Duel [Theo]

Aimée prenait un peu de repos, les affaires l'avaient amenées à renaissance. Rien d'étonnant à cela. Espoir était remplit de corruption... Et de pirates. Autant dire le travail ne manquait pas pour une mercenaire. Les journées avaient donc été chargées.  Elle prenait donc du repos bien mérité après une mission, et quoi de mieux que de boire donc un verre pour se détendre avec quelques uns de ses hommes, histoire d'en plus resserré les liens entre elle et l'équipe.. Soudain, au milieu de la soirée Aimée voulu jouer de l'harmonica, pour égayer l'ambiance. C'était une habitude chez elle quand elle  était dans une taverne, puis cela amusait un peu la galerie. L'ambiance était sympas, c'était une belle soirée, les mercenaires après tout eux aussi avaient le droit au repos.

C'toujours comme ça bordel d'merde. On peut pas avoir une foutue journée tranquillle dans c'p'tain d'merdier. Et les aut' salopes qui m'font chier pour tout là... J'les emmerde c'connasses, j'leur chie à la raie ouais. La journée est terminée, j'suis plus en uniforme et j'ai décidé d'aller boire un verre ou deux dans un bar tranquille d'habitude. Là y a du monde, et y sont super bruyants. J'les emmerde, eux aussi. Mais l'pire, c'quand l'aut' grognasse elle décide d'faire d'chais pas quel instrument d'merde là. Ca m'pète les ovaires et les oreilles. J'me r'tourne même pas, j'lève juste la voix.

- Ferme ta gueule avec ta flûte d'pétasse !

Aimée arrêta de jouer brusquement et lança un regard noir à l'inconnu. Elle n'était pas dans son milieu et pouvait donc se permettre moins de choses qu'à Port Salem. Il n'empêchait que se faire ridiculiser ainsi devant ses hommes étaient tout simplement inacceptable. La femme avait l'air d'être le genre d'abrutie qui gueule parce qu'elle croit qu'il n'y aura aucune réaction. Si réaction il y avait, elle lui ferait sûrement ses plus plates excuses. L'inaction des gens faisaient naitre ce genre d'énergumènes.

C'est donc sans hésiter une seule seconde qu'Aimée se dirigea seule vers l'autre tarée.

-On t'a jamais appris les bonnes manières? Fait des excuses publiques et je consentirai peut-être à faire une croix sur l'accident.

Aimée avait son regard de vipère prête à mordre à la moindre rébellion.

Là j'le crois pas. C'qu'l'aut' salope m'demande... Des excuses. P'tain d'bordel de poils d'chatte, c'qui faut pas entend'. J'me marre tellement qu'c'est con d'sa part. 'Doit pas êt' brillante-brillante l'aut' nana. J'termine mon verre cul sec, j'm'lève, j'lui fais face, pi dans l'même mouv'ment, j'lui crache d'ssus. J'lui balance'rais ben mon poing dans la gueule, mais l'mérite même pas c'te grosse merde d'Ataa'oor.

- C'toi qui d'vrait t'excuser pour m'avoir péter les oreilles, bouffonne !

Il y avait quelque chose qui clochait. L'autre gourde se comportait exactement comme si elle n'avait rien à craindre d'elle. Deux solutions, soit c'était une demeurée (ce qui n'était pas a exclure), soit elle était très forte et avait un statu important. Après tout, elle faisait penser à Steve, brute de décoffrage mais très forte dans son domaine. Elle décida donc de rusée.

-Tu es une dure à cuire je vois. J'aime ça. Tu es bonne au maniement des armes je paris.

On verrait bien ce qu'il en résulterait. En attendant, elle essuya le crachat d'un geste.

Nan mais j'suis tombée sur l'cul, elle s'fout d'ma gueule en plus. C'te conne m'prend pour une conne, et ça j'supporte pas. J'vais la défoncer c'te grosse salope qui s'la pète avec sa flûte d'merde.

- J'm'en branle de c'que t'aimes grosse conne. D'ja qu't'as pété l'ambiance avec ta flûte à la con, alors viens pas m'faire chier en essayant d'd'viner des trucs sur moi, compris ?! J'les connais les gonz' comme toi là. M'dame la princesse qui croit qu'elle peut péter plus haut qu'son cul même quand c'pas son territoire. Ben ça marche pas avec moi, salope !

Il y avait vraiment quelque chose qui clochait, en prime, elle commençait à parler de territoire. Certes la pluie d'insultes donnait envie à Aimée de lui en collait une. Cependant, il y avait un "hic" et la mercenaire soupçonnait que c'était un "gros" hic. Soit la femme en face d'elle était particulièrement débile, soit en cas de problème elle pouvait se défendre facilement, ou appeler des renforts et se faire mal voir d'un gang ou d'un autre. Inconnu en prime. Aimée fit un rapide bilan du bénéfice comparé aux risques, les bénéfices n'étaient pas élevé mais les risques étaient inconnus et probablement élevé. Il fallait donc essuyer l'insulte et partir.

-J'entends vos arguments, désolé pour le dérangement.

Étrange personnage.

Ok, là c'trop, j'peux plus l'supporter sa condesc... condisci... Son attitude d'merde.

- Non mais tu t'fous d'ma gueule ! J'aime pas quand on s'fout d'ma gueule.

J'la pousse d'une main et on est super proches l'autre conne et moi.

- T'entends grosse conne ? J'aime...

J'la pousse.

- ... Pas...

J'la r'pousse encore un peu plus fort.

- ... Qu'on s'foute...

J'la pousse à deux mains c'te fois.

- D'MOI.

J'm'prépare à envoyer mon poing dans sa sale gueule, c'mon poing d'chaire pa'c'qu'j'suis pas une salope, moi.

Que? QUoi? Encore plus stupide et butté que Steve? C'était possible? Apparemment. Aimée comprit pas grand chose à ce qui se passait. Des insultes? Elle s'y attendait. Des "ouai c'est ça." aussi. Cependant, une telle violence pour aussi peu... L'autre abrutie devait être sous une drogue diverse. La joie. Cependant, elle remarqua qu'elle avait un bras cybernétique. Génial. Cependant, elle ne tapa pas avec celui là. Une once d'honneur? Le combat serait trop facile sinon? Hurmph. Elle allait douiller. Elle se laissa aller en arrière pour garder une distance entre elle et son adversaire.

-Vous avez du cran, et vous êtes forte. Vous n'utilisez pas votre bras cybernétique?

Elle fit signe à ses hommes de ne pas intervenir. Toutefois, elle espérait qu'ils auraient suffisamment de jugeote pour faire appel à quelques gros bras pour maitriser cette folle.

-A la loyal.

Elle continue en plus, la salope ! E'm'dit qu'j'suis forte et qu'j'ai du cran, comme si j'sentais pas qu'y avait d'l'ironie derrière ça ! J'suis pas conne eh ! Et non qu'j'utilise pas mon bras cyber, elle a cru quoi elle ! Nan mais j'fais la défoncer, j'vais la défoncer ouais ! Et j'aurais même pas b'soin d'mon bras pour ça.

- Ouais j'vais t'en foutre du loyal moi ! J'vais pas abimer mon bras cyber pour ta grande gueule ! Mais ça va m'faire plaisir d'te démonter la tronche ! Lame cont' lame, si tes hommes y interviennent, j'leur tranche leurs gorges d'connards !

Sans qu'j'attende sa réponse, j'dégaine ma lame et j'la fais tournoyer dans les airs d'vant moi.

D'accord, le test était négatif. Il valait mieux se taire et essayer de limiter la casse. C'était une vraie de vraie dégénérée. Une forcenée. Une butée. Une alcoolique. Et sûrement une camée. Le soucis c'est qu'elle était forte c'était évident. La poisse. Elle sortie donc son sabre et commença une manœuvre de défense. En priant que les renforts soient en route... Et que ces hommes fassent pas de bêtises...