Histoire
Tourne, tourne, tourne. Le monde tourne autour de toi, s’envole, dégringole. Tourne, tourne, tourne. Ta vie tourne en rond, t’emporte, te ballotte ; un cercle vicieux qui te laisse chancelante, perdue, sans le moindre espoir d’en sortir un jour. Après tout, tu es née ainsi, dans ce monde si particulier. Tu es Maria-Anastasia Nuñez Vargas. Ton père est marquis. Tu as vu le jour au printemps, sur une planète de l'Impérium, hors de Dorado. Ton destin est inscrit au cœur de tes veines, sur ta peau pâle, dans tes grands yeux clairs et tes boucles blondes mais hélas, pas dans ton âme fougueuse. Depuis toujours, tu rêves de grands espaces, d’aventure, d’une vie entière pour te piquer à l’adrénaline. Enfant, tu montres déjà une détermination sans faille et un esprit éveillé. Tu adores ton frère et ta sœur, avec qui tu passes le plus clair de ton temps : vous êtes triplés, vous grandissez ensemble. Mais de vous trois, c’est toi la plus sauvage, la plus indisciplinée. Pourtant, tes parents te promettent un avenir brillant, où tu baigneras dans l’opulence, à leur image. Tu apprends vite et tu aimes apprendre ; tu aimes tout autant l’inconnu et l’attention que l’on te porte.
Mais très vite, tu te montres sensible au monde qui n’est pas le tien. Ce qu’il y a « ailleurs » t’intrigue et te dérange. Mère, père, qu’est-ce qu’il y a de l’autre côté de nos murs si blancs ? Mère, père, pourquoi est-ce que le monsieur dort par terre ? Et pourquoi le petit garçon pleure comme ça ? Il a faim ? Pourquoi est-ce que ses serviteurs ne lui donnent pas à manger ? Tu as six ans, et tu découvres la pauvreté, le malheur, la misère et la mort. Ces révélations fendent ton cœur jusqu’à lors innocent et arrogant, d’autant plus lorsque tu vois les tiens dépenser sans compter, gaspiller, cracher sur ce qu’ils ont. Toi, tu ne comprends pas. Tu ne comprends plus. Mais tu sembles être la seule que ça dérange, alors tu le gardes pour toi. Comme depuis ta naissance, tu te tais et tu essaies tant bien que mal d’avancer et de sourire. Tu es fille de marquis, Maria-Anastasia. Tu te marieras et en deviendra une. Et les marquises, ça ne pose pas de questions. Les marquises, ça ne pleure pas.
Tu grandis, et tu ne te sens chez toi nulle part. Ce monde dans lequel tu es pourtant née te semble étranger. Tu as treize ans, quatorze, puis quinze, et la nuit, tu rêves de plus en plus de fuir. Tu étouffes, tu suffoques dans tes corsets trop serrés. Tu étouffes, tu caches ta haine et ton dégoût. Tu sais d’ores et déjà que, si tu demeures dans cet univers de paillettes et d’or, tu mettras fin à tes jours avant d’avoir fêté ton vingtième anniversaire. Ta souffrance devient une obsession qui te colle à la peau, dont tu ne parviens jamais à te défaire. Tu ne supportes plus l’hypocrisie, les faux semblants, les sourires factices et l’intérêt feint de ceux qui t’entourent. Ils te rendent malade. Ils te rendent tous malade. Et pourtant, tu fais pareil. Tu souris, tu évolues parmi eux, jeune fille modèle parmi tant d’autres pantins sculptés pour être parfaits. Ton frère, ta sœur, les autres ; les jeunes nobles qui te regardent avec intérêt. Un jour prochain, tu sais que tu seras amenée à en épouser un. Et plus les jours passent, plus ton mal-être prend le dessus ; vivre devient un supplice, te lever tous les matins relève de l’exploit. Et un bel après-midi d’automne, tu fais la connaissance de celui qui va tout changer.
Il s’appelle Robert Van Haten. Il a sept ans de plus que toi, mais quelque chose en lui t’attire inexorablement. Ce n’est pas un noble ; il n’a ni leurs habitudes nauséabondes, ni le regard de tous les autres garçons, qui semblent te prendre simplement pour une pièce de viande de choix. Plus que tout, il est libre. Libre comme l’air, libre comme tu as toujours rêvé de l’être. Tu éprouves une attirance presque irréelle pour lui, et lorsque tu es à ses côtés, tu te sens presque heureuse. Il sait à quel point la noblesse et ton nom t’écœurent, alors il te propose de te construire une nouvelle identité. Raedhun. C’est le prénom qu'il te donne, et tu te sens touchée par sa capacité à te comprendre, à te faire sentir normale, à t’apaiser. Il trouve toujours les bons mots pour te parler, il t'aide à te sentir vivante. Et son aura te fascine ; son assurance et son langage te permettent de laisser libre cours à la vivacité de ton esprit. A ses côtés, tu découvres encore davantage la réalité de tous ceux que ta famille dit insignifiants. Les pauvres, les malades, ceux qui se saignent pour obtenir ce que toi tu peux avoir un millier de fois. Enragée et écœurée, tu te promets de faire ce que tu peux pour t’élever contre cette injustice sociale qui cogne ton cœur avec tant d’acharnement. Et puis un jour, Robert te fait découvrir un produit étrange, qui ressemble aux cigarettes que tu peux voir parfois, sans en être : les feuilles d’Yäiewt. Bien que prudente, tu ne mets pas longtemps à essayer, lorsqu’il te tend cette cigarette d’un autre genre, en te promettant que tu te sentiras mieux après. Et effectivement, l’espace de quelques heures, ta vie te parait plus douce. Tu en veux encore.
C’est ainsi que, lentement mais sûrement, tu tombes dans l’addiction aux drogues. Tu passes de plus en plus de temps avec Robert, à fumer. Progressivement, il te fait essayer d’autres drogues. L’alcool de Kei, le Nari, et le venin de Näa’ngi font l’objet pour toi d’une consommation plus ou moins régulière. Ce que tu préfères est sans conteste le venin de Näa’ngi, qui chasse la fatigue et te donne une impression de puissance dont tu ne te lasses pas. Ça et les feuilles d’Yäiewt deviennent quasiment ton quotidien. Ce sont des produits qui ne viennent pas de chez toi. Des produits qui viennent de Dorado, tout comme Robert. Tu apprends au fil du temps que c’est son père qui vend la drogue qu’il te propose, et qu’il est ici pour agrandir son réseau en dehors de Dorado. Tu trouves son histoire hypnotique, et tu lui fais promettre de t’emmener avec lui lorsqu’il repartira dans sa terre natale. Ton cauchemar se transforme peu à peu en un doux songe, et tu te laisses bercer, lentement. Progressivement, tu t’éloignes de ta famille. De plus en plus absente, tu ne vois ton frère et ta sœur qu’en pointillés. Tu n’es plus que l’ombre de Maria-Anastasia Vargas Nuñez, mais tu es toi plus que tu ne l’as jamais été. Mais un jour ton rêve, à peine entamé, s’arrête. Tes parents découvrent que tu te drogues.
Les cris, les reproches et les fracas passés, la sanction tombe, irrévocable. Tu iras en cure de désintoxication, et lorsque tu reviendras, débarrassée de tes vices et de tes mauvaises fréquentations, tu seras mariée au riche marquis que tes parents te réservent depuis déjà plusieurs années. Tu n’as que dix-huit ans, et tu as la sensation que le monde s’écroule autour de toi. Le jour même, tu es escortée dans le fameux centre, contre ton gré. Tu te débats longuement, mais tu n’es pas assez forte. Tu n’es pas assez forte, Maria-Anastasia. Tu es séparée de ta sœur et de ton frère, de Robert et de ta drogue. Pour la première fois depuis longtemps, tu n’es pas stone, et tu souffres d’ores et déjà du manque terrible qui te broie les os, qui t’enserre le cœur. Enfermée dans une pièce aux murs trop blancs, tu as la sensation de mourir. Ce n’est pas qu’une sensation, c’est une certitude qui t’envahit peu à peu : tu vas mourir. Tu vas mourir, Raedhun. Tu vas mourir. Et tu as mal, si mal. Cette souffrance est la pire que tu aies pu ressentir au cours de ta misérable existence, ponctuée d’éclats de rire et d’instances de bonheur, aussi rares que fugaces. Tu pleures, tremblante, recroquevillée dans un coin de la pièce, incapable de réfléchir ou de faire quoi que ce soit.
Les premiers jours sont abominables ; tes hurlements se mêlent à tes sanglots, tes ongles raclent le sol et ta peau translucide. Tu voudrais que tout s’arrête ; que ton agonie s’arrête, que ton cœur s’arrête. Mais ton supplice demeure, brûlant, harassant. Les jours s’écoulent, s’allongent comme des semaines, se transforment en mois. Deux mois. C’est le temps qu’il te faut pour être sortie de ton mutisme amer et de ta solitude. C'est le temps qu'il te faut pour faire semblant de reprendre goût à la vie et au monde. C’est le temps qu’il te faut pour obtenir ta première permission. Tout pour sortir de ton enfer. Tout pour mettre fin à tes peines. Tes parents et ta fratrie t’accueillent avec une chaleur qui ne t’atteint pas – mais t’a-t-elle seulement atteinte un jour ? Il y a quelque chose en toi qui s’est perdu ; la petite fille encore teintée d’innocence et d’espoir s’est noyée. Cependant, tu souris. Tu leur assures que tu vas mieux, que tu as compris tes erreurs, que tu regrettes ce que tu as fait par le passé et que tu ne recommenceras pas. Tu leur mens, et ils te croient. Tu fais comme si, tu fais semblant. Parce que tu l’as décidé, Ani – c’est ainsi que ton frère et ta sœur t’appellent depuis toujours. Tu ne retourneras pas dans ce centre. Tu souris, parce que tu sais que d’ici quelques heures, tout sera terminé.
La nuit s’abat peu à peu sur tes épaules, et cette soirée demeurera l’un de tes plus fabuleux souvenir. Le souvenir d’un moment partagé avec Flora et Rafaël ; le souvenir d’un retour à l’enfance, bercée par une complicité que vous aviez perdu depuis longtemps – et que tu allais perdre à jamais. Le meilleur au revoir que tu pouvais espérer leur faire. Et s’ils n’en sont pas conscients, s’ils ne peuvent en aucune façon l’être, ta détermination est sans faille, ta décision sans appel. Lorsque tu leurs souhaites une bonne nuit ce soir-là, tu observes leurs visages pendant quelques longues secondes, comme pour graver leurs traits au cœur de ton âme, un sourire presque nostalgique au bord des lèvres. Tu retournes dans ta chambre, plus silencieuse qu’une ombre. C’est alors que tu entends un bruit à ta fenêtre, et lorsque tu vas voir, ton cœur rate un battement. Robert t’attend, juste là. Tu lui dis qu’il est fou, que tes parents pourraient le tuer s’ils le voyaient ; il n’en a que faire. Il est là pour toi, et il est prêt à prendre tous les risques du monde. Pour toi.
Tu sors pour le rejoindre, et il te prend dans ses bras, te rassure, te donne ce dont tu as besoin. Il te propose de fuir avec lui. Il t’offre la perspective d’une vie à laquelle tu ne pourras jamais accéder autrement ; un avenir qui n’empeste ni la mort ni le malheur. Un futur qui, pour la première fois, ne te semble pas teinté de l’affreux goût amer de la noblesse et de leur égoïsme. Il te promet le monde et bien davantage encore ; il veut que vous créiez votre propre Empire, et que tu en sois la Reine. Une vie de liberté, une vie où tu n’aurais plus à être impuissante, une vie d’aventure et d’adrénaline, loin de l’hypocrisie de ton monde, loin de cet avenir abominable qui te pousse au suicide. Tu n’hésites qu’une seconde, le temps de réaliser que Rafaël et Flora seraient bien plus dévastés si tu mourrais que si tu disparaissais. Alors tu le suis.
Vous fuyez discrètement. Lui, il a déjà prévu les faux papiers, et tout ce qu'il te faut pour ne pas laisser de trace. Il te jure que là où vous allez, personne ne pourra jamais te retrouver. Il te jure que, à partir de cette nuit-là, Maria-Anastasia n'existe plus, nulle part. Alors, pour la première fois, tu quittes ton confort et ta planète, ta galaxie et ta famille. Tu fais une croix sur ton passé, et tu te lances à bras ouverts dans ta nouvelle vie. Robert t’emmène dans son monde qui deviendra le tiens, avec le temps. Renaissance. Il te présente aux siens, sous le nom de Raedhun, et ils t’accueillent tous comme s’ils te connaissaient depuis toujours. Ses parents en particulier, se montrent plus bienveillants et chaleureux que tes parents ne l’ont jamais été. A peine arrivés, Rob’ te demande ta main, et tu acceptes. C’est ainsi qu’à dix-huit ans, tu deviens officiellement Raedhun Van Haten. Comme cadeau de mariage, ton mari t’offre un magnifique bébé Naä’ngi, qui grandira et évoluera avec toi tout au long de ta vie. Tu l’appelles Waalan. Dans la langue que vous aviez inventée, toi, ton frère et ta sœur, ça voulait dire « je vous aime ».
Ton beau-père, Henry, est à la tête d’un petit restaurant sur Vanguard, et du réseau de drogue familial. Il s’agit de la DUST : Distribution Universelle de Substances Thaumaturgiques. Puisque tu es un membre de la famille à part entière, il t’offre une protection, tes doses et un apprentissage en échange de ton travail et de ta dévotion au sein de la DUST. C’est ainsi que tu commences à travailler pour lui, aux côtés de Robert. Pour la première fois, tu te sens chez toi. Pour la première fois, tu te sens à ta place. Pour la première fois, tu te sens vivante. Les Van Haten ne sont pas aussi riches que ta famille biologique, mais ils font partie des notables de Vanguard. Ils ne manquent de rien, ont les bonnes relations avec les bonnes personnes, et leur grande générosité te touche profondément. Ils donnent plus qu’ils ne prennent, tout en profitant du réseau, petit mais solide, qu’ils ont créé avec le temps et leurs connaissances.
Tu es très proche d’Henry. Il reconnait ton intelligence et ta soif d’apprendre le satisfait. Il t’enseigne le commerce, la gestion, et te donne des bases solides pour la préparation de certaines de tes drogues favorites – dont le venin de Näa’ngi. Tu as vingt-cinq lorsqu’Henry te propose un tout autre genre de missions. Alors que jusqu’à lors, tu participais surtout à la réception de la drogue et à la gestion, tu commences à être introduite par des connaissances dans des soirées secrètes, qui réunissent les notables, où drogue, sexe et alcool se mêlent dans le plus grand anonymat. Tu es toujours accompagnée de Waalan pour ta protection. Elle fait déjà deux mètres. Peu de gens veulent avoir des problèmes avec une femme qui a un Näa’ngi autour du cou.
Et cette nouvelle mission t’ouvre les portes d'une vie que tu adules plus que tout. L’adrénaline, l’ambiance de débauche et tous ces riches répugnants qui dépensent encore sans compter ; mais cette fois, c’est à toi qu’ils offrent leur argent. Et cet argent que tu leur extorques sans le moindre remord, tu sais que tu l’utiliseras à bon escient. Une partie de tes gains servira à faire prospérer la DUST ; une seconde rejoindra tes économies ; une troisième, enfin, servira à faire des dons aux populations défavorisées. C’est à cette période que vous commencez à fixer des règles plus particulières, Robert et toi. Vous acceptez de vous être infidèles dans le cadre de votre travail, vous acceptez de faire tout ce qu’il est possible et imaginable de faire, peu importe avec qui. Vous êtes libres et sur la même longueur d’onde. Il n’y a qu’une simple restriction : aucun sentiment en dehors de votre couple. Cet arrangement vous convient à tous les deux, et permet à votre mariage de se solidifier encore davantage.
Tu ressens toujours beaucoup d’admiration pour Rob’. Il est un époux admirable, qui est prêt à beaucoup pour toi, et qui fait tout ce qu’il peut pour ton bonheur. Ni lui ni toi ne voulez d’enfants ; ils sont une charge trop grande, trop de responsabilités, et une entrave à la liberté que vous chérissez. Vous conservez cette complicité qui vous lie depuis votre rencontre, bien que vos missions vous séparent de plus en plus souvent. Vos retrouvailles sont toujours enflammées et tu ne trouves avec personne d’autre la douceur et le bien-être que tu ressens à ses côtés. En parallèle de tes activités, tu continues à apprendre grâce à Henry, et tu te découvres une passion pour la cuisine – notamment lors de la préparation de quelques-unes de tes drogues, et de l’attention particulière que te porte le cuisinier du restaurant. Parfois, tard la nuit, alors que tu es dans les bras de Rob’, tu lui avoues en plaisantant à moitié que tu adorerais ouvrir ton propre restaurant.
Peu à peu, tu étends ton champ d’action à des soirées en dehors de Vanguard. Tu voyages partout sur Renaissance, parfois ailleurs. Tu te mets à aimer l’espace et les voyages, les étoiles et leurs scintillements. Lorsque tu retrouves Robert, vous les observez ensemble, et vous passez du temps à vous raconter des anecdotes sur vos expéditions, sur vos rencontres et sur vos vies. Tout en jouant avec ton collier, tu lui confesses que, parfois, ton frère et ta sœur te manquent. Tu lui expliques vos bêtises et vos combines ; tu lui confies que, lorsque tu étais enfant, tu pensais que les étoiles étaient de petites miettes qui tombaient parfois des soleils. Lui, il te raconte son enfance au cœur de la DUST, et comment son père l’a envoyé à la conquête de l’hors Dorado, sans qu’il n’y ait beaucoup de succès. Tu lui dis que tu aimerais vivre là-haut, dans l’espace, et voguer avec lui. Il te promet qu’un jour, il fera en sorte que ton souhait se réalise.
Tu as trente-cinq ans lorsqu’Henry décède. C’est un coup dur pour toi et pour la DUST. Sans lui, plus rien n’est pareil, et si vous avez toujours de bonnes relations avec d’importants contacts, il était le point d’ancrage du réseau. Mais c’est également un soulagement pour vous, quelque part – bien que ce soit inavouable. Henry menait tout d’une poigne de fer, n’admettant aucun écart. Tout devait fonctionner selon ses méthodes, tout devait être tel qu’il l’avait prévu. Sa mort vous permet de prendre une toute autre tournure dans votre action. Si vous avez bien évidemment décidé de perpétuer le réseau et de poursuivre votre ascension, Rob et toi, vous héritez de la gestion complète du réseau. Et vous comptez bel et bien le faire selon vos règles. Vous revendez le vieux restaurant de Vanguard, et avec l’argent économisé et celui que vous touchez suite au décès d’Henry, toi et Rob’ achetez un vaisseau.
C’est ainsi qu’un an de travaux et d’aménagements en tous genres plus tard, vous ouvrez le Crumbs of Stars, que vous appelez affectueusement le Crust. Toi, Waalan, Rob’, sa mère et quelques-uns de vos petits bras embarquent à bord, pour la nouvelle aventure de ta vie. Un vaisseau hôtel-restaurant, qui accueillera sans distinction les hommes et les femmes de toutes origines au cœur de l’espace ; un endroit de calme et de repos, un endroit unique en son genre et insolite, où l’on sert néanmoins une bonne cuisine et un service d’une grande qualité. Tu t’en assures. Tu t’occupes de la gestion de l’endroit, parfois de la cuisine, et toujours de la gestion de la DUST. Régulièrement, lorsque tes contacts t'informent des grosses soirées de débauche organisées par des notables, tu quittes le Crust pour assurer ton rôle de vendeuse. Le reste du temps, tes petites mains s'occupent de tout : la récolte, la production, la vente. Et votre commerce grossit, vos affaires prospèrent et votre réputation s’étend peu à peu.
Le voilà, ton Empire promis, Raedhun. Prends place sur ton trône et observe. Observe ce que vous avez créé. Observe et admire.