C’est entre les branche de la flore intrigante des forêt tropicales de Mo’tanui, dans le petit village de Sy’arha que Mae vit le jour. Il n’y avait pas eu de naissance depuis plus d’un an alors Mae fut fêté par tout le village. L’enfant qui naquis d’espoir et de prière.

En grandissant, tout comme sa mère, se développa sur son corps une galaxie de tâches de rousseurs, ou une carte des étoiles comme l'appelaient les anciens. Ils en déduirent qu’elle était un cadeau de Calypso pour les récompenser de leur patience et de leur dévouement. Le ciel était tatoué sur sa peau, et, comme de fait la jeune Mae était passionnée par le ciel et les étoiles, elle rêvait depuis sa tentre enfance de pouvoir les caresser du bout de ses doigts.

Sy’arha était un tout petit village. Aussi bien que déjà très jeune Mae connaissait tout le monde. Et tout le monde la connaissait. Petit miracle sur deux pattes incapable de rester en place plus de deux secondes. Mais c’est ce qui faisait son charme, Mae était une vrai boule d’énergie, elle mettait du soleil dans la journée des gens. Ils ne savaient pas a quel point ils allaient s’ennuyer d’elle au moment où Calypso la guiderait vers le ciel.


C’était une froide nuit de Na’tarya alors que le ciel était particulièrement clair, Mae était resté dehors pour observer ses tâches de lumières qui tapissaient le ciel. La majorité du village dormait déjà, lorsqu’une des étoiles descendit sur terre. Malgré le fait que Sy’arha est un village très reculé, il y avait toujours un trafique de lumière dans le ciel, mais d’en voir atterrir aussi proche n’était pas normal. À ce moment Mae n’avait que quatorze ans. Elle ne le savait pas encore, mais ce fut sa dernière nuit à Sy’arha.

Le navire qui avait accosté sur une plaine bordant la forêt tropicale était un vaisseau de marchands d’esclave. Mae n’a jamais vraiment su pourquoi est-ce qu’ils étaient atterris à cet endroit précis en cette nuit fatidique. Mais elle sait que sa curiosité est le poison qui l’a poussé à se faire prendre par le vaisseau. L'embarquement fut violent, elle était terrifié, mais ironiquement extrêmement intriguée. Il faut dire que le vaisseau était magnifique, une vrai pièce d'ingénierie. Elle ne savait pas ce qui l’intiguait davantage; les circuits de lumières qui s’étendais tel des autoroutes le long des corridors ou toutes ces plaques de métal et d’acier, matériaux qui lui était jusqu’alors inconnu.

Mais la peur finit par prendre le dessus. Toute les beautés du monde ne pouvaient lui faire oublier son enlèvement violent et la terreur sur le visage des autres Mo'at. Elle n'avait aucune idée de ce qui se passait, mais eux semblent savoir. Soudainement le sol de métal se mit à trembler sous ses pieds. Le vaisseau décolla et prit de la vitesse la peur laissa la place à l'adrénaline pur. Elle n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi puissant, même pas sur le dos d’un Ma'wëy. C'était une sensation nouvelle, une drogue dont elle ne pourrait bientôt plus se passer.

Mais cette sensation finit bien vite par redevenir de la peur lorsqu'un gros bruit se fit entendre et que le navire fut prit d'une secousse. Mae eut à peine le temps de réaliser ce qui se passait lorsqu'une seconde secousse plus violente la jetta par terre. Elle heurta sa tête sur le sol et perdit connaissance. Tout ce dont elle se souvient sont les cris et une douleur aiguë au niveau de ses jambes. Puis plus rien.

Elle se réveilla quelques temps plus tard dans un lit qu'elle ne connaissait pas. Son corps était lourd et bouger était pratiquement impossible. Ça lui prit un moment avant qu'elle réalise la perte de ses jambes.

On lui raconta ce qui s'était passé. Comment elle avait été kidnappé pour devenir esclave. Comment des pirates s'en sont prit au navire dans le but de les délivrer, comment une explosion lui causa la perte de ses jambes. Ils avaient renvoyer les autres Mo’at dans leurs villages, mais Mae était trop mal en point pour le moment. L'homme à son chevet se présenta comme étant un médecin de renom à Renaissance et qu'il s'intéressait depuis un moment à la médecine cybernétique. Ainsi il lui offrit de devenir son cobaye pour ses avancés cybernétique. Elle devra rester quelques années avec lui dans l'Astroport, le temps de la réhabilitation, à moins qu'elle préfère retourner dans sa ville natale, guérir, mais ne plus jamais pouvoir utiliser ses jambes.

La décision fut beaucoup plus facile qu'anticipé. Mae n'avait aucun intérêt à retourner chez elle si ce n’était sur ses propres pieds. Et l'univers dans lequel elle se trouvait lui était des plus intriguant. Des vaisseaux volaient par ci par là et tout semblait fait de cet étrange matériel métallique.

Elle vécut pendant un bon moment avec l'homme. Il devint un peu comme une figure paternelle. Étant curieuse de nature, elle se mit à lui poser mille et une questions, son intérêt pour la cybernétique grandissant à chaque réponses. Dès qu'elle commença à pouvoir se déplacer il l'emmena dans le garage de sa femme Nas’el. Nas’el était une jeune mécanicienne métisse qui se spécialisait dans la réparation de vaisseau. Mae ne s'était jamais aussi sentit à sa place qu'en cet instant précis, entouré de vaisseau et de course de lumière, dans la saleté et la poussière. Voyant son intérêt, Nas’el décida de la prendre sous son aile dès la fin de sa réhabilitation. Elle lui apprit tout ce qu'elle savait sur la mécanique et bientôt, Mae commença à travailler pour le petit atelier de réparation.

Elle retourna dans son village natal quelques mois après sa guérison complète. Mais ce fut pour donner ses adieux, elle se sentait à sa place auprès des machines et vaisseaux. Elle venait de trouver sa place dans le monde et devait maintenant dire adieu à sa famille de sang. Ça prit un moment pour que ses proches l'accepte, mais Calypso l’avait mené jusque là et c’est à travers les machines et la technologie qu’elle se sentait vraiment vivante.

Mae avait 17 ans la première fois qu'elle entendit parler des courses. Elle avait été invitée à sortir par un jeune homme qui passait parfois au garage. Elle était toute excitée et avait mit des heures à se préparer, sous les conseils bienveillant de Nas-el. Le lieu de rendez-vous était dans les gradins d’un sport qui lui était inconnue. Elle se faufila et s’assit exactement à l’endroit où ils devaient se rencontrer. Mais le jeune homme ne vint jamais. Elle se retrouva toute seule, entouré d’inconnu, devant un sport dont elle ignorait totalement les règles. Mais ça lui importait peu, cette soirée là elle est tombée amoureuse de quelque chose de beaucoup mieux qu’un garçon. Lorsque le bruit du départ de la course se fit entendre un frisson descendit le long de sa colone, mais ce n’était rien à comparé au sentiment qui s’emprit d’elle lorsque les moteur se mit à tourner et d’une bourrasque de vent fit disparaître les vaisseaux. La course devint sa nouvelle passion. Et à partir de ce moment, lorsqu’elle ne travaillait pas au garage, c’est sur son vaisseau de course qu’elle travaillait. Elle était douée, elle s'était trouvé un partenaire pour la course et ensemble il formaient une équipe formidable. Ils avaient même gagné quelques prix dans des petites courses amateurs. Mae aurait pu se construire un avenir dans les speedraces, mais elle n’avait pas envie de consacrer sa vie entière sur une seule chose. Elle voulait toucher les étoiles, construire et réparer des machines en tout genre, sentir le vent dans ses cheveux lorsque son engin prenait de la vitesse, elle voulait tout ça et rien de moins.

Malgré son passe temps de speedracer, les affaires allaient de mieux en mieux au garage. Ils avaient toute sorte de client, parfois même des pirates. Ils étaient habillés comme de simple civil, mais Mae savait. Elle avait fini par apprendre à les reconnaître et elle les idolâtraient. Ils allaient et venaient comme bon leur semble, libérant des esclaves à gauche et à droite. C'était une vie de rêve, dans leurs vaisseaux à grande vitesse, entouré de machines, caressant les étoiles.

À vingt ans, Mae décida qu’il était temps de passer à autre chose et de quitter le garage, Nas’el et son mari avaient déjà fait beaucoup trop pour elle. Elle partit comme ça , sur un coup de tête en promettant de visiter et entra le premier bateau pirate qui réclamait ses services. Aimant se déplacer elle commença par sauter de bateau en bateau en allant vers ceux qui avaient besoin d’une mécanicienne ou ceux qui avaient vaguement entendu parler d’elle comme étant la protégé de Nas’el. Elle finit par trouver son bonheur dans le Ni’huan, navire qui mélangeait sa passion pour la mécanique et un sentiment d’être à sa place, mais ironiquement terriblement nostalgique. La vie de pirate était tout ce qu’elle avait toujours voulu, avec ses boost d’adrénaline et des machines. Mais avant tout, avec la splendeur de l’espace et le sentiment familier d’être à sa place parmi les étoiles. On lui avait promis un avenir vivant, et ça ne faisait que commencer.