Game on

Il se pose à côté d'elle la laissant prendre commande. Mais elle ne reste pas inactive longtemps. La petite vielle à des envies de bon matin.

- je suis toujours prêt à te porter si tu aimes ça. dit-il avec un petit sourire. Transporter les dames dans un lit c'est un loisir que j'apprécie. Et quand c'est une capitaine corsaire ça prend un sens encore plus exaltant.

C'est vrai que les femmes de pouvoir sont un peu différentes par certains côtés. Mais il n'a rien contre. Son jean commence à être serré par contre. Décidément la nuit n'a pas été suffisante semble-t-il… pourtant ils n'ont pas chômé.

Je peux aussi te porter à bout de bras pendant plusieurs longue minutes. dit-il avec un sourire égrillard.

"Mmm. Heureuse de mettre un peu de piquant dans ta vie alors."

Lorsqu'il lui dit pouvoir la porter longtemps, il faudrait être plus con qu'une poignée de porte pour ne pas comprendre le sous-entendu de sa phrase, particulièrement au vu de leur position actuelle. La blonde hausse tout de même un sourcil vers lui, non pas par incompréhension, mais plutôt par défi.

"J'crois que c'que j'peux voir. Mais pour l'instant..."

Il lui a laissé être aux commandes et elle aime être en contrôle dans ce genre de situation. Aussi, bien qu'elle sache pertinemment avec ses démonstrations de la veille qu'il la surclasse de loin de force physique, Hannabeth appuie fermement de ses deux mains contre le torse de Zelio pour le forcer à rester dans cette position et la laisser faire. Puis, alors que ses mains s'affairent à le débarrasser de son jean en trop, ses lèvres tracent une traînée de baisers de son cou en descendant toujours plus bas vers son ventre.

Plusieurs minutes plus tard, en prévision de la livraison qu'elle sait ne tardera plus à arriver, la capitaine termine tout juste d’enfiler son débardeur lorsque deux coups sont frappés à sa porte. Bien, juste à temps, et elle meurt de faim. Elle va ouvrir, échange quelques mots avec la jeune fille de l'intendance lui apportant les plateaux, la remercie puis referme la porte en se tournant vers Zélio avec un sourire complice.

Forcement si la demoiselle insiste il ne va pas se faire prier. Alors il profite tranquillement de ce début de matinée qui prend des airs soudainement très chaud. Décidément cette capitaine est une bonne vivante pleine d'énergie.

Il note cependant qu'il devra lui démontrer sa capacité à la porter pendant de longue minute. Heureusement un bras cybernétique aidant ça ne devrait pas poser de problème.

Quelques minutes plus tard elle revient avec un plateau déjeuner. Zélio a l'estomac qui grogne après avoir senti les odeurs qui s'en dégage. C'est qu'il en faut de la nourriture pour alimenter ce corps plein de muscules. Ce qui le détourne rapidement de ses pensées sexuelles.

- tu sais accueillir il n'y a pas de doute. dit-il tranquillement avec un petit sourire en coin. C'est parce que tu espères me revoir ou c'est ta politesse naturelle ?

Hannabeth n'a aucune idée de ce que l'intendance à prévu au petit déjeuner pour ce matin, mais à l'odeur, elle en déduit rapidement qu'ils ont profité d'être à terre pour cuisiner autre chose que du nutrisoja, ce qui en soi est déjà merveilleux. Elle porte les plateaux jusqu'au lit puis retire les cloches, révélant des gaufres et quelques fruits frais. C'est joli à voir.

"J'ai peut-être élevé pour être un pirate, mais ça veut pas dire que j'ai aucune manière."

Elle attrape un bout de fraise et le lance dans sa bouche tout en s'assoyant en tailleur sur le lit face à Zélio. Un petit sourire amusé soulève le coin de ses lèvres puis elle ajoute en haussant les épaules :

"Mais si tu veux vraiment tout savoir, j'suis pas complètement désintéressée. Disons que j'avais besoin de distraction."

Zélio s'installe et regarde le repas… sucré. arf. Tant pis il fera avec, pas une seconde il n'a pensé nutrisoja. Il ne mange pas nutrisoja à moins d'être forcé. Il prend un fruit et commence tranquillement à le dévorer.

- le stress du commandement et des décisions difficiles à prendre j'imagine. demande Zélio. je comprends que lorsqu'on est vieux ça puisse peser.

En tout cas pour une vieille elle est énergique et pleine d'entrain, mais il aime la teaser avec ça. Ne rien respecter est une tradition chez lui, même si en fait il respecte généralement les gens. Pour le coup l'accueil est superbe alors il se doit d'être un hôte souriant. Ce qui n'est pas foncièrement compliqué.

- et puis l'éducation c'est surfait, j'ai été élevé pour être un noble… la pomme est tombé bien loin de l'arbre. dit simplement Zélio.

Hannabeth attrape un nouveau bout de fraise et le lance sur le nez de Zélio après sa mention sur sa vieillesse. Elle va lui en faire voir, une vieille chose aigrie, s'il y tient tant! Mais sa remarque l'amuse, et elle est satisfaite comme rassurée qu'il ne lui pose aucune question pour en savoir plus. Raconter la mort de son père ne ferait que détruire tout ce qu'elle s'est efforcée avec lui à construire comme diversion depuis la veille.

"Mouai, quelque chose comme ça."

Elle coupe un bout de sa gaufre et prend le temps d'en savourer les saveurs avant de répliquer :

"Tant mieux. J'te trouverais bien moins intéressant avec un balai planté dans l'cul."

Il rattrape le morceau de fraise avant qu'il ne retombe sur le lit et le gobe. Puis jette un œil aux gaufres… sans doute qu'une fois de temps en temps ça doit être bon. Et ça le changera de ses déjeuners d'athlète. Il tend le bras et en prend une nature. Après tout c'est le meilleur moyen de profiter de l'essence même de la gaufre et surtout d'éviter tout le sucre contenu dans les trucs qu'on met dessus. Il a bu assez d'alcool pour torpiller son régime.

- je me trouverais très con personnellement. Mais j'ai jamais su faire, même tout petit. Mon père a toujours trouvé que j'étais le vilain petit canard de la famille. Dès mon plus jeune âge. explique Zélio tranquillement en mangeant sa gaufre.

Visiblement ce n'est pas un soucis ce que pense son père de lui.

"Mmm. J'ai jamais été c'que ma mère voulait qu'je sois non plus, remarque."

Elle hausse les épaules avec désinvolture, mais clairement, contrairement à lui, le sujet pique. Il pique beaucoup même. Elle affiche un air détaché, voire un vague agacement sans rien de plus, mais pour un œil avisé, il sera clair que le tout n'est qu'une façade. Beth ne s'attarde néanmoins pas sur le sujet et, tout en continuant à savourer son petit déjeuner - lançant par moment des petits bouts de gaufres à Rey qui les regarde avec envie depuis le bas du lit - penche la tête de coté.

"T'as quoi d'prévu pour la suite? Tu comptes rester sur Esperanza un moment et continuer les combats?"

Il hausse les épaules.

- je suis un vagabond qui erre sans but particulier. Mes combats paient le voyage et Dorado mérite d'être exploré de fond en comble. Tout est possible ici. Dommage que j'ai pas de but précis, je suis sûr que ça aurait été intéressant d'essayer de le mettre en œuvre dans le coin. dit-il tranquillement.

Il y a longtemps qu'il a baissé les bras dans ce domaine, il ne veut pas construire, quand on construit le destin vient tout casser et ça fait mal. Et quand il a mal il fait mal aux autres… parce qu'étrangement ça l'aide à aller mieux.

La blonde suspend son geste, alors qu'elle allait prendre une nouvelle bouchée de gaufre, et sourit avec amusement.

"Un vagabond qui erre sans but. Y a un poète qui s'cache derrière ces muscles, ma parole."

Elle hausse ensuite les épaules, n'insistant pas et comprenant son désir de ne rien planifier à l'avance. Qu'il le fasse par désir et amour de la liberté ou non, c'est une autre histoire, mais elle peut très bien le comprendre sous cet angle.

"Si tu cherches, tu te trouveras un but assez rapidement, j'm'en ferais pas avec ça si j'étais toi. Mais sinon, y a rien qui oblige qui que ce soit à avoir un objectif bien précis. T'es là, tu vis à fond, et en soi, ça aussi c'est un but."

Elle prend finalement sa bouchée puis s'étend à moitié sur le lit avec désinvolture, le menton appuyer dans la paume de sa main.

Il sourit tranquillement.

- sûr qu'il y a des bons côtés à ma vie actuelle. Je fais plein de rencontre intéressante. dit-il avec un regard charmeur. Tu penses que je devrais me mettre à la poésie ? Ca me rendrait plus sexy tu penses ?

Il prend un morceau de gaufre et le mange doucement en prenant son temps. Puis il s'installe aussi confortablement sur le lit et vient poser une main sur le fessier de la belle.

Il est doué pour la faire sourire, celui là. Hannabeth prend un air faussement songeur et prend le temps qu'il finisse de manger son morceau de gaufre et vienne la rejoindre en position couchée pour répondre.

"Mmm, ca dépend. Faudrait tester ce que ca donne vraiment. Tu me sort quelques vers et j'te dis l'effet que ca donne? Allez, hit me with your best shot."

Elle attrape sa dernière fraise et la prend entre ses dents avant de lever vers lui un sourcil plein de défi.

De la poésie. Il n'a jamais trop accroché aux principes quand ses précepteurs tentaient vainement de le faire réagir au concept. Un autre élément qui fait de lui un noble à part, incapable d'élever son âme au dessus de la mêlée pour mieux la diriger. Il a un sourire, il est rebelle et le restera jusqu'à la fin des temps.

- c'est pas de moi je te préviens de suite. dit Zélio en se remémorant l'un des rares poèmes qui l'avait touché à l'époque.

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ! déclame le combattant.

Il est évident que le poème n'est pas choisi au hasard dans la gamme de la poésie romantique, c'est quelque chose de plus profond pour cet homme, de plus intense. Il est grave lorsqu'il récite d'une voix profonde et concernée. Petit le poème l'avait touché sans qu'il comprenne. Adulte il sait.

La blonde mime une moue de déception lorsqu'il dit que le poème n'est pas de lui. Elle retient ensuite une vanne à propos de son originalité, trop curieuse de voir ce qu'il va lui sortir. Avec sa gueule, on pourrait facilement croire qu'il ne connait aucune rime par coeur. Néanmoins, et bien qu'elle le connaisse finalement assez peu, Beth a pu voir suffisamment de lui pour déduire les grandes lignes de son passé. Et malgré les tatouages, ses coups de poing ou ses coups de gueule, une éducation noble impériale ne s'efface apparemment pas aussi facilement qu'on pourrait l'espérer.

Zélio se lance donc dans la récitation d'un poème avec un sérieux qui fait d'abord sourire Hannabeth. Elle qui n'est pourtant pas sensible à ce genre de choses le perd néanmoins rapidement, absorbée par les mots et surtout la manière dont Zélio les prononce. Ils semblent avoir un sens particulier pour lui, et bien que Beth n'a pas le temps de bien tout analyser afin de comprendre, elle en saisit le sens global. Ce dernier vient directement toucher sa Flamme, au creux de sa poitrine, s'il est possible de s'exprimer ainsi. Aussi, à la fin, elle le regarde intensément de longues secondes avant que son sourire ne revienne flotter sur ses lèvres.

"Ouai. Ça ajoute définitivement quelque chose, finalement."

Ses mots n'ont été qu'à peine prononcés plus hauts qu'un murmure avant que Beth ne vienne cueillir ses lèvres, le feu éveillé toujours brûlant dans sa poitrine.

Visiblement le poème fait son effet. Sans doute la façon de le déclamer aussi. Zélio accueille donc le baiser avec satisfaction. Depuis tout à l'heure sa main posée sur le fessier ne demandait qu'à s'activer. Il prend donc Beth dans ses bras puissants pour une longue et très langoureuse embrassade. Puis ses mains d'abord sages commencent à caresser le corps de la vielle capitaine de l'Albatros. Explorant à nouveau chaque parcelle de cette femme offerte à lui. Il fait monter le désir et se souvient qu'il lui a "promis" quelque chose. Il roule donc sur le lit avec Hanna coincé dans ses bras pour se retrouver au bord de ce dernier.


- on avait parler de te porter ? qu'il propose avec un sourire entendu.

Hannabeth se laisse aller dans les bras de Zélio, trouvant toujours aussi agréable la chaleur qu'il dégage comme la passion et l'envie qu'il met dans chacun de ses gestes. C'est à croire que leurs corps n'en auront jamais assez de celui de l'autre, là maintenant, et bien qu'elle vienne à peine de s'habiller, ses vêtements lui paraissent déjà de trop.

À sa question, elle lui retourne un sourire tout aussi entendu avant de glisser ses lèvres près de son oreille et de murmurer avec une pointe de défi :

"Impressionne moi."

Elle vient alors l'embrasser avec fougue tout en enroulant ses bras atour de sa nuque pour s'accrocher à lui, lui laissant les rênes pour la suite.

Elle l'électrise soudainement avec son murmure à l'oreille. Alors il s'impatiente et rapidement décide de lui enlever tous ses habits. La voilà donc nue comme un nourrisson qui vient de naitre et il se dépêche de se retrouver dans la même situation qu'elle. Il y a de la fièvre dans son regard alors qu'il fait tout cela. Visiblement la petite capitaine sait lui échauffer les sangs.

Il vient la serrer contre lui et la soulève pour l'embrasser en la tenant à bout de bras. Puis une fois le langoureux baiser terminé il vient lui susurrer à l'oreille à son tour.

- admettons que tu sois impressionnée. Qu'est-ce que je gagne ? qu'il demande alors.

Comme si c'était possible, il s’enflamme davantage et le coeur d'Hannabeth s'accélère. Il est exactement ce dont elle a besoin maintenant. Une passion brute, une énergie dangereuse à s'y brûler les ailes et une façon de lui faire perdre la tête aussi certainement qu'une bouteille de rhum. La blonde enserre ses hanches de ses jambes, mêlant ses mains à ses cheveux avec une fièvre de désir à peine cachée. Elle veut se perdre en lui de nouveau, comme la veille, et tout oublier sauf les sensations de son corps et les vibrations du sien. Son murmure lui arrache un long frisson qui lui fait cabrer les reins et elle doit faire un effort pour patienter et maintenir la tension entre eux. C'est donc le souffle déjà court qu'elle lui répond :

"Qu'est-ce qui te ferait plaisir?"

- ça ne marche pas comme ça. A toi de me dire. dit-il malicieux.

L'agacement de la blonde se fait entendre par un grognement mécontent, et elle vient de venger en venant mordiller l'oreille de son amant. L'envie de lui dire de la fermer et d'arrêter de la faire attendre est forte, mais Beth aime trop le jeu pour laisser passer une occasion pareille. Elle tente de trouver un bon prix à lui offrir en cas de réussite, mais comme il l'a déjà elle et qu'elle lui a déjà offert une nuit logée avec déjeuner compris... il est difficile de trouver mieux. Mais soudain, une idée lui vient et elle sourit, espiègle.

"Et si on remet en jeu deux des quatre soirées que j'ai gagné hier, mmh?"

Zélio sourit et trouve que la proposition de la belle capitaine est honnête.

- Deal annonce le grand gaillard musclé.

Il scelle la négociation en donnant à la belle ce qu'elle attend avec impatience. Aider de son bras cybernétique il fera preuve d'une endurance hors norme et la portera pendant une durée vraiment longue. Plein de ressource il montrera à Beth qu'il existe de nombreuses manières de se faire porter et que toutes ont des intérêts différents pour exalter les sens et le plaisir reçu. Visiblement le portée de dame est un domaine qu'il maitrise… sans doute parce qu'il en a les moyens physiques et aussi parce que beaucoup de femmes semblent appréciées ça en particulier.

Un des avantages, ou pas selon, est aussi que Zélio se montre un poil moins sauvage étant donné que cela requiert déjà beaucoup d'énergie de garder la belle autant de temps à bout de bras. Ils finissent contre la porte de la cabine pour un dernier rodéo qui fera date sans aucun doute.

Pantelante, le dos contre la porte de sa cabine, la blonde rejette la tête en arrière en fermant les yeux pour tenter de reprendre son souffle. Zélio est prétentieux et a la subtilité d'une vieille Corvette, mais pour le coup, il ne racontait pas n'importe quoi. Le bras cybernétique doit certainement aider, mais par Calypso, ce type doit normalement bouffer des poids et altères au petit déjeuner pour arriver à faire ce genre de trucs aussi longtemps. En toute honnêteté, elle ne va pourtant pas s'en plaindre, même si cela lui fait perdre la moitié de son prix gagné la veille aux cartes. C'est donc la voix encore essoufflée qu'elle lâche :

"Ok, c'est bon, j'suis impressionnée. On a battu un record, tu crois?"

Elle rit de sa bêtise puis laisse retomber sa tête contre l'épaule de Zélio. Elle reste ainsi un moment, le temps de se convaincre de bouger, puis l’entraîne jusqu'au lit pour s'y étendre et se blottir dans ses bras avec l'impression qu'elle pourrait s'y endormir et rattraper son insomnie. C'est pas que ses jambes sont en compotes, mais c'est pas loin.

Zélio sourit content d'avoir fait son petit effet. La poésie c'est le bien avec les femmes, enfin surtout quand on sait mettre des émotions dedans. Après il n'a pas un vaste répertoire, faudra sans doute qu'il s'y mette un jour. Sa superbe musculature et son charme naturel pourrait s'estomper avec la vieillesse. Mais c'est pour dans longtemps, il a le temps de voir venir.

Il se laisse entrainer vers le lit et vient se coucher avec Beth pour la câliner. La capitaine avait beaucoup de tension a évacuer et il pense avoir réussi à lui apporter un peu de tranquillité d'esprit.

- un record ? Sans doute. sourit Zélio. Décidément tu aimes les défis hein.

Il masse quand même son bras de chair, parce que l'air de rien sur la fin c'était pas facile.

"J'les adore, tu veux dire. Et t'as pas l'air de les détester non plus, d'ailleurs."

Hannabeth vient sans gène - au point où ils en sont, le contraire serait étonnant - enfouir son nez dans le cou du brun. Elle aime cette particulièrement partie du corps chez ses amants, comme en démontre d'ailleurs la marque de morsure à la base de celui de Zélio sur lequel les yeux de la blonde tombent. Oups. Elle n’a pas eu conscience de le mordre aussi fort. Bon, tant pis, il n'a pas eu l'air de s'en plaindre, mais elle ajoute tout de même :

"Pardon pour ça. C'pas très subtil."

Elle retient un rire avant de lancer un coup d'oeil à l'heure sur son HCom et constate que l'horloge avance beaucoup trop rapidement à son gout.

C'est vrai qu'elle l'a mordu pendant l'action et que sur le coup il n'a pas relevé.

- tu essayes de me marquer ? Histoire d'être sûr que je reste dans ton troupeau ? Ben c'est raté, je guéris très vite. A moins que ta salive soit corrosive ou toxique ? demande Zélio avec un sourire amusé.

Il n'aime pas se faire marquer, il n'appartient à personne et vit totalement libre de tout. Heureusement il sait que c'est pas le genre de la pirate. Enfin de la corsaire aspirant pirate.

- bah je connais des artilleurs plus subtil que toi. dit Zélio en haussant les épaules, sachant que les artilleurs sont de loin la population la plus brute de fonderie d'un équipage.

Il se rappelle de comment elle l'a interpellé dans le bar.

Hannabeth hausse un sourcil.

"Te marquer? Nan. J'ai les esclavagistes trinitaires en horreur, ce serait bien l'comble si j'm'y mettais aussi."

La blonde a un petit sourire amusé et vaguement moqueur devant sa réaction. Elle ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de la taquiner gentiment tout en laissant glisser ses doigts sur la peau de son torse.

"J'avais cru comprendre que t'étais du genre apprécié un peu de... sauvagerie dans ces moments-là, donc j'me suis lâchée un peu. Mais si c'est pas l'cas, j'ferais attention la prochaine fois. J'voudrais pas te briser."

Elle plaisante en surface, certes, mais au fond, elle est sérieuse. Ses apparences trop directes et brutes sont trompeuses, Hannabeth étant finalement très sensible aux autres. Avec ses partenaires d'un soir, elle est particulièrement attentive à ce qu'ils aiment ou non, prenant autant plaisir à satisfaire les désirs de l'autre que les siens. Parlant d'apparences brutes néanmoins, Zélio la relance avec une vanne de son cru qui la fait rire.

"Bha... comme ça on est deux. On s'sentira pas trop seuls."

La blonde ne peut s'empêcher de lancer un nouveau regard à son HCom, la tête visiblement de plus en plus ailleurs. La petite montagne de boulot et d'obligation qui l'attend pour préparer l'Albatros à leur départ d'Esperanza se rappelle de plus en plus à elle, malgré son désir de ne plus bouger du lit.