Entrée n°x : Procès Verbal

An cent-sept. Le Cinq Aecer, vingt-trois heure trente sept.
Affaire - Contre : M. Monroe, Lynceus, Rathigan. - Objet : Utilisation de drone et droïde non homologués / Vol et recel / Violation de propriété intellectuelle / Vandalisme et dégradation de biens / Diffamation / Refus d’obtempérer.
____ Suite à la déposition du plaignant ____ Représentant du groupe ____ et la perquisition menée par nos services ____ a été interpellé à ____ par le Lt.Locke du PF. UC en possession de documents, programmes, schémas et composants ____ appartenant à la division ____ group , filière d'OniCorp. Dans le cadre de cette intervention, le suspect, M.L.Rathigan, né le huit Timcer de l'an soixante quatorze, a ____ a été grièvement blessé ____. En a résulté un incendie. ___ Concordance des témoignages ___

[ La suite du document ne peut être lu, car il a été endommagé ou corrompu.]
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Entrée n°xx : Rapport interne d'OniCorp - "Projet Vespa"

" Le dernier conseil d'administration restreint a fait état de la situation concernant la progression du projet Vespa. Une tourelle mobile, portée par un drone arthropoïde, capable de se déplacer au sol comme par voie aérienne. Plus aucun doute n'est possible concernant la propriété des droits sur le support de l'arme, la progression de sa conception est cependant ralentie par l'absence de certaines pièces et schémas. Nos collaborateurs n'ont pas été en mesure de récupérer la totalité des éléments et celui que nous appellerons le "G-host", écarté par nos soins, reste hostile aux négociations. En dépit des alternatives que nous lui proposons, du matériel cybernétique que nous lui avons fourni dans le cadre de sa rééducation, il refuse obstinément de coopérer. Si nous ne doutons pas une seule seconde de l'aboutissement de cette entreprise, la présentation faite au FF.UC nous expose désormais au facteur de temps et notre groupe pourrait perdre un de ses plus importants clients en cas échec.
Il semblerait en outre, que le "G-host" possède une connaissance toute particulière ... De celles qu'il est nécessaire de contenir. Si nous ne parvenons pas à un accord, il faudra envisager de placer l'élément indésirable dans la corbeille. "

Carlisle Radborne, chargé de communication, OniCorp

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Portrait de Monroe Rathigan : Victime de sa cupidité, de son ambition ou du système ?

Un bon mécène sait reconnaître un bon artisan ...

Cette accroche est la dernière trouvaille du représentant d'OniCorp, envoyé à la barre pour témoigner dans le cadre de la nébuleuse affaire Vespa. Certaines charges pesant sur l'accusé, ont tout simplement été abandonnées par le plaignant et pour les inculpations restantes, le verdict ne semble pas peser bien lourd. Une clémence qui divise et fait douter l'opinion publique. Le bras de fer aura duré près de deux ans et l'instruction en charge du dossier ne semble pas mécontente de s'en débarrasser. Il semblerait qu'un "accord" aie été établi entre les deux partis et qu'à l'issue de celui-ci, l'accusé n'écope que d'une obligation de rembourser sa dette au plaignant et à l'Union. Nul ne sait comment Monroe Rathigan compte s'acquitter de ces "dédommagements" et les contrats de confidentialité signés par le concerné, ne nous permettent pas d'apporter plus d'éclaircissements.

En ce qui concerne ce miraculé judiciaire nous n'avons pas manqué de retracer son parcours.
Né le 8 Timcer de l'an 74, il est le fils unique de Fern et Hazel Rathigan, née Nye, tous deux techniciens pour la Fushi Corporation. En dépit de son parcours quelque peu tumultueux, ses prédispositions naturelles ou les ambitions parentales, semblent avoir amené le jeune homme a pousser ses études et intégrer un des plus grands instituts d'enseignement supérieur en ingénierie robotique. Inutile de vous préciser avec quel "sponsor". Il semblerait qu'en dépit de cette prometteuse ascension, le poulain de la firme aie décidé de ne pas honorer ses bienfaiteurs et de tout simplement "disparaître" dans la nature. C'est probablement à partir de ce moment que s'est créé la scission avec sa famille qui ne manquera pas d'évoquer son ingratitude, son manque d'ambition et sa trahison, pour laquelle disent-ils, ils continuent de payer. C'est bien dans une "déchetterie" qu'il a été interpellé près de quatorze ans plus tard, de l'autre côté de la chaîne de production, à récupérer les carcasses et collecter de la ferraille ... Ce en compagnie d'un petit collectif "d'activistes", "spécialisé dans le vol de matériel robotique". Une façon quelque peu grandiloquente de parler de simples "écumeurs de casses", parfois à l'origine de débordements. Qu'est ce qui justifie une telle chute ? La folie ? La peur de l'échec ? Le poids du système ?
Dans cette affaire, beaucoup trop de questions restent sans réponses ... D'autant plus que le contractant de la dette semble avoir à nouveau pris la tangente, ce qui ne semble inquiéter personne, pas même les bénéficiaires.

Tristian Kline, Union Tribune