Thaddeus Scherrer
« Connaissez-vous les aventures du Capitaine Frederick Monoloy d'l'Atikaya ? Non ?! Calypso ! Tout est à faire ! Ouvrez grand les oreilles et écoutez-moi. Il était une fois… » Commença Thaddeus Scherrer dit « Monoloy » après avoir longuement tiré sur sa pipe.
Description
Impressionnant ? Non. Pas vraiment. Pas si grand, pas si imposant, des muscles, mais rien de particulièrement remarquable. Une démarche parfois un peu raide, mais posée et confiante. On survie pas à presque 60 ans de vie sur des vaisseaux pirates sans développer une certaine confiance en ses capacités. Pour autant, on ne remarque pas tellement Tad et son mètre soixante-seize avant qu'il n'ouvre la gueule. Pas qu'il soit du genre à crier, mais il a de ces voix qui portent, dédié à se faire entendre qu'on le veule ou non. Une voix expressive, pleine d'intonation, pouvant se montrer aussi rapide que lente au gré des envies, écorchant sans pitié les mots comme si l'énergie manquait à bien les articuler. Une voix qui parvient tout autant à ordonner qu'à raconter des histoires.
Oui, des histoires. Elles rassemblent, peu importe l'âge, le genre, l'origine, à la lumière de quelques bougies, étirant les ombres dans l'espace comme sur son faciès marqué par les années. Les fesses posées sur un coin de table, il raconte, mime des mains, se penche vers l'auditoire, clope ou pipe au bec selon l'humeur, l'œil brillant de plaisir. Parfois, même, les notes d'un accordéon se mêlent aux mots, sachant si bien les accompagner, les mettre en valeur, subjuguer un auditoire.
Si le cœur reste vaillant et l'esprit bouillonnant, l'âge commence à resserrer ses griffes sur la chair. Ses cheveux sombres s'ornent de filins d'argent dont les seules richesses se comptent en expérience et en sagesse. Même sa barbe soigneusement taillée n'est point épargnée, voir encore plus touchée. Le faciès de Tad, quant à lui, est marqué de rides d'expressions, son regard est sombre et vif, luisant d'une flamme que les pirates savent reconnaître, sous des paupières tombantes et ornées de pattes d'oie. Quelques raideurs accompagnent ses débuts de journées pendant que le genou droit se fait par moment capricieux suite à un mauvais coup d'épée, le souffle se garde moins longtemps et il se voit forcer de pousser sur son nez des lunettes dès qu'il s'agit de lire ou d'effectuer une action minutieuse.
Style vestimentaire : Des chemises, des jeans, pulls à capuches, parfois avec ou sans fermetures éclaires. Parfois des manches courtes et jamais de cols roulés -vous voulez l'étouffer?!-. Il traîne une vieille besace usée dès qu'il sort du vaisseau, afin d'y transporter quelques trucs, dont un accordéon qu'il aime sortir dans les tavernes à l'occasion. Autrement, il tend à user jusqu'à la corde ses vêtements, mais il sait aussi bien se saper de façon fort soigné lorsque l'occasion le demande.
Signes particuliers : De longues cicatrices s'étirent de chaque côté de ses lèvres, d'autant plus marqué quand Tad sourit. Elles ne sont toutefois pas synonymes d'un quelconque complexe pour lui, si bien qu'il racontera sans soucis comment il s'en est retrouvé affublé, pour autant que quelqu'un se décide à lui demander. Il a également une prothèse à la place du bras droit perdu lors d'un abordage.
Caractère
On s'entendra pour dire que Thaddeus Scherrer, plus souvent connu sous le nom de Monoloy, est un personnage plutôt sympathique. À la fois avenant, attentif et compréhensif. Le genre d'homme vers lequel on se tourne lorsqu'on a des soucis ou qu'on en a gros sur le cœur. S'il est particulièrement connu pour les histoires qu'il prend un plaisir évident à conter devant un groupe attentif, il est toutefois une véritable tombe lorsqu'il s'agit des confidences qu'on lui fait, ce qu'on ne manquerait pas d'attendre de la part d'un Quartier-Maître.
D'ailleurs, c'en est un bon. Il connaît tout l'équipage un minimum, s'intéresse à chaque membre, chaque histoire. Sans être intrusif -à moins que la situation ne le demande clairement-, il sait faire comprendre qu'il est disponible à toute heure du jour comme de la nuit, peu importe la raison. Il prend la température de l'équipage, informe et conseil au mieux le capitaine, veille à l'ordre sur le Liberty, à la fois juste et stricte. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir un petit côté paternel lorsque la situation le permet, ce qui peut paraître un brin ironique quand on connaît son histoire et ses relations avec sa famille.
Thaddeus est typiquement pirate. Épris de liberté et d'aventures, fier, emplit de panache -voir d'un certain goût pour la mise en scène- et définitivement attaché au Code en plus de croire sincèrement en Calypso. Une flamme puissante qui ne saurait garder les pieds sur un caillou trop longtemps, aussi douillet soit-il. C'est à la fois une bénédiction et une malédiction. Autant, il est sincèrement heureux dans l'espace, autant ça l'aura gardé loin de sa femme et de ses enfants qu'il n'aura pas vraiment vu grandir même s'il a toujours veillé à ce qu'ils ne manquent financièrement de rien. Maintenant, ils sont grands et il est même grand-père, mais ça ne change pas qu'il ait passé à côté d'énormément de choses et qu'ils en ont tous conscience.
S'il peut se montrer conciliant, il est de mauvais ton de le chercher et il tend à s'agacer de l'impolitesse. Quand on cherche, on trouve et quand on épuise la patience de Tad, on ne manque pas de se le faire dire, ou du moins, il s'emploie à le faire comprendre de la façon qu'il le désire. De même, s'il tient particulièrement à son équipage ainsi qu'à d'autres personnes qu'il a fréquenté au fil des décennies, il considère avec plus de détachement les soucis des autres. Dorado, c'est peut-être sa patrie, mais c'est aussi un nid d'emmerdes et de misères et à force, on finit vacciné. Il ne rechigne jamais devant le sale travail non plus, et même si ça ne lui plaît pas, il exécutera sans broncher pour autant que le capitaine le lui demande. Il a aussi tendance à être plus têtu qu'un âne, ne démordant difficilement si un supérieur n'est pas là pour lui faire desserrer les mâchoires. Et il se trouve qu'il n'a pas beaucoup de supérieur.
Ses colères sont d'ailleurs terribles, à se demander si ce n'est pas un trait des Scherrer. Il faudra demander à la populace de l'Iceberg ce qu'il en est avec la cousine de Tad. Au moins, l'âge le retient parfois de balancer cul par-dessus tête les impudents responsables de la tempête déclenchée. Parfois.
Parlant d'âge, s'il reste un bon vivant, il commence à être un brin plus sage, ce qui ne l'empêche pas d'être généralement, un des derniers à partir des soirées. Il apprécie toujours terriblement les ambiances festives, non sans parfois y contribuer en sortant le temps de quelques airs de son accordéon qui sait fort bien égailler et faire danser les fêtards.
Les dames apprécient généralement le côté gentleman qu'il se donne et s'il évite d'avoir des relations avec des femmes qui pourraient être ses filles, il laisse rarement passer une occasion. Ça ne remonte d'ailleurs pas à hier, quand bien même il ait été marié, père et amoureux. Le charnel n'a jamais voulu rien dire pour lui et il ne veut pas que ça change.
Dernièrement, avec les deuils auxquels il a fait face, il est un peu plus sombre, sans pour autant chercher à partager sa peine avec les autres. Ce n'est toutefois pas inhabituel chez-lui, il n'aime tout simplement pas partager à tort et à travers les choses qui le touchent et plus sensiblement ceux qui l'attriste.
Autrement, il n'apprécie guère les factions. Peu importe lesquelles, quoiqu'un peu plus la Trinité -histoires personnelles-. Il n'aime pas leur façon d'interagir entre elles, de traiter la galaxie, de s'en croire les maîtres… et de résister aux abordages. Malheureusement, si elles n'étaient pas présente, il n'y aurait rien à piller et il n'y serait pas né. Il va falloir faire avec.
Histoire
C’est l’histoire d’un fils des étoiles.
Pas né sur une planète ou un astéroïde, vous vous doutez ben, mais sur un vaisseau qui vit son premier souffle, ses premiers pas, sa première leçon à l’épée. L’Atikaya, fière frégate aux pavillons d’la liberté, peuplés d’hommes et d’femmes à la flamme si brillante qu’on la voyait valser au fond d’leurs yeux. Certaines mauvaises langues auraient pu les traiter d’criminels, mais ils n’étaient rien d’ça.
Ils étaient pirates. Fiers, libres et courageux.
Et notre jeune héros, il n’était autre qu’le résultat des amours de deux capitaines, Gustave Scherrer d’l’Atikaya et Octavia Rojas d’l’Intrépide. Il était né pour l’espace, vivrait pour l’espace, mourrait pour l’espace. C’était son destin, c’qui faisait vibrer chaque cellule d’son corps.
D’ja haut comme trois pommes, son regard flambait, sa course étant conquérante, épée en bois à la main. Il mit à l’épreuve la patience d’ses parents, comme vous d’vez ben l’deviner ! Ça oui ! Un p’tit monstre qui n’en faisait qu’à sa tête, constamment en train d’faire des bêtises, d’risquer d’s’casser l’cou dans d’épiques jeux dont lui seul avait l’secret. Pire, il entraînait les autres enfants dans ses aventures folles, peu soucieux des foudres qui s’abattraient sur eux, mais surtout sur lui. Pourtant, il faisait la fierté d’ses parents autant qu’il les faisait jurer.
Des parents qui n’avaient pas froid aux yeux, n’craignaient rien. Sous les ordres d’nul autre qu’le Seigneur Pirate Felipe Connors, ils participèrent à l’attaque sur Hell, provoquant l’courroux des factions face à l’affront. Z’êtes pas sans ignorer c’qu’il en suivit, n’est-c’pas ? Une sombre et terrible période où Connors fut traqué, où les pirates devaient s’faire discrets, s’effacer d’la carte alors qu’les factions quadrillaient Dorado, pendant court tout homme d’liberté sur lequel ils refermaient leurs griffes.
Malheureusement, l’Intrépide et son Capitaine firent partie des pertes et cette dernière ainsi qu’un grand nombre de membres d’l’équipage furent exécuté par la Trinité. Il fallu qu’Felipe Connors en personne finisse la corde au cou pour qu’enfin un calme tout relatif n’revienne sur Dorado. C’fut une triste année qui laissa l’capitaine d’l’Atikaya et son fils dans l’deuil.
Pourtant, ça n’empêcha pas l’fils des étoiles d’pousser mieux qu’d’la mauvaise herbe. De dev’nir un jeune homme prometteur qui abandonna avec satisfaction sa fonction d’mousse pour intégrer l’équipe d’artillerie comme apprenti.
Il avait 17 ans, il voyait l’monde à travers des yeux qui n’avaient encore rien vécu, mais qui flambaient d’en découvrir l’moindre recoin aux côtés d’son père. Il avait toujours 17 ans quand un abordage emporta Gustave Scherrer, voilant son r’gard d’ombres endeuillés. Son héros n’était plus et l’vaisseau qui l’avait vu naître arriva dans un tel état à Tortuga qu’il fut tout juste bon à vendre en pièces détachées, à défaut d’pouvoir l’réparer.
La nouvelle fit vite l’tour des pirates de Dorado, provoquant les r’trouvailles entres notre apprenti sans vaisseau et sa cousine, Andromeda Hawkins. Voilà plus d’une décennie qu’ils n’s’étaient pas vu, pire, il l’avait cru morte, mais ça n’empêcha pas aux liens d’se tisser doucement, l’attitude maternelle d’la femme touchant vite not’ jeune homme si bien qu’au fil des ans, leur relation n’en d’vint qu’plus forte et qu’elle eut une place précieuse au sein d’sa famille.
Oui. Une famille. Imaginez-vous ben qu’c’est pas ces tragédies qui garderont longtemps not’ jeune artilleur par terre. Bientôt, il retrouve les étoiles et rencontre Ludivine Hodgkin dont il s’éprend rapidement. Une jeune femme lumineuse et pleine d’audace qui lui fait perdre la carte et avec laquelle il unira sa vie, à peine âgé d’vingt-et-un ans. Quelques années plus tard, l’espace verra naître un nouveau fils des étoiles, un minuscule bout d’choux nommé Ulrich qui passera les deux premières années d’sa vie sur un vaisseau avant de frôler la catastrophe lors qu’un abordage.
Lud’ est catégorique.
Hors d’question d’élever une famille dans l’espace, c’est trop dangereux.
Not’ jeune père abandonne la piraterie pour une maison et un travail dans une taverne de Tortuga où il commence sur une inspiration à raconter des histoires, des aventures épiques, parfois vrais, parfois inventées d’toutes pièces. À travers ces histoires, il fait vivre son père sous l’nom de Frederick Monoloy, l’gardant vivace à l’esprit d’tous ceux qui l’écoute. Une passion naît, il n’arrêtera jamais d’raconter et on n’se lassera jamais d’lui en réclamer. On finira même par l’connaître sous l’surnom d’Monoloy à force d’en entendre les aventures. Au printemps, Constantin voit l’jour. Un fils d’la terre qui ignore les beautés des cieux.
Et notre fils qui a perdu ses étoiles étouffe. L’travail dans la taverne l’gruge. La maison qui abrite les siens s’referme sur lui. Les étoiles murmurent au-d’là du dôme. Ses histoires lui rappellent cette vie si précieuse sur laquelle il a fait un trait. Les vaisseaux qui partent chantent une chanson qui alourdit son cœur alors qu’il reste derrière, abandonné.
Et un jour, il regrette.
Il regrette son mariage, il regrette ses enfants qui s’font chaînes à ses ch’villes, entraves à sa liberté. La dispute est terrible. Dans l’regard d’Lud, la flamme est presque étouffée, laissant place à cette farouche lueur d’mère et d’femme prête à tout pour protéger sa famille qui semble su’l’point d’éclater. Elle hurle, les garçons pleurent.
Pourtant, le lendemain, notre fils a retrouvé ses étoiles, la flamme au fond d’ses yeux plus vivace que jamais.
Fort d’expériences passées et avec l’envie d’en découdre, il monte les échelons parmi l’équipe d’abordage, devenant au fil du temps un incontournable d’l’équipage. Des mois filent sans qu’il n’les voit passer avant d’rentrer à Tortuga. L’ambiance est houleuse, l’malaise tangible, mais malgré tout, l’couple s’aime… C’qui les empêchera pas d’vivre une nouvelle dispute quand l’escale s’termine. L’temps s’rythme d’voyages et d’aventures, d’abordages et d’exploits, toutes des histoires à raconter au coin d’une table sur des airs d’accordéons d’abord maladroits, puis de plus en plus juste. On lui demandera bientôt l’histoire d’ces cicatrices souriantes qui barre son visage, souvenir d’projectiles meurtriers en plein abordage. Et à chaque escale sur Tortuga, l’jeune père r’tourne parmi les siens pour quelques jours arrachés d’peine et d’misère à la piraterie.
Puis un jour, il arrive pour trouver un nouveau fils dans l’berceau. Un fils qui n’saurait être le sien. C’est compliqué. C’est dérangeant. C’est blessant.
Et pourtant, c’est tellement d’sa faute.
Il repartira sur une nouvelle dispute sitôt arrivé.
Pourtant, quand il r’viendra, il traitera le p’tit Félix comme s’il était l’sien et l’sujet n’sera plus jamais abordé. Les disputes s’feront moins vives, comme si leurs blessures mutuelles s’excusaient, un peu. Pas trop. L’année 84 voit la naissance d’une fillette, Margot, qui complétera la fratrie. Cette même année privera l’abordeur d’son bras droit lors d’un combat. Il s’ra vite remplacé par une prothèse.
L’temps continue sa course, la trotteuse invisible n’connaissant aucun repos. Les p’tits grandissent et créent leurs propres familles, les vieux enfants gagnent en sagesse ou s’plaisent à l’croire. Entre deux inopinées étreintes sous les draps, il s’gagne une décennie pendant laquelle notre fils des étoiles prospère dans sa voie, autant en expérience qu’en veillant qu’il y ait toujours du bon pain sur la table d’la p’tite maison d’Tortuga, à défaut qu’il y soit lui-même.
Quand l’occupation doradienne atteint son premier siècle, not’ fils des étoiles change d’équipage. Pas qu’il ait été malheureux sur l’premier, mais l’Capitaine du Liberty avec lequel il a partagé un certain nombre de nuits d’beuverie et d’musique n’peut qu’l’attirer sur l’vaisseau dont il vient d’prendre possession. La flamme d’Conrad Stackborn brille avec la même intensité qu’celle d’son défunt paternel et l’pirate n’peut que croire qu’il fera d’grandes choses à la tête d’son vaisseau. Et tout féru d’histoires et d’aventures, il n’est pas question d’manquer ça.
Entre deux abordages, le Liberty récupère une jeune mystique qui obtient aisément l’affection d’not’ pirate alors qu’il prend plaisir à opposer à son mutisme des histoires et même quelques airs d’accordéon, parfois accompagné d’paroles. Sans connaître son histoire, aux premiers abords, ce petit bout de femme malmené et pourtant plein de mordant vient tirailler les bonnes cordes chez lui.
D’abord second maître d’abordage, l’aisance avec laquelle il évolue parmi l’équipage, en obtenant autant l’respect qu’la confiance l’prédispose aux fonctions d’quartier-maître qui deviennent les siennes cinq ans après son arrivée sur l’pont du Liberty. L’poste lui plaît terriblement tout en soulageant un peu sa carcasse d’la rudesse des abordages… Ce qui n’l’empêche pas d’être au poste lorsque le Liberty, l’Iceberg, l’Némésis et l’Albatros attaquent deux galions pour faire main basse sur un transporteur d’Durilium. L’entreprise est un succès malgré les blessures qui sont infligées au Capitaine et le Quartier-Maître n’en est qu’plus convaincu qu’Stackborn est promis à un avenir plus qu’brillant dans la piraterie.
Notre fils des étoiles est toujours au poste lorsqu’les terribles événements d’fin 111 surviennent. À bord du Liberty, il assurera la cohésion d’l’équipage en place, faisant taire l’angoisse qui animera ses tripes et qui s’transformera en gouffre de remords et de deuil lorsque ses craintes s’f’ront réalité. Les corps d’Ludivine et d’Constantin seront exhumés des décombres d’la maison familiale détruite par un lourd débris d’vaisseau. Si l’bon sens affirmera qu’il n’aurait rien pu faire, son cœur souffrira de n’pas avoir été là avec eux. La cérémonie s’ra simple et intimiste, quelques mots offerts aux étoiles pour qu’elles guident les âmes des défunts jusqu’à la Dame, si jamais elle veut bien d’eux.
Il remonte bientôt sur le Liberty pour retrouver l’espace, ses fonctions et cette famille de cœur qu’il s’est forgé avec le temps, plus abîmé qu’jamais, mais l’regard toujours plongé dans les étoiles qui ont bercé sa vie.
Cette histoire n’est pas finie. Elle s’écrit un peu plus à chaque jour, noircissant d’nouvelles pages d’vie, s’couvrant d’éclats d’joie comme d’eau salée, d’sang comme d’sueur, d’réussites comme d’échecs, mais aussi d’beaucoup d’amour. Et un jour, j’aimerais la raconter à mes enfants. Qu’ils sachent la vérité, même si parfois elle est dure à comprendre ou à accepter. Qu’ils sachent que si leur père les aime, il est né des étoiles et qu’son âme n’saurait exister autrement qu’auprès d’elles.
Qu’jamais ils n’oublient qu’ils sont les enfants d’Thaddeus Scherrer, Quartier-Maître du Liberty, et d’Ludivine Scherrer, mère aimante et attentionnée au caractère d’feu.
Qu’ils sont les descendants d’Gustave Scherrer et d’Octavia Rojas, Capitaines d’l’Atikaya et d’l’Intrépide.
Qu’ils n’oublient jamais qu’dans leurs veines coulent la liberté, la fierté et l’courage peu importe c’qu’ils feront de leurs vies.
Chronologie:
- 1/12/54 ADD -> Naissance de Thaddeus Scherrer, fils des Capitaines Gustave Scherrer de l'Atikaya et Octavia Rojas de l'Intrépide
- 62 ADD -> L'Intrépide et l'Atikaya font partie de la flotte qui attaque Hell sous les ordres du Seigneur Pirate Felipe Connors. (7a)
- 63 ADD -> Prise de l'Intrépide. Le Capitaine Octavia Rojas sera exécuté par la Trinité. (8a)
- 71 ADD -> Thaddeus Scherrer devient apprentis artilleur de l'Atikaya. (17a)
Décès du Capitaine Gustave Scherrer de l'Atikaya pendant un abordage difficile qui laisse le vaisseau dans
un tel état qu'il est remisé.
Retrouvailles avec Andromeda Hawkins.
- 72 ADD -> Embarque sur un nouveau vaisseau, y rencontre Ludivine Hodgkin. (18a)
- 75 ADD -> Mariage de Thaddeus et Ludivine Scherrer. (21a)
- 79 ADD -> Naissance de Ulrich. (25a)
- 81 ADD -> Achat d'une maison à Tortuga, prend un travail dans une taverne. (27a)
- 82 ADD -> Retourne à la vie de pirate. (28a)
Naissance de Constantin.
- 83 ADD -> Est défiguré par un projectile lors d'un abordage.
- 85 ADD -> Naissance de Felix. (31a)
- 88 ADD -> Naissance de Margot. (34a)
Perte du bras droit pendant un abordage qui sera remplacé par une prothèse.
- 100 ADD -> S'engage sur le Liberty comme Second Maître d'abordage. (46a)
- 105 ADD -> Promu Quartier-Maître. (51a)
- 110 ADD -> Participe à l'abordage du transporteur de Durilium. (56a)
- 111 ADD -> Assure sa fonction parmi l'équipage pendant l'attaque mutant. (58a)
Décès de Ludivine et de Constantin (29a) pendant ces événements.