Nick Ferreira
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. » - Benjamin Franklin
Description
Mon père devait être un géant pour que j’atteigne 1 mètre 90 une fois ma croissance achevée. D’après ma mère, il était tout en muscle. Moi j’suis plutôt élancé avec une musculature modeste.
J’ai les cheveux blonds, comme lui paraît-il. Par contre, le bras gauche cybernétique, personne n’a pu me dire si mon géniteur en avait un. C’est pas vraiment héréditaire ce genre de truc là.
Le nez est un peu amoché à cause d’anciennes factures, ça c’est pas de naissance, vous vous en doutez. Faudrait qu’j’apprenne à fermer ma gueule si je veux pas le perdre qu’m’a dit mon mentor un jour.
J’ai pas vraiment la barbe qui pousse et quand elle le fait, je la rase soigneusement.
Style vestimentaire : Le bon classique « pantalon, t-shirt courtes manches et vestes ». Le caleçon, ça, ça dépend de l’humeur ! J’déconne ! Enfin, évitez quand même de baisser mon froc, on sait jamais. J’aime mes vêtements dans les tons noirs, gris, bruns et je m’autorise parfois une touche de rouge. J’ai les oreilles percées de quelques anneaux.
Signes particuliers : Bah le bras gauche cybernétique c’est plutôt particulier, non ?
Caractère
Mise en situation : En apprenant que Nick souhaitait rejoindre l’Albatros, l’équipage du Pourfendeur s’est fait un plaisir d’énumérer les nombreuses raisons pour lesquelles ils se feraient débarquer dès les premiers jours. Tout ça dans l’humour et la bonne humeur, mais surtout avec beaucoup d’honnêteté.
« J’parie qu’avec ta sale manie de pas toquer avant d’ouvrir une porte, tu vas surprendre le ‘pitaine à moitié à poil en entrant dans une pièce ! »
« Je suis sûr que tu vas encore faire une blague de trop sur quelqu’un qui va mal le prendre. »
« Et que tu les souleras tellement à rire pour rien et surtout, à rire fort, qu’ils te tueront discrètement pour se débarrasser de toi ! »
« Moi je mise sur une demoiselle qui va te buter parce que tu seras pas venu au rendez-vous que tu lui as fixé. »
« Oh ! Les gars ! Soyez gentils quand même, faut bien lui reconnaître qu’il en a dans le froc ! Il a jamais eu peur de prendre des risques le gamin ! »
« J’espère qu’il y aura des maniaques sur l’Albatros ! On rira bien quand ils découvriront c’est quoi ta notion du rangement : Tout jeter sur un bureau si ce n’est pas par terre. Et le pire ! C’est que t’arrives toujours à retrouver ce qui faut d’un coup dans ce foutoir. »
« Ouais ! C’est un bordel organisé. »
« Eh mon vieux ! T’as pas intérêt à te trimballer sans t-shirt là-bas juste parce que tu as trop chaud ! »
« Et évite d’être trop désinvolte, même nous ça nous donne envie de t’en coller une. »
Pause le temps que tout le monde se chamaille un peu sur qui mérite une baffe, toujours dans l’humour, toujours dans la bonne humeur, mais y a des coups qui sont vraiment partis.
« Haha ! Gamin, tu es infernal ! Toujours à chercher la confrontation et dans les premiers à rejoindre les bagarres. Tu fais preuve que de la prudence minimum et le seul moment où on peut espérer de toi la perfection, c’est quand tu bosses. J’espère que ton père a le cœur bien accroché ! Il va pas rire en apprenant qu’il a un fils comme toi. »
Histoire
Lorsque j’étais petit, ma mère me racontait comment elle avait rejoint un vaisseau pirate pendant quelques semaines. Le Goéland qu’il s’appelait. Elle y avait rencontré mon père, était tombée amoureuse - et enceinte - de lui. L’histoire était glorieuse, pleine d’anecdotes croustillantes et accompagnée d’une idylle enfantine. Le genre de truc qui pouvait me mettre des étoiles dans les yeux.
Enfant, je lui demandais souvent pourquoi elle n’était pas restée sur le Goéland avec lui. Ou pourquoi avait-elle laissé la vie de pirate pour celle de fille de bonne famille. À cela, elle ne répondait qu’avec un petit sourire, me murmurant que j’étais trop jeune pour comprendre. Et il est vrai qu’enfant, je n’aurais pas pu. Aujourd’hui adulte, je la comprends et la méprise.
Mais revenons-en au début pour que vous compreniez mieux.
Fiora Ferreira, ma mère, était issue d’une famille noble outrageusement riche de l’Impérium. Pas besoin de vous faire un dessin quant à l’éducation qu’elle a reçu pas vrai ? Matin, midi et soir, l’argent et la quête de pouvoir étaient la préoccupation de ses parents. Alors, quand elle fut adolescente, elle devint infernale pour finir par fuguer.
Dans la folie de sa rébellion, elle choisit de rejoindre le Goéland, un vaisseau pirate alors qu’elle avait vingt ans. Quoi de mieux pour choquer ses parents et les faire réagir, pas vrai ? Étrangement, l’enfant choyée qu’elle était s’en sortit plutôt bien à bord, surement à cause de son côté buté.
Elle rencontra Logan Flint, mon père, et tomba follement amoureuse de lui, tout du moins c’est ce qu’elle m’a dit. Je pense que c’était juste une amourette passagère parce qu’elle n’hésita pas un instant à le quitter lorsqu’elle choisit de retourner à sa vie de luxe, la vie de pirate étant trop salissante pour elle.
Vous comprenez mon mépris, eh.
Bon, on parlait de saleté et justement, une tâche de cette phase de rébellion contre ses parents ne put être effacée : Moi. Fruit de son amour pour le pirate Logan Flint, j’avais été conçu sans que mes parents ne s’en doutent. Ce n’est que confortablement installée dans son immense chambre, entourée de sa richissime famille, que ma mère comprit qu’elle était enceinte.
Sa fugue ayant provoqué les rumeurs et son retour ayant été sondé par les autorités et les familles qui faisaient affaire avec les Ferreira, elle ne put prévenir mon père. Elle était surveillée, fliquée. Mes grands-parents avaient réussi à lui éviter les ennuis en tirant gracieusement sur le portefeuille et leur influence mais il était désormais hors de question pour eux qu’elle ait le moindre contact avec des pirates. Sa fugue les avait énormément fragilisés.
Donc, ça c’est l’histoire de ma conception. Pas très vendeur comme résumé mais on va s’en contenter. Venons-en donc à mon enfance.
Plutôt banale à vrai dire. Maman qui me racontait sa vie de pirate et me donnait envie d’en être un avec mes grands-parents étant d’infernales sangsues à réputation. Ils me mettaient en avant dès que je réussissais quelque chose, trop heureux de pouvoir s’approprier mes victoires.
C’est peut-être pour ça que j’ai rapidement développé cette affection pour le chaos et le non-respect des conventions sociales. Autant vous dire que les vieux ont rapidement déchanté. Au début, ma mère me soutenait toujours, qu’importe mes bêtises. Elle mettait ça sur ma jeunesse, reconnaissant un peu la jeune femme qui avait embarqué sur le Goéland. Puis, avec les années, elle s’est petit à petit alignée sur la ligne de mes grands-parents.
Elle est devenue plus stricte, moins rêveuse. Elle ne parlait plus de pirates et quand elle le faisait, c’était pour les critiquer. Elle était devenue ennuyante.
Elle s’était d’ailleurs trouvé un mari riche, un bouffon de première encore plus envahissant que les vieux. Au début, il tenta de m’amadouer avec des cadeaux de plus en plus luxueux. Je les acceptais tous mais ne changeais pas. Il m’offrit même une mo’eylan, que je nommais Shyva, qui me rejoignit rapidement dans mes frasques en tous genres.
Voyant qu’il était impossible de me rendre docile, mon beau-père entreprit de « reprendre mon éducation en mains ». J’crois bien que j’avais 17 ans lorsqu’il entreprit d’appliquer sanctions sur sanctions. Au départ, elles étaient minimes et il m’était aisé de les contourner. Les sanctions devinrent plus agressives, les mots aussi. Et moi, me sentant enfermer dans une cage dorée, je répliquais avec toute ma fureur.
J’ai toujours été doué pour rajouter de l’huile sur le feu.
Le point culminant de mon conflit avec mon beau-père fut lorsque ce bâtard me blessa le bras gauche lors d’une dispute. Ouais, bon, p’tet bien que je l’avais attaqué le premier et que c’est moi qui avait pris une arme. Mais ça excuse rien ! D’où le fait que j’ai foutu le feu à la maison avant d’me tirer. Y a pas eu de blessé par contre. Dommage.
Ma mère m’a couru après pour m’engueuler et m’insulter. Avec elle, j’en suis pas venu aux mains mais je lui ai simplement rétorqué « Qu'est-ce que t’attendais de la part du fils d’un pirate ? ». Elle a blêmi en comprenant que je voulais devenir pirate et a bégayé que mon père était mort à cause de la piraterie. Je le rejoindrais dans la tombe si je suivais cette voie qu’elle m’a dit. Peuh !
J’pense bien qu’elle mentait pour mon géniteur mais ça m’aurait pas étonné qu’ce soit vrai non plus. Enfin bon, tout ça pour dire que j’suis officiellement devenu pirate à cette époque. J’avais 19 ans. J’ai réussi à quitter ma planète avec Shyva grâce à l’argent que j’avais piqué à mon beau-père et quelques semaines plus tard, je parvins à me faire engager sur un vaisseau pirate modeste du nom de Pourfendeur où j’appris le métier de pirate.
J’m’en suis pris des raclées à cause de ma grande gueule mais j’m’en foutais, j’étais libre ! Je vivais avec des gens qui me comprenaient, des gens qui savaient ce que c’était que de vouloir cramer toutes les cages de ce monde. Je perdis peut-être un bras lors d'une attaque menée pour libérer des esclaves mais j'y gagnais bien plus : le sentiment d'avoir trouvé ma véritable raison d'être.
Je devins l’apprenti du hacker du vaisseau qui entreprit de m’apprendre toutes les ficelles de son art ainsi que les compétences nécessaires pour être faussaire. En parallèle, j’appris à me battre correctement autant avec mes poings qu’avec une arme. Je brûle d’envie parfois d’aller retrouver mon beau-père pour lui coller une raclée.
Oh, d’ailleurs, tant qu’on parle de lui ! Cet enfoiré a mis ma tête à prix pour qu'on me ramène vivant à la maison (enfin, elle a cramé donc je sais pas clairement où il veut qu'on m'ramène), surement pour m'botter les fesses ! Vous y croyez-vous ? J’peux vous dire que j’ai bien ri quand je l’ai appris. Enfin, moins quand le capitaine m’a demandé des explications que j’ai été bien forcé de lui fournir. Je lui ai donc raconté mon histoire dans les grandes lignes, un peu comme pour vous. Et bah, vous savez quoi ? Il connaît mon père ! Si si, j’vous jure ! Enfin, seulement de réputation mais paraît qu’il est quartier-maître sur l’Albatros. La classe non ?
Ils sont d’accord pour me laisser les rejoindre lorsqu’on arrivera à les contacter mais, en attendant, je dois correctement remplir mon rôle. Ce que je me fais un plaisir de faire !
J’vous dis pas à quel point j’ai hâte de rencontrer Logan Flint !