I'm watching you

Tout est parti d'une odeur suspecte  près du canon B-4 juste derrière la salle  de détente remarquée  par un soldat  qui l'avait signalé à son supérieur, qui à son tour, m'en avait  fait part.  Cela   pouvait  facilement se transformer  en une sérieuse  catastrophe avec la perte de la pièce  d'artillerie ou pire si cela se combinait avec quelque chose d'inflammable. D'ordinaire, le problème serait plutôt  remonté au maitre artilleur mais nous étions dans une période de transition, de flottement entre deux occupants du poste. Celui ou l'officier prenait la mesure de ses subordonnées et l'empreinte de son prédécesseur. Belle patate chaude que l'on m'a refilée... Je ne pouvais pas fermer les yeux dessus et, en même temps, ça pouvait me péter à la figure parce que je prendrais le risque d'empiéter  sur son domaine  en agissant.

Je n'ai pas soupiré, j'ai donné mes ordres au sergent qui était venu me voir. Ils sont simples,  d'abord de faire ventiler par principe de  précaution et d'étudier les bandes  de surveillance  si jamais c'était le fait d'un membre d'équipage accro au tabac.  Les artilleurs  s'occuperaient de la fouille du canon et de son inspection. Les canons sont  sacrés chez eux, ils n'aiment pas beaucoup que d'autres y touchent.   Je suis comme un éléphant  qui marche sur des œufs, en matière de diplomatie,  mais j'allais devoir m'y coller avec le nouveau. Il n'était pas jeune comme Olvarez ou Izaguirre, non, il avait même  plus d'expérience  que moi. Valait-il mieux  que j'aille le prévenir en personne ou lui demander de me rejoindre ?  Mieux valait avertir le plus tôt possible. J'ai décroché mon HCOM et basculé rapidement sur l'ID du Capitaine de Golazzo.  

Bonjour, Capitaine, ici, l'Adjudant-Chef Del Ruiz. , débuté-je prudemment en ayant à l'esprit la patate chaude.  On m'a signalé une odeur suspecte à proximité du canon B-4 dont l'origine n'est pas identifiée,  j'ai pris la liberté de faire ventiler immédiatement et  de demander l'étude des caméras de surveillance. Je  souhaiterais avoir votre feu vert avant  de démarrer la fouille et l'inspection du canon.    

C'est la corde raide. Vais-je tomber  ou pas ?

Je ne suis à bord que depuis quelques heures (moins de 72) lorsque, déjà, mon Hcom s'allume. J'ouvre la communication lorsqu'une voix que je ne reconnais pas se fait entendre. Del Ruiz, Adjudant-Chef, Quartier Maître. Je ne dis rien, j'écoute, situant mentalement le canon B-4 dans ma connaissance encore maladroite du vaisseau. Et je retiens un soupir. Pourquoi est-ce qu'on est allé le prévenir lui aussi ? Ce n'est pas son rôle. Et évidemment il fait des erreurs de débutant mais on ne peut pas lui en vouloir. Pas vraiment.

"Retrouvez-moi en salle d'artillerie, je préfère régler ça face à face. En attendant j'aurais besoin de savoir de quelle couleur était la fumée que vous avez ventilée ?" Au moins, je suis certain que rien n'a explosé avec ce soudain appel d'air, c'est déjà une indication. Parce que je l'aurais su si cela avait été le cas. Je ferme la veste de mon uniforme de cérémonie et me met en route, immédiatement suivi par Cariño. Il est temps de rencontrer ce Del Ruiz.

Clair comme du cristal. J'aime bien ce mot. Sans doute parce que j'aime collectionner les chansons et entendre des tournures de phrase qu'on n'entend que peu dans le quotidien sauf à travers les écouteurs  et les chants de ceux qui s'y prêtent à bord moi inclus. C'est compris, Capitaine, j'arrive.  répondis-je avant d'ajouter  après avoir reçu la confirmation de la ventilation et le rapport du sergent qui allait maintenant s'atteler à l'étude des bandes. Je l'avais autorisé à réquisitionner quelques gars pour les passer au peigne fin si besoin et de m'avertir s'il avait quelque chose.    Blanche, un peu grise.  

Je n'ai pas demandé comment il avait deviné pour la fumée, mais visiblement le soldat nous avait fourni une information partielle, ce n'était pas forcément de sa faute,  au moins il avait pensé  à avertir quelqu'un. Dommage que ce ne soit pas remonté au maitre artilleur, qui gère ce genre d'incident habituellement même si je pensais deviner pourquoi  c'est moi qui avait été averti en premier. Je me suis mis en mouvement vers  la salle d'artillerie, et  l'HCOM  est resté  muet. Pas de nouvelle de la part du sergent.

J'actionne la porte coulissante  sans temps mort, et je pénètre  dans la salle d'artillerie pour le face à face avec le maitre artilleur. Felipe de de Golazzo. 55 ans. Marié. A un fils, Danilo. Le gamin avait d'ailleurs postulé comme mousse pour le Cerberus et j'y avais vu l'influence de son père, qui prenait à contrepied les traditions de la noblesse.

Blanche un peu grise. Ce n'est donc pas une histoire de carburant, ni de combustion. La fumée blanche, le plus souvent, est synonyme de vapeur d'eau, et le gris de quelques impurtés qui se seraient glissées dedans. A creuser donc. Ce n'est pas une panne banale. La porte s'ouvre et je tombe face à face avec l'adjudant-chef que je salue poliment avant de lui tendre la main. "Enchanté, Del Ruiz. Merci de vous être déplacé." Je me retourne vers mes hommes. "Officier sur le pont !" Tous ceux qui ne sont pas en manoeuvre délicate se lèvent et saluent le Quartier-Maître. Voilà qui est mieux. J'en vois quelques uns trouver ça stupide mais ce n'est pas la question. Pour le moment, je me contente d'une obéissance. J'en interpelle un qui semble trouver ça drôle.

"Artilleur, quel est le protocole à suivre lorsque l'on trouve une panne et que le Maître Artilleur est absent."
"On prévient l'artilleur le plus gradé ou à défaut celui avec le plus d'ancienneté et par mesure de sécurité, le Maître mécanicien."
"Et ensuite ?"
"On observe une surveillance et l'on note les développement en attendant l'équipe d'intervention."
"De quoi est composée l'équipe d'intervention ?"
"D'artilleurs et de mécaniciens."
"C'est bien soldat. Ventile-t-on ?"
"Non, à moins d'être assuré que l'action de ventilation ne va pas précipiter une nouvelle explosion."
"Parfait, retournez à votre travail."

Je me retourne vers Del Ruiz. "Racontez-moi en détail comment cette panne a été découverte, si vous le voulez bien."

Techniquement j'étais sous-officier mais mon rôle de quartier maitre me donnait dans les faits l'autorité d'un officier et, dans certaines occasions, la préséance sur d'autres officiers plus gradés que moi. ça compliquait parfois les relations avec les collègues, heureusement que les limites étaient clairement posés, j'avais compétence pour tous ce qui concernait l'équipage. Je pouvais comprendre qu'on puisse trouver drôle un tel ordre, je le devinais bien à voir l'expression de l'artilleur incriminé par le Capitaine De Golazzo mais il fallait sévir.

L'angle de tir du maitre artilleur est intéressant, faire réciter le protocole à suivre en cas de panne, le message m'était donc également destiné. Il me faisait comprendre l'erreur potentielle que j'avais commise en faisant ventiler sans avoir attendu l'inspection ; cela aurait pu aisément déclencher une catastrophe. Ce n'était pas advenu mais j'en prenais conscience à l'instant. Je saurais m'en souvenir la prochaine fois qu'on m'avertissait d'un tel incident. Je l’espérais du moins, non, mieux valait espérer que cela ne se reproduise pas et s'assurer de bien implanter l'idée dans le crane de l'équipage d'avertir un artilleur ou un mécanicien avant tout. Parce que le contraire signifierait l'échec des protocoles mis en place. J'hochais doucement la tete en commençant à dérouler les faits portés à ma connaissance

Le soldat Schiaparelli, affecté à l'entretien, remarque une odeur suspecte qui émane du cul de sac entre la salle de détente et les canons B-4 et B-5 à quinze vingts-trois zéro. Il prévient le sergent Di Caprio de sa découverte...

Par chance, Del Ruiz semble comprendre les raisons de mon comportement. Si, devant les autres je ne l'ai absolument pas remis en question - il est très important que les hommes, TOUS les hommes respectent le Quartier-Maître et son erreur n'a pas porté à conséquences et surtout est le résultat d'une ignorance. Je ne demande pas à tous de connaître tous les postes, ce serait impossible. En vérité, je ne lui en veut pas, simplement, j'ai repéré un dysfonctionnement autrement plus grave que la fumée d'un canon et mon entraînement d'officier me force à tenter de le réparer - il sait que la leçon vaut également pour lui. Sans se récriminer ou tenter de deviner qui a l'autorité sur qui, il se plie à mon ordre et commence son rapport alors que je m'assied à un poste de commande. Les données défilent devant mes yeux, je le sens hésiter et lui fait un signe.

"Continuez, je vous écoute."

Il prévient le sergent Di Caprio de sa découverte... et reste très imprécis sur l'origine de l'odeur et sur sa nature malgré les questions du sergent pour le pousser à détailler. Schiapparelli n'a pas mentionné de fumée en rapportant l'incident, un détail que je souhaite éclaircir pour deux raisons : on m'a signalé plus tard l'existence d'une fumée blanche et un peu grise et que son comportement peut être qualifié de suspect tel que rapporté par Di Caprio en l'état.  Il est quinze-vingts-neuf-douze quand je suis averti par Di Caprio de l'incident qui me fait son rapport.  

Il connaissait aussi bien que moi la suite, à savoir la ventilation et l'étude des bande surveillance avant que je l'avertisse. J'ai continué sans sauter l'épisode en apportant la précision que Di Caprio  m'avait donné la confirmation de la présence de la fumée dans son second rapport et que j'attendais maintenant son troisième sur la vidéosurveillance de l'emplacement.

"Qu'avez-vous fait de Schiapparelli ?" Là par contre, cela ne me regarde pas vraiment et est plus du ressort du Quartier-Maître mais je suis curieux de comprendre comment les choses fonctionnent sur ce vaisseau que je ne connais pas encore très bien. Je pose ma main sur les commandes. La pierre bleue de mon annulaire s'allume légèrement et ma voix se fait plus distante, d'un coup. "Capitaine de Golazzo, matricule 38111JN." Je ferme les yeux alors que ma conscience s'étend petit à petit. Sur le poste de commande, un Hcom prendra en enregistrement tout ce qui se dira, aussi je sais que j'aurais la réponse de l'Adjudant.

Posée en ces termes, la question me faisait l'effet d’être accusé d'un meurtre ou à  tout le moins une belle perche pour une blague. Le contexte ne se prêtait guère à l'humour cependant.  Je vois bien qu'il  s'est interfacé avec le vaisseau pour... une plongée dans des données ? Je n'ai jamais très bien compris le principe de l'interface même expliqué pour un profane, ça ne me faisait que me poser encore plus de questions sur le sujet.

On lui a dit de libérer le passage pour vos artilleurs, il reviendra plus tard finir son bout de couloir, il doit être actuellement en train de nettoyer pas loin grosso modo du SAS de la salle de détente.

C'est pas comme si signaler un problème  devait exempter un soldat de sa tache en cours.

Ma conscience s'étend alors que les paroles de l'Adjudant-Chef Quartier Maître se brouillent mais seront enregistrées par l'HCom. Les canons font comme autant de doigts. Je projette ma conscience sur ces appendices supplémentaires pour en jauger les charges et les articulations. Je sens des rouilles, et quelques démangeaisons. Ils ne sont pas très bien tenus. Tout ceci est médiocre, supportable mais loin du niveau d'exigence que je demande à mes artilleurs. Je reverrais avec eux les protocoles de nettoyage et l'organisation. Je me concentre sur le canon abîmé. Il a un cristal qui a surchauffé, explosé et un morceau de verre qui surcharge une entrée. Dangereux. Pas mortel tant qu'on ne s'en sert pas mais dangereux...et réparable facilement, par bonheur. Je reviens dans mon corps, un peu déstabilisé comme toujours par les limitations de mon humanité.

"C'est un soucis de cristaux. Il n'y a aucun danger immédiat. Je vais le faire réparer. Avez-vous une raison de douter de la loyauté de celui qui a donné l'alerte ou de quiconque aurait accès aux canons ?"

Pas pour l'heure Capitaine.  répondis-je spontanément, la question est précise. C'est très grave ce type d'accusation.   Je ne veux pas exclure les autres possibilités avant de les avoir éliminés si ténue et absurde qu'elles soient.  

Je ne souhaite pas non plus l'influencer pour de simples suppositions ou des soupçons ou commencer à soupçonner tout le monde. Le doute est malheureusement infini quand j'affronte.   Quid des ingénieurs qui ont fabriqués les pièces ? Quid des hommes qui ont accès à l'entrepôt des pièces d'artillerie et aux canons ?  Quid des enquêteurs ?

Souhaiteriez-vous assister aux interrogatoires Capitaine ?

En tant qu'artilleur, il aura peut-être des questions que je ne penserais pas à poser, et puis c'est toujours bon à prendre un point de vue neuf.

C'est très grave mais ça se pose. Un soucis dans les canons aussi peu de temps après mon arrivée associé avec un manquement grave du protocole, c'est soit de l'incompétence, soit de la trahison et je n'aime ni l'un, ni l'autre. J'ai cependant une grande confiance en l'instinct du Quartier Maître qui connait son équipage...qui n'est donc qu'incompétent. Et puis maintenant que j'ai soulevé la question, je vois bien qu'il va enquêter de son côté et nous pourrons dormir tranquille.

"Non. Et inutile d'aller jusqu'aux interrogatoires, je ne posais la question que par aquit de conscience. J'ai confiance en vos analyses."

Bien. Merci Capitaine, répondis-je au compliment du maitre artilleur avant de demander en essayant de me rappeler comment procédait le prédécesseur du maitre-artilleur. Je n'en étais pas sur mais il m'avait semblé qu'il s'était montré laxiste sur l'entretien des canons,  plus  laxiste après l'incident du Salvatore. La réputation du Cerberus en avait pris un coup et cela se ressentait sur le moral de l'équipage, ce n'était cependant pas une excuse pour la négligence.   Quand le canon a-t-il été inspecté pour la dernière fois ? Et par qui ?   ça aidera à répondre à la question du Capitaine quand on saura  approximativement quand est apparu le problème.  Ce qui signifierait une négligence délibérée si le défaut pouvait être repéré à la dernière inspection. Ou pire un sabotage. En revanche, le manquement au protocole était inquiétant effectivement.

Le bégaiement de la personne interrogée et son rougissement soudain était une réponse en soi. Bien trop longtemps, clairement. Les process n'étaient plus appliqués et la discipline était à revoir. Mon prédécesseur avait pris du bon temps, clairement. Je pris sur moi pour ne pas gronder sur mes hommes. Je ne voulais pas qu'ils me craignent mais il apprendraient assez vite à anticiper mes demandes parce que ce qui passe aujourd'hui ne passera pas demain.

"Et bien vous prenez trois camarades et vous y allez maintenant. Je veux une feuille de route pour chaque canon avec l'usure de toutes les pièces. Vous tournerez en équipes, je ne veux voir que l'effectif d'urgence dans cette salle jusqu'à ce que j'ai tous les rapports. Je vous laisse vous organiser entre vous mais je veux des feuilles signées et nominatives !"

Ainsi je saurais comment ils s'entendent et s'ils sont intelligents.

"Venez Del Ruiz. Continuons notre discussion à l'extérieur, ces messieurs ont du travail."

Humpf. Bégaiement et rougissement. Je n'aimais pas cette réponse, s'il ne pouvait pas me répondre clairement  au sujet du qui et du quand, cela signifiait que l'entretien n'avait pas été fait depuis un moment.   Mon intuition première était juste, simplement, je n'imaginais pas que la situation s'était dégradée à ce point. Un tel niveau de négligence était digne des pirates, pas de la glorieuse flotte spatiale impériale du-t-elle appartenir à la Milicia. Je me rappelais le précédent maitre artilleur, un homme  qui semblait avoir été changé par la destruction du Salvatore.

Je ressentais une pointe de nostalgie et de colère au souvenir de mon affectation passée sur ce vaisseau et des circonstances qui avait mené à sa destruction.  Bien que la situation tactique, comme me l'avait expliqué le lieutenant  Mia de Moya, avait justifiée pareille décision, elle n'en était pas moins rude à encaisser à posteriori. Je ne pouvais pas en vouloir au Capitaine de Aragon ni au prédécesseur  du maitre artilleur.

Les ordres du maitre artilleur claquent comme une sentence non sans que je ne pusse m'interdire de méditer sur leur sagesse ; ils avaient l'avantage  de permettre une estimation des relations de travail de la section et de connaitre les arrangements officieux existants. Nous sortîmes, laissant les hommes s'atteler à remettre au gout du jour les protocoles.

Si j'avais su ce que c'était à ce point ... !  , regrettai-je avec hargne. J'ose pas imaginer ce qui nous aurait attendu en cas de combat.

Mes hommes s'organisent et si je quitte la pièce, eux ne s'éloignent pas de mes pensées. Je vais les laisser faire seuls, sans supervision mais ils ont intérêt à être efficace car je ne leur laisserais pas le bénéfice du doute éternellement. De son côté, je sens Del Ruiz bouillir et, finalement, exploser. La hargne contenue qu'il exprime me fait sourire. Il prend son travail à coeur ce qui est un bon point pour ce gros ours. Jusqu'ici, je pense qu'il fera un très bon Quartier Maître.

"Ce n'est pas votre faute, ils ont été sans supervision depuis trop longtemps et mon prédécesseur avait baissé les bras. Ne vous en faites pas, je ne juge personne, ni eux, ni vous sur ce que j'ai vu ce matin. Ce sont les réactions qui m'intéressent. C'est votre premier post de commandement ?"

 C'est ma troisième affectation depuis la bataille de la Manzana Capitaine.  , répondis-je,  ma nomination était presque indissociable de cette escarmouche avec ces cabrons de trinitaire, devenant ainsi un repère  temporel qui me poursuivrait toute ma vie.  Combien étaient morts ce jour-là en l'espace quelques heures ?   Je ne m'éternisais pas sur cette question, je redoutais la lente pente de la folie alors je me concentrais sur les vivants aussi inhumain que cela puisse paraitre. Les morts  sont morts et rien ne les ramènera  quoiqu'en disent les chansons.

J'ai officié brièvement sur le Sol Bianca avant d'être affecté à l'El Dragon et ensuite au Cerberus.  

"Que des établissements prestigieux." Je savais que la bataille de la Manzana avait été la cause des ennuis de Mia. Je savais aussi que le Sol Bianca avait eu des soucis. Je ne connaissais pas l'El Dragon autrement que de nom sur le CV de notre Capitaine. Un homme fidèle, loyal à son supérieur plutôt qu'à une carlingue. Un homme comme je les appréciais. "Que pensez vous du Capitaine, entre vous et moi ? Vous avez eu l'occasion de la voir dans plusieurs circonstances."