Contradictions d'un oiseau en cage

Personnage : Calliope. Jeune impériale en formation au moment de ce FB

La routine bien entamée des études parfois haletantes, parfois assommantes. A dix-huit ans, on n'a pas vraiment la tête à étudier, même si au fond la jeune fille sait bien qu'elle a besoin de toutes ces connaissances dans différents domaines pour sa carrière. Mais en dehors des heures de cours, la jeune Calliope s'ennuyait à mourir sur cette station orbitale qui n'avait rien à voir avec sa Renaissance natale, dont les paysages lui manquaient déjà. Cette réalisation lui arracha une moue contrariée, ce n'était pas son genre d'avoir le mal du pays. Après tout, si elle avait tout laissé derrière elle, c'est pour devenir le bon petit soldat qu'elle rêvait de devenir, pas comme ces chiards de son année, gosses de riches qui profitaient de la moindre permission pour retourner voir leur famille.

Malgré elle, dans les longs couloirs interminables, ses pas la mènent vers son endroit favori. Elle n'a pas le droit d'être la à cette heure la, alors la jeune rouquine se fait furtive, rasant les murs et s'arrêtant prudemment à chaque intersection. Mais personne ne l'arrête et elle atteint finalement sa destination- un observatoire, une salle étroite mais dont l'ample baie vitrée renforcée permet d'apercevoir l'espace infini sous ses pieds, si proche et si loin. Des milliers, non, des millions d'étoiles scintillantes, des couleurs brumeuses selon leur origine, et de quoi perdre son regard pendant des heures.

Alors elle se laisse choir sur le sol, fascinée par le spectacle qui s'offre à ses yeux étincelants. Le nez collé à la vitre, elle ne réalise pas qu'une autre personne s'approche de la salle, tandis que la porte coulissante s'ouvre en silence.

Zélio est énervé, une fois de plus sans doute. L'école d'officier est un endroit plein de noble qui lui donnent des envies de cogner. Et il vient de le faire à nouveau. Cette fois ils se sont mis à plusieurs et il a prit de méchant coup. Alors il a fait le mur et vient de rentrer dans la zone des sous-officier et militaire du rang. C'est un endroit où les gens sont simples et pas chiants. Il en demande pas plus. Et il se rend dans la zone de l'observatoire qui est un endroit comme il les aime. Du coté officier de la station elle est toujours squattée. De ce coté les élèves ont un couvre-feu donc à cette heure il n'y a personne.

Quand il entre pour profiter du spectacle il tombe sur une fille rousse posée au sol et collée contre la vitre. Il lève les yeux au ciel et se demande ce qu'il a fait aujourd'hui au destin pour mériter ça. Il s'avance malgré tout, un bleu ornant sa joue gauche et des éraflures partout sur ses poings. Il vient se poser parterre aussi mais pas à côté de la fille. Et il se perd dans le spectacle des étoiles.

Un intrus. D'abord sur le qui-vive quand elle réalisa que quelqu'un rentrait dans la salle- était-ce un membre du personnel durant son tour de garde? Non, il est jeune, tout comme elle. Un léger soupir échappe de ses lèvres. Ce n'est pas ce soir qu'elle se fera attraper et houspiller. La jeune rebelle coule un regard en biais vers lui; son visage est bien amoché. Est-il venu admirer les étoiles tout comme elle, pour profiter d'un moment de beauté que le monde leur offre? Elle lui laisse quelques minutes de répit dans le silence le plus complet, mais sa curiosité se fait bien trop grande au bout d'un moment et elle rompt la quiétude des lieux.

L'entraînement physique doit être bien difficile dans ta classe dis donc... murmure-elle, malicieuse, avant de partir d'un grand éclat de rire. Ça ne faisait probablement rire qu'elle, mais que-ce que vous voulez. Toute la journée enfermée entre quatre murs mettaient les nerfs de la jeune femme à rude épreuve.

Voilà qu'elle lui parle maintenant… longue longue journée. Alors il se tourne vers elle parce que c'est pas sa faute et découvre une jeune femme vraiment très belle. Il reste bête une seconde parce qu'il ne s'attendait pas à ça ici et à ce moment précis de la journée.

- heu… oui...enfin non. il finit par secouer la tête et se reprend finalement. J'ai pris quelques mauvais coups désolé j'ai pas l'esprit très clair. En fait je me suis battu avec des gars de la promotion. Beaucoup de connard dans ma promotion et j'ai tendance à pas m'entendre avec eux. Et lorsqu'ils viennent a plusieurs pour m'intimider ils découvrent que ça me fait pas peur et qu'en plus j'arrive à les dérouiller.

Il vient toucher son hématome au visage et grimace.

- bon après ils sont plusieurs donc je prends des coups au passage. commente Zélio. Et toi ? Tu fais le mur je pense parce qu'il y a que les élèves officiers qui ont quartier libre à cette heure. Sauf qu'ils ont pas le droit d'être là en théorie.

Sauf que lui est bien là loin de sa promotion et des codes de la noblesse qu'il exècre de plus en plus. Il se fend quand même d'un petit sourire, étrange, sans doute avec un poil de défi dedans.

Un bagarreur. Voilà qui promettait d'être drôle.
Déjà, ce n'était pas vraiment le genre de personnes qu'on trouvait généralement à l'école militaire, ce genre d'individus se heurtant bien rapidement à la rigidité du système impérial. Oui, l’intérêt de la rouquine était piqué, et elle avait déjà décidé qu'il serait sa distraction du soir. Les étoiles seraient toujours là pour un autre soir ou elle viendrait se perdre dans leur contemplation.

Le mur? Non, pas du tout. Je suis la femme de ménage. déclara la jeune femme d'un ton des plus sérieux. Elle continua son explication en se redressant en position assise, croisant alors les bras sous sa poitrine. La lueur de surprise qui était passé dans les yeux de son camarade en la voyant ne lui avait pas échappé, et elle savait bien qu'elle était jolie. Probablement aisément la plus jolie fille de sa promotion, d'ailleurs.

Je viens de terminer mon service, donc je fais une pause avant de retourner dans mes quartiers.

Un grand sourire ne quittait pourtant pas son visage, que le jeune homme la croit ou non n'avait pas d’importance ; elle était déjà dans son petit jeu et cela lui plaisait beaucoup. Pire, elle pointa alors un doigt suspicieux sur lui en prenant un air faussement étonné :

Mais comme tu le dis, en théorie les élèves ne devraient pas se trouver ici. Je vais devoir te reporter à ton officier supérieur… acheva-elle, malicieuse.

La femme de ménage… même pas en rêve, elle pourrait être mannequin ou n'importe quoi d'autre. Alors sans doute qu'elle a une vocation puissante pour les forces armées, ça il peut comprendre, mais pas pour femme de ménage.

- femme de ménage… intéressant parce que ma chambre personnel mériterait un passage supplémentaire. Mes camarades de chambré sont des nobles et donc pas très doué pour les tâches ménagères. explique tranquillement Zélio visiblement pas inquiet de la menace. Présentement je ne suis pas dans la bonne partie du vaisseau il est vrai… on dira que je me suis perdu. Il hausse les épaules. J'ai jamais eu un bon sens de l'orientation.

Il la regarde dans les yeux l'air amusé par la situation.

- alors tu prends combien pour faire un peu de rab de ménage dans notre chambre ? redemande Zélio.

Perdu, hein? Est-ce que tu ne fuyais pas plutôt la compagnie de ces nobles malpropres?

Calliope éclata de rire en entendant l'histoire de la chambre mal rangée, mais son regard se fit plus sérieux quand son interlocuteur lui demanda combien elle prenait.

Je ne suis pas le genre de personne que tu peux acheter siffla-elle un peu plus sèchement qu'il était nécessaire au vu du contexte de jeu dans lequel ils venaient tous les deux de se glisser; elle sembla s'en rendre compte elle-même et son expression se radoucit. Elle n'avait pas un caractère facile après tout, et comme chaque impérial sur cette satanée station, une fierté mal placée.

Cependant, il est vrai qu'il en va de mon devoir de femme de ménage de m'assurer que les dortoirs sont bien entretenus. Montre-moi le chemin, que j'aille constater les dégâts finit-elle, à nouveau malicieuse.

Et sur ces mots, elle se releva d'un bond souple, puis s'approcha d'une démarche charmeuse de son camarade dont elle ignorait toujours le nom. Elle n'avait pas besoin de le connaître. Après tout, il n'était qu'un élève perdu, et elle, une simple agent d'entretien de ces lieux...

Woo… c'est qu'elle a du caractère la rousse flamboyante.

- déjà je suis pas trop du genre à fuir. Sauf quand c'est du 5 contre 1 mais c'est juste le temps de me les faire 1 par 1. rétorque Zélio avec un sourire rebelle. Tant mieux que tu sois pas à vendre, je suis un peu court en ce moment j'aurais été obligé de te payer en nature. sourit narquoisement Zélio.

Elle veut voir les dortoirs de ces propres yeux… ça va pas le faire en fait. Pas à cette heure de la soirée.

- c'est plein de noble plus ou moins habillés. explique Zélio, sans parler du fait qu'ils ne joueront pas le jeu. Ou pire en inventeront un autre plus à leur convenance et certainement pas à celui de la rousse.

Bon c'est pas que des porcs non plus. Il y a plus de bien pensant pétri d'honneur que de gros porcs profiteurs. Heureusement d'un certains point de vue. Alors qu'elle se rapproche il est obligé de noté que la jeune femme est vraiment bien faite. Il est pas tombé sur elle au meilleur de sa forme. Les ecchymoses sur son visage sont pas super séduisantes.

Deux par deux c'est encore plus simple pour les déstabiliser, mais c'est sûr que si ils ne te font pas la politesse d'attendre...

Elle se laisse tomber à côté du jeune bagarreur, et lui tire la langue pour seule réponse à sa suggestion de payer en nature.

Je sais être discrète! protesta-elle d'abord, mais il a probablement raison. Le couvre-feu est passé, et lesdits nobles doivent être... Peut-être en train de dormir? La perspective de se faufiler dans un dortoir autre que le sien paraît séduisante à Calliope qui a décidément l'âme aventureuse en quête de bêtises à faire ce soir, mais ça ne serait pas très juste de sa part d'embarquer un innocent dans l'histoire.

L'observatoire est agréable, mais elle sait bien que risquer de s'attarder sur les lieux pourrait cette fois mener à une rencontre avec une véritable femme à ménage du coin... Ou pire, un des vigiles qui patrouillent.

Sinon, je peux aussi te faire visiter les placards à balai les plus reculés de la station, c'est mystérieux et exotique propose-elle d'un clin d’œil malicieux.

- je sais que c'est plus simple… mais quand ils sont 5 ça arrête d'être simple. Et c'est pire en combat main à mains nues. explique Zélio. Mais bon c'est des nobles… sans une épée dans la main ils sont bons à rien.

Il parle des nobles comme s'il en était pas un, pourtant malgré ses cheveux en bataille il a beaucoup d'attribut noble dans sa façon de se maintenir et d'être en général. Sauf qu'il a un côté rebelle très prononcé. Un regard plein de défi contre la noblesse quand il parle d'eux. Elle lui tire la langue, elle est encore plus mignonne quand elle fait ça… est-ce qu'elle le sait ? Sans doute.

- je suis pas super doué pour être discret. Mais je suis pas un éléphant non plus. Juste que c'est des gens pas amusant, c'est mieux de s'en tenir éloigné.dit Zélio les sourcils un peu froncés.

Elle propose une visite de cette partie de la station. Et sommes toutes c'est pas une mauvaise idée.

- je connais pas bien cette partie, alors si tu connais des endroits sympa… je suis preneur. dit Zélio le regard flamboyant à l'idée de faire un truc interdit de plus.

Je compte sur toi pour me prouver que tu es plus amusant que le reste alors!

Des gens pas rigolos, oui, elle voulait bien le croire. Elle-même en était entourée en classe. Même si elle était encore trop jeune pour se rendre compte de la chance qu'elle avait eu d'avoir une bonne éducation et une enfance charmante, et que après ce qu'avaient déjà traversé certains avant de s'enrôler ils n'avaient peut-être pas très envie de passer leur temps à sécher le couvre-feu et braver l'interdit.

Je connais plutôt bien la station, ouais. Il y a des endroits ou nous... ou tu ne devrais pas aller, mais si tu n'as pas peur d'assumer les conséquences tu peux me suivre souffle-elle doucement, une lueur de défi brillant au fond du regard, pendant qu'elle se relève. Avant de lui tendre la main.

Un défi… sérieusement ? Elle le met au défi. Il se lève et lui tend la main alors il la prend volontiers.

- j'adore les défis… je te suis n'importe où. Juste pour le principe. annonce Zélio les yeux pleins d'assurance.

Accessoirement aussi parce que c'est sans doute la plus belle fille qu'il ait jamais croisé. Dommage qu'elle soit militaire comme lui. N'empêche qu'elle vient de le mettre au défi et ça c'est un truc qu'il aime. Parce que diantre qu'il se fait chier à suivre les cours et les ordres de ses supérieurs. Il a beau écrire à son père de le sortir d'ici, que ce n'est pas fait pour lui le paternel ne veut rien entendre. D'après lui l'armée et le seul moyen de canaliser la violence de Zélio. Sauf qu'il se considère pas comme violent. Juste sauvage et indomptable. Alors ses yeux s'illuminent à l'idée de braver l'interdit. Parce qu'au fond il adore ça. Quelque soit les conséquences.

- je te suis. Défions les gardes. dit-il avec un sourire plein d'entrain.

Parfait alors.

Calliope ne lâche pas sa main même après l'avoir aidé à se relever, et au contraire le tire pour l'entraîner après elle. Elle ne jette qu'un coup d’œil rapide au couloir vide quand la porte de la pièce s'ouvre, avant de commencer sa route d'un pas tranquille mais résolu. Clairement habitué aux lieux.

J'espère que l'escalade ne te fait pas peur non plus héhé...

Elle savait par où commencer leur petite visite. Mais cette pièce était bien entendue interdite de visite aux élèves, destinée au seul personnel agrée de la station. Et contrairement à l’observatoire, il fallait disposer d'accès spéciaux à l'aide d'un badge pour prendre l’ascenseur qui y menait.

Mais il y avait un autre moyen de monter aux étages supérieurs... Passer par le monte-charge dans le mur et se servir du système de câblage pour se hisser. Elle s'arrête donc devant une trappe dissimulée dans un coin, et lâche la main de Zélio pour la presser contre le panneau en métal d'apparence innocente, le faisant basculer et révélant une petite ouverture. Suffisante pour s'y glisser en se contorsionnant.

J'ai déjà grimpé plusieurs fois dans ce conduit, donc je sais que c'est faisable, mais il faut être assez souple, certaines prises sont très espacées les unes des autres. Tu devrais passer avant moi, je te rattraperai si tu tombes continue-elle en riant à voix basse afin de ne pas attirer l'attention des veilleurs aux alentours.

Il garde sa main dans celle de la jolie fille… faudrait être fou pour la reprendre de sa propre initiative. Et il n'est pas fou. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et voilà qu'elle le libère pour ouvrir une petite cloison qui donne sur un conduit. Ensuite elle le met à nouveau au défi et se moque même un peu de lui.

- je suis un combattant complet. Je suis souple, explosif et rapide. Pas moyen que je tombe. dit-il simplement en entrant dans le conduit.

Il est déjà doué dans deux domaines où il écrase ses camarades de promotion. Le sport et le combat à mains nues. C'est donc avec une grande efficacité qu'il se glisse et commence à grimper.

- je dois m'arrêter quand ? demande Zélio avant de prendre trop d'avance.

La rousse laisse échapper un sifflement admiratif quand elle voit avec quelle aisance il se glisse dans le conduit sans la moindre hésitation. Elle le suivit rapidement, empoignant fermement le cordage permettant de monter, entamant elle aussi son ascension.

Je vois qu'on aime bien être au dessus, hm? Continue encore, c'est le dernier étage.

Ils finissent tous les deux par arriver au niveau du plafond, laissant la encore une fois un passage étroit d'une trappe vite ouverte d'un bon coup de pied. Calli est néanmoins précautionneuse de la remettre en place après qu'ils s'y soient faufilés, puis elle reprend la main de Zélio, avant de repartir presque en courant dans les couloirs.

La plupart des provisions utilisées à la cantine sont livrées par navette d'une entreprise indépendante, mais la station dispose également de sa propre serre de plantations hydroponiques en cas de problème, afin d'être auto-suffisant pour un certain temps expliqua-elle alors qu'elle poussa de sa main libre la porte transparente qui menait à ladite serre. L'étage entier étant bien sûr interdit d'accès aux élèves, aucunes des portes n'étaient verrouillées ici. Encore fallait-il ne pas attirer l'attention des veilleurs.

Alors qu'ils sont entrain de monter elle fait de l'humour un peu orienté ou il a mal compris ? En tout cas ça le laisse sans voix et il se dépêche de terminer son ascension. A peine arrivent-ils en haut qu'elle reprend sa main pour l'entrainer dans les couleurs et le mener jusqu'à une serre hydroponique.

Alors qu'elle pousse la porte d'une main ils se retrouvent tous les deux dans un étage interdit aux élèves au milieu des plantations hydroponiques. Les odeurs sont puissantes et rappelle la nature danse la dite serre. On y trouve toute sorte de fruits et légumes. Zélio ne savait pas pour la serre… notons qu'il s'intéresse peu à l'école et à son fonctionnement.

- super comme coin ça ! s'exclame le jeune homme qui se demande s'il peut trouver des framboises. Tu viens souvent ici ? Il y a des framboises ?

Bien que son estomac semble être son premier intérêt il garde précieusement la main de la rousse dans la sienne.

Je n'en ai aucune idée... Viens, on va chercher lui proposa-elle alors qu'ils s’engageaient dans une des petites allées étroites de la serre. Chaque centimètre carré de l'endroit était rempli, tant l'espace était précieux sur une station spatiale; sur le sol, s’élevaient des bacs remplis de différentes plantes, et plantés en leur centre étaient installées de grandes grilles sur lesquelles les plus vivaces poussaient.

Même au plafond, de la verdure s'épanouissait partout, ces plantes la étant la pour aider les filtres à air de la station en faisant leur travail de purification. Les yeux de Calliope brillaient alors qu'ils profitaient de l'atmosphère paisible du lieu; elle était visiblement toujours aussi émerveillée à chaque fois qu'elle mettait les pieds ici.

J'essaye de venir au moins une fois par semaine, quand j'ai du temps après les cou...le ménage.

Le jeune officier est un peu perdu au milieu de tous ces fruits et légumes frais. C'est vrai qu'ils bénéficient d'un traitement avantageux en tant qu'officier. Ils mangent la plupart du temps de la nourriture fraîche et pas du nutrisoja. Mais il ne pensait pas qu'elle venait de serre abritées au sein même de la station spatiale.

Il regarde du coin de l'œil celle qui lui fait découvrir cet environnement, qui partage un peu de son jardin secret avec lui. Elle a les yeux qui brillent, visiblement cet endroit est important pour elle. Sans doute qu'elle s'y ressource quand les cours deviennent trop dur. Les cours ou ses camarades de promotion. Lui n'a pas de soucis avec les cours. Il a des soucis avec les gens.

- C'est vraiment fantastique. Je ne savais pas que nos aliments venaient d'ici. dit Zélio en cherchant ardemment des framboises. Et tu as bien raison c'est important de se ménager du temps pour soit après… le ménage.

Il sourit tranquillement. Au moins il n'a pas à se prendre la tête avec elle ce qui est reposant. N'empêche que pour le moment il ne repère pas de framboise.

Il a l'air plutôt content de la petite visite, et la jeune étudiante l'est aussi qu'il apprécie cet endroit à sa juste valeur.
Probablement pas tout...  lui répondit-elle, plongée dans une réflexion silencieuse. Les élèves destinés comme elle a devenir de la chair à canon...Non, des soldats et sous-officiers, n'étaient probablement pas aussi choyés que les nobles. Mais c'était la vie. La vie comme elle l'avait toujours connue au sein de l'Imperium.
Quelque chose sembla attirer son attention et elle s'exclama:
Ah, regarde! puis elle lâche sa main pour grimper sans gêne sur un des bacs métalliques de l'allée ou ils se trouvent. Cependant, elle s'agenouille avec précaution sur le rebord, visiblement soucieuse de ne pas se salir; ses mains commencent à écarter doucement les masses de feuilles qui se pressent près des racines, pour révéler finalement... non, pas des framboises, mais des fraises. Close call.

Zélio se retrouve sans main dans la sienne… et pour le coup ça le dérange un peu. Il aimait bien la sensation. Pourtant ces derniers temps il ne traine plus trop avec les filles. La leçon a été dure. Très dure à encaisser. Il secoue la tête et grimpe aussi pour venir voir ce que découvre la belle jeune femme. Des fraises. Ce n'est pas aussi bien que des framboises mais c'est bon aussi. Il apprécie en général les fruits rouges.

- des fraises. dit-il simplement avant d'en sélectionner une et de la tendre à la femmes de ménage.

C'est déjà pas mal. Un fruit rouge ou un autre... ria-elle avant d'accepter l'offrande, et de l'avaler. Elle commença à la mâcher avec une lenteur exagérée, en faisant des petits bruits d'appréciation comme si elle était en train de déguster vin de luxe.
Mhhh... La chair est tendre à souhait mais le cœur manque encore un peu de sucre... La seconde note en bouche reste amère. Il leur manque encore quelques jours de maturation. conclua-elle avec le plus grand sérieux, dans son nouveau rôle de femme de ménage-oenologue.

Le jeune homme regarde la jeune femme si belle croquer dans la fraise et dans sa tête d'autres images viennent heurter violemment son imaginaire. Heureusement qu'il a un peu de vécu derrière lui sinon il serait devenu pivoine sans doute. Il n'empêche qu'il est un poil embarrassé et qu'il tarde un peu à réagir.

Heu…. un superbe début pour sa tirade qui veut pas se lancer. sans doute. ajoute-t-il finalement dans un final pathétique.

Il se dépêche de prendre une fraise et de la manger pour se redonner une certaine contenance et laisser à du temps à son esprit pour évacuer certaines images.