Alexander Walsh
Maître Navigateur du Flare
Informations du personnage
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Domaines d'expertise
Aucun domaine d'expertise renseigné
Lun 11 Fév - 20:18
Âge38 ans
GénétiqueHumain
SexeMasculin
CultureUC
AffiliationUC
NavireLe Flare
PosteMaître Navigateur (grade de Capitaine)
Alexander Walsh
Description
Alexander a des cheveux roux sombre qu’il tient tout juste assez longs pour les attacher derrière sa tête, style qu’il aborde la plupart du temps. Lorsqu’il sont laissés libres, ils sont une véritable crinière de mèches folles. Aussi bien dire tout de suite que le voir au réveil, ça surprend. En bon roux, il a également des centaines de taches de rousseur sur le visage, les bras et… partout en fait. Vraiment partout. Quant à eux, ses yeux sont couleur ambrée et il a un regard particulièrement hypnotisant, qui est d’ailleurs ce que les gens décrivent le plus chez lui lorsqu’ils parlent de son charisme naturel. Il a besoin de lunettes, mais préfère largement les lentilles, pour corriger leur légère myopie.
Sinon, Xander aborde généralement une barbe de plusieurs jours à quelques semaines, qu’il entretient plutôt bien. Lorsqu’elle devient trop longue, elle lui tape sur les nerfs et il la coupe presque entièrement. Il trouve néanmoins qu’il a une gueule de fesses de bébé lorsqu’il est imberbe, aussi on ne le voit jamais sans un minimum de pilosité faciale (sauf si Theo est passé par là et a profité qu'il dort comme une masse pour lui faire la surprise de tout lui raser sauf la moustache).
Alexander n’est peut-être pas un athlète de haut niveau, mais il se tient particulièrement en forme et a de quoi faire jalouser un peu avec sa musculature bien définie. Et pourtant, il fait autant attention à ce qu’il mange qu’à sa première brosse à dents. Hamburger, gâteau, beignets, fast-food de toutes sortes… Il en ferait faire une crise d’angoisse à une diététicienne. Ce qui le sauve des poignées d’amour et de la crise de cœur prématurée, c’est l’exercice qu’il fait chaque jour et, lucky bastard, un bon métabolisme. En terme de sports justement, il est adepte de course et d’escalade, qu’il pratique dès qu’il est à terre ou que l’occasion se présente. La course en salle de sport c’est pratique, mais il n’y a rien comme courir à l’extérieur. C’est également un fan de moto, ce qui pour un type qui passe sa vie dans l’espace, est aussi pratique qu’une crevette aimant pratiquer la gigue. Il en possède une, qu’il sort dès qu’il est à terre.
Sa voix, de son côté, est grave et un peu cassée. Alexander n’a pas le potentiel de devenir une rock star, mais il se défend incroyablement bien au karaoké. C’est lorsqu’il tente d’imiter des voix aiguës qu’il rendrait sourd à peu près n’importe qui, néanmoins. Il a toujours adoré chanter et voue un culte tout particulier aux vieux classiques corporatistes. De ce fait, c’est un jukebox ambulant. Ne le laissez pas deux minutes sans le faire parler, ou il commencera à fredonner un air ou un autre. C’est probablement pour cela qu’il n’a jamais pu rester plus de quelques minutes dans une bibliothèque sans se faire expulser.
Style vestimentaire : Sans être du genre top-modèle, il a une belle gueule et sait s’en servir même s’il n’est pas le type soignant le plus son apparence. Xander tend plutôt de l’autre côté de ce continuum. Lorsqu'il n'est pas dans son uniforme des FF.UC, et portant fièrement son insigne de grade de capitaine, il a un style vestimentaire plus pratique que raffiné. Chemise et t-shirt surmontant un simple jean ou encore des vêtements de sport font généralement l'affaire. Sinon, il n’en a généralement rien à faire qu’on le surprenne en caleçon et t-shirt à l'effigie d’un super héros pour gamins, avant une pudeur pratiquement inexistante. C’est peu dire, pour lui, balancer ses vêtements dans un buisson pour aller faire une baignade improvisée au milieu de la nuit sur une plage inconnue, ça s’appelle un mercredi. La seule chose qui le retient de se balader à moitié à poil sur le Flare est la certitude qu’il se prendrait une engueulade intergalactique s’il se faisait prendre par ses supérieurs.
Signes particuliers : Xander a une petite cicatrice sur l’arcade sourcilière gauche, souvenir d’une connerie qu’il a fait à l’école militaire alors qu’il tentait d'impressionner la galerie en escaladant une frégate. Il s’est magistralement cassé la gueule devant public, si la cicatrice n’était pas suffisante pour vous vendre la fin.
Il a également trois tatouages, tous à l'encre noire et bien visible moindrement qu'il ne porte pas de manches longues. Le premier est sur son avant-bras gauche et s'étend de son poignet à son coude en une grande chaîne de montagnes. Il se l'est fait faire après avoir atteint le sommet du premier grand mont qu'il a escaladé sur Renaissance. Le second est sur son avant-bras droit et est lié à son port d'interface. Débutant tout juste sous celui-ci en un bandeau noir d’où s'étendent des circuits jusqu'à l'intérieur de son poignet, il se l'est fait faire peu de temps après l'installation de son interface. Finalement, son troisième tatouage est un astronaute vintage au style croquis sur son épaule droite. C'est son fils, Liam, qui a fait le dessin original pour lui.
Sinon, Xander aborde généralement une barbe de plusieurs jours à quelques semaines, qu’il entretient plutôt bien. Lorsqu’elle devient trop longue, elle lui tape sur les nerfs et il la coupe presque entièrement. Il trouve néanmoins qu’il a une gueule de fesses de bébé lorsqu’il est imberbe, aussi on ne le voit jamais sans un minimum de pilosité faciale (sauf si Theo est passé par là et a profité qu'il dort comme une masse pour lui faire la surprise de tout lui raser sauf la moustache).
Alexander n’est peut-être pas un athlète de haut niveau, mais il se tient particulièrement en forme et a de quoi faire jalouser un peu avec sa musculature bien définie. Et pourtant, il fait autant attention à ce qu’il mange qu’à sa première brosse à dents. Hamburger, gâteau, beignets, fast-food de toutes sortes… Il en ferait faire une crise d’angoisse à une diététicienne. Ce qui le sauve des poignées d’amour et de la crise de cœur prématurée, c’est l’exercice qu’il fait chaque jour et, lucky bastard, un bon métabolisme. En terme de sports justement, il est adepte de course et d’escalade, qu’il pratique dès qu’il est à terre ou que l’occasion se présente. La course en salle de sport c’est pratique, mais il n’y a rien comme courir à l’extérieur. C’est également un fan de moto, ce qui pour un type qui passe sa vie dans l’espace, est aussi pratique qu’une crevette aimant pratiquer la gigue. Il en possède une, qu’il sort dès qu’il est à terre.
Sa voix, de son côté, est grave et un peu cassée. Alexander n’a pas le potentiel de devenir une rock star, mais il se défend incroyablement bien au karaoké. C’est lorsqu’il tente d’imiter des voix aiguës qu’il rendrait sourd à peu près n’importe qui, néanmoins. Il a toujours adoré chanter et voue un culte tout particulier aux vieux classiques corporatistes. De ce fait, c’est un jukebox ambulant. Ne le laissez pas deux minutes sans le faire parler, ou il commencera à fredonner un air ou un autre. C’est probablement pour cela qu’il n’a jamais pu rester plus de quelques minutes dans une bibliothèque sans se faire expulser.
Style vestimentaire : Sans être du genre top-modèle, il a une belle gueule et sait s’en servir même s’il n’est pas le type soignant le plus son apparence. Xander tend plutôt de l’autre côté de ce continuum. Lorsqu'il n'est pas dans son uniforme des FF.UC, et portant fièrement son insigne de grade de capitaine, il a un style vestimentaire plus pratique que raffiné. Chemise et t-shirt surmontant un simple jean ou encore des vêtements de sport font généralement l'affaire. Sinon, il n’en a généralement rien à faire qu’on le surprenne en caleçon et t-shirt à l'effigie d’un super héros pour gamins, avant une pudeur pratiquement inexistante. C’est peu dire, pour lui, balancer ses vêtements dans un buisson pour aller faire une baignade improvisée au milieu de la nuit sur une plage inconnue, ça s’appelle un mercredi. La seule chose qui le retient de se balader à moitié à poil sur le Flare est la certitude qu’il se prendrait une engueulade intergalactique s’il se faisait prendre par ses supérieurs.
Signes particuliers : Xander a une petite cicatrice sur l’arcade sourcilière gauche, souvenir d’une connerie qu’il a fait à l’école militaire alors qu’il tentait d'impressionner la galerie en escaladant une frégate. Il s’est magistralement cassé la gueule devant public, si la cicatrice n’était pas suffisante pour vous vendre la fin.
Il a également trois tatouages, tous à l'encre noire et bien visible moindrement qu'il ne porte pas de manches longues. Le premier est sur son avant-bras gauche et s'étend de son poignet à son coude en une grande chaîne de montagnes. Il se l'est fait faire après avoir atteint le sommet du premier grand mont qu'il a escaladé sur Renaissance. Le second est sur son avant-bras droit et est lié à son port d'interface. Débutant tout juste sous celui-ci en un bandeau noir d’où s'étendent des circuits jusqu'à l'intérieur de son poignet, il se l'est fait faire peu de temps après l'installation de son interface. Finalement, son troisième tatouage est un astronaute vintage au style croquis sur son épaule droite. C'est son fils, Liam, qui a fait le dessin original pour lui.
Caractère
Alexander, c’est le bel inconnu que vous croiserez dans la rue et qui vous lancera un sourire à faire fondre un Sunday à la fraise en moins de temps qu’il n’en faudrait à un four à micro-onde. Du moins, jusqu’à ce que vous le voyiez manger un souvlaki. Là, ça devient violent. Et franchement moins sexy. Pareillement, il est plus que conscient de son potentiel de charme, mais celui-ci tombe au niveau de celui d’une crevette lorsqu’on le surprend à danser et chanter à tue-tête en se préparant des crêpes à trois heures du matin dans son slip de Sexy Star Lord. Du coup, yep, beau gosse et charmant dans un bar, mais déconseillé dans une soirée mondaine. Sérieusement, je ne plaisante pas. La dernière fois, il a réussi à faire cracher le dentier de la femme d’un colonel des FF.UC dans le bol de punch. Et non, vous ne voulez absolument pas entendre l’histoire complète.
Il doit son charisme à son assurance et l’énergie qu’il dégage. Il inspire naturellement la confiance, ou, du moins peu importe, ce qui se trouve à l’inverse de la méfiance, et son sourire franc aide généralement à abaisser la garde des gens qu’il rencontre. Il n’a aucune manière guindée ou suffisante, penchant plutôt du côté désinvolte et « politically incorrect » de la chose. Naturellement leader, Alexander est d’ailleurs généralement au-devant des choses et a toujours eu une facilité à motiver les gens à le suivre… ou les convaincre d’embarquer dans ses plans foireux.
Autrement, il a une grande gueule, peu de filtres et dit généralement tout ce qui lui passe par la tête, quitte à s’en mordre la langue une fois sur deux. Il n’est donc pas étonnant qu’on puisse le qualifier aussi facilement de franc. S’il a un fort penchant théâtral - et avouons-le, drama-queen, mais sur le côté humoristique de la chose - il ne le fait jamais sérieusement. Xander adore simplement l’exagération et les mises en scène, mais lorsqu’il vous parle franchement, il est difficile de douter de sa sincérité. Alexander a donc, vous l’aurez compris, un sens de l’humour exacerbé. Il prend rarement les choses trop au sérieux, même son travail. Véritable clown, il se tourne souvent au ridicule juste pour prouver un point, réussir un pari stupide ou faire sourire quelqu’un de triste. Entre les jeux de mots, blague débile ou référence pop-culture aux trois phrases, il n’est pas de tout repos. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’il a un côté fêtard. Néanmoins, bien qu’il puisse être stupide pour une bonne partie de ses journées, il est loin d’être idiot. Après tout, on ne finit pas major de promo en école de navigation en fumant les pages de ses manuels.
Téméraire plus que de raison, ou du moins, plus que nécessaire pour lui assurer de vivre jusqu’à 90 ans, il n’y a que l’amour pour les vaisseaux qu’il pilote - et la garanti de se faire renvoyé - qui le retient d’aller faire du slalom dans un champ d’astéroïde. En gros, c’est un peu comme pour sa grande gueule : il ne réfléchit pas toujours avant d’agir. Heureusement pour lui, il possède néanmoins un esprit vif et est doté d’un naturel pour la stratégie et la tactique, ce qui lui sauve les fesses lorsque sa bêtise pointe le bout de son nez. Lorsque la sécurité d’autre personne est en jeu néanmoins, Alexander fait preuve de beaucoup plus de jugement et de prudence. Autrement, il est impulsif et tout est dans l’action avec lui. C’est particulièrement lorsque sa témérité se mêle à son goût du théâtral et sa stupidité latente que ça devient réellement dangereux pour sa santé. Par exemple, il aura énormément de mal à résister à l’envie de danser sur un toit, sauter par une fenêtre ou réaliser n’importe quelle prouesse dangereuse s’il a un public à charmer et que cela peut le faire paraître cool. Yep, c’est un adolescent dans la peau d’un grand rouquin frôlant la quarantaine. Il s’est souvent blessé ou a reçu les réprimandes de ses supérieurs pour son manque de précautions ou de sécurité sur sa personne. Malgré cela, cette caractéristique fait de lui quelqu’un avec un grand sang-froid et une très bonne maîtrise dans les moments de crises.
Hyperactif, Xander est fidèle à son image d’éternel adolescent impatient. Deux minutes dans une salle d’attente et il s’ennuie à mort. Il fera alors des bruits de bouches, chantera à voix basse, fera les cent pas dans le local, touchera tous les objets présents, essayera d’engager la conversation avec le septuagénaire à sa droite… Souffrant surement de troubles de l’attention non diagnostiqués, il a du mal à rester concentré longtemps sur la même tâche répétitive et bureaucratique ou encore à écouter de longs discours. Les distractions sont faciles avec lui, on peut facilement le qualifier de tête en l’air et si on ne lui colle pas un post-it sur le front avec la date d’un de ses rendez-vous, il est pratiquement certain qu’il va l’oublier ou arriver en retard.
Si Xander gère l’action comme s’il était né dans un film d’action, il gère beaucoup moins bien ses émotions négatives. La joie, l’hystérie, le bonheur, l’excitation… tout cela, ça va. Même la colère ça va, généralement. Du moins, sa propre définition de la chose, parce que tout ce qu’il fait, il le fait à 200%. Intense, tout est exacerbé, et d’ailleurs tout se lit sur son visage. C’est la pire personne pour cacher ses émotions. S’il est vraiment heureux, il danse en marchant sans s’en rendre compte. S’il est fâché contre vous, il vous assassinera du regard en bougonnant. Un vrai gamin. Quoique, lorsqu’il s’énerve réellement, ce n’est plus drôle du tout. Il se transforme littéralement lorsque l’on pousse sa limite et, avec son penchant réactif, il va plutôt pour cogner avec de parler. C’est plutôt la douleur et la tristesse qu’il tolère beaucoup moins bien. Il ne sait pas quoi en faire et se retranche donc généralement derrière ce qu’il connaît : l’humour, son boulot ou une bouteille d’alcool. Il a d’ailleurs perdu la foi en une possible relation romantique à long terme pour lui après son divorce et s’est promis de profiter de la vie autant que possible. Il saute donc à pieds joints dedans, au risque de briser des cœurs, y compris le sien, au passage. Il n’a fréquenté que des femmes dans sa vie, néanmoins, et ce depuis toujours, il est également attiré par les hommes. Il ne sait pas très bien quoi faire de cette attirance, ayant du mal à accepter sa bisexualité. Il est pourtant le premier à accepter, soutenir et encourager toute personne non hétérosexuelle à être qui elle est, sans gène, et à être heureuse peu importe son orientation sexuelle.
Tout cela fait de lui quelqu’un de très social et d’extraverti. Il se sent bien dans une foule, dans un dîner romantique en tête à tête et surtout lorsqu’il est le centre d’attention. Il a énormément besoin d’être entouré, de se sentir aimé, apprécié et reconnu, malgré son déni de la chose. Sa famille et ses amis sont sacrés pour lui. Il est cet ami qu’on appelle à deux heures du matin après s’être fait larguer par sa copine et qui débarque dix minutes plus tard avec une bouteille de whisky et des gâteaux au chocolat. Il est également très humain et a une grande sympathie pour les autres. Cela fait qu’il peut s’emporter facilement face à l’injustice ou devant le malheur des autres. C’est aussi ce qui le pousse à être avenant et à toujours vouloir prêter main forte. Bref, en somme, c’est un homme qui inspire des sentiments proprement contradictoires à ses proches et son entourage. D’un côté, il est exaspérant, exubérant à l’outrance, mais de l’autre, il dégage la joie de vivre autour de lui. Difficile de ne pas rire en le voyant faire une énième connerie ou lorsqu’il vous entraîne de force avec lui pour une danse improviser.
Il doit son charisme à son assurance et l’énergie qu’il dégage. Il inspire naturellement la confiance, ou, du moins peu importe, ce qui se trouve à l’inverse de la méfiance, et son sourire franc aide généralement à abaisser la garde des gens qu’il rencontre. Il n’a aucune manière guindée ou suffisante, penchant plutôt du côté désinvolte et « politically incorrect » de la chose. Naturellement leader, Alexander est d’ailleurs généralement au-devant des choses et a toujours eu une facilité à motiver les gens à le suivre… ou les convaincre d’embarquer dans ses plans foireux.
Autrement, il a une grande gueule, peu de filtres et dit généralement tout ce qui lui passe par la tête, quitte à s’en mordre la langue une fois sur deux. Il n’est donc pas étonnant qu’on puisse le qualifier aussi facilement de franc. S’il a un fort penchant théâtral - et avouons-le, drama-queen, mais sur le côté humoristique de la chose - il ne le fait jamais sérieusement. Xander adore simplement l’exagération et les mises en scène, mais lorsqu’il vous parle franchement, il est difficile de douter de sa sincérité. Alexander a donc, vous l’aurez compris, un sens de l’humour exacerbé. Il prend rarement les choses trop au sérieux, même son travail. Véritable clown, il se tourne souvent au ridicule juste pour prouver un point, réussir un pari stupide ou faire sourire quelqu’un de triste. Entre les jeux de mots, blague débile ou référence pop-culture aux trois phrases, il n’est pas de tout repos. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’il a un côté fêtard. Néanmoins, bien qu’il puisse être stupide pour une bonne partie de ses journées, il est loin d’être idiot. Après tout, on ne finit pas major de promo en école de navigation en fumant les pages de ses manuels.
Téméraire plus que de raison, ou du moins, plus que nécessaire pour lui assurer de vivre jusqu’à 90 ans, il n’y a que l’amour pour les vaisseaux qu’il pilote - et la garanti de se faire renvoyé - qui le retient d’aller faire du slalom dans un champ d’astéroïde. En gros, c’est un peu comme pour sa grande gueule : il ne réfléchit pas toujours avant d’agir. Heureusement pour lui, il possède néanmoins un esprit vif et est doté d’un naturel pour la stratégie et la tactique, ce qui lui sauve les fesses lorsque sa bêtise pointe le bout de son nez. Lorsque la sécurité d’autre personne est en jeu néanmoins, Alexander fait preuve de beaucoup plus de jugement et de prudence. Autrement, il est impulsif et tout est dans l’action avec lui. C’est particulièrement lorsque sa témérité se mêle à son goût du théâtral et sa stupidité latente que ça devient réellement dangereux pour sa santé. Par exemple, il aura énormément de mal à résister à l’envie de danser sur un toit, sauter par une fenêtre ou réaliser n’importe quelle prouesse dangereuse s’il a un public à charmer et que cela peut le faire paraître cool. Yep, c’est un adolescent dans la peau d’un grand rouquin frôlant la quarantaine. Il s’est souvent blessé ou a reçu les réprimandes de ses supérieurs pour son manque de précautions ou de sécurité sur sa personne. Malgré cela, cette caractéristique fait de lui quelqu’un avec un grand sang-froid et une très bonne maîtrise dans les moments de crises.
Hyperactif, Xander est fidèle à son image d’éternel adolescent impatient. Deux minutes dans une salle d’attente et il s’ennuie à mort. Il fera alors des bruits de bouches, chantera à voix basse, fera les cent pas dans le local, touchera tous les objets présents, essayera d’engager la conversation avec le septuagénaire à sa droite… Souffrant surement de troubles de l’attention non diagnostiqués, il a du mal à rester concentré longtemps sur la même tâche répétitive et bureaucratique ou encore à écouter de longs discours. Les distractions sont faciles avec lui, on peut facilement le qualifier de tête en l’air et si on ne lui colle pas un post-it sur le front avec la date d’un de ses rendez-vous, il est pratiquement certain qu’il va l’oublier ou arriver en retard.
Si Xander gère l’action comme s’il était né dans un film d’action, il gère beaucoup moins bien ses émotions négatives. La joie, l’hystérie, le bonheur, l’excitation… tout cela, ça va. Même la colère ça va, généralement. Du moins, sa propre définition de la chose, parce que tout ce qu’il fait, il le fait à 200%. Intense, tout est exacerbé, et d’ailleurs tout se lit sur son visage. C’est la pire personne pour cacher ses émotions. S’il est vraiment heureux, il danse en marchant sans s’en rendre compte. S’il est fâché contre vous, il vous assassinera du regard en bougonnant. Un vrai gamin. Quoique, lorsqu’il s’énerve réellement, ce n’est plus drôle du tout. Il se transforme littéralement lorsque l’on pousse sa limite et, avec son penchant réactif, il va plutôt pour cogner avec de parler. C’est plutôt la douleur et la tristesse qu’il tolère beaucoup moins bien. Il ne sait pas quoi en faire et se retranche donc généralement derrière ce qu’il connaît : l’humour, son boulot ou une bouteille d’alcool. Il a d’ailleurs perdu la foi en une possible relation romantique à long terme pour lui après son divorce et s’est promis de profiter de la vie autant que possible. Il saute donc à pieds joints dedans, au risque de briser des cœurs, y compris le sien, au passage. Il n’a fréquenté que des femmes dans sa vie, néanmoins, et ce depuis toujours, il est également attiré par les hommes. Il ne sait pas très bien quoi faire de cette attirance, ayant du mal à accepter sa bisexualité. Il est pourtant le premier à accepter, soutenir et encourager toute personne non hétérosexuelle à être qui elle est, sans gène, et à être heureuse peu importe son orientation sexuelle.
Tout cela fait de lui quelqu’un de très social et d’extraverti. Il se sent bien dans une foule, dans un dîner romantique en tête à tête et surtout lorsqu’il est le centre d’attention. Il a énormément besoin d’être entouré, de se sentir aimé, apprécié et reconnu, malgré son déni de la chose. Sa famille et ses amis sont sacrés pour lui. Il est cet ami qu’on appelle à deux heures du matin après s’être fait larguer par sa copine et qui débarque dix minutes plus tard avec une bouteille de whisky et des gâteaux au chocolat. Il est également très humain et a une grande sympathie pour les autres. Cela fait qu’il peut s’emporter facilement face à l’injustice ou devant le malheur des autres. C’est aussi ce qui le pousse à être avenant et à toujours vouloir prêter main forte. Bref, en somme, c’est un homme qui inspire des sentiments proprement contradictoires à ses proches et son entourage. D’un côté, il est exaspérant, exubérant à l’outrance, mais de l’autre, il dégage la joie de vivre autour de lui. Difficile de ne pas rire en le voyant faire une énième connerie ou lorsqu’il vous entraîne de force avec lui pour une danse improviser.
Histoire
93 ADD (19 ans) - Vanguard, Résidence familiale des Walsh
La porte se referme derrière moi et le bruit me fait grimacer. La maison est silencieuse, donc aucune chance que je passe inaperçu.
« Xander, c’est toi, mon chéri? »
La voix de ma mère me parvient depuis son atelier, où s’élèvent également des odeurs de peinture à l’huile. J’ai toujours adoré cette pièce. C’est probablement ma préférée de toute notre maison familiale sur Vanguard. Gamin, ma mère s'asseyait à son bureau ou au sol avec de quoi peindre et dessiner avec elle. Alors qu’elle peignait ses oeuvres qui me fascinaient, je gribouillais des dessins de mes super héros préférés, de vaisseaux spatiaux et de monstres de l’espace. Oh, je me le cache pas, j’ai toujours été nul. Franchement nul même. Ma mère a bien essayé de m’enseigner, mais j’ai rarement pu rester concentré assez longtemps sur le même truc pour faire autre chose qu’apprendre à pas boire de térébenthine. C’est à se demander si la grande artiste Sinéad Walsh est réellement ma mère, tellement je n’ai rien hérité de son talent! Après, si on a des yeux, c’est pas possible de pas voir que je suis son fils. Mêmes iris ambrés, mêmes mèches rousses folles, mêmes taches de rousseur... Physiquement, c’est plutôt de mon père que je tiens rien.
Parlant du loup… je l'aperçois au salon, installée sur le canapé. Le Directeur général de la Police fédérale de Vanguard lève la tête de son journal et arque un sourcil dans ma direction. Je dois avoir l’air plus suspect qu’un revendeur de drogue, parce qu’il me file son regard de détective et l'analyse de la tête aux pieds.
Fuck.
Bon… J’aurais vécu jusqu’à 19 ans, c’est pas si mal, non?
« Qu’est-ce que tu fais ici, Alexander? Pourquoi n’es-tu pas à l’université? »
« Laisse-le arriver, Brian. C’est toujours un plaisir de recevoir ta visite, mon chéri. »
Ma mère sort de son atelier en s’essuyant les mains sur son tablier puis vient me prendre dans ses bras. Elle prend ensuite mon bras et tente de m'entraîner vers la cuisine, mais je la retiens. Je pourrais rien avaler, de toute façon, et aussi bien en finir le plus rapidement possible…
« En fait, justement, je voulais vous parler de quelque chose d’important en lien avec l’université... »
J’ai un tic nerveux dans la jambe droite que je n’arrive pas à contrôler, et bordel de merde, bien entendu, ça n’échappe pas à mon père. Y a jamais rien qui lui échappe.
« Ne me dis pas que tu as encore causé des problèmes? Ou que tu as échoué un cours? Bon sang, Alexander, je croyais que c’était derrière toi, ces conneries. Je croyais que tu prenais enfin tes études sérieusement. »
« Non, non, attend, c’est pas… »
« Si tu veux entrer dans la Police Fédérale, tu ne peux pas continuer à agir comme un adolescent irresponsable et… »
« Papa, merde, laisse-moi parler! »
Oh bloody hell, j’ai dit ça à voix haute, hein? Ouais, préparez mon cercueil. J’préfère les photos de femmes nues aux fleurs, alors prière d'envoyer ça à la place. Je me passe une main sur le visage et inspire profondément, tentant d’ignorer le regard furieux de mon père.
« J’ai pas échoué de cours ni rien, mais… mais j’ai abandonné les cours. J’ai… j’ai compris qu’j’ai pas envie d’entrer dans les PF.UC. C’pas pour moi. »
Je relève la tête et croise le regard compatissant de ma mère. Elle n’est pas surprise, j’aurais dû m’en douter. Mon père lui… sa tête n’a pas explosé, c’est déjà bien, non? Il me dévisage froidement, se lève puis marche jusqu’à la fenêtre en me faisant dos.
« Tu me déçois, Alexander. Tu me déçois beaucoup. Je croyais que c’était ce que tu voulais. J’ai mis beaucoup d’argent et de recommandations dans ta formation et toi tu abandonné sans même nous en parler. »
Je serre les poings.
« Ça a jamais été mon rêve, papa. Ça a toujours été le tien. »
Je le vois tiquer, c’est mauvais signe. Sa voix reste pourtant calme, quoique profondément dégoutée et condescendante, lorsqu’il poursuit.
« Et qu’est-ce que tu vas faire maintenant? »
« Je me suis engagé dans l’armée. J’ai toujours voulu aller dans l’espace, voyager… Je débute mes classes d’officier le mois prochain. »
Un long silence s’installe. Je crois que j’aurais préféré qu’il m’engueule, finalement… Au bout d’un moment, mon père se retourne à moitié, mais il me regarde plus. Ma mère le remarque et j’ai l’impression que ça lui fait encore plus mal qu’à moi.
« Eh bien, je te souhaite bonne chance dans cette nouvelle entreprise. Pour que ce soit bien clair, je crois que tu fais une grave erreur et que tu ne tiendras pas jusqu’à la fin de ta formation militaire non plus. Mais tu m’as habitué à être déçu, ce ne sera pas nouveau. N’oublie pas de refermer la porte en partant. »
Je reste interdit devant sa dernière phrase, ne la comprenant pas tout de suite, trop occupé à encaisser le coup de ses paroles précédentes. C’est ma mère qui réagit alors, indignée et visiblement en colère contre lui.
« Brian! »
Mon père l’ignore puis quitte la pièce.
« Ne l’écoute pas, Xander, tu peux rester à la maison. Ton père est simplement surpris, il lui faudra un peu de temps pour se faire à l’idée, mais il… »
Je l’arrête d’un mouvement de la main et d’un sourire.
« T’en fait pas, maman. Je dois y aller, de toute façon. »
« Tu es certain? Tu ne veux pas rester à manger? »
Je secoue négativement la tête et continue à sourire. Je veux pas l’inquiéter et j’ai peur que ma voix me trahisse si j’ouvre encore la bouche. Alors je viens simplement déposer un baiser sur son front puis quitte rapidement la maison.
95 ADD (20 ans) - Base de formation militaire de l’UC en Dorado
« Aïe! Merde, Fergus, c’est quoi ton problème? »
Je masse mon bras à l’endroit où s’est enfoncé sauvagement le coude de mon ami. Assis avec plusieurs autres étudiants des classes d’officiers militaires autour de bières, je remarque que je suis apparemment le centre de l’attention. Si ça me dérange pas, au contraire, normalement je préfère savoir pourquoi.
« Tu va arrêter d’tirer cette gueule d’abruti heureux et nous dire comment elle s’appelle ou on va d’voir de saouler d’abord? »
Ah. J’avais oublié que je suis aussi subtil qu’une poignée de porte.
« Tss, franchement. J’suis pas amoureux. Tu m’connais pourtant, c’pas pour moi ces conneries. »
Et je mens super mal en plus.
« Ouai, c’est ça, à d’autres! Allez, Xander, son nom. Sinon j’balance au Capitaine Connor que c’est toi qui as pissé dans sa plante verte la semaine dernière. »
Oh, la trahison. C’est un foutu coup bas et je crois que je pourrais l’assassiner des yeux, là tout de suite. Et dire que je me suis occupé de lui la dernière fois qu’il s’est déchiré la gueule… Ouai et bien tu sais quoi, Fergus? La prochaine fois tu le laveras tout seul ton vomis. Et j’te laisserais dedans, tiens!
… Mhe, ou pas. Je serais bien incapable de laisser mon meilleur pote dans la merde comme ça, et il le sait très bien. L’enfoiré.
« Ok, ok, espèce de traitre, y a bien une fille… Mais j’vous répète, j’suis pas amoureux. »
Les autres autour de la table se mettent à siffler de manière suggestive et à se moquer de moi en faisant des signes de coeur avec leurs mains. Je les déteste tous profondément. Mais par le cul d’enfer de la Commandante O’Ryan, je les adore aussi. Ils sont devenus ma famille depuis que je suis à l’académie militaire de l’UC. Je crois que je crèverais sans me poser de question pour chacun d’entre eux. J’ai enfin l’impression d’avoir trouvé ma place, tant avec eux qu’avec ce que je fais et apprends dans l’armée. Ca a rien à voir avec comment je m'emmerdais 24h/24 en école de police… Je suis doué en plus. Dans ta gueule, papa.
« On la connaît? »
« Ouai. »
« Qui c’est? Oh, me dit pas que c’est la nouvelle rouquine là hem… Miller? Elle est tellement ton genre. Ou Mikaëla? Ou Josie? Ah non, pas Josie, merde, Xander, j’t’avais dit que je voulais l’inviter à sortir... »
Je peux pas m’empêcher de sourire. Ouais, j’ai une réputation, paraît.
« Nope. Rassure-toi. »
Mon public attend la suite, mais j’aime le faire patienter. Devant la volée de commentaires et questions impatientes qu’ils me lancent pour que je lâche enfin le morceau, je juge que je les ai fait assez mariner pour la peine. J’ai pas envie de me reprendre un deuxième coup de coude non plus.
« C’est Dawind. Theodora Dawind, de la promo juste après nous. »
J’ai droit à une nouvelle volée de commentaires entremêlés, allant du “Hell yeah, Walsh, tu score encore!” au “Elle va te jeter en moins d’24h, rouquin, j’m’attacherais pas si j’étais toi”. Bref, rien de surprenant, le lot habituel de quand je raconte l’une de mes conquêtes. Je crois que j’en ai eu beaucoup, je les connais par coeur.
Ce à quoi je m’attendais pas néanmoins, c’est à la réaction de Fergus.
« T’es plus cinglé que j’le croyais, elle est barge cette fille. »
« C’toi qu’est barge, Fergus. Elle est sympa et drôle, on s’éclate toujours quand on est ensemble et… »
« Pas amoureux, hein? »
« Fuck off. »
Je suis PAS amoureux. Je suis Xander Walsh. On sort, on couche, on s’éclate, mais on se rappelle pas. C’est pas parce qu’elle je l’ai rappelé une fois que ça change quoi que ce soit. Ni le fait que j’ai envie de sourire quand je pense à elle. Ni que je regarde la porte du bar à chaque fois qu’elle s’ouvre avec l’espoir de la voir entrer.
Urff. J’me noie dans mon verre pour la peine. Et plus tard j’irais chanter sur le bar, tiens.
96 ADD (22 ans) - Hôpital Général de Vanguard, département de maternité
J’ai aucune foutue idée comment je me suis retrouvé ici. Tout est allé tellement rapidement.
Un instant, je termine mes classes d’officiers et entame ma formation spécialisée pour devenir pilote et navigateur, réalisant ainsi mon rêve de voler dans les étoiles. L’autre, Theo m’annonce qu’elle est enceinte et le ciel nous tombe sur la gueule. Elle et moi on en a parlé, mais on est pas arrivés à se faire à l’idée de l’avortement.
Un instant, on est deux grands gamins cons et amoureux qui se fréquentent depuis à peine six mois. L’autre, on se marie dans la précipitation à l'hôtel de ville parce que c’est le truc qui nous semble le plus logique à faire après notre décision de garder le bébé. Ma mère m’en veut encore qu’on ait pas eu de cérémonie, faudra remédier à ça. Plus tard.
Un instant je vis dans un dortoir avec une douzaine d’autres militaires. L’autre j’achète une putain de maison sur Vanguard et on peint une chambre d’enfant en bleu.
Je crois que je réalise pas encore. Je devrais être absolument terrifié. Et je vous juge, je l’étais. Je le suis encore, probablement. Mais là, avec Theo qui dort dans son lit d'hôpital, avec le chaos des infirmières, des médecins et des visites de nos familles s’étant enfin terminées, avec mon fils nouveau-né dans mes bras… C’est absurde si je suis heureux?
« Hey, Liam… »
Ça a été un foutu enfer de se mettre d’accord, Theo et moi, sur un nom. Sans blague, ça nous a presque menés direct au divorce. Mais je suis heureux du nom qu’on a finalement choisi. Maintenant que je le vois en face de moi, avec ses mèches noires et le même nez que sa mère, je trouve que ça lui va bien.
« On est enfin seuls tous les deux, buddy. Ca fait étrange tout c’silence après tout c’bruit, non? »
Liam ne dort pas. Enroulé comme un burrito adorable dans une couverture aux imprimés d’étoiles, il me regarde sans faire de bruit. Je murmure.
« J’suis heureux de te rencontrer enfin. J’devrais pas te dire ça, mais j’sais absolument pas c’que je fais. J’ai jamais pensé à être père avant, et Theo… ta maman a jamais pensé être mère non plus. Mais on va s’en sortir, peu importe c’que ça prend, j’te promets ça. Parce que t’en vaux largement la peine. »
Je suis content qu’il n’y ait personne d’autre que Liam pour me voir pleurer. J’ai horreur qu’on voie mes larmes.
« Ta mère et moi, on est peut-être jeunes et stupides, et peut-être que tout va trop vite, mais on s’aime et on t’aime. Ça doit compter pour quelque chose, non? »
98 ADD (24 ans) - Vanguard, Résidence des Walsh & Dawind
Liam pleure depuis plus de deux heures. Il doit être épuisé, mais il y a rien que je puisse faire pour le consoler. Pas le prendre dans mes bras pour le bercer. Pas lui faire faire le vaisseau spatial sur mes épaules. Pas lui raconter une histoire. Pas les milliards de conneries que je peux sortir et qui le font normalement toujours rire. Parce que c’est très simple, ce n’est pas moi qu’il veut.
Liam veut sa mère.
Je fais ce que je peux depuis trois jours pour ne pas lui montrer mon inquiétude et faire semblant que tout va bien. Lorsqu’il me demande où est maman, je lui réponds qu’elle travaille. Il a l’habitude de cette excuse, avec nos vies de militaires chargées, mais il doit sentir que quelque chose va pas. Comment t’expliques à un gamin de deux ans que sa mère est portée disparue? C’est simple, tu le fais pas. T’inventes des trucs et tu fais semblant de sourire et que tout va bien alors que t’as envie de hurler et de chialer à l’intérieur.
Theo n’est jamais rentrée après sa soirée avec des amis et collègues vendredi soir dernier. C’est vers 5h du matin que je me suis réveillé et que j’ai réalisé qu’elle n’était toujours pas rentrée. C’est pas rare que ça se produise. Theo sort parfois, se bourre la gueule et dort chez des amis, donc je me suis pas inquiété tout de suite. Je lui ai plutôt simplement envoyé un message par HCom pour lui demander si elle avait besoin que je vienne la chercher quelque part. C’est seulement le samedi soir, alors que j’avais toujours pas reçu de nouvelles, que j’ai commencé à croire qu’un truc clochait. Une gueule de bois, ça peut vous faire dormir jusqu'à tard le lendemain, mais pas à ce point.
J’ai contacté les gens avec qui elle était la veille et ils m’ont tous raconté la même chose : elle a quitté le bar avant minuit, seule. Tous croyaient qu’elle était rentrée à la maison. C’est là que j’ai vraiment commencé à m’inquiéter. Alors j’ai contacté les gens de son service, savoir s’ils l’avaient vu sur la base militaire, si elle avait parlé de plans pour ce we. Toujours rien. Alors j’ai appelé ses parents, son oncle. Mais personne ne sait rien. Personne ne l’a vu.
Y repenser maintenant me donne envie de frapper dans un mur. Comment c’est possible que personne ne sache rien? Y a pas trente-six solutions. Et bien que j’avais tenté de pas y penser avant, ces putains de possibilités se jettent à ma gueule.
Theo, enlevé par une bande de connards pervers, attaché dans un sous-sol quelque part à subir un millier d’horreurs. Theo, morte dans une ruelle quelque part après qu’on l’ait agressée. Theo, blessée diable sait où et incapable d’appeler à l’aide...
Toutes ces possibilités me rendent malade. Je dors plus. Je mange plus. Je fais que la chercher et m’occuper de Liam. Liam qui comprend pas pourquoi sa maman n’est pas là. Liam qui comprend pas pourquoi plein de gens défilent dans sa maison depuis 24h. Famille, amis, policiers… Parce que ouais. J’ai appelé mon père à l’aide. J’aurais voulu ne jamais avoir à lui demander une chose pareille : m’aider à retrouver la femme que j’aime portée disparue. Parce que je suis un pilote de vaisseau, un navigateur de l’armée corporatiste, major de ma promo et foutrement doué, si l’offre d’UniCorps de m’offrir une interface de pilotage en échange d’un contrat de 10 ans dans l’armée est l’indicateur de quoi que ce soit. Mais je suis pas un détective. J’aurais pu l’être, mais je le suis pas. Alors tout ce que je sais me sert à rien.
C’est lui qui a organisé les opérations. C’est pas son boulot, depuis qu’il est Directeur général de la PF.UC, c’est celui de ses subordonnés, et de surcroit ça devrait être l’affaire de la police militaire. Mais pour moi, il a quand même tenu à mener les opérations. Il était là quand ses enquêteurs ont pris ma déposition, m’ont questionné sur tout et rien pour essayer d’avoir des indices. Il était donc là quand ils m’ont posé leur foutue question, seule possibilité à laquelle j’avais pas encore pensé. Imbécile.
Y a-t-il des… problèmes, dans votre mariage?
Je pouvais pas dire non. J’aurais voulu dire non, mais ça aurait été faux. Moi et Theo… c’est un putain de bordel. On passe notre temps à se prendre la tête, à s’engueuler ou à se disputer sur tout, absolument tout. Surtout sur ce qui tourne autour de Liam. De prendre soin de lui au quotidien jusqu’à la façon de l’élever, tout y passe. J’en fais pas assez, elle en fait trop. Elle est pas assez là, je prends trop de place. Je suis pas assez stricte, elle l’est trop. Elle est pas assez affectueuse avec lui, je le gâte trop. Et j’ai pas le choix de raconter tout ça à ces connards en costume de police qui sont ma seule foutue chance de la retrouver. Mais c’est pas que Liam. C’est nous deux aussi. On a réalisé trop tard qu’on est pas fait pour vivre ensemble.
Parce qu’on était trop jeunes. Trop stupides. Parce qu’on est allé trop vite. Parce que non, s’aimer ne suffit pas.
Mais merde, je l’aime quand même. Malgré les engueulades, malgré les insultes, malgré les misères… je l’aime et ça me rend malade de penser qu’il lui est arrivé quelque chose. Et ça me rend malade de les entendre dire, comme si ça pouvait me rassurer, que la raison la plus probable de sa disparition soit que Theo s’est barrée avec un autre.
Mon HCom se met à sonner et d’une main je le sors de ma poche tout en réaffirmant ma prise autour de mon fils, qui pleure toujours dans mes bras. C’est l’identifiant de mon père qui s’affiche à l’écran et j’ai le coeur au bord des lèvres lorsque je réponds.
« Papa, t’as des nouvelles d’elle? Ils ont trouvé quelque chose? »
« Oui, j’ai des nouvelles. Ils l’ont retrouvé, Alexander. Elle est en vie. »
J’ai pas souvenir de m’être assis, mais je le suis maintenant, au sol. Liam a arrêté de pleurer. C’est moi qui pleure maintenant, de soulagement. Je tremble aussi, et le bourdonnement dans mes oreilles est surement dû au choc nerveux, me dit une petite voix rationnelle et détachée au fond de ma tête.
« Où est-elle? Elle va bien? Je veux la voir, je… »
« Alex… »
Mon père utilise plus de surnoms avec moi depuis que j’ai 13 ans. Entre ça et le ton de sa voix, je sais que quelque chose va pas. Mon soulagement et mon bonheur meurent instantanément dans ma poitrine et ma gorge devient sèche. Je répond rien et face au silence mon père finit par poursuivre.
« Mes enquêteurs ont contacté les FF.UC pour obtenir des informations et traiter du cas avec la police militaire. C’est là qu’ils ont appris que Theodora est partie en mission hors Dorado. Tout est en règle avec l’armée et c’est elle qui a demandé la mutation hors système. »
Theo m’a pas laissé pour un autre. Elle m’a laissé moi, tout simplement. Et elle a abandonné Liam.
103 ADD (29 ans) - Vanguard, Résidence des Walsh & Dawind
Je me force à sourire, encourageant, et ébouriffe les cheveux du gamin inquiet de 7 ans en face de moi.
« Ça va bien aller, buddy, j’te l’promet. Et si jamais il y a quoi que ce soit, tu peux appeler Mamie Sinéad sur ton HCom, d’accord? »
Liam hoche la tête, mais ses doigts qui serrent ma main ne se relâchent pas. Putain, c’est dur.
C’est la première fois que je le laisse seul avec Theo depuis son retour en Dorado. Je dois partir travailler, mais j’ai qu’une envie et c’est de le garder dans mes bras et d’envoyer le reste du monde balader. Mais je peux pas. Je peux pas quitter mon boulot, parce que c’est ce qui fout le pain sur la table de Liam. Je peux pas rester non plus parce que c’est notre entente à moi, Theo et notre foutue pléthore d’avocats.
Depuis notre divorce, c’est… compliqué. Difficile que ça soit autrement quand ta femme qui s’est barrée à l’autre bout de la galaxie pendant 4 ans sans prévenir revient et est surprise que tu demandes le divorce et la garde de votre fils. Cette bataille légale a été… urff, violente. Je vois encore noir quand je pense à la gueule qu’elle a faite quand elle a vu que j’étais pas heureux de la revoir. J’ai jamais levé la main sur elle, jamais, et j’ai jamais voulu le faire non plus, mais fucking hell, à ce moment-là j’aurais pu le faire. Pas pour moi, parce que mon putain de coeur brisé et ma propre colère, je sais gérer. Mais qu’elle ait fait subir tout ça à Liam… Bon sang, je pourrais tuer pour ce gosse.
On a finalement réglé toute cette histoire au bout de presque un an par une garde partagée à parts égales. C’est la meilleure décision pour Liam, je crois. Ou du moins j’essaie de m’en convaincre. C’est pas facile là tout de suite, avec un Liam plus anxieux que jamais sous les yeux, mais je dois me rappeler que Theo est sa mère. Je dois me rappeler qu’elle l’aime, qu’elle a le droit de le voir, malgré ses conneries du passé. Je dois me rappeler que la femme que j’ai aimée est encore là quelque part, derrière cette façade plus dure et plus froide qu’elle affiche depuis son retour.
On a gardé la maison à deux, aussi. Déjà parce que la vendre, alors qu’on a pas encore remboursé l’hypothèque à la banque c’est un foutu suicide financier. Ensuite, parce qu’encore une fois c’est plus simple et mieux pour Liam. C’est lui qui va vivre ici en permanence, après tout. Moi et Theo on y passera en alternance, selon nos missions. Avec un peu de chance, on se croisera pas trop.
« Et si… »
Liam pince les lèvres, comme s’il avait du mal à choisir s’il veut parler ou non. Je l’encourage en serrant un peu plus sa main. Sa voix est si faible quand il reprend que j’ai peur d’avoir mal entendu.
« Et si elle part encore? »
Fucking hell. Ca me prend tout ce que j’ai de contrôle personnel pour rester calme et pas lui montrer à quel point ça m’enrage et combien j’ai peur à ça, moi aussi. Je suis furieux. Furieux que mon fils ait peur que sa mère l’abandonne de nouveau. C’est pas un truc que lui ou aucun gamin devrait craindre, merde. Le pire c’est qu’il en parle pas. C’est la première fois qu’il me dit le moindre truc en ce sens, bien que je sens dans son attitude que c’est le cas depuis le retour de Theo. Il veut tellement lui plaire, lui faire plaisir, ne pas la déranger… le voir faire tous ces efforts me rend fou. J’ai envie de lui dire que c’est pas à lui de les faire, ces efforts. Que c’est à elle de mettre ses putains de couilles et de faire amandes. Mais je peux pas lui dire ça, Theo reste sa mère et il l’aime. Jamais je parlerais en mal d’elle devant lui, même pour cette raison.
« Elle partira pas encore, elle l’a promis, tu te souviens? »
Liam hoche la tête. Je prends une grande inspiration et le prends dans mes bras, le serrant avec force, puis répète :
« Ça va bien aller. »
Je ne sais pas si je le dis plus pour lui ou pour moi. Je le relâche, tends le poing pour qu’on puisse faire notre poignée de main mégacool et ultra secrète, puis me lève. J’ai pas encore lâché sa main.
« Allez, viens maintenant, c’est l’heure. »
112 ADD (38 ans) - Hôpital Général de Vanguard
Je connais l’endroit par coeur maintenant. Le personnel me connait aussi, et j’ai droit à des sourires à chaque fois que j’arrive. C’est pas un endroit où j’aurais voulu être un habitué, mais comme pour beaucoup de choses dans ma vie, je fais avec.
« Bonsoir M. Walsh. Quelle histoire vous venez lui lire aujourd’hui? »
La jeune infirmière blonde m’offre un sourire qui ferait fondre n’importe qui, et si je suis normalement particulièrement faible face à ce genre de charmes, je ne suis pas ici pour ça. Je lui rends donc son sourire - ok, avec une bonne dose de mon propre charme, j’avoue, on sait jamais - et lui montre le livre que j’ai à la main.
« Son préféré. Comme c’est son anniversaire bientôt, ça me semblait un bon moment pour le lui relire. »
« C’est tellement gentil à vous de lui faire la lecture. Ce n’est pas toutes les familles qui sont aussi présentes que vous, surtout après autant d’années. »
Mon sourire se fane un peu, mais j’hoche la tête, reconnaissant du compliment. Pour moi, il n’y a rien de plus normal, aucune chance que je la laisse ici toute seule, mais je sais bien que tous ne pensent pas comme moi. Je suis le seul à venir la voir, après tout. Et Liam bien sur, quand je l’emmène avec moi.
L’infirmière quitte la chambre et je me retrouve enfin seul avec elle. Je viens alors replacer plus confortablement ses oreillers et sa couverture, note d’arroser les plantes sur le bord de la fenêtre avant de partir, puis viens déposer un baiser sur son front. Je m’assoie ensuite dans le fauteuil près du lit et lui prend la main.
« Hey, maman. Comment tu vas, aujourd’hui? »
Elle ne me répond pas, bien sûr, mais ça fait rien. Je lui parle quand même parce que je crois qu’elle peut m’entendre. Certains médecins disent que c’est possible, d’autres que non. J’emmerde ces derniers.
« Moi ça va. Je suis en permission pour deux semaines. Liam est content d’passer quelque temps avec moi, et j’ai rien prévu d’autre qu’être avec lui. On va s’croiser à la maison avec Theo la semaine prochaine, mais… bon, avec un peu d’chances ça va bien s’passer. »
C’est pas toujours facile, depuis le divorce, mais on fait ce qui est le mieux pour Liam. Depuis 104, je suis affecté de manière permanente comme pilote sur le Flare et j’ai donc plus d’occasions qu’avant de passer à la maison, et j’en rate pas une. Même si ça veut dire m’engueuler à coup sûr avec Theo. C’est devenu un peu plus compliqué depuis 108 pour moi, avec ma promotion au poste de Maître navigateur qui fait que j’ai encore plus de responsabilités au sein de l’équipage, mais Liam passe toujours en premier. Il a toujours passé en premier.
« D’ailleurs, il m’a annoncé qu’il pensait peut-être à s’engager dans l’armée lui aussi. J’l’encourage toujours à continuer à dessiner quand même, parce qu’il a l’même talent qu’toi, mais si ça l’intéresse vraiment… Je pourrais surement demander au Capitaine Charley s’il peut monter à bord comme enseigne avant de faire ses classes d'officier militaires. Damn. T’arrives à l’imaginer dans les forces, toi? Pas moi. Ça t’a fait ça à toi aussi, quand j’vous ai annoncé que j’m’engageais? Dans ma tête c’est encore le gamin qui m’faisait me déguiser en superhéros pour aller faire les courses. »
C’est pas la seule connerie qu’il m’a fait faire. En fait, depuis qu’il est sorti du ventre de sa mère, Liam a été le moteur de la majorité de mes bêtises. Faire des crêpes en dansant à 3h du matin, aller nous baigner dans une fontaine publique tout habillée, lui faire conduire un speeder à 6 ans en le tenant sur mes genoux, transformer la maison en immense fort de couvertures... Je ferais vraiment n’importe quoi pour rendre ce gamin heureux.
« Mais ouai… c’est plus un gosse. Il va avoir 17 ans, l’an prochain. Merde, à 17 ans j’ai couché avec une fille pour la première fois. J’devrais lui filer plus de capotes. Ou remplacer celles que j’lui ai données quand on a eu “The Talk” l’an dernier. Ou lui demander s’il en a b’soin d’autres. Urff. J’vais juste en acheter une boite et la foutre dans son tiroir, ça va m’éviter d’lui faire faire un malaise. »
Je ris puis la regarde avec affection.
« C’est c’que t’as fait avec moi, après tout. Ça a bien fonctionné. Et ouais, je sais qu’c’était toi. C’est clairement pas papa qui a dessiné un coeur sur la boite. »
Je ris de nouveau, mais il s’étouffe rapidement dans ma gorge quand je réalise que je viens de parler de mon père. J’évite normalement de parler de lui devant elle. De parler de lui tout court aussi, d’ailleurs. Même penser à cet enfoiré me donne envie de cogner dans un mur. Mais c’est tout simplement pas possible pour moi de parler de lui devant ma mère après ce qu’il lui a fait.
Comme si c’était pas assez d’avoir été au volant lors de l’accident en 105 ADD qui l’a mise dans le coma, il a eu le culot de la larguer un an plus tard, alors qu’elle a pas eu son mot à dire, en demandant un divorce basé sur les circonstances. Pour ajouter l’insulte à l’injure, il s’est remarié l’année suivante avec une fille de mon âge aux seins bien hauts. Entre tout ça et le fait qu’il s’est allié aux connards de médecins pour essayer de me faire accepter l’idée ridicule de la débranchée… Disons qu’on se parle plus du tout et que c’est mieux comme ça.
Bref, pas un bon sujet. Alors je reviens sur Liam.
« M’enfin, j’devrais lui parler de ça aussi, p-t’être. C’est pas l’sujet dont t’as envie d’parler avec ton vieux quand t’es un ado, mais c’est important. Au moins pour… je sais pas, lui dire que c’est ok s’il aime les filles, ou les garçons? Ou les deux? J’veux pas qu’il se sente mal dans sa peau avec ça ou crois qu’il peut pas m’en parler. J’veux pas qu’il croie que j’l’accepterais pas comme il est, ou que j’l’aimerais moins. Je… merde, je sais juste pas comment m’y prendre. »
Je me passe une main sur la nuque et détourne les yeux, comme si elle pouvait voir mon malaise profond à moi. Je ne veux pas que mon fils vive la même chose que moi, c’est hors de question.
« Tu saurais quoi dire et quoi faire, toi. J’aimerais tellement pouvoir avoir de tes conseils avec lui, maman, si tu savais… J’sais qu’tu m’entends. J’sais qu’tu dois m’traiter d’idiot d’pas savoir exactement c’que tu me hurles dans ta tête. Mais… mais merde, j’aurais tellement besoin d'ça. »
Fuck. Ça faisait longtemps que j’avais pas pleuré ici. Je serre sa main dans les miennes, puis viens déposer un baiser dans sa paume.
« Tu me manques tellement. »
J’inspire un bon coup puis m’essuie rapidement les yeux du revers de la main.
« Mais assez parlé d’moi. J’suis là pour toi aujourd’hui, et on a un roman à commencer. J’te dis pas le titre ni l’auteur, j’suis certain que tu va le reconnaître dès les premières lignes. »
J’ouvre la première page du livre usé.
« Par une soirée extrêmement chaude du début de juillet, un jeune homme sortit de la toute petite chambre qu’il louait dans la ruelle S... et se dirigea d’un pas indécis et lent, vers le pont K... Il eut la chance de ne pas rencontrer sa propriétaire dans l’escalier. »
Chronologie :
La porte se referme derrière moi et le bruit me fait grimacer. La maison est silencieuse, donc aucune chance que je passe inaperçu.
« Xander, c’est toi, mon chéri? »
La voix de ma mère me parvient depuis son atelier, où s’élèvent également des odeurs de peinture à l’huile. J’ai toujours adoré cette pièce. C’est probablement ma préférée de toute notre maison familiale sur Vanguard. Gamin, ma mère s'asseyait à son bureau ou au sol avec de quoi peindre et dessiner avec elle. Alors qu’elle peignait ses oeuvres qui me fascinaient, je gribouillais des dessins de mes super héros préférés, de vaisseaux spatiaux et de monstres de l’espace. Oh, je me le cache pas, j’ai toujours été nul. Franchement nul même. Ma mère a bien essayé de m’enseigner, mais j’ai rarement pu rester concentré assez longtemps sur le même truc pour faire autre chose qu’apprendre à pas boire de térébenthine. C’est à se demander si la grande artiste Sinéad Walsh est réellement ma mère, tellement je n’ai rien hérité de son talent! Après, si on a des yeux, c’est pas possible de pas voir que je suis son fils. Mêmes iris ambrés, mêmes mèches rousses folles, mêmes taches de rousseur... Physiquement, c’est plutôt de mon père que je tiens rien.
Parlant du loup… je l'aperçois au salon, installée sur le canapé. Le Directeur général de la Police fédérale de Vanguard lève la tête de son journal et arque un sourcil dans ma direction. Je dois avoir l’air plus suspect qu’un revendeur de drogue, parce qu’il me file son regard de détective et l'analyse de la tête aux pieds.
Fuck.
Bon… J’aurais vécu jusqu’à 19 ans, c’est pas si mal, non?
« Qu’est-ce que tu fais ici, Alexander? Pourquoi n’es-tu pas à l’université? »
« Laisse-le arriver, Brian. C’est toujours un plaisir de recevoir ta visite, mon chéri. »
Ma mère sort de son atelier en s’essuyant les mains sur son tablier puis vient me prendre dans ses bras. Elle prend ensuite mon bras et tente de m'entraîner vers la cuisine, mais je la retiens. Je pourrais rien avaler, de toute façon, et aussi bien en finir le plus rapidement possible…
« En fait, justement, je voulais vous parler de quelque chose d’important en lien avec l’université... »
J’ai un tic nerveux dans la jambe droite que je n’arrive pas à contrôler, et bordel de merde, bien entendu, ça n’échappe pas à mon père. Y a jamais rien qui lui échappe.
« Ne me dis pas que tu as encore causé des problèmes? Ou que tu as échoué un cours? Bon sang, Alexander, je croyais que c’était derrière toi, ces conneries. Je croyais que tu prenais enfin tes études sérieusement. »
« Non, non, attend, c’est pas… »
« Si tu veux entrer dans la Police Fédérale, tu ne peux pas continuer à agir comme un adolescent irresponsable et… »
« Papa, merde, laisse-moi parler! »
Oh bloody hell, j’ai dit ça à voix haute, hein? Ouais, préparez mon cercueil. J’préfère les photos de femmes nues aux fleurs, alors prière d'envoyer ça à la place. Je me passe une main sur le visage et inspire profondément, tentant d’ignorer le regard furieux de mon père.
« J’ai pas échoué de cours ni rien, mais… mais j’ai abandonné les cours. J’ai… j’ai compris qu’j’ai pas envie d’entrer dans les PF.UC. C’pas pour moi. »
Je relève la tête et croise le regard compatissant de ma mère. Elle n’est pas surprise, j’aurais dû m’en douter. Mon père lui… sa tête n’a pas explosé, c’est déjà bien, non? Il me dévisage froidement, se lève puis marche jusqu’à la fenêtre en me faisant dos.
« Tu me déçois, Alexander. Tu me déçois beaucoup. Je croyais que c’était ce que tu voulais. J’ai mis beaucoup d’argent et de recommandations dans ta formation et toi tu abandonné sans même nous en parler. »
Je serre les poings.
« Ça a jamais été mon rêve, papa. Ça a toujours été le tien. »
Je le vois tiquer, c’est mauvais signe. Sa voix reste pourtant calme, quoique profondément dégoutée et condescendante, lorsqu’il poursuit.
« Et qu’est-ce que tu vas faire maintenant? »
« Je me suis engagé dans l’armée. J’ai toujours voulu aller dans l’espace, voyager… Je débute mes classes d’officier le mois prochain. »
Un long silence s’installe. Je crois que j’aurais préféré qu’il m’engueule, finalement… Au bout d’un moment, mon père se retourne à moitié, mais il me regarde plus. Ma mère le remarque et j’ai l’impression que ça lui fait encore plus mal qu’à moi.
« Eh bien, je te souhaite bonne chance dans cette nouvelle entreprise. Pour que ce soit bien clair, je crois que tu fais une grave erreur et que tu ne tiendras pas jusqu’à la fin de ta formation militaire non plus. Mais tu m’as habitué à être déçu, ce ne sera pas nouveau. N’oublie pas de refermer la porte en partant. »
Je reste interdit devant sa dernière phrase, ne la comprenant pas tout de suite, trop occupé à encaisser le coup de ses paroles précédentes. C’est ma mère qui réagit alors, indignée et visiblement en colère contre lui.
« Brian! »
Mon père l’ignore puis quitte la pièce.
« Ne l’écoute pas, Xander, tu peux rester à la maison. Ton père est simplement surpris, il lui faudra un peu de temps pour se faire à l’idée, mais il… »
Je l’arrête d’un mouvement de la main et d’un sourire.
« T’en fait pas, maman. Je dois y aller, de toute façon. »
« Tu es certain? Tu ne veux pas rester à manger? »
Je secoue négativement la tête et continue à sourire. Je veux pas l’inquiéter et j’ai peur que ma voix me trahisse si j’ouvre encore la bouche. Alors je viens simplement déposer un baiser sur son front puis quitte rapidement la maison.
95 ADD (20 ans) - Base de formation militaire de l’UC en Dorado
« Aïe! Merde, Fergus, c’est quoi ton problème? »
Je masse mon bras à l’endroit où s’est enfoncé sauvagement le coude de mon ami. Assis avec plusieurs autres étudiants des classes d’officiers militaires autour de bières, je remarque que je suis apparemment le centre de l’attention. Si ça me dérange pas, au contraire, normalement je préfère savoir pourquoi.
« Tu va arrêter d’tirer cette gueule d’abruti heureux et nous dire comment elle s’appelle ou on va d’voir de saouler d’abord? »
Ah. J’avais oublié que je suis aussi subtil qu’une poignée de porte.
« Tss, franchement. J’suis pas amoureux. Tu m’connais pourtant, c’pas pour moi ces conneries. »
Et je mens super mal en plus.
« Ouai, c’est ça, à d’autres! Allez, Xander, son nom. Sinon j’balance au Capitaine Connor que c’est toi qui as pissé dans sa plante verte la semaine dernière. »
Oh, la trahison. C’est un foutu coup bas et je crois que je pourrais l’assassiner des yeux, là tout de suite. Et dire que je me suis occupé de lui la dernière fois qu’il s’est déchiré la gueule… Ouai et bien tu sais quoi, Fergus? La prochaine fois tu le laveras tout seul ton vomis. Et j’te laisserais dedans, tiens!
… Mhe, ou pas. Je serais bien incapable de laisser mon meilleur pote dans la merde comme ça, et il le sait très bien. L’enfoiré.
« Ok, ok, espèce de traitre, y a bien une fille… Mais j’vous répète, j’suis pas amoureux. »
Les autres autour de la table se mettent à siffler de manière suggestive et à se moquer de moi en faisant des signes de coeur avec leurs mains. Je les déteste tous profondément. Mais par le cul d’enfer de la Commandante O’Ryan, je les adore aussi. Ils sont devenus ma famille depuis que je suis à l’académie militaire de l’UC. Je crois que je crèverais sans me poser de question pour chacun d’entre eux. J’ai enfin l’impression d’avoir trouvé ma place, tant avec eux qu’avec ce que je fais et apprends dans l’armée. Ca a rien à voir avec comment je m'emmerdais 24h/24 en école de police… Je suis doué en plus. Dans ta gueule, papa.
« On la connaît? »
« Ouai. »
« Qui c’est? Oh, me dit pas que c’est la nouvelle rouquine là hem… Miller? Elle est tellement ton genre. Ou Mikaëla? Ou Josie? Ah non, pas Josie, merde, Xander, j’t’avais dit que je voulais l’inviter à sortir... »
Je peux pas m’empêcher de sourire. Ouais, j’ai une réputation, paraît.
« Nope. Rassure-toi. »
Mon public attend la suite, mais j’aime le faire patienter. Devant la volée de commentaires et questions impatientes qu’ils me lancent pour que je lâche enfin le morceau, je juge que je les ai fait assez mariner pour la peine. J’ai pas envie de me reprendre un deuxième coup de coude non plus.
« C’est Dawind. Theodora Dawind, de la promo juste après nous. »
J’ai droit à une nouvelle volée de commentaires entremêlés, allant du “Hell yeah, Walsh, tu score encore!” au “Elle va te jeter en moins d’24h, rouquin, j’m’attacherais pas si j’étais toi”. Bref, rien de surprenant, le lot habituel de quand je raconte l’une de mes conquêtes. Je crois que j’en ai eu beaucoup, je les connais par coeur.
Ce à quoi je m’attendais pas néanmoins, c’est à la réaction de Fergus.
« T’es plus cinglé que j’le croyais, elle est barge cette fille. »
« C’toi qu’est barge, Fergus. Elle est sympa et drôle, on s’éclate toujours quand on est ensemble et… »
« Pas amoureux, hein? »
« Fuck off. »
Je suis PAS amoureux. Je suis Xander Walsh. On sort, on couche, on s’éclate, mais on se rappelle pas. C’est pas parce qu’elle je l’ai rappelé une fois que ça change quoi que ce soit. Ni le fait que j’ai envie de sourire quand je pense à elle. Ni que je regarde la porte du bar à chaque fois qu’elle s’ouvre avec l’espoir de la voir entrer.
Urff. J’me noie dans mon verre pour la peine. Et plus tard j’irais chanter sur le bar, tiens.
96 ADD (22 ans) - Hôpital Général de Vanguard, département de maternité
J’ai aucune foutue idée comment je me suis retrouvé ici. Tout est allé tellement rapidement.
Un instant, je termine mes classes d’officiers et entame ma formation spécialisée pour devenir pilote et navigateur, réalisant ainsi mon rêve de voler dans les étoiles. L’autre, Theo m’annonce qu’elle est enceinte et le ciel nous tombe sur la gueule. Elle et moi on en a parlé, mais on est pas arrivés à se faire à l’idée de l’avortement.
Un instant, on est deux grands gamins cons et amoureux qui se fréquentent depuis à peine six mois. L’autre, on se marie dans la précipitation à l'hôtel de ville parce que c’est le truc qui nous semble le plus logique à faire après notre décision de garder le bébé. Ma mère m’en veut encore qu’on ait pas eu de cérémonie, faudra remédier à ça. Plus tard.
Un instant je vis dans un dortoir avec une douzaine d’autres militaires. L’autre j’achète une putain de maison sur Vanguard et on peint une chambre d’enfant en bleu.
Je crois que je réalise pas encore. Je devrais être absolument terrifié. Et je vous juge, je l’étais. Je le suis encore, probablement. Mais là, avec Theo qui dort dans son lit d'hôpital, avec le chaos des infirmières, des médecins et des visites de nos familles s’étant enfin terminées, avec mon fils nouveau-né dans mes bras… C’est absurde si je suis heureux?
« Hey, Liam… »
Ça a été un foutu enfer de se mettre d’accord, Theo et moi, sur un nom. Sans blague, ça nous a presque menés direct au divorce. Mais je suis heureux du nom qu’on a finalement choisi. Maintenant que je le vois en face de moi, avec ses mèches noires et le même nez que sa mère, je trouve que ça lui va bien.
« On est enfin seuls tous les deux, buddy. Ca fait étrange tout c’silence après tout c’bruit, non? »
Liam ne dort pas. Enroulé comme un burrito adorable dans une couverture aux imprimés d’étoiles, il me regarde sans faire de bruit. Je murmure.
« J’suis heureux de te rencontrer enfin. J’devrais pas te dire ça, mais j’sais absolument pas c’que je fais. J’ai jamais pensé à être père avant, et Theo… ta maman a jamais pensé être mère non plus. Mais on va s’en sortir, peu importe c’que ça prend, j’te promets ça. Parce que t’en vaux largement la peine. »
Je suis content qu’il n’y ait personne d’autre que Liam pour me voir pleurer. J’ai horreur qu’on voie mes larmes.
« Ta mère et moi, on est peut-être jeunes et stupides, et peut-être que tout va trop vite, mais on s’aime et on t’aime. Ça doit compter pour quelque chose, non? »
98 ADD (24 ans) - Vanguard, Résidence des Walsh & Dawind
Liam pleure depuis plus de deux heures. Il doit être épuisé, mais il y a rien que je puisse faire pour le consoler. Pas le prendre dans mes bras pour le bercer. Pas lui faire faire le vaisseau spatial sur mes épaules. Pas lui raconter une histoire. Pas les milliards de conneries que je peux sortir et qui le font normalement toujours rire. Parce que c’est très simple, ce n’est pas moi qu’il veut.
Liam veut sa mère.
Je fais ce que je peux depuis trois jours pour ne pas lui montrer mon inquiétude et faire semblant que tout va bien. Lorsqu’il me demande où est maman, je lui réponds qu’elle travaille. Il a l’habitude de cette excuse, avec nos vies de militaires chargées, mais il doit sentir que quelque chose va pas. Comment t’expliques à un gamin de deux ans que sa mère est portée disparue? C’est simple, tu le fais pas. T’inventes des trucs et tu fais semblant de sourire et que tout va bien alors que t’as envie de hurler et de chialer à l’intérieur.
Theo n’est jamais rentrée après sa soirée avec des amis et collègues vendredi soir dernier. C’est vers 5h du matin que je me suis réveillé et que j’ai réalisé qu’elle n’était toujours pas rentrée. C’est pas rare que ça se produise. Theo sort parfois, se bourre la gueule et dort chez des amis, donc je me suis pas inquiété tout de suite. Je lui ai plutôt simplement envoyé un message par HCom pour lui demander si elle avait besoin que je vienne la chercher quelque part. C’est seulement le samedi soir, alors que j’avais toujours pas reçu de nouvelles, que j’ai commencé à croire qu’un truc clochait. Une gueule de bois, ça peut vous faire dormir jusqu'à tard le lendemain, mais pas à ce point.
J’ai contacté les gens avec qui elle était la veille et ils m’ont tous raconté la même chose : elle a quitté le bar avant minuit, seule. Tous croyaient qu’elle était rentrée à la maison. C’est là que j’ai vraiment commencé à m’inquiéter. Alors j’ai contacté les gens de son service, savoir s’ils l’avaient vu sur la base militaire, si elle avait parlé de plans pour ce we. Toujours rien. Alors j’ai appelé ses parents, son oncle. Mais personne ne sait rien. Personne ne l’a vu.
Y repenser maintenant me donne envie de frapper dans un mur. Comment c’est possible que personne ne sache rien? Y a pas trente-six solutions. Et bien que j’avais tenté de pas y penser avant, ces putains de possibilités se jettent à ma gueule.
Theo, enlevé par une bande de connards pervers, attaché dans un sous-sol quelque part à subir un millier d’horreurs. Theo, morte dans une ruelle quelque part après qu’on l’ait agressée. Theo, blessée diable sait où et incapable d’appeler à l’aide...
Toutes ces possibilités me rendent malade. Je dors plus. Je mange plus. Je fais que la chercher et m’occuper de Liam. Liam qui comprend pas pourquoi sa maman n’est pas là. Liam qui comprend pas pourquoi plein de gens défilent dans sa maison depuis 24h. Famille, amis, policiers… Parce que ouais. J’ai appelé mon père à l’aide. J’aurais voulu ne jamais avoir à lui demander une chose pareille : m’aider à retrouver la femme que j’aime portée disparue. Parce que je suis un pilote de vaisseau, un navigateur de l’armée corporatiste, major de ma promo et foutrement doué, si l’offre d’UniCorps de m’offrir une interface de pilotage en échange d’un contrat de 10 ans dans l’armée est l’indicateur de quoi que ce soit. Mais je suis pas un détective. J’aurais pu l’être, mais je le suis pas. Alors tout ce que je sais me sert à rien.
C’est lui qui a organisé les opérations. C’est pas son boulot, depuis qu’il est Directeur général de la PF.UC, c’est celui de ses subordonnés, et de surcroit ça devrait être l’affaire de la police militaire. Mais pour moi, il a quand même tenu à mener les opérations. Il était là quand ses enquêteurs ont pris ma déposition, m’ont questionné sur tout et rien pour essayer d’avoir des indices. Il était donc là quand ils m’ont posé leur foutue question, seule possibilité à laquelle j’avais pas encore pensé. Imbécile.
Y a-t-il des… problèmes, dans votre mariage?
Je pouvais pas dire non. J’aurais voulu dire non, mais ça aurait été faux. Moi et Theo… c’est un putain de bordel. On passe notre temps à se prendre la tête, à s’engueuler ou à se disputer sur tout, absolument tout. Surtout sur ce qui tourne autour de Liam. De prendre soin de lui au quotidien jusqu’à la façon de l’élever, tout y passe. J’en fais pas assez, elle en fait trop. Elle est pas assez là, je prends trop de place. Je suis pas assez stricte, elle l’est trop. Elle est pas assez affectueuse avec lui, je le gâte trop. Et j’ai pas le choix de raconter tout ça à ces connards en costume de police qui sont ma seule foutue chance de la retrouver. Mais c’est pas que Liam. C’est nous deux aussi. On a réalisé trop tard qu’on est pas fait pour vivre ensemble.
Parce qu’on était trop jeunes. Trop stupides. Parce qu’on est allé trop vite. Parce que non, s’aimer ne suffit pas.
Mais merde, je l’aime quand même. Malgré les engueulades, malgré les insultes, malgré les misères… je l’aime et ça me rend malade de penser qu’il lui est arrivé quelque chose. Et ça me rend malade de les entendre dire, comme si ça pouvait me rassurer, que la raison la plus probable de sa disparition soit que Theo s’est barrée avec un autre.
Mon HCom se met à sonner et d’une main je le sors de ma poche tout en réaffirmant ma prise autour de mon fils, qui pleure toujours dans mes bras. C’est l’identifiant de mon père qui s’affiche à l’écran et j’ai le coeur au bord des lèvres lorsque je réponds.
« Papa, t’as des nouvelles d’elle? Ils ont trouvé quelque chose? »
« Oui, j’ai des nouvelles. Ils l’ont retrouvé, Alexander. Elle est en vie. »
J’ai pas souvenir de m’être assis, mais je le suis maintenant, au sol. Liam a arrêté de pleurer. C’est moi qui pleure maintenant, de soulagement. Je tremble aussi, et le bourdonnement dans mes oreilles est surement dû au choc nerveux, me dit une petite voix rationnelle et détachée au fond de ma tête.
« Où est-elle? Elle va bien? Je veux la voir, je… »
« Alex… »
Mon père utilise plus de surnoms avec moi depuis que j’ai 13 ans. Entre ça et le ton de sa voix, je sais que quelque chose va pas. Mon soulagement et mon bonheur meurent instantanément dans ma poitrine et ma gorge devient sèche. Je répond rien et face au silence mon père finit par poursuivre.
« Mes enquêteurs ont contacté les FF.UC pour obtenir des informations et traiter du cas avec la police militaire. C’est là qu’ils ont appris que Theodora est partie en mission hors Dorado. Tout est en règle avec l’armée et c’est elle qui a demandé la mutation hors système. »
Theo m’a pas laissé pour un autre. Elle m’a laissé moi, tout simplement. Et elle a abandonné Liam.
103 ADD (29 ans) - Vanguard, Résidence des Walsh & Dawind
Je me force à sourire, encourageant, et ébouriffe les cheveux du gamin inquiet de 7 ans en face de moi.
« Ça va bien aller, buddy, j’te l’promet. Et si jamais il y a quoi que ce soit, tu peux appeler Mamie Sinéad sur ton HCom, d’accord? »
Liam hoche la tête, mais ses doigts qui serrent ma main ne se relâchent pas. Putain, c’est dur.
C’est la première fois que je le laisse seul avec Theo depuis son retour en Dorado. Je dois partir travailler, mais j’ai qu’une envie et c’est de le garder dans mes bras et d’envoyer le reste du monde balader. Mais je peux pas. Je peux pas quitter mon boulot, parce que c’est ce qui fout le pain sur la table de Liam. Je peux pas rester non plus parce que c’est notre entente à moi, Theo et notre foutue pléthore d’avocats.
Depuis notre divorce, c’est… compliqué. Difficile que ça soit autrement quand ta femme qui s’est barrée à l’autre bout de la galaxie pendant 4 ans sans prévenir revient et est surprise que tu demandes le divorce et la garde de votre fils. Cette bataille légale a été… urff, violente. Je vois encore noir quand je pense à la gueule qu’elle a faite quand elle a vu que j’étais pas heureux de la revoir. J’ai jamais levé la main sur elle, jamais, et j’ai jamais voulu le faire non plus, mais fucking hell, à ce moment-là j’aurais pu le faire. Pas pour moi, parce que mon putain de coeur brisé et ma propre colère, je sais gérer. Mais qu’elle ait fait subir tout ça à Liam… Bon sang, je pourrais tuer pour ce gosse.
On a finalement réglé toute cette histoire au bout de presque un an par une garde partagée à parts égales. C’est la meilleure décision pour Liam, je crois. Ou du moins j’essaie de m’en convaincre. C’est pas facile là tout de suite, avec un Liam plus anxieux que jamais sous les yeux, mais je dois me rappeler que Theo est sa mère. Je dois me rappeler qu’elle l’aime, qu’elle a le droit de le voir, malgré ses conneries du passé. Je dois me rappeler que la femme que j’ai aimée est encore là quelque part, derrière cette façade plus dure et plus froide qu’elle affiche depuis son retour.
On a gardé la maison à deux, aussi. Déjà parce que la vendre, alors qu’on a pas encore remboursé l’hypothèque à la banque c’est un foutu suicide financier. Ensuite, parce qu’encore une fois c’est plus simple et mieux pour Liam. C’est lui qui va vivre ici en permanence, après tout. Moi et Theo on y passera en alternance, selon nos missions. Avec un peu de chance, on se croisera pas trop.
« Et si… »
Liam pince les lèvres, comme s’il avait du mal à choisir s’il veut parler ou non. Je l’encourage en serrant un peu plus sa main. Sa voix est si faible quand il reprend que j’ai peur d’avoir mal entendu.
« Et si elle part encore? »
Fucking hell. Ca me prend tout ce que j’ai de contrôle personnel pour rester calme et pas lui montrer à quel point ça m’enrage et combien j’ai peur à ça, moi aussi. Je suis furieux. Furieux que mon fils ait peur que sa mère l’abandonne de nouveau. C’est pas un truc que lui ou aucun gamin devrait craindre, merde. Le pire c’est qu’il en parle pas. C’est la première fois qu’il me dit le moindre truc en ce sens, bien que je sens dans son attitude que c’est le cas depuis le retour de Theo. Il veut tellement lui plaire, lui faire plaisir, ne pas la déranger… le voir faire tous ces efforts me rend fou. J’ai envie de lui dire que c’est pas à lui de les faire, ces efforts. Que c’est à elle de mettre ses putains de couilles et de faire amandes. Mais je peux pas lui dire ça, Theo reste sa mère et il l’aime. Jamais je parlerais en mal d’elle devant lui, même pour cette raison.
« Elle partira pas encore, elle l’a promis, tu te souviens? »
Liam hoche la tête. Je prends une grande inspiration et le prends dans mes bras, le serrant avec force, puis répète :
« Ça va bien aller. »
Je ne sais pas si je le dis plus pour lui ou pour moi. Je le relâche, tends le poing pour qu’on puisse faire notre poignée de main mégacool et ultra secrète, puis me lève. J’ai pas encore lâché sa main.
« Allez, viens maintenant, c’est l’heure. »
112 ADD (38 ans) - Hôpital Général de Vanguard
Je connais l’endroit par coeur maintenant. Le personnel me connait aussi, et j’ai droit à des sourires à chaque fois que j’arrive. C’est pas un endroit où j’aurais voulu être un habitué, mais comme pour beaucoup de choses dans ma vie, je fais avec.
« Bonsoir M. Walsh. Quelle histoire vous venez lui lire aujourd’hui? »
La jeune infirmière blonde m’offre un sourire qui ferait fondre n’importe qui, et si je suis normalement particulièrement faible face à ce genre de charmes, je ne suis pas ici pour ça. Je lui rends donc son sourire - ok, avec une bonne dose de mon propre charme, j’avoue, on sait jamais - et lui montre le livre que j’ai à la main.
« Son préféré. Comme c’est son anniversaire bientôt, ça me semblait un bon moment pour le lui relire. »
« C’est tellement gentil à vous de lui faire la lecture. Ce n’est pas toutes les familles qui sont aussi présentes que vous, surtout après autant d’années. »
Mon sourire se fane un peu, mais j’hoche la tête, reconnaissant du compliment. Pour moi, il n’y a rien de plus normal, aucune chance que je la laisse ici toute seule, mais je sais bien que tous ne pensent pas comme moi. Je suis le seul à venir la voir, après tout. Et Liam bien sur, quand je l’emmène avec moi.
L’infirmière quitte la chambre et je me retrouve enfin seul avec elle. Je viens alors replacer plus confortablement ses oreillers et sa couverture, note d’arroser les plantes sur le bord de la fenêtre avant de partir, puis viens déposer un baiser sur son front. Je m’assoie ensuite dans le fauteuil près du lit et lui prend la main.
« Hey, maman. Comment tu vas, aujourd’hui? »
Elle ne me répond pas, bien sûr, mais ça fait rien. Je lui parle quand même parce que je crois qu’elle peut m’entendre. Certains médecins disent que c’est possible, d’autres que non. J’emmerde ces derniers.
« Moi ça va. Je suis en permission pour deux semaines. Liam est content d’passer quelque temps avec moi, et j’ai rien prévu d’autre qu’être avec lui. On va s’croiser à la maison avec Theo la semaine prochaine, mais… bon, avec un peu d’chances ça va bien s’passer. »
C’est pas toujours facile, depuis le divorce, mais on fait ce qui est le mieux pour Liam. Depuis 104, je suis affecté de manière permanente comme pilote sur le Flare et j’ai donc plus d’occasions qu’avant de passer à la maison, et j’en rate pas une. Même si ça veut dire m’engueuler à coup sûr avec Theo. C’est devenu un peu plus compliqué depuis 108 pour moi, avec ma promotion au poste de Maître navigateur qui fait que j’ai encore plus de responsabilités au sein de l’équipage, mais Liam passe toujours en premier. Il a toujours passé en premier.
« D’ailleurs, il m’a annoncé qu’il pensait peut-être à s’engager dans l’armée lui aussi. J’l’encourage toujours à continuer à dessiner quand même, parce qu’il a l’même talent qu’toi, mais si ça l’intéresse vraiment… Je pourrais surement demander au Capitaine Charley s’il peut monter à bord comme enseigne avant de faire ses classes d'officier militaires. Damn. T’arrives à l’imaginer dans les forces, toi? Pas moi. Ça t’a fait ça à toi aussi, quand j’vous ai annoncé que j’m’engageais? Dans ma tête c’est encore le gamin qui m’faisait me déguiser en superhéros pour aller faire les courses. »
C’est pas la seule connerie qu’il m’a fait faire. En fait, depuis qu’il est sorti du ventre de sa mère, Liam a été le moteur de la majorité de mes bêtises. Faire des crêpes en dansant à 3h du matin, aller nous baigner dans une fontaine publique tout habillée, lui faire conduire un speeder à 6 ans en le tenant sur mes genoux, transformer la maison en immense fort de couvertures... Je ferais vraiment n’importe quoi pour rendre ce gamin heureux.
« Mais ouai… c’est plus un gosse. Il va avoir 17 ans, l’an prochain. Merde, à 17 ans j’ai couché avec une fille pour la première fois. J’devrais lui filer plus de capotes. Ou remplacer celles que j’lui ai données quand on a eu “The Talk” l’an dernier. Ou lui demander s’il en a b’soin d’autres. Urff. J’vais juste en acheter une boite et la foutre dans son tiroir, ça va m’éviter d’lui faire faire un malaise. »
Je ris puis la regarde avec affection.
« C’est c’que t’as fait avec moi, après tout. Ça a bien fonctionné. Et ouais, je sais qu’c’était toi. C’est clairement pas papa qui a dessiné un coeur sur la boite. »
Je ris de nouveau, mais il s’étouffe rapidement dans ma gorge quand je réalise que je viens de parler de mon père. J’évite normalement de parler de lui devant elle. De parler de lui tout court aussi, d’ailleurs. Même penser à cet enfoiré me donne envie de cogner dans un mur. Mais c’est tout simplement pas possible pour moi de parler de lui devant ma mère après ce qu’il lui a fait.
Comme si c’était pas assez d’avoir été au volant lors de l’accident en 105 ADD qui l’a mise dans le coma, il a eu le culot de la larguer un an plus tard, alors qu’elle a pas eu son mot à dire, en demandant un divorce basé sur les circonstances. Pour ajouter l’insulte à l’injure, il s’est remarié l’année suivante avec une fille de mon âge aux seins bien hauts. Entre tout ça et le fait qu’il s’est allié aux connards de médecins pour essayer de me faire accepter l’idée ridicule de la débranchée… Disons qu’on se parle plus du tout et que c’est mieux comme ça.
Bref, pas un bon sujet. Alors je reviens sur Liam.
« M’enfin, j’devrais lui parler de ça aussi, p-t’être. C’est pas l’sujet dont t’as envie d’parler avec ton vieux quand t’es un ado, mais c’est important. Au moins pour… je sais pas, lui dire que c’est ok s’il aime les filles, ou les garçons? Ou les deux? J’veux pas qu’il se sente mal dans sa peau avec ça ou crois qu’il peut pas m’en parler. J’veux pas qu’il croie que j’l’accepterais pas comme il est, ou que j’l’aimerais moins. Je… merde, je sais juste pas comment m’y prendre. »
Je me passe une main sur la nuque et détourne les yeux, comme si elle pouvait voir mon malaise profond à moi. Je ne veux pas que mon fils vive la même chose que moi, c’est hors de question.
« Tu saurais quoi dire et quoi faire, toi. J’aimerais tellement pouvoir avoir de tes conseils avec lui, maman, si tu savais… J’sais qu’tu m’entends. J’sais qu’tu dois m’traiter d’idiot d’pas savoir exactement c’que tu me hurles dans ta tête. Mais… mais merde, j’aurais tellement besoin d'ça. »
Fuck. Ça faisait longtemps que j’avais pas pleuré ici. Je serre sa main dans les miennes, puis viens déposer un baiser dans sa paume.
« Tu me manques tellement. »
J’inspire un bon coup puis m’essuie rapidement les yeux du revers de la main.
« Mais assez parlé d’moi. J’suis là pour toi aujourd’hui, et on a un roman à commencer. J’te dis pas le titre ni l’auteur, j’suis certain que tu va le reconnaître dès les premières lignes. »
J’ouvre la première page du livre usé.
« Par une soirée extrêmement chaude du début de juillet, un jeune homme sortit de la toute petite chambre qu’il louait dans la ruelle S... et se dirigea d’un pas indécis et lent, vers le pont K... Il eut la chance de ne pas rencontrer sa propriétaire dans l’escalier. »
Chronologie :
74 ADD
Naissance d'Alexander Walsh
Sur Vanguard.89 ADD
Lycée
Orientation études policières.92 ADD
Licence universitaire pour devenir policier
Abandonne pendant ces études sa deuxième année.93 ADD
S’enrôle dans les FF.UC.
Début de ses classes d'officier.95 ADD
Spécialisation & Mariage
Fin de ses classes d’officier et début de sa formation spécialisée pour devenir pilote/navigateur. Son amoureuse, Theodora Dawind, tombe enceinte et ils se marient dans la précipitation.96 ADD
Naissance de Liam
Theo donne naissance à leur fils, Liam Dawind Walsh.98 ADD
Fin de sa formation & Interface
Il termine sa formation militaire et début donc comme pilote dans les FF.UC. Début de son contrat de 10 ans avec OniCorps en échange d'une interface.98 ADD
Disparition de Theo
Theodora disparaît sans avertissement, il apprendra qu'elle s'est simplement enrôlé pour une mission hors du système et les a quittés sans rien dire.102 ADD
Divorce
Lorsque Theodora revient en Dorado, il demande le divorce, et entame les procédures judiciaires pour la garde de Liam. Ils finissent par avoir la garde partagée.104 ADD
Le Flare Walsh
Affectation sur le Flare comme pilote.105 ADD
Coma de sa mère
Accident de voiture de ses parents et début du coma de sa mère.106 ADD
Coupe les ponts avec son père
Le divorce légal de ses parents et le remariage de son père finissent de ruiner la relation qu'Alexander avait avec lui. Ils ne se parlent plus après cette date.108 ADD
Maître Navigateur
Est promu maître navigateur sur le Flare.
Notoriété
Hauts Faits :
• Major de sa promo à sa sortie de l'école de spécialisation en navigation et pilotage de l'armée.
Infamies et échecs :
//
• Major de sa promo à sa sortie de l'école de spécialisation en navigation et pilotage de l'armée.
Infamies et échecs :
//
Caractéristiques
25 PA - 3000 PE
Flamme Pirate : Inexistante
Talent : Pro de l'équilibriste
Xander arrive à faire tenir en équilibre à peu près n’importe quoi sur son nez, sur sa tête, ou simplement en une grande pile sur une surface plane. C’est absolument inutile, mais ça l’occupe quand le temps est long et qu’il s’emmerde. En plus, ça a l’avantage de pouvoir impressionner un peu la galerie. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir un rouquin faire tenir une théière en équilibre sur son pif.
Désavantage : Rêveur
Avantages :
• Charisme (5 PA) - Persuasion, Séduction
• Sens tactique naturel (5 PA) - Tactique d'abordage, Tactique de combat spatiale
Cybernétique :
• Interfacé (15 PA - 8 PH)
Domaines d'expertise :
• Pilotage vaisseau - Maître
• Navigation - Initié
• Tactique de combat spatiale - Initié
• Cartographie - Habile
• Commandement - Habile
• Sport - Habile
• Réparation des systèmes de commandement - Habile
Points disponibles : 0 PA, 0 PE, 0 PH.
Talent : Pro de l'équilibriste
Xander arrive à faire tenir en équilibre à peu près n’importe quoi sur son nez, sur sa tête, ou simplement en une grande pile sur une surface plane. C’est absolument inutile, mais ça l’occupe quand le temps est long et qu’il s’emmerde. En plus, ça a l’avantage de pouvoir impressionner un peu la galerie. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir un rouquin faire tenir une théière en équilibre sur son pif.
Désavantage : Rêveur
Avantages :
• Charisme (5 PA) - Persuasion, Séduction
• Sens tactique naturel (5 PA) - Tactique d'abordage, Tactique de combat spatiale
Cybernétique :
• Interfacé (15 PA - 8 PH)
Domaines d'expertise :
• Pilotage vaisseau - Maître
• Navigation - Initié
• Tactique de combat spatiale - Initié
• Cartographie - Habile
• Commandement - Habile
• Sport - Habile
• Réparation des systèmes de commandement - Habile
Le joueur
Aki' the Space Corgi - 26 ans
• Double compte ? Si oui, listez les comptes précédents : Hannabeth Alvarez, Laylia Mercè, Gaël Diaz & Aeÿ'gis Syenä
• Comment avez-vous connu le forum ? Un Loup m'a vendu l'idée alors que Dorado n'était qu'un embryon.
• A quel rythme répondez-vous généralement ? Normalement, au moins une fois semaine.
• Si vous aviez un changement à proposer sur le forum, ce serait lequel ? La possibilité d'embarquer un troupeau de Ma'wëy sur les vaisseaux. On a jamais assez de chameaux de l'espace
• Si vous quittez le forum un jour, vous préférez que votre personnage... continue sa vie en Dorado
• Comment avez-vous connu le forum ? Un Loup m'a vendu l'idée alors que Dorado n'était qu'un embryon.
• A quel rythme répondez-vous généralement ? Normalement, au moins une fois semaine.
• Si vous aviez un changement à proposer sur le forum, ce serait lequel ? La possibilité d'embarquer un troupeau de Ma'wëy sur les vaisseaux. On a jamais assez de chameaux de l'espace
• Si vous quittez le forum un jour, vous préférez que votre personnage... continue sa vie en Dorado
Ni'ohban
Mystique et musicienne du Liberty
Informations du personnage
Aucune information renseignée
Domaines d'expertise
Aucun domaine d'expertise renseigné
Mar 19 Fév - 21:33
Bienvenue sur Hell Dorado
Hoist the colors so never shall we die.
Bienvenue sur le forum, Alexander !
C'est moa qui accueille le ... * Compte sur ses doigts * cinquième ! déjà !... compte du Corgi de l'Espace J'te l'ai déjà dit mais j'ai hâte de voir c't'intéressant personnage ! Je t'invite à consulter l'Encyclopédie si tu as des questions sur l'univers d'Hell Dorado, ainsi qu'à consulter le Guide du Joueur si ce n'est pas déjà fait. N'hésite surtout pas à nous poser toutes tes questions à la suite, ou venir nous les poser dans la section Questions, Demandes & Idées. Si tu le souhaites, tu peux également nous rejoindre sur le Discord du forum. Tu trouveras le règlement et le fonctionnement spécifique du Discord sur ce sujet.
Lorsque tu auras terminé ta fiche de présentation, n'oublie pas de nous le signaler sur le sujet Signaler une fiche terminée, afin que nous puissions effectuer la correction et la validation plus rapidement.
Bon courage pour la rédaction de ta fiche !
Conrad Stackborn
Capitaine du Liberty
Informations du personnage
Aucune information renseignée
Domaines d'expertise
Aucun domaine d'expertise renseigné
Dim 24 Fév - 22:14
Alexander Walsh
Maître Navigateur du Flare
Informations du personnage
Aucune information renseignée
Domaines d'expertise
Aucun domaine d'expertise renseigné
Dim 24 Fév - 23:04
Merci pour la correction et le compliment 
Oh je suis une nouille, j'ai zappé pour son grade x) Voilà, j'ai ajouté la précision entre parenthèse à son métier, et j'y ai aussi fait mention dans le style vestimentaires pour la forme :
Pour son fils, merci pour la précision! Je connaissais pas la nuance, mais du coup effectivement, ca lui colle beaucoup mieux. J'ai donc modifié le passage pour modifier "mousse" par "enseigne" :
Wala, j'espère que j'ai rien oublié! Merci d'avance pour la suite
Oh je suis une nouille, j'ai zappé pour son grade x) Voilà, j'ai ajouté la précision entre parenthèse à son métier, et j'y ai aussi fait mention dans le style vestimentaires pour la forme :
Alexander Walsh a écrit:Lorsqu'il n'est pas dans son uniforme des FF.UC, et portant fièrement son insigne de grade de capitaine, il a un style vestimentaire plus pratique que raffiné.
Pour son fils, merci pour la précision! Je connaissais pas la nuance, mais du coup effectivement, ca lui colle beaucoup mieux. J'ai donc modifié le passage pour modifier "mousse" par "enseigne" :
Alexander Walsh a écrit:Je pourrais surement demander au Capitaine Charley s’il peut monter à bord comme enseigne avant de faire ses classes militaires.
Wala, j'espère que j'ai rien oublié! Merci d'avance pour la suite
Ni'ohban
Mystique et musicienne du Liberty
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Dim 24 Fév - 23:15
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