Tu n’es plus que l’ombre de toi même, c’est ce que tu dirais si tu me voyais… Le miroir est déjà fissuré et je ne supporte toujours pas de me regarder. Je frappe une nouvelle fois et il éclate en de nombreux éclats, le sol est couvert de sang.

Ce n’est pas que l’aspect ou la couleur de mes cheveux évoquant la paille. Ni ce regard vide, cerclé de cernes, éteint dont l’allure n’est plus la même. Je veux dire le droit, la cicatrice était déjà là la dernière fois que tu m’as vu mais le droit a pris un sale coup il y a quelques mois dans une baston, maintenant la pupille est constamment dilaté ce qui donne l'impression qu'il est plus foncé presque marron… Un peu chiant dans les endroits lumineux. Enfin le mec en face lui est reparti sans ses dents, c’est déjà ça. Ce n’est pas non plus seulement les nouveaux tatouages que je regrettes, les 4 branches d’une croix sur le visage et le maillon de chaine dans le cou - dont je n’ai pas besoin de t’expliquer le sens.

C’est surtout ton absence. Des fois quand je me vois, ça me fait penser à toi. La rage s’allume alors dans mes yeux et mon regard n’est plus si vide. Mon corps lui n’a pas changé, toujours une musculature sèche et un ventre plat. Toujours les jolies formes que tu aimais tant et que d’autres apprécie encore… Des fois ils me sifflent, jusqu’à ce que je leur décroche la mâchoire ou je leur fasse couper leur propre langue d’un pain dans la gueule. Des fois même sans que ça arrive, ils ont peur - ou me respectent, j’en sais rien… C’est sûrement la même chose qui faisait que les mécanos me suivaient sans sourciller sur le Liberty, sûrement pour ça que Conrad me faisait confiance, cette énergie qui fait que la plupart des gens n’osent maintenir mon regard trop longtemps.

Style vestimentaire : Coté fringue on est toujours dans le même registre que tu connais. Les fringues de ton père comme tu disais. Les petits marcels, couleurs kaki ou gris en général, trop court qui laisse apparaitre mon ventre. Une chemise trop grande et épaisse par dessus dans une teinte plus sombre, et si elle est usée c’est un petit plus sympathique, on la laisse ouverte et on remonte les manche jusqu’au dessus des coudes. Pour les pantalons, on reste sur du confort, les treillis militaires c’est sûrement ce qu’il y a de mieux, une ceinture avec un petit fourreau à la cuisse pour y mettre ma dague et des bottes à lacets au pied - la base. Ah et… J’ai toujours ton médaillon autour du cou… L’acier a absorbé un peu de ton sang et j’ai pas réussi à le ravoir alors le phénix a une teinte un peu oxydé et comme la chaine a cassé je l’ai remplacé par un fil de coton noir… Mais tu t’en fou, c’est pas comme si t’en avais encore besoin.

Signes particuliers : Dire qu’avant le seul truc particulier qui me caractérisait c’était ma belle gueule et l’énergie assez forte que je dégageais. Aujourd’hui je suis un vrai freak show à coté.


En plus du phénix sur l’épaule gauche qui descend jusqu’à l’avant bras, de mon année de naissance tatoué à la base de ma nuque, j’ai rajouté 4 autres tatouage à ma collection. Une ligne qui fait le tour de mon avant bras droit, un soleil sur tout le dos de ma main gauche, un maillon de chaîne au milieu du cou rejoignant une ligne qui remonte jusqu’au menton et, celui que je ne supporte pas parce que je l’ai fait sous l’effet de l’alcool et de l’amertume, 4 branches d’une croix barrant mon visage mais qui s’arrête au bord de mes yeux. Ajoutons à ça la superbe cicatrice à l’oeil droit que j’ai récolté lors d’un abordage sur le Liberty et la mydriase permanente de mon oeil gauche après un pain mal placé dans une bagarre de taverne.