Checking the RA

Enguerrand navigue désormais temporairement sur le Némésis, histoire que son enfant ait une chance de vivre. Pour le reste c'est un navire étrange qui n'est pas vraiment fait pour lui. Il a hâte de le quitter. La seconde n'est pas quelqu'un qu'il apprécie et les autres membres d'équipages sont parfois énervants.


Il profite d'une escale pour se rendre au RA. Il est curieux de voir comment le bar s'est remis des ennuis qu'il a eu. De son côté il a limité la casse, juste du sang sur le sol. Mais ce ne fut pas le cas de tout le monde. C'est un endroit bien, il serait dommage qu'il ne renaisse pas de ces cendres.


Il pousse donc la porte de la taverne curieux de voir comment elle a été retapée.

La taverne sent le propre et le neuf. La plupart des chaises et des tables ont été réparées, certaines remplacées mais peu. Ce qui change surtout c'est le comptoir flambant neuf qui orne la pièce. Il n'avait pourtant subit que peu de dégâts lors de l'altercation. Les bouteilles sont visiblement neuves, du moins à en croire le niveau d'alcool que l'ont peut voir en transparence grâce à la lumière jouant à l'arrière. Sinon, mis à part la relative tranquillité du lieu, c'est toujours le même Runny, avec son Cathwulf qui frotte le zinc et ses serveurs qui poussent mine de rien à la consommation. Les habitués sont revenus. La tignasse brune de Sarrazin fait rire un groupe de pilotes dans le coin dédié où est sensé se ratatiner un peu un Wynnstan ignoré par son aîné.

Enguerrand marche droit vers le comptoir et se pose en face de Cathwulf. Sa démarche est toujours posée, souple et dangereuse. On sent qu'il est toujours en appui prêt à bondir. Une fois assis il sort un cigare et déroule son petit rituel de ses gestes si précis. Rapidement il est allumé et Enguerrand tire dessus.

- Bonjour. Kraken. demande Enguerrand en montrant la bouteille de rhum épicé.


Il continue de regarder comment les lieux ont été retapés. Et constate que tout est revenu à la normal, étrange que le bar ait été changé cependant. Peut-être que la cuisinière a pas encaissé d'avoir éclaté le crâne de trois gars dessus. Parfois les gens n'assument pas la violence dont ils peuvent faire preuve.

Si Enguerrand est souple, Cathwulf est un roc. Une espèce de montagne d'assurance que l'on s'étonne parfois de bouger aussi rapidement. Pour le moment cependant, il n'est pas combattif, juste présent. Par habitude, il sort un sous-verre, le verre à mettre dessus, un cendrier lorsque l'odeur du cigare arrive à ses narines et une bouteille de Kraken qu'il pose à côté du verre.

"C'est pour la maison" répond-il tranquillement. Il l'a reconnu. Ce n'est pas la première fois qu'il vient et il n'oublie jamais un visage même si les noms ont tendance à lui échapper parfois. La description de Wynn était correcte. Il lance un regard à son cadet, se demandant s'il a apperçu son "sauveur" ou s'il s'est une fois de plus transformé en flaque.

Cet enfant a un don pour disparaitre.

J'ai fini mon année. J'ai eu des rapports plus qu'élogieux sur mes recherches et mes articles et tout. Maman a presque souri quand je lui ai dit. Ou alors j'ai juste pris mes rêves pour la réalité je sais pas. J'ai entamé la suivante comme j'ai fini

Dans l'intervalle le Runny a été retapé. Wulf a changé le zinc aussi, ça fait pas tout mais ça aide un peu. Si j'avais l'choix j'serais pas là évidemment mais... il m'a pas obligé mais pas loin quoi. Donc j'me suis tassé dans mon coin habituel avec mes bouchons d'oreilles et la vague certitude que si ça merde encore, cette fois y aura des gens pour gérer mieux que moi.

Enguerrand repère le grand dadais dans un coin, absorbé par son travail visiblement. On nait avec le combat dans le sang ou pas. Il fait partie des seconds, ceux qui n'ont rien pour les amener vers la violence. Par contre il sait soigner… ce qui est utile aussi notons.

- merci. dit simplement Enguerrand en regardant le nouveau zinc. Nouveau ? demande-t-il de manière rhétorique en regardant le bar neuf.

Il tire sur son cigare et le pose une seconde dans le cendrier pour se servir d'un verre du seul rhum qu'il trouve potable. Sans doute parce qu'il est aromatisé avec des épices. Il n'est pas fan du rhum de base.

"Non, lavé avec Mhyrlène" répond-il de son ton bourru habituel qui souligne souvent ses traits de (mauvais) humour. Il frotte énergiquement une trace qu'il est le seul à voir et reprend, un tout petit peu plus sérieux. "J'voulais pas que les services sanitaires prennent le bar comme excuse pour me fermer alors voilà. Faut pas oublier qu'on sert de la bouffe ici."

Ce n'est pas vrai. Il a fait pour son petit frère quelque chose qu'il n'aurait pas fait pour des inspecteurs à la con. Il lui a cédé à un caprice cher. Mais bon, le petit a réussi son année et il semblait en avoir besoin. Au fond, la radinerie sauvage du rouquin était plus dûe à une volonté de pousser ses cadets à la réussite que pour son confort à lui. Cela faisait longtemps qu'il avait renoncé à faire sa vie.

"Y a mon frère qui voulait vous remercier de nous avoir aidé l'autre jour. Du coup voilà, merci."

Enguerrand ne réagit pas à la blague et ne comprend pas vraiment l'histoire des services sanitaires. Mais bon c'est pas ses affaires. Il a pas le merci facile le grand rouquin. Trop de fierté ou on lui a pas raconté combien de vie il avait été obligé d'ôter pour protéger son frère, sa cuisinière et son établissement. Sûr que la fille sait se défendre mais ça n'aurait pas suffit sans lui. La nature humaine est ingrate, il le sait depuis longtemps.

- de rien. dit simplement le combattant. Content que vous restiez ouvert.

Après tout c'est un endroit comme il les aime à Tortuga et en trouver un en dehors c'est bien plaisant.

Je fais une pause, stylet levé, et je parcours la salle des yeux. Rien de suspect en vue. Je me lève pour faire quelques pas, me décoincer un peu le cou et le dos. C'est que ça fait mal de bosser plié en deux... Ca a pas l'air pire que d'habitude, Sarrazin est revenu - à mon grand dam, mais Wulf avait l'air content alors... - et y a pas plus de types patibulaires qu'hier, donc je suppose que ça va. J'allais vers le comptoir pour me reprendre un jus de pomme ou de je sais pas quoi, et puis là j'ai vu Cassagnac. Il est encore temps de faire comme si j'avais rien vu je suppose ? Non mais faut que j'y aille, j'ai pas eu l'occasion de lui dire merci et tout. Mais je veux pas. Je suis beaucoup mieux dans mon p'tit coin, là. Puis il m'a vu sûrement. Alors je rassemble les miettes de mon courage... à moins que ça soit juste le moindre péril par rapport à "faire comme si j'avais rien vu et le vexer"... et je continue mon chemin interrompu vers le comptoir, les mains dans les poches et vaguement ratatiné sur moi-même.

"M'sieur de Cassagnac ?"

De rien. Il est content d'avoir réouvert lui-aussi après les décades de fermeture et de travaux. Il allait chercher quelque chose à dire pour avoir l'air sociable lorsqu'un mouvement du côté de la table de son frère lui fait lever les yeux. Il le suit du regard, fronçant les sourcils en le voyant hésiter. Allez Wynn, je suis là, tu es en sécurité, tu essaie de retrouver tes couilles et tu radines. Par chance (ou télépathie), le jeune Searuweard semble suivre le même raisonnement et se trouve à quelques pas d'eux, interpellant le pirate. Bon petit. Ils arriveraient peut-être à en faire quelque chose, finalement...

Enguerrand se tourne vers le jeune Searuweard, il a toujours pas l'air d'avoir équipé l'organe masculin permettant de se prendre en main pour autre chose que des travaux dans des livres ou des environnements aseptisés. Drôle de contraste avec son frangin qui manifestement est d'une autre trempe.

Il regarde le jeune de son regard neutre et parfois jugé sans vie. Visiblement il prend sur lui pour venir le voir… il n'a jamais mangé personne pourtant. Et n'a pas la réputation de s'en prendre aux gens sans une bonne raison. Il reprend son cigare et tire dessus doucement pour que la fumée viennent entourer son visage.

- bonjour. dit-il simplement.

Il a presque l'air de rien en vrai ce type. Audrey non plus. Enfin les bras c'est pas du standard c'est sûr mais bon. Mais moi j'oublie pas. J'oublie pas que tous les types par terre, ceux que j'ai pu sauver et tous les autres, sauf les trois d'Audrey, c'est lui. Et que lui, il avait rien à recoller. Pas une éraflure. Alors j'ai ptet pas inventé les poils de couilles comme dirait l'autre, mais j'suis pas totalement débile, merci.

N'empêche que c'est pas pour ça que j'ai de l'assurance hein. Avec son nuage de fumée là en plus.

"Bonjour. Euh. Pour l'autre fois. J'sais plus si j'vous ai dit merci." Et puis parce que c'est qu'un prétexte de toute façon et que j'ai pas envie d'y passer mille ans avant d'arriver à en cracher une, j'inspire et j'enchaîne. "Je sais pas si vous aurez besoin mais euh. Si jamais il vous faut des... soins ou quoi. Un jour. Vous ou quelqu'un. Si j'suis pas ici, j'suis sur Vanguard. Si vous avez besoin ici et que je suis pas là, dites au directeur de l'hôpital que c'est moi qui vous recommande. Sur Vanguard, j'vais vous noter le nom du labo. Ailleurs j'suis pas encore assez connu alors je peux rien faire. Mais si là vous avez besoin de soins pour vous ou quelqu'un... voilà."

C'était pas exactement mon meilleur exposé mais bon, il devrait avoir compris l'idée. Il est pas débile lui non plus hein. Une peau pour une peau...

Et bien voilà. Il a réussi à sortir ses remerciements le petit. Allez, un bonbon et au lit maintenant, faut laisser les grands discuter. Cathwulf sourit à son frère, ses yeux brillant de l'amusement de ses propres pensées mais aussi de fierté d'entendre que son abruti de petit frère, si fragile qu'on pourrait le casser en soufflant fort dessus, a des connexions allant jusqu'au directeur de l'hôpital de Hope. C'est impressionnant quand même. Surtout pour un crétin qui soigne pas, soit-disant. Pour un "chercheur" il a quand même vachement bien retapé les blessés.

"C'est bien. Offre lui un verre maintenant. Tu lui dois au moins ça."

Enguerrand écoute le jeune parler et c'est … brouillon. Mais l'idée étant simple il comprend aisément ce que lui propose le médecin. Et ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Les policiers et les secours ont loué l'efficacité du gamin. Et avec son style de vie il se pourrait qu'un jour il ait besoin d'un professionnel de haut niveau pour traiter quelque chose qui ne pourra être remplacé.

- ce genre de service peut en effet être utile, voir capital. C'est un geste à la hauteur. commente Enguerrand.

Le jeune est pas un ingrat et ça fait plaisir. Enguerrand n'est pas venu réclamer, il voulait des nouvelles et constater de ses propres yeux l'état actuel du RA. Mais lorsqu'on rencontre des gens qui ne sont pas ingrats… c'est toujours un moment plaisant. Et il n'a rien contre se faire offrir un verre même s'il préfère les cigares.

Iiih. Oskour. Les deux sont contents. C'est pas normal. Il est jamais content Wulf d'habitude. Pourquoi là il sourit ? Je fais un p'tit sourire nerveux. Ca me plaît pas moi ça. J'sais pas exactement s'il est clean et je veux surtout pas le savoir, mais selon la situation et la cleanitude s'il fait appel à moi c'est ptet ma carrière qui va trinquer. Ou moi. Ou les deux. Alors ouais je suis pas un ingrat et j'ai de l'honneur tout ça mais j'espère quand même très fort qu'il en aura jamais besoin. Et puis merde elle suffit déjà pas mon offre qu'il faut que j'paie encore un verre à quelqu'un qu'a même pas fini l'sien en plus ? J'fais un p'tit geste vers le verre.

"Le suivant est pour moi." Faut pas non plus rêver que Wulf va payer hein. "Tant qu't'y es Wulf, file-moi un truc steup. Comme d'hab." Pis j'attrape un papier, un stylo, et j'm'arrête stylo sur la feuille. "Ptet vous préférez directement sur com, l'adresse du labo ?"

Offrir un verre n'a en effet aucune valeur quand on le paye pas alors les deux vont directement sur l'ardoise du gamin. Avec ses bourses, il peut bien dépenser un peu pour un type qui lui a sauvé la vie. Il aurait pu le faire lui, évidemment, mais ça n'aurait pas été bien pour l'honneur du gosse. Il est assez grand maintenant pour régler ses dettes tout seul. Sous supervision, encore, pour le moment. N'empêche, il s'est bien débrouillé et, pour la peine, Wulf lui fait un cocktail sans alcool sur mesure, inédit, reprenant tous ses gouts préférés. Une sorte d'extrait de Wynnstan. Quant à Enguerrand, il a donc un verre gratuit de ce qu'il voudra après son rhum. Pour le symboliser, le tavernier lui prépare un verre vide et pose les deux devant les deux hommes. Enfin hommes...il se comprend.

Enguerrand écoute le petit… enfin le grand petit. Parce qu'il est obligé de lever la tête pour regarder le gamin quand ils sont tous les deux debout.

- c'est bien aussi. confirme le combattant. Comment se portent les filles… et les mo'at ? demande-t-il ensuite.

Il tire sur son cigare et laisse à nouveau la fumée l'envelopper. Il apprécie l'effet que ça rend, il n'est pas spécialement pour la frime ou l'intimidation. Il parait que son air fermé et sa voix neutre, froide comme la glace serait intimidante. Pas pour les gros durs qu'il côtoie en tout cas. Peut-être que pour les citadins ce n'est pas pareil.. il croit surtout que l'odeur de la mort lui colle à la peau. Et que les gens la sente de manière inconsciente.

Je sors mon com, j'écris l'adresse et je l'envoie à Cassagnac. J'aurais préféré le papier. Ca semble toujours ô combien plus anonyme qu'un numéro de com, enfin jusqu'à ce qu'on pense aux empreintes digitales et à l'expertise en écriture. Et toujours cette vague impression de signer un pacte avec du sang. Frais. Surtout quand il est dans la fumée comme là. Iiih. Enfin... c'est fait. Respire. Non, pas la fumée. Ca pue la fumée.

"Les Mo'ats ça va ils ont été pris en charge, ils ont pu rentrer chez eux certains. Certains sont restés. Ils ont voulu." Ca me dépasse toujours autant. Être arraché à sa maison alors qu'on a rien demandé, perdre ses proches, être maltraité, méprisé, traité comme du bétail, se retrouver dans un monde inconnu et tellement différent... et quand on donne l'occasion de rentrer, pas la saisir. "Pour les filles Cathwulf vous dira mieux que moi."

Ce qui se passe à l'étage, moins j'en sais... ce qui se passe au Runny d'une façon générale, même...

Tiens, un cocktail que j'ai jamais vu. J'te jure, suffit de demander un "comme d'hab" pour avoir un inédit. Il fait chier ce mec, c'est pas croyable. Mais putain qu'est-ce qu'ils sont bons ses cocktails.

Enguerrand récupère les données sur son HCom et les enregistrent sous le pseudo Wynn. Ensuite il écoute le résumé du propriétaire et hoche la tête. C'est logique tout ça. Il est par contre surpris de la proposition concernant les filles.

- ça ira. Je ne suis pas leur meilleur souvenir. dit-il simplement.

Il se souvient de leur réaction alors qu'il venait de les sauver. Le quidam n'aime pas la violence, même quand elle est mise en œuvre pour tirer les marrons du feu. Sans lui cet endroit aurait brûlé. Ce n'est pas la cuistot qui s'est pourtant vaillamment défendu qui aurait changé la donne et encore moins Wynn.

On s'occupe plus de moi. Super. J'en profite pour me percher sur le tabouret le plus proche et m'occuper de mon cocktail. Au calme. Ca me remettra un peu de mes émotions. Je suppose.

"Vous n'en êtes pas un mauvais non plus. Vous leur avez sauvé la vie et certaines s'en souviennent. Je pense que si vous allez les voir, il y en aura pour ne pas vous faire payer. Après, je ne suis pas décisionnaire de ce genre de choses, je les laisse se gérer elles-mêmes. Avant toutes choses, ce sont des femmes libres." Il est sincère. Il leur loue une chambre, un lit et des opportunités mais il ne fait pas comme les autres qui calculent des prix prohibitifs pour les obliger à rester. Lui le fait juste pour ne pas perdre d'argent. Tout le reste est pour la fille en question. Si elle veut travailler beaucoup, elle gagnera vite de quoi refaire sa vie. Si elle préfère la sécurité relative de l'endroit, c'est aussi son choix. Je regarde mon frère qui a l'air pétrifié devant son cocktail. Le con. "Ca te plait frérôt ? Des remarques à faire ?"

Enguerrand hausse un sourcil. Gratuité. Certes il est radin, mais les filles c'est pas un domaine qui l'intéresse. Enfin le sexe en général. Il pratique parfois. Mais rarement. C'est de l'énergie gaspillée. Certains grands bretteurs prétendent qu'il ne faut pas disperser ses forces dans le sexe, spécialement avant un combat important. Il se trouve qu'il ne sait jamais quand un combat important va surgir.

- pas intéressé. dit-il laconique. Je préfère un verre offert quand je viens.

Pas de petite économie. Un verre pour gratuit à vie pour avoir sauvé la baraque c'est pas cher payé sachant qu'il ne passe pas très souvent non plus.

Des remarques à faire ? Oh des tas sans doute. Des piles de remarques triées par ordre d'indignation croissante. En vrac, "on réclame pas", "qu'est-ce que dirait maman si elle savait qu'il y a des putes à l'étage", et "c'est quoi que t'as pas compris dans "comme d'hab" putain Wulf tu fais chier". Mais bon. J'vais pas faire un esclandre en public hein.

"L'est très bien. Comme d'hab. Si j'devais chipoter il est peut-être un poil acide. Un chouilla de miel ou je sais pas ?"

Si je dis juste qu'il est très bien il serait foutu de ronchonner parce que je fais aucun effort pour l'aider à s'améliorer ou je sais pas quelle connerie encore.

Ca n'a rien à voir. L'hôtel c'est l'hôtel et le bar c'est le bar. Que les filles veulent se donner gratuitement ne lui coûtait pas grand chose. Un verre gratuit à chaque fois...c'était un manque à gagner. Mais bon, si ce n'était qu'un verre - et pas une bouteille - et vu qu'il ne venait pas souvent... il n'avait pas vraiment le choix, il était bien obligé d'accepter. Il lança un regard à son frère qui voulait dire que ce serait retenu sur son argent de poche à lui, vu qu'il était le responsable de cette connerie. En réalité, il n'en serait rien et ils le savaient parfaitement tous les deux mais cela faisait partie de leurs escarmouches quotidiennes. Il avait une réputation de radin à défendre.

"C'est entendu, considérez que c'est chose faite. Et pour aujourd'hui, vous ne paierez rien du tout." il se tourna vers son cadet et ses critiques de cocktail. "Ouais, ça dépend de la maturité des fruits ça. Quand c'est jeune, c'est pas encore tout à fait buvable." Puis à Enguerrand. "Vous ne donnez pas des cours de combat par hasard ?"