Game on

Hannabeth hausse un sourcil.

"Te marquer? Nan. J'ai les esclavagistes trinitaires en horreur, ce serait bien l'comble si j'm'y mettais aussi."

La blonde a un petit sourire amusé et vaguement moqueur devant sa réaction. Elle ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de la taquiner gentiment tout en laissant glisser ses doigts sur la peau de son torse.

"J'avais cru comprendre que t'étais du genre apprécié un peu de... sauvagerie dans ces moments-là, donc j'me suis lâchée un peu. Mais si c'est pas l'cas, j'ferais attention la prochaine fois. J'voudrais pas te briser."

Elle plaisante en surface, certes, mais au fond, elle est sérieuse. Ses apparences trop directes et brutes sont trompeuses, Hannabeth étant finalement très sensible aux autres. Avec ses partenaires d'un soir, elle est particulièrement attentive à ce qu'ils aiment ou non, prenant autant plaisir à satisfaire les désirs de l'autre que les siens. Parlant d'apparences brutes néanmoins, Zélio la relance avec une vanne de son cru qui la fait rire.

"Bha... comme ça on est deux. On s'sentira pas trop seuls."

La blonde ne peut s'empêcher de lancer un nouveau regard à son HCom, la tête visiblement de plus en plus ailleurs. La petite montagne de boulot et d'obligation qui l'attend pour préparer l'Albatros à leur départ d'Esperanza se rappelle de plus en plus à elle, malgré son désir de ne plus bouger du lit.

Le briser ? Elles sont combien dans sa petite culotte pour espérer réussir ça. Il en a compté qu'une et il a vérifié de près. Donc c'est mal engagé pour elle.

- tu comprends je suis terriblement gêné … que va penser ma femme maintenant ? s'amuse Zélio.

Elle en passera pas grand chose il n'a jamais vraiment eu de femme. Mais plutôt des femmes et une fille, une seule et unique fille et des dizaines de femmes. Il note que le temps passe au nombre de fois qu'elle regarde son HCom.

- j'imagine que le devoir t'appelle et qu'il est tend de te replonger dans le commandement de ton navire. La récréation est terminée.constate Zélio un peu déçu en fait.

Hannabeth hausse un sourcil, perplexe, lorsque Zélio parle de "sa femme", tout ce qu'il lui a dit sur lui ne concordant pas du tout avec une vie d'homme marié. Elle en conclut rapidement qu'il doit donc plaisanter. À moins qu'il ne lui ait menti d'un bout à l'autre, mais pour être réaliste, cela ne changerait pas grand-chose. Elle entre donc dans le jeu de la plaisanterie et réplique :

"Bha. T'auras qu'à mettre la morsure sur le dos de ton adversaire d'hier, ça aura pas été le pire truc qu'il t'aura fait."

Du bout des doigts, elle vient effleurer la peau du visage du brun près des marques laissées par sondit adversaire,regards un air espiègle sur le visage. La capitaine pousse néanmoins un soupire lorsque Zélio remarque ses de plus en plus fréquents vers son HCom puis lui offre un sourire résigné.

"Ouai. J'ai déjà étiré un peu trop, ça va être un bordel sans nom sur le pont quand j'vais m'y pointer! Après, mon équipage sait que j'suis moins disponible à pareille date, alors..."

Hannabeth se redresse en position assise puis se passe une main sur le visage pour remettre ses idées en place et se résoudre à sortir de leur bulle d'insouciance.

- parfois il faut savoir lâcher un peu de leste pour repartir de plus bel. Et si tu es un bon capitaine ton navire doit pouvoir tourner sans toi pour les choses ayant trait à la routine. Toi tu sers pour gérer les problèmes et prendre les bonnes décisions cruciales pour le navire. Tout ce que je déteste personnellement. dit Zélio avec un petit sourire aux lèvres.

Il se lève et va à la salle de bain pour se laver rapidement. Il a passé un bon moment et espère que la belle aussi. Il a hâte de la revoir et de passer à nouveau une folle nuit de sexe.

Les mots de Zélio lui font un drôle d'effet. Une sorte de chaleur dans la poitrine, reconnaissante, amusée et touchée tout à la fois. Il a raison, bien sûr, et Hannabeth fait suffisamment confiance en ses hommes et ses officiers pour mener le travail à bien. Néanmoins, elle tient à être présente pour eux. Avec eux. Ça aussi, elle l'a appris de son père.

Elle le laisse disparaître seul dans la salle de bain et en profite pour commencer à travailler en lisant les messages reçus sur son HCom depuis ce matin, envoyé par ses différents officiers. Elle en est à un peu plus de la moitié lorsque le brun réparait, puis c'est son tour de passer sous la douche rapidement. Puis, après s'être habillé et sommairement séché les cheveux, la blonde lance un demi-sourire amusé en direction de Zélio.

"Allez. J'te raccompagne à la sortie. J'te préviens d'ailleurs, vas-y avoir pas mal plus de curieux qu'hier soir en chemin."

- Des curieux ? La vie privée du capitaine devrait rester privée. sourit doucement Zélio. Ca l'amuse un peu le concept et ça ne le dérange pas en fait. Et puis c'est pas comme si l'équipage allait être déçu par le bonhomme en question. Après tout il sait n'être pas repoussant loin de là et dégager une certaine aura qui rend jaloux les hommes et excite certaines femmes. Pas toute malheureusement.

Il vient se mettre à côté de la belle. Ok pour que tu me raccompagnes. commence le combattant. Mais comme je pense pas que ce sera possible avec du public...

Il ne termine pas vraiment sa phrase et attrape la capitaine pour la plaquer contre la porte de sa cabine, ensuite il vient langoureusement l'embrasser d'une manière toute sauf sage. Ses mains se perdent rapidement sur le corps de la belle et trouvent finalement place sur son fessier dont il profite une dernière fois. Il est musclé et elle sait s'en servir donc il restera gravé parmi ses bons souvenirs.

La blonde a un sourire amusé.

"Ce genre de vie privée, quand tu vis dans une frégate avec pas loin de 150 autres personnes à l'année, c'est une chose toute relative."

Ou en d'autres mots, pas moyen de cligner des yeux de travers sans que le dernier des mousses soit au courant dans les 5 minutes suivantes. Et encore, c'est parce que c'est pas réellement intéressant comme rumeur. Encore heureux qu'elle soit douée pour le secret et le mensonge, d'ailleurs.

Il vient ensuite la surprendre agréablement par un dernier baiser enflammé. Il n'en a jamais assez, le brun? Tant mieux, elle non plus. Elle lui répond donc avec la même fougue une ultime fois. Alors que sa langue retrouve la sienne qu'elle connait bien maintenant, l'une de ses mains vient mettre le désordre dans ses cheveux et l'autre se perdre le long des muscles de son dos. Lorsque leur étreinte prend fin, un rire s'échappe des lèvres de la capitaine et elle lui lance sur le ton de l'humour :

"Allez suis moi, il faut que j'te jette dehors, sinon j'pourrais jamais retourner bosser."

Elle lui attrape rapidement une fesse au passage, lui rendant la monnaie de sa pièce, puis ouvre la porte et s'engage dans le corridor avant qu'il n'ait pu la retenir de nouveau.

Zélio suit le mouvement tranquillement, parce qu'autrement elle va vraiment être en retard. Elle vient aussi profiter de son fessier à lui ce qui l'enchante. Après tout ça demande des efforts pour rester sharp comme il l'est actuellement. Certes l'objectif premier est purement pro. Mais le fait que ce soit utile dans sa vie privé est un bonus qu'il ne dénigre pas.

- me jette pas trop fort quand même. dit-il avec un humour typique de sa personne.

Il regarde autour de lui assez curieux de voir quels sont les hommes du navire de la belle. Et peut-être quelques femmes aussi. Après tout l'UC est certainement la faction la plus en avance sur la parité, y compris dans les forces de l'ordre.

"J'promet rien!"

L'humour dans sa voix et le regard complice qu'elle lui offre ensuite viennent portant lui garantir le contraire. Elle retrouve néanmoins rapidement une expression contrôlée, épaules et tête droites, alors qu'ils progressant dans les couloirs de l'Albatros.

Les hommes et les femmes de l'équipage qu'ils croisent - qui sont d'ailleurs relativement équivalents en terme de nombre à bord - tournent pour la plupart la tête vers eux, comme prévu. Un inconnu ne passe déjà pas inaperçu sur le vaisseau, et encore moins quand la rumeur qu'il a passé la nuit dans la cabine de la capitaine s'est répandue comme une traînée de poudre. La majorité reste néanmoins discrète et respectueuse, voire simplement curieuse. Quelques-uns, qu'Hannabeth identifie rapidement comme étant tout d'anciens membres de l'Albatros de ses années pirates, sont plus méfiants et hostiles, mais personne ne les arrête. Les plus curieux et inquisiteurs restent les enfants qu'ils croisent près du mess et qui les suivent de loin en tentant sans succès de rester discrets tout en échangeant des messes basses et des fous rires. Ces derniers arrachent un sourire à Hannabeth.

Puis, ils arrivent finalement sur la passerelle et la capitaine s'arrête avant de se tourner vers son amant.

"Voilà, on y est. T'as fait un excellent partenaire de boisson et de jeu, De Alvadaro, bravo. J'oublierais pas que j'te dois deux autres soirées, et qu'tu m'en dois deux également."

Zélio avance avec la dignité et la tranquillité d'un homme sur de lui et serein dans ce genre de situation. Il est habitué et n'a peur de personne. Pour le coup il n'a rien fait de mal… plutôt beaucoup de bien à la capitaine. Ca se voit sur le visage détendu de la belle. Enfin c'est peut-être son visage de tous les jours pour ce qu'il en sait.

- Beth j'oublie pas les soirées. Tant qu'elles se terminent de la même façon. Sauf que j'ai presque rien bu hein… c'est pas bon pour mon régime. dit-il avec un sourire en coin.

Le pire c'est que c'est vrai. Il va devoir faire attention pendant des semaines maintenant.

- tu as mon IdCom. Tu pourras me laisser des messages sur les Net des différentes planètes de Dorado. Et avec un peu de chance on se recroisera. Toi moi et ton joli petit cul. qu'il termine avec un sourire mi amusé mi narquois mi égrillard.