir plus. C'qui t'empêche pas d'bien comprendre l'avertiss'ment qui t'es fait. Et t'as pas non plus envie qu'ton g'noux s'mette à craquer d'la sorte. Parfaitement chiant et détestable.

- Donc cataplasme. C'bon Doc, vous m'convainquez, j'me ferai patient sage.

Tu lui adresses un sourire sincère, même s'il garde toujours quelques miettes d'amusement.

Je sourinouille bien, ah ça oui ! Je suis contentinette que Monsieur Tadinou portouille de l'intérêt à mon histoirette - qui est bien réelle, ah ça oui !

- Ah ça non, qu'il scouikait plus ! Parce qu'il a bien voulu que Dodu et moi, on le soignounoune. Mais il aurait bien pu faire ce bruininou toute sa vie si il avait pas écoutouillé, ah ça oui !

Et puis je souris bien quand il me dit qu'il acceptouille d'être un patientinou bien saginet. J'hochouille la têtinette.

- Bien ! Alors vous venouillez me voir dès que vous sentouillez une gêninette, et ça vous évitera les douleurettes, parole de médecin !

Et je terminouille le bandaginet.

- Voilà ! Essayez de bougeouiller le genouninet, et dites moi comment qu'vous sentouillez ça. Et soyez sincèrinet, mmh ?

Ah ! Quand même ! C'ben l'doc, ça, d'arriver à dérouiller les articulations scouikantes d'un pauvre homme involontair'ment bruyant !

- J'vous r'connais ben là, y'a pas grand chose qui vous résiste. J'espère qu'vous savez qu'vous êtes une bénédiction pour l'équipage, hein !

Si elle l'réalise pas, va ben falloir ! T'hoches d'la tête à ses instructions, les ponctues d'un "Ben compris, Doc ! avant qu'elle finisse l'bandage et te d'mande d'bouger l'genoux, histoire d'voir c'que ça donne. T'obéis, bougeant d'abord dans l'vide avant d'te r'lever parce qu'ça s'ra plus a même d'te faire tester l'tout, avec ton poids dessus.

- C'est pas mal du tout. C't'un g'nou malmené, ça, mais c'est d'jà ben mieux.

Je rougis bien quand il me dit que je suis une bénédictionnette pour l'équipaginou. Moi, je fais bien tout ce que je peux pour que ça se passouille au mieux, ah ça oui ! Je vais rangeouiller mon matérielinet pour pas trop montrouiller que je suis un peu gênouillée par toute cette gentillessounette. Et j'hochouille bien la têtinette quand il me dit que c'est quand même bien mieux.

- Bon, alors essayez de faire avec ça, d'accord Monsieur Tadinou ? Et si vous avez le moindre probléminet, vous venez tout de suite, ah ça oui ! Surtout que je vous prends pas trop de votre temps, pas vrai ? Et puis, j'aime bien votre compagninette...

Mes joues chauffouillent encore bien.

T'viens d'gêner Billy, mais ça t'embête pas une s'conde. Tu lui souris avec sincérité, pensant chaque mot qu't'as prononcé. T'manques pas l'retrait d'la Doc pour cacher ses joues rougies, mais t'la laisses aller avant d'rebaisser ta jambe d'pantalon sur ta jambe avant d'te l'ver lent'ment.

- D'accord, j'vais faire ça. Et j'ai pas perdu une s'conde en passant du temps avec vous, surtout si mon g'nou s'porte mieux. Merci beaucoup, Doc.

Tu t'étires un peu, soupires légèr'ment avant d'te rapprocher d'la porte.

- J'oublie pas c'qu'on s'est dit, j'en f'rai part au cap'taine, pour les r'ssources et l'temps à passer à Renaissance.

J'hochouille la têtinette, en observouillant ses mouvementinets, à l'affut de la moindre bizzarouillerie sur sa jambinette. Mais ça a bien l'air d'allouiller, alors je le laissouille aller vers la portinette. J'espère bien qu'il va tenir parolinette, et qu'il viendra nous voir si jamais il a malou à son genouninet, ah ça oui !

- C'est bien normalou, ah ça oui ! Et merci à vous, Monsieur Tadinou, pour cette histoirette de tempinet à Renaissance ! Bonne journée ! Prenouillez soin de vous !

Elle t'retient pas, c'est qu'elle juge qu'ça va. Et c'est vraiment l'cas, ça va vraiment mieux. Tu lui adresses un sourire à sa réponse, p'tit signe d'tête au passage.

- C'est tout normal, Doc. Bonne journée à vous et à Dodu aussi.

Et t'sors, r'fermant la porte derrière toi avant d'entreprendre la suite d'ta tournée, sourire aux coins des lèvres alors qu'ta démarche est d'jà moins pénible qu'avant d'être passé par l'infirm'rie. Sacrée Doc, quand même !