Don't forget your books

La nouvelle du retour de la navigatrice en chef s'était propagée comme une traînée de poudre à bord de l'Albatros. À peine son repas avec la propriétaire du Crust terminé que Noor'hayl avait eu vent de l'information. Elle s'en était d'abord moqué, comme à son habitude. Avant de se rappeler à ses objectifs de vie. Une navigatrice chevronnée, c'était avant tout une professeur potentielle qui l'aiderait à prendre les commandes de plus gros engins que son simple speeder. Les jours suivants, elle laissa donc traîner l'oreille pour être sûr que Lawrence Dawind était bien de retour à bord.

Elle avait un jour pris son courage à deux mains pour demander au Capitaine de la présenter à celle qui pourrais tout lui apprendre. Si Noor'hayl avait connu des débuts mouvementés pour son retour dans le monde de la piraterie, elle avait par la suite fait preuve de rigueur et de bonne volonté pour se faire accepter. C'est donc assez naturellement qu'une entrevue avec Lawrence lui fut accordée. Elle s'empressa de partager la nouvelle avec ses compagnons de carte. L'un d'eux, un mousse bavard avec qui elle ne s'entendait pas particulièrement bien, commença alors à lui dresser le portrait de la navigatrice - ou du moins l'idée qu'il s'en faisait.

"Ta gueule, Kron'", le coupa-t-elle sèchement en abattant ses cartes sur la table. "J'ai pas envie d'savoir à quoi elle ressemble ou si elle bouffe bien l'matin. C'est pas comme ça qu'on se fait des impressions sur les gens. Toi par exemple, si on m'avait dit que t'étais un tricheur alcoolo', j'serais jamais venu jouer avec toi." Les éclats de rire se propageaient encore dans la salle des machines quand Noor'hayl regagna ses quartiers. Elle n'avait rien inventé : elle détestait les ragots, les rumeurs et les portraits biaisés.

Le lendemain matin, elle alla trouver la navigatrice dans la salle commune, au deuxième étage de l'Albatros. Elle ne quittait pas tellement les cales et les dortoirs des mécaniciens et sa population d'ingénieurs en tout genre. Arrivée dans la salle encore sporadiquement occupée - horaire matinale oblige - elle posa ses yeux sur une femme attablée seule. Rousse, pâle, du genre à ne pas avoir grand chose à faire à bord d'un vaisseau comme celui-ci. Pas assez costaud pour être soldat, pas assez négligée pour être Noor'hayl, elle était soit cuisinière soit navigatrice, pensa Noor'hayl. Elle eut un peu honte en considérant sa propre tenue : un pantalon troué aux poches bruyantes, une chemise noire épaisse et usée, des chaussures de sécurité et une sacoche d'outils qui débordait d'ustensiles en tous genres. Elle ne laissait que peu de doute sur son poste à bord.

"C'est vous, Lawrence Dawind ?"

Je retrouvais l'Albatros avec un plaisir non feint, me replongeant dans mes calculs de vecteurs, de trajectoire et de navigation comme on se noit, pour oublier que le vaisseau que j'aimais tant était devenu pirate. Hors la loi. Comme moi. La disparition de tant de compagnons m'étais difficile. Heureusement, les nouveaux étaient cool, dans l'ensemble. Sauf ceux qui me prenaient pour une poupée fragile ou un trophée à exiber dans un lit. Bah, c'était la vie de bord ça, je l'aurais retrouvée partout, mieux cachée peut-être dans l'armée mais toujours présente.

Ce matin là, j'avais enfilé un haut dos nu vert foncé et un slim brut, élimé aux chevilles sur des sandales rouge foncées vernies (mais sans paillettes). Seule dans la salle commune, je m'amusais à calculer des théories de réaction de l'Oiseau Blanc dans un champs d'astéroide sans bouclier (ça peut arriver) tout en grignottant un peu de pain quand un type m'alpagua. Ou une fille. Je ne savais pas trop. Je regardais son visage, joli, aux cheveux courts et son cou décoré de tatouages dans une tenue de mécano.

"Paraît. C'est ce qu'on m'a toujours dit en tout cas. Mais qui sait, ptet qu'on m'a menti. Tu t'assieds ? Tu veux un café ou un truc du genre ?"

Noor'hayl eut du mal à dissimuler une singulière expression faciale. Elle avait pensé que la navigatrice aurait exigé des présentations en bonne et due forme, un vouvoiement, ce genre de trucs. Pourquoi ? Elle ne pouvait pas se l'expliquer. Peut-être parce qu'elle était bien sapée ? Peut-être parce qu'elle dégageait un truc un peu autoritaire, comme la Capitaine ? Peut-être parce que Noor'hayl avait déjà accepté l'idée qu'elle deviendrait sa professeur ? Probablement tout ça à la fois.

Noor'hayl finit par avancer et par s'asseoir en face de la rousse. Elle secoua la tête en soulevant doucement ses épaules. "Nan, merci, ça va, j'ai d'jà descendu assez de café avec les gars en bas", expliqua-t-elle. "J'm'appelle Noor'hayl, mais on dit Noor' pour faire court. J'me dis qu'on t'a peut être un peu parlé d'moi, j'ai pas toujours été très sage", commença-t-elle avec une petite grimace. "J'suis nouvelle mécano, j'gère un peu la coque, pas mal les propulsions. Mais j'suis pas v'nue te parler de clés de douze", avoua-t-elle finalement en croisant les mains. "J'veux apprendre à piloter des gros vaisseaux comme l'Albatros. J'me débrouille avec un speeder. Mais j'sais que ça a rien à voir. Qu'il faut apprendre, lire des bouquins, faire des calculs et tout. Mais il faut que j'apprenne", dit-elle en toute franchise.

"Okay Noor. Enchantée. Pourquoi tu veux devenir pilote de gros machins ? Ca n'a rien à voir avec le speeder, ce n'est pas une histoire de réflexe, ou en tout cas pas au début, pas avant vraiment longtemps. Tu ne te plais pas aux machines ? Y a un truc qui t'embête ?" Moi, j'ai toujours pensé que Mécano et pilote, c'était un peu des boulots complémentaires. On peut être le plus doué du monde, si la machine ne suit pas, on est rapidement limités. Et inversement, à force de manier le bousin, on est bien placés pour proposer des ajustements ou des modifs. Bon. Par contre j'ai remarqué que je suis un peu la seule au monde à penser ça alors pour une fois je la ferme un peu et j'attends les réponses. J'ai pas dit non. J'ai pas dit oui. J'sais même pas si Noor c'est un prénom de mec ou de fille.

"Non tu déconnes, tout se passe bien en bas. De toute façon, qui peut prétendre piloter une machine qu'il ne connaît pas de fond en comble ?", demande Noor'hayl sans se rendre compte qu'elle est peut-être en train de faire une bourde grosse comme elle. "Le seul speeder dans l'quel j'sois jamais monté, c'est l'mien, je l'ai construit de mes mains et je le connais mieux que n'importe quel truc que je peux avoir entre les mains. Bah j'estime que ça doit être un minimum pareil avec un gros vaisseau."

Elle n'avait jamais vraiment pensé que son boulot d'ingénieur la freinerait en quoi que ce soit côté pilotage. Au contraire, elle n'avait jamais vraiment envisagé choisir l'un ou l'autre. Elle était douée pour le premier et pleine d'espoir pour le deuxième. À quoi bon choisir ?

"C'est juste que... Y'a un truc que j'devrais faire tôt ou tard, quelqu'un que j'vais devoir retrouver. Et pour ça, je vais avoir besoin de voler seule. Ou au moins de décider moi où j'emmène les autres", expliqua-t-elle sans détour. Elle voulait jouer cartes sur table. "Puis, en plus, j'adore la sensation que ça procure de piloter. J'suis droguée."

Bon ben déjà c'est pas une fuite hein. Du moins de ce qu'elle dit. Le Capitaine m'avait dit qu'on avait une apprentie pilote de toute façon. D'ailleurs j'crois qu'elle avait dit une. Ou pas ? Osef. Et la voilà qui cause de son speeder et je me sens partir. Concentration-euh ! Je hausse les épaules. "Le truc c'est qu'être pilote ça demande pas mal de temps mine de rien. C'est un peu un vrai métier tu vois. Donc savoir comment les trucs fonctionnent, ça aide, c'est sûr mais t'as pas le temps de connaître en détail toute la machine, surtout quand on arrive sur de la frégate ou du gallion. Une vedette, par contre, ça se fait. Autre chose, c'est pas du tout pareil à piloter, une vedette et une frégate donc je vais devoir t'enseigner les deux. Et le chasseur. Tout ça pour dire, j'espère que t'as soit pas grand chose à faire en bas, soit beaucoup de temps devant toi parce que ça va pas se faire en deux heures. T'es vraiment motivée ? J'veux pas que tu me claques dans les doigts sous prétexte que tu comprends pas ce que je te demande ou que t'arrives pas tout de suite à faire des loopings." J'suis franche, directe et pas fâchée. J'ai toujours pas pris ma décision. En fait si, si je suis honnête, évidemment que je vais lui apprendre. Mais je veux être sûre d'elle.

Noor'hayl haussa les épaules, comme à son habitude. Elle avait écouté attentivement - ce qui était plutôt rare quand les sujets ne lui tenaient pas particulièrement à coeur - et avait pris note de ce qu'on lui disait. Elle n'acceptait que très rarement les leçons, les enseignements et les rappels à l'ordre. Mais quand il s'agissait de son avenir, de ses envies et de ses rêves, elle pouvait ravaler son trop plein de fierté et le recracher ailleurs.

"Ouais, j'suis vraiment motivée. Et ouais, j'ai bien compris tout c'que tu m'as dit. De toute façon, j'suis plus une gamine, j'comprends bien que j'vais pas m'réveiller dans deux jours avec tout ton savoir parce que j'ai été sage. J'sais que ça va durer des mois, des années, j'sais que j'y arriverai peut être même pas", commença-t-elle. "Mais j'sais que j'peux t'consacrer tout mon temps libre, que si j'dois arrêter d'jouer aux cartes et d'picoler après mes quarts, j'le ferrai sans hésiter. S'il faut que j'fasse que ça, j'ferrai que ça, j'm'en fous ça m'fait pas peur."

Elle se frotta l'oeil droit et reprit. Sa voix ne trahissait aucune émotion particulière, si ce n'est une détermination franche.

"Et autant être honnête : j'marche pas à la carotte, aux tapes sur les épaules et aux félicitations. Si j'te jure de m'investir, tu peux me croire. Mais va falloir qu'tu sois un peu patiente. J'ai... Mon caractère. Mais j'y travaille et j'sais quand j'fais une connerie."

"Déjà, ouais, va falloir arrêter la picole. J'suis pas la dernière à me prendre une bière de temps en temps mais quand t'as des vecteurs à calculer, tu peux pas faire à l'à peu près quoi." Je réfléchis. Ca ne me prend pas longtemps (jamais, diraient les mauvaises langues). "Okay. Je veux bien prendre sur mon temps libre pour t'apprendre des trucs. On va commencer tout de suite si tu veux bien." Et même si tu veux pas, hein, c'est pareil. "A ton avis, quelle est la principale différence entre un vaisseau et ton speeder ?"

Noor'hayl ne put cacher une nouvelle expression de surprise. Elle la réfréna bien vite. Après tout, elle préférait largement avoir à faire à une femme qui n'hésitait pas longtemps plutôt qu'à quelqu'un qui l'aurait fait tourner en rond des jours durant. Elle hocha la tête à l'évocation de l'alcool comme pour marquer son approbation avec les dires de la navigatrice.

La question la prit un peu de court. Elle n'y avait jamais vraiment réfléchi et elle ne voulait pas démarrer son apprentissage en lâchant une énorme connerie. Elle haussa les épaules. "Bah j'suppose que y'a le côté dimensionnel qui change tout. J'veux dire, sur mon speeder, j'peux penser en deux dimensions. Dans l'espace, les notions de gauche, droite, haut, bas, ça a plus trop de sens... Donc tout ce qui est trajectoire ça doit être une autre paire de manches."

Elle se souvenait de sa sortie dans l'espace avec Mia de Moya, la première à lui avoir enseigné cette différence cruciale entre la navigation planétaire et l'astronautique. Une leçon aux allures de combat spatial que Noor'hayl n'était pas prête d'oublier.

"Oui." C'est bien, elle réfléchit vite. "Et non. Je veux dire, c'est en effet quelque chose d'important à prendre en compte mais ce n'est pas le plus important. T'en fait pas, je me doutais que tu répondrais ça, c'était un piège. La différence la plus importante entre un speeder et un vaisseau, c'est la gravité. Tu vois, quand tu conduits ton engin, il est soumi à tout le temps la même force, celle du caillou sur lequel tu es. C'est uniforme et même si tu pouvais élever ou descendre le speeder, la gravité de la planète serait la même. Dans l'espace, il n'y a pas de gravité. Ou alors, elle est loin. Ou alors, elle bouge. Ou alors - et ça arrive - c'est toi la gravité du coin. Et plus t'es dans un gros truc, plus c'est accentué. Voler, piloter dans l'espace, c'est savoir utiliser tout ça pour tes trajectoires. Tu comprends ?"

Logique, pensa Noor'hayl. Mais pas assez logique pour qu'elle y ait pensé en premier lieu. Elle écouta, attentive, et hocha de nouveau la tête. "Ouais, j'comprends." Lui revinrent en mémoire les tentatives d'enseignement des pilotes de l'Interceptor. S'adressant à une toute jeune Noor'hayl, beaucoup avaient choisi des analogies plus ou moins pertinentes. Un jour, le maître navigateur avait décidé de lui expliquer le principe de la gravité à l'aide de plusieurs aimants de tailles différentes. Elle avait même eu le droit de garder les aimants, avant de les égarer. "C'est comme avec les aimants... Faut que j't'explique. J'ai grandi à bord d'un vaisseau. J'trainais pas mal avec les pilotes, gamines. Donc t'étonnes pas, si j'te raconte des conneries parfois, ils ont voulu m'apprendre des trucs simplement", expliqua-t-elle sans ambages.

"Y a pas de mal." J'aurais bien aimé qu'on m'enseigne avec des analogies à la con moi, ça m'aurait facilité la vie. Mais non. L'armée aime bien s'écouter pérorer pendant des heures sur des abstractions pures qui vous font penser à tout sauf à ce que vous êtes en train de faire. Je sais pas quel genre de prof je suis, j'ai jamais enseigné ma passion, mais je sais déjà que je vais pas l'envoyer apprendre les vecteurs sans lui expliquer pourquoi elle s'inflige ça. Même si les vecteurs, quand on a comprit, c'est juste génialissime. "L'autre conséquence de la gravité c'est l'inertie. Quand tu lances ton speeder, tu dois toujours lui donner une impulsion pour aller contre la gravité du caillou, le frottement de l'air, ce genre de trucs. C'est une impulsion continue. Dans l'espace, si par hasard tu arrives dans un endroit vide, mais vraiment vide, ce qui est assez rare dans la réalité, et bien tu peux continuer indéfiniment avec la même force de base appliquée une fois. En navigation, on appelle ça le déplacement par impulsion, quand tu utilises les forces autour de toi pour limiter la conso de carbu."

À peine quelques minutes de conversation que la navigatrice rentrait déjà dans le vif du sujet. Cela n'était pas pour déplaire à la métisse qui accusait pourtant le coup, fronçant les sourcils pour suivre au mieux les raisonnement de son vis à vis. Elle hochait la tête pour assimiler et se grattait la tempe quand elle ne suivait plus les élucubrations scientifiques présentées.

"Ok j'vois à peu près. Mais j'vais pas t'mentir, j'crois que j'ai besoin d'exemples", expliqua-t-elle en toute franchise. "Quand tu dis les forces autour de toi, tu parles de quoi ? Genre de la gravité des objets ou des planètes plus ou moins loin d'toi ? C'est ça tes vecteurs ? Tu calcules tes trajectoires en tenant compte que genre à tel moment hop tu vas rentrer dans le champs gravitationnel de Hope, par exemple ? Que du coup ça va t'faire dévier ? J'me souviens vaguement qu'on essayait de m'expliquer ça."

Elle avait les sourcils toujours froncés et avait dessiné avec son index sur la table des petits et des grands cercles pendant qu'elle parlait. Noor'hayl avait une mémoire visuelle indéniable. Sa mémoire longue, en revanche, laissait à désirer. Contrairement à d'autres de ses muscles, Noor'hayl n'avait pas assez entraîné son intellect. L'apprentissage s'annonçait difficile.

Noor'hayl hocha la tête, plus sérieuse qu'elle ne l'avait jamais été depuis la construction, pièce par pièce, de son speeder. Elle prenait peu à peu conscience de la tâche immense qui l'attendait si elle se lançait corps et âme dans l'apprentissage de la navigation. Elle resta silencieuse un moment. La volonté ne pouvait pas tout accomplir. C'était un mensonge qu'on racontait aux gens médiocres pour tirer le meilleur d'eux.

"Je comprends, j'te remercie", dit-elle. "Mais j'ai besoin que tu sois honnête. J'ai jamais fait de maths, si y'a un niveau en d'ssous de novice, j'suis là. J'ai des difficultés de lecture pour le moment et je suis pas la plus rapide pour comprendre. Donc dis moi, est-ce que tu penses que c'est jouable, ou est-ce que c'est mort ? Tu peux y aller, j'suis prête à encaisser, j'm'y suis préparée."

J'suis toujours honnête. Elle le sait pas mais elle l'apprendra vite. Les mensonges et les chichis, non seulement je n'aime pas ça mais en plus ça se voit tout de suite sur ma gueule, raison pour laquelle je ne joue jamais au poker (surtout le strip). Je réfléchis un peu à sa question, puis hoche la tête gravement. "Je sais pas, je peux pas te dire tant qu'on a pas essayé. J'vois pas pourquoi tu y arriverais pas, t'es motivée, tu as de bonnes connaissances instinctives sinon tu pourrais pas piloter et en plus tu t'intéresse à la mécanique, c'est toujours une bonne chose. Mais c'est un métier comme je te le disais au début. Ca va te demander beaucoup de travail et je suis pas forcément toujours patiente je crois. Enfin je sais pas j'ai jamais formé vraiment personne comme ça. Le truc bien c'est que j'ai plein d'idées d'exercices à faire et qu'on pourra tatôner ensemble. Ecoute, j'vais pas te mentir, j'suis d'accord pour tenter le coup si tu en es. Et je te promets sur le Cap'tain que si je pense que c'est mort, je te ferais rien miroiter, je te le dirais direct, okay ?" J'tends la main pour conclure le deal.

Noor'hayl l'écouta sans ciller. Elle ne la connaissait pas. Pas le moins du monde. Elle était bien incapable de dire si elle ménageait ses sentiments ou si elle jouait cartes sur table avec elle. Mais quelque chose résonnait en elle. C'était sans doute ça qu'on appelait l'instinct. Elle la croyait. Elle tendit la main, la serra avec toute la force de sa poigne de mécanicienne.

"Okay. J'te crois. Et j'vais tout donner."

"Okay. Bah déjà va réfléchir à ce que je t'ai demandé et essaie de savoir comment on fait pour se repérer dans l'espace à trois dimension pour savoir où est le haut, le bas, la gauche et la droite. Tu reviendras me voir quand t'auras une réponse qui te parait bonne. Et inutile de demander aux autres pilotes, je le saurais okay ?" J'attends pas, j'ai terminé mon petit dej et ait du travail. "Allez, c'était un plaisir de te rencontrer, on se reverra, à plus dans l'bus." et je m'en vais.