Looking for my man

Zélio sourit en constatant que la taquinerie fonctionne. Il avance tranquillement dans les rues de la cité souterraine, son paquet sur l'épaule et une jolie femme à son côté.

- Il faudra m'envoyer vos mensurations format impérial afin que la boutique puisse taillé vos vêtements. précise Zélio. C'est un fichier qui ne peut être lu que par les machines des boutiques faisant du sur mesure comme le sait Carmen. Pas de voyeurisme de ce côté là.

Il prend le temps de la réflexion concernant l'endroit où il compte se rendre. Je dirais la Conquête. C'est un salon privé pour les nobles qui offre la possibilité de soirée dansante. Demain soir ?

Carmen savait qu’elle aurait besoin de donner ses mensurations le moment venu mais la manière de le dire de Zélio la fit tiquer. Contrairement à ses pairs de la noblesse, elle ne connaissait pas ses dernières par cœur, ayant passé la majeure partie de sa vie d'adolescente et de jeune femme au sein des Forces Impériales. Ca devait faire une bonne décade qu'elle n'avait pas fait de shopping...

- Pff. Vous les aurez si vous gagnez le pari. Dans le cas contraire il faudra vous ramasser à la petite cuillère après vous être traîné dans la boue en tutu rose dans tout Valentia !

Carmen se croyait tellement maline. Etrangement cette situation lui rappelait son premier weekend à l'école d'abordage. Une sorte de période d'intégration. Un des autres cadets avait été la première cible du bizutage et il devait avaler un tonneau de vin à poil devant tout le monde. Contre toute attente, il s'en était sorti très facilement et à peine bourré. On avait appris après que ses parents tenaient un vignoble... La jeune femme espérait ne pas se retrouver dans ce genre de situation et que porter un tutu rose comblerait Zélio d'embarras !

- Demain soir ça peut se faire. Faudra que je consulte mon assistant. Partez du principe que c'est bon. Disons 19h sur les docks ? Je vous ai dis que j'étais membre d'équipage du Cerberus ?

- non vous ne l'aviez pas dit. Je ne connais pas… d'un autre côté je ne suis pas une référence dans le domaine. Le capitaine est connue ? ou quelqu'un d'autre ? demande Zélio.

Au moins il saura où la retrouver.

- je suis certain que le rose me va bien au teint. Mais on en arrivera pas jusque là. dit simplement le grand gaillard amusé par la situation. Elle est mimi quand même avec toutes ses certitudes.

Carmen resta pensive un instant. Le Cerberus n'était pas un vaisseau célèbre, ça elle le savait, sinon il arpenterait pas le système Dorado. L'officier voulut développer mais elle se ravisa. Elle aurait amplement le temps de répondre aux questions de Zélio durant leur rencard.

- Ne vous inquiétez pas, vous trouverez facilement !

Alors que le duo sortait enfin de la ville souterraine, Carmen aperçut alors deux de ses subordonnés qui se faisait apparemment virer d'une taverne. On venait clairement de leur fermer la porte au nez. La jeune femme s'empressa de les appeler. Légèrement paniqués de voir leur officier supérieur, ils étaient tous tremblants. Cette dernière ne les sermonna pas mais leur demanda de ramener Morv' toujours inconscient au Cerberus et de le confiner en isolement. Elle se chargerait de son matricule le lendemain. Aussitôt arrivés, aussitôt partis. Carmen se tourna alors vers Zélio.

- Je vous attendrai sur le pont supérieur du Cerberus comme le ferait une demoiselle folle d'amour attendant son prince charmant du haut de sa corniche. C'est romantique n'est-ce pas ? D'ailleurs, je sors pas avec les pouilleux alors vous avez intérêt à vous habiller convenablement. Ne surtout pas mélanger les couleurs. Un costume uni fera l'affaire ! Vous mettrez du parfum aussi, en aérosol de préférence !

Carmen fit volte-face en se fendant d'une petite pirouette tout en saluant Zélio de la main. Elle arborait un petit sourire en coin bien inhabituel.

Elle le prend vraiment pour un bouseux. C'est amusant et pas vraiment vexant, il n'a pas l'apparence et les manières adéquats non plus. Mais il se vengera quand même… enfin il espère. Il se demande si elle est aussi combative dans un lit ou si elle est de bonne éducation et comme certaines autres nobles jeunes toute coincée.

- Je doute qu'on me laisse entrer sur un navire militaire sans accréditation. Dans mes souvenirs ça prend plusieurs jours. On se retrouve devant. dit le combattant qui n'a aucune envie de se balader dans un navire militaire.