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Gaël Diaz
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Gaël Diaz
Agent d'infiltration

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Âge52 ans

GénétiqueHumain

SexeMasculin

CultureImpérium

AffiliationImpérium

PlanèteTortuga

MétierAgent d'infiltration

Gaël Juan Diaz
“We’re broken people now. We’re burning out, so cold and bleeding. Gonna let you down.”
Description
Gaël a un physique relativement passe-partout, surtout pour le milieu pirate. C’est même plutôt dans son milieu d’origine, la haute société Impériale, qu’il a tendance à faire tache, pour être honnête. Du haut de son 1m80 et de sa cinquantaine, il aborde le visage de ceux qui ont eu une vie rude, un peu comme les falaises érodées par le vent et la mer. Celui-ci est donc marqué par le temps, avec des pattes d’oies aux coins des yeux qui lui confère un petit charme personnel. Ses cheveux qu’il tient courts sont quant à eux originellement bruns, mais désormais grisonnants sur les tempes. Il en va de même pour sa barbe, qu’il laisse généralement longue de quelques jours à quelques semaines. On ne le verra jamais imberbe, puisqu’il est ainsi le sosie de son père, ce qui lui fait plutôt horreur. Sinon, pour ajouter à la rudesse et à l’usure, Gaël possède de larges mains calleuses ainsi qu’une voix naturellement grave et rauque, amplifiée au fil des ans par la consommation de tabac.

Style vestimentaire : Le style vestimentaire du brun est somme toute sobre et pratique, sans exubérance ni attention particulière à l’élégance, et clairement pirate. Si sa mère le voyait, d’ailleurs, elle en ferait probablement une crise de nerfs. Généralement, il porte un simple jean ou des pantalons de travail accompagnés de chemises. Allez savoir pourquoi, il a un amour particulier pour les chemises bleues et grises, qui constituent l’essentiel de sa garde-robe. Seul détail particulier, lorsqu’il est à terre et sous un soleil naturel, Gaël porte des verres fumés, ses yeux étant sensibles à la lumière vive comme il a passé l’essentiel des trente dernières années dans l’espace ou sous des lumières artificielles.

Signes particuliers : S’il est plutôt quelconque aux premiers abords et se fond donc plutôt facilement dans la masse, Gaël possède quelques signes particuliers le démarquant des autres dans une foule. Tout d’abord, son bras droit est entièrement cybernétique, bien qu’il ne soit que peu visible sous les manches de ses chemises. Ensuite, il est rare de la voir sans une cigarette au bec, et il est toujours accompagné d’une femelle Atikaya au sale caractère, mais affectueusement surnommé Quierida. S’il vous est donné de vous approcher suffisamment près de lui pour le remarquer, Gaël aborde également plusieurs cicatrices un peu partout sur son corps, principalement sur le côté droit, et l’homme porte toujours sa bague de mariage sur une chaîne autour de son cou.
Caractère
Gaël est à la fois infiniment simple, et infiniment complexe. Tenter de le décrire n’est pas une tâche facile, et pour cause, lui-même se confond entre ce qu’il est réellement, ce qu’il doit prétendre être et ce qu’on attend de lui qu’il soit.

Une chose reste certaine néanmoins : son boulot, c’est toute sa vie. Il ne vit que pour lui, s’y plongeant corps et âme avec pour seul but de réussir ses missions. C’est à la fois ce qui l’a détruit et ce qui lui a permis de rester vivant et passer au travers les pires épreuves de sa vie. Si un psychologue se penchait sur son cas, et si par miracle il s’ouvrait à lui, celui-ci y verrait définitivement une relation tout autant contradictoire que malsaine. En vérité, c’est la seule chose qu’il lui reste, et même si c’est elle qui lui a tout enlevé, il s’y accroche inconsciemment comme un naufragé à une bouée.

Sa couverture est en fait et depuis longtemps devenue plus importante pour lui que sa réelle identité, alors même que c’est à elle qu’il rend des comptes. Il a d’ailleurs très peu de contact avec sa vie d’avant et sa famille, au grand damne de sa mère. Pour son père, néanmoins, c’est plutôt un soulagement. Ce dernier peut ainsi dire fièrement que son fils est un membre important de l’armée impériale, et c’est toujours mieux que de l’avoir à la maison à faire tache dans un univers auquel il n’a jamais su appartenir. Aussi, ce qui prédomine dans la vie de Gaël, ce sont ses relations professionnelles dans l’armée, ainsi que celles de son réseau d’information et des divers équipages pirate dont il a fait partie.

Il va sans dire que sa loyauté n’a jamais pu être remise en cause pour l’Impérium, au contraire. Néanmoins, au fond de lui, sa soif de liberté et son naturel peu enclin a apprécié le maniérisme de la noblesse ne supporterait probablement pas un autre poste dans l’armée que celui qu’il a actuellement. C’est donc par un étrange concours de circonstances, entre le fait d’avoir atterri à ce poste et la relation conflictuelle et complexe qu’il entretient avec son travail, qu’il peut se montrer aussi fidèle à l’Empire. Autrement, la balance est fragile, mais lui-même n’en a que très peu conscience.

Il a en effet une Flamme pirate faible, presque dormante, et le fait de prétendre être un pirate depuis tant d’années la maintient suffisamment en vie pour qu’elle ne s’éteigne pas. Sans ses attaches à l’armée, elle s’éveillerait surement davantage et Gaël finirait surement par devenir un « vrai » pirate. Cette petite flamme est d’ailleurs en grande partie responsable de son succès comme agent d’infiltration, puisqu’elle lui permet, à contrario des autres espions sans Flamme, de ne pas soulever les suspicions des pirates possédants une Flamme exaltée.

Pour ce que l’homme pense lui-même de son travail, Gaël s’avouera facilement convaincu que ce qu’il fait, il le fait pour la bonne cause. Néanmoins, il se montre très cynique envers toute conception du « bien et du mal ». Il a connu suffisamment de pirates qui étaient de bonnes personnes et de types dans l’armée qui étaient des ordures pour savoir que rien n’est aussi simple ou tranché. Ainsi, il préfère donc ne pas trop réfléchir à la question du « qui a raison dans le conflit pirate Impérium », laissant ça à ses supérieurs. Il reste pourtant convaincu que certains capitaines pirates sont de réelle menace pour les civils, et c’est pour protéger ces derniers qu’il s’est engagé à la base. Sa position actuelle lui plait donc tout particulièrement, puisqu’il n’a aucun intérêt à enquêter sur les petits pirates et criminels, se concentrant uniquement sur les gros poissons au gros potentiel de criminalité. Cela rend ses missions très longues, pouvant s’étendre sur plusieurs années chacune, mais ce sont celles qu’il préfère.

Pour laisser un peu son travaille de côté et se pencher sur la personne en elle-même qu’est Gaël Diaz, que ce soit dans une identité comme dans l’autre, on peut dire qu’il est un homme réservé et secret. Il ne s’ouvre pas facilement, et s’il le fait, rien n’est moins certain que de savoir s’il vous a dit la vérité. Il a en effet acquis au fil des ans, de par sa formation et son travail d’abord, puis par réflexe de protection par la suite, une facilité toute particulière pour le mensonge. Mentir est à tel point devenu présent dans sa vie que la limite entre ce qu’il est réellement et ce qu’il prétend être est devenue floue même pour lui. Néanmoins, Gaël n’a aucun désir de changer cela. Pour lui, ce qui n’est pas dit n’existe pas, ou du moins peut continuer à être ignoré. Certains diraient qu’il fuit, mais lui ne voit cela que comme un pur instinct de préservation et de survie.

Hyperactif, il a également toujours besoin de faire quelque chose de ses mains. Il déteste le travail de bureau et resté enfermé quelque part. Il a besoin d’action, de bouger, de réfléchir vraiment à résoudre des problèmes complexes, et d’adrénaline aussi. C'est cette hyperactivité qui le fait si bien s'entendre avec son Atikaya, qu'il fait sortir et courir à l'extérieur dès que possible. C’est aussi probablement cette dernière envie qui explique sa tendance à apprécier les drogues fortes lorsqu’il s’ennuie. Ça, et les drogues sont un peu comme le mensonge, une échappatoire qui étouffe ce qui ne peut être dit ou vécu.

Qu’il soit Gaël Diaz de l’armée Impériale ou Gaël Diaz membre d’abordage d’un navire-pirate, notre homme tolère mal l’injustice et les abus de pouvoir. Il y a toujours été sensible à la souffrance des autres. Ne pas intervenir alors, même si le bon sens le voulait, lui est physiquement difficile. Au fil des ans, il a d’ailleurs acquis auprès des pirates un certain recul sur la noblesse impériale. Si l’idée lui est encore difficile pour tout un tas de raisons sentimentales comme professionnelles, il remet donc de plus en plus en question certains principes de sa culture d’origine et de la morale en général. Il garde, bien entendu, ces réflexions pour lui. Il n’est pas con, quand même.

La dernière certitude sur cet homme est qu’il est fondamentalement bon vivant, malgré tout, et qu’il le veuille ou non. Il apprécie rire et boire, la bonne compagnie et voir les autres être heureux. Sarcastique et avec une tendance à voir l’humain comme un être de défauts plutôt que de qualité, il peut sembler bourru, râleur ou pessimiste aux premiers abords, mais on se rend rapidement compte qu’il a un grand cœur et a toujours une main tendue pour aider les autres.

Pour le reste, it's all smoke and mirrors.
Histoire


CHAPITRE 1 • 5 Velcer, 58 ADD, Esperanza
"Cuando mi piel envejece, cuando mi aliento se enfría, estaré pensando en ti"


Natalia De Vial a toujours voulu des enfants. Déjà, petite, elle s’occupait de ses frères et sœur plus jeunes, étant l’ainée d’une famille nombreuse, et rêvait d’avoir un jour sa propre grande et belle famille. Après son mariage de convenance en 50 ADD avec le Vizcondes Ernesto Diaz, homme charismatique de dix ans son ainé, son rêve est devenu le leur. Là où elle voulait principalement une famille, lui souhaitait un héritier pour son nom et son titre. S’ils restent de petite noblesse et que la grande richesse de la famille Diaz s’est essoufflée, quelques générations avant sa naissance, l’immigration d’Ernesto en Dorado et son nouveau poste de Commandant pour les Forces impériales le font rêver de redonner la puissance d’antan au nom Diaz. Ainsi, pour l’honneur comme pour le cœur, la jeune femme était déterminée à le lui offrir.

Le destin est néanmoins un drôle de farceur, et Natalia mit d’abord au monde trois filles. Aussi magnifiques soient-elles, n’étant pas des hommes, elles ne pouvaient hériter du titre de leur père, et les rêves d’Ernesto se voyaient de plus en plus menés à mal. Natalia en est maintenant à sa quatrième grossesse. Sa fille ainée n’a pas encore tout à fait 8 ans, et à peine deux ans se sont écoulés depuis l’accouchement de sa plus jeune. Frustrée de décevoir son mari malgré l’amour qu’elle porte à ses filles, elle espère que cette fois, elle pourra lui offrir le fils qu’il espère tant.

D’ailleurs, aujourd’hui est un jour spécial.

Un jour d’excitation, de promesses et peut-être de joie, mais aussi d’appréhension pour la jeune mère. Aujourd’hui, elle se trouve dans le bureau de son médecin pour l’échographie qui révélera le sexe de son bébé à naître. Le Dr. Peralta connait très bien sa patiente qu’il suit depuis sa première grossesse, aussi il la sait nerveuse, mais toutes ses tentatives de conversation, d’humour et de réconfort tombent à plat. Il se résout donc à procéder à l’examen le plus rapidement possible, pour le meilleur comme pour le pire.

« J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c’est que vos trois filles vont être déçues de ne pas avoir une nouvelle petite soeur. La bonne, c’est que vous pourrez dire à votre mari qu’il aura enfin un fils. »

Alors que les larmes de joies se mettent à couler sur les joues de Natalia et qu’un poids énorme se libère de ses épaules, elle pose la main sur son ventre. Un fils. Enfin. SON fils. Son petit garçon à elle. Elle lui promet tout l’amour du monde, ainsi qu’un avenir exceptionnel. Un avenir d’ailleurs déjà tout tracé. Il fera de grandes choses, elle en est certaine. Il recevra la meilleure des éducations impériales disponible en Dorado et, dans la tradition familiale, est promis à un avenir militaire brillant. Il les rendra fiers, elle et Ernesto. Il sera l’honneur et l’avenir de la famille Diaz.


CHAPITRE 2 • 11 Dekser, 75 ADD, Oscuro
"El silencio golpea tan duro."


Gaël serre les dents alors que le capitaine en face de lui qui hurle pour une énième fois dessus. Il reste droit, le regard fixé devant lui comme on le lui a appris, et ravale son envie de rétorquer ou de coller son poing sur le visage de son supérieur. Il n’est au camp d’entrainement de l’armée impériale que depuis quelques jours seulement, mais déjà la quantité astronomique d’engueulades, de corvées et de sanctions qu’il s’est prises pour insolence et indiscipline commencent à faire effet.

Le jeune homme n’a que 17 ans et n’est pas ici par choix. C’est son père, excédé de le voir traîne dans les rues d’Esperanza à faire des conneries avec des gamins sans noblesse à leur nom, qui l’y a forcé. Lorsqu’Ernesto Diaz décide quelque chose pour vous, il est impossible de le faire changer d’avis, surtout lorsque la question touche ses fils unique et héritier. Aussi, pour l’instant, Gaël ne pense qu’à une seule chose, et c’est de s’enfuir d’ici. Il veut rejoindre ses amis et fumer des feuilles d’Yäiewt, rentrer chez lui pour apprendre le nom du dernier imbécile ayant harcelé l’une de ses sœurs et le retrouver pour lui casser la gueule, prend sa Beatriz, amoureuse et meilleure amie, dans ses bras… Tout ce qu’il ne peut pas faire ici, à l'école militaire de l'Impérium, sur une station spatiale en orbite autour d'Oscuro, et qu’il ne pourra pas avant longtemps.

Mais s’il a d’abord refusé de rejoindre l’armée, ce n’est pas par réel désintérêt pour elle, mais par simple esprit de contradiction. Toute idée que l’adolescent peut mettre en oeuvre depuis quelques années déjà pour contrarier son froid, strict et intransigeant paternel est la bienvenue. Aussi, il est à des lieux de se douter que d’ici quelques semaines, lorsque l’horreur de se réveiller avant le soleil aura passé et qu’il se sera habitué aux douleurs dans ses muscles d’avoir trop travaillé, il se mettra à aimer l’école militaire.

Il appréciera la camaraderie qui naîtra dans les différentes unités auxquels il appartiendra, l’adrénaline des simulations et entraînements, l’exercice constant qui canalisera son énergie depuis toujours débordante et jusque-là déplacée… et le tout viendra à bout de sa colère d’adolescent et de son mauvais caractère. Ce n’est qu'alors qu’il comprendra réellement le sens de la discipline, du devoir et du travail. Pour la première fois dans sa vie, on l’obligera à ramper dans la boue plutôt que le gronder lorsqu’il le fait pour le plaisir. Pour la première fois, on ne lui servira plus du « Monsieur le Vicondez », on ne s’attendra pas de lui à ce qu’il retienne des règles absurdes d’étiquette pour un repas oh combien ennuyeux avec le Marquez un tel ou un tel. Pour la première fois, Gaël aura l’impression d’être à sa place, d’accomplir quelque chose de vraiment important. On le poussera à se dépasser, à exceller dans des buts clairs et concrets qu’il atteindra, et enfin l’impression de ne plus être qu’une déception pour les espoirs irréalistes de son paternel.

L’armée aura au final donné un sens à sa vie, et Gaël s’y jettera corps et âme. Il devra avouer, même si la simple idée lui en tire une grimace d’horreur, que son père avait raison.


CHAPITRE 3 • 23 Natcer, 76 ADD, Esperanza
"Dije que te amaba sin dudarlo."


Gaël n’aurait jamais cru possible d’être aussi heureux, et d’avoir l’intime conviction de ne pouvoir rêver de mieux pour sa vie. Lui qui a eu tant de difficulté à trouver sa place vient de terminer sa première année à l’école militaire avec les honneurs, et on lui promet un avenir brillant que pour une fois, il n’a pas envie de rejeter. Mais plus important encore, la femme en robe blanche qui s’avance vers lui dans cette allée, entourée des membres de leurs deux familles, va enfin unir sa vie à la sienne. Cette femme qui est son amante, sa confidente et sa meilleure amie depuis toujours. Cette même femme forte qu’il admire, avec qui il partage tout, qui le fait rire et le fascine encore après tant d’années à la connaitre par cœur. Sa Béatriz.

Ils n’avaient que six ans tous les deux lorsqu’ils se sont rencontrés pour la première fois, dans une des soirées mondaine de leurs parents. Avec la simplicité des enfants à cet âge, Béa s’était présentée à lui puis lui avait pris la main pour entrainement avec elle loin de la réception, dans l’écurie familiale. La petite fille aux bouclettes rousses lui avait alors présenté les chevaux un à un, ce qui avait fasciné le jeune Gaël. À la fin de la journée, alors qu’ils étaient assis dans la paille et inconscients que leurs parents les cherchaient partout, Bea avait déclaré qu’ils étaient meilleurs amis maintenant. Gaël n’avait pas protesté. Ils le sont depuis.

La famille de Beatriz étant Marques, ses parents avaient vu d’un bon œil cette nouvelle amitié qui pourrait potentiellement les tirer vers le haut dans les cercles sociaux de la noblesse d’Esperanza. Lorsqu’ils eurent treize ans et leur relation devint plus que de l’amitié, le père de Bea commença néanmoins à voir Gaël comme une nuisance. Persuadé que sa fille allait oublier ce noble de piètre rang assez rapidement en vieillissant néanmoins, il lui fallut encore quelques années pour réellement devenir hostile envers Gaël. L’animosité atteignit son comble lorsqu’il apprit qu’ils consommaient de la drogue légère ensemble et traînaient avec des gens peu recommandables. Aussi, c’est un peu un plaisir coupable pour Gaël de voir aujourd’hui le visage crispé de son beau-père escortant Beatriz jusqu’à l’hôtel.

Gaël n’est pas sans savoir que sa mère y est pour beaucoup dans l’accord du Marques de Toledo de lui laisser la main de sa fille en mariage. Elle a dû travailler des mois à le convaincre que son fils a changé, que l’armée l’a rendu beaucoup plus responsable, qu’il a un avenir prometteur désormais et que leurs enfants s’aiment réellement. Un travail de titan, quand on connait le personnage. Il note d’ailleurs mentalement de l’en remercier de nouveau plus tard. Néanmoins, sa mère a tellement fait pour lui qu’il ne sait pas s’il est réellement possible de la remerciée à sa juste valeur. Elle l’a d’abord protégé des colères et des exigences sévères de son père, puis l’a toujours aimé malgré qu’il fut un enfant turbulent et difficile. Elle a toujours veillé sur lui et a toujours cru en ses capacités, même à l’époque de sa révolte d'adolescence. Et aujourd’hui, elle a rendu possible la plus belle chose qui pouvait lui arriver.

Beatriz arrive devant lui, un sourire éclatant sur son visage. Elle lui offre un clin d’œil complice alors qu’il prend sa main et lui murmure au passage :

« Je te préviens, si tu changes d’avis maintenant, je t’arrache les yeux pour m’en faire des boucles d’oreilles. »

Il retient un fou rire et lui rétorque :

« Tu sais bien que j’ai beaucoup trop peur de toi pour tenter quelque chose comme ça. »

Elle pouffe alors de rire et l’officiel qui dirige la cérémonie d’union se racle la gorge pour la rappeler au sérieux. Il doit se concentrer sur ce dernier pour ne pas éclater de rire lui aussi, alors qu’une impression d’euphorie s’empare de sa poitrine, puis la cérémonie commence enfin.

Un peu plus tard, lors de l’échange de leurs vœux, fidèle à elle-même, Bea fait rire l’assistance en entier. Lui est plus maladroit, moins à l’aise avec les mots. Il ne réussit pas à faire rire ou toucher la foule comme elle, mais il voit dans les yeux verts de Bea et aux larmes de joie sur ses joues qu’il a atteint le cœur de la seule personne qui compte vraiment.

Lorsqu’elle dit oui, il n’a aucun doute d’être le plus heureux des hommes.


CHAPITRE 4 • 18 Encer, 81 ADD, Oscuro
"El tiempo nos llevará a todos y nos convertirá en piedras. Nos deja con pesar, separa los hilos colgados sobre huesos frágiles."


« Rappelle-toi qu’il faut que tu fasses tout pour avoir l’air corrompu. Ils ne te feront pas confiance si tu as l’air d’être encore fidèle à l’empire ou à l’armée. »

Gaël lève les yeux au ciel. C’est probablement la douzième fois que son supérieur lui répète ce concept de base depuis qu’ils sont en ch des bas-fonds d’Oscuro.

« Oui, Capitaine. »

L’autre semble remarqué l’ironie dans les paroles de sa nouvelle recrue et s’il fronce les sourcils, il ne relève pas. Il est plus nerveux que le jeune lieutenant, ça se voit. Mais Gaël, s’il est calme en apparence, bouillonne à l’intérieur. L’adrénaline et l’excitation dominent, mais il est également anxieux. Ce qui est tout à fait normal pour quelqu’un tous frais sortis de sa formation de trois ans pour les services secrets impériaux et qui s’apprête à débuter sa toute première mission d’infiltration officielle.

Après sa formation à l’école militaire, Gaël a en effet appliqué pour ces services de l’armée impériale. Les services secrets l’ayant toujours fasciné et ses professeurs lui ayant affirmé qu’il avait les qualités pour tenter d’y entrer, il en a fait tôt son objectif de carrière. Ses bons résultats de l’école militaire, sa réussite aux épreuves de sélections rigoureuses ainsi que les lettres de soutien de ses professeurs, de son père et de son beau-père lui ont ensuite ouvert les portes de la formation.

Mais aujourd’hui, les études sont enfin terminées, l’action réelle peut commencer et il peut enfin faire ce qu’il aime le plus. Le plan est d’ailleurs plutôt simple : infiltré un groupe de trafiquants de drogue dans les bas-fonds d’Oscuro en se faisant passer pour un déserteur de l’armée impériale. Si tout se passe bien, il passera les prochains mois à monter les échelons de l’organisation criminelle, apprenant de plus en plus de détails sur son fonctionnement et sur qui tire les ficelles afin de pouvoir à terme démanteler le réseau.

Le seul bémol, les contacts avec l’extérieur doivent rester rares. Il ne pourra donc appeler chez lui que quelques rares fois par mois, et n’aura des permissions pour rentrer auprès de Beatriz qu’encore plus rarement. Il est néanmoins normal, en début de carrière, de devoir faire des compromis, alors il travaille fort et espère au mieux. S’il excelle, si ses supérieurs sont contents de lui, alors il pourra plus facilement demander une réaffectation sur Esperanza.


CHAPITRE 5 • 19 Timcer, 82 ADD, Esperanza
"¿Siempre estaré definido por mis errores?"


Cela fait 6 mois qu’il n’a pas remis les pieds sur Esperanza. La dernière fois, c’était en nocer, et le climat sous la cloche était alors calibré différemment pour simuler un hiver doux. Aujourd’hui, c’est une chaleur estivale et des odeurs fleuries qui emplissent l’air. Le contraste lui est étrange, surtout après tout ce temps passé dans la ville sous terraine de Valentia, sur Oscuro. Il est habitué à ces longs affectation militaires loin de chez lui, mais il est toujours heureux de revenir, même pour de courtes périodes.

Cette fois est néanmoins spéciale. Il n’a prévenu personne, pas même Beatriz. En fait, son congé est un peu une surprise pour lui aussi. Quelques semaines plus tôt, il a même contacté Bea à l’occasion d’un de leurs rares appels vidéo autorisés pour lui dire qu’il ne pourrait pas être présent pour son anniversaire cette année. Il ne lui a pas menti alors, et pour une énième fois, il a entendu la déception et la tristesse dans sa voix sans trouver quoi que ce soit à dire pour la réconforter. Aussi, lorsque son supérieur l’a informé qu’il pouvait finalement lui accorder son congé, Gaël a sauté dans le premier transport disponible en direction d’Esperanza sans perdre une seconde.

Il sait qu’elle ne sera pas à leur maison. Elle y est de moins en moins, disant détester le silence et la solitude des pièces trop grandes. Son absence à lui, surtout… Mais aujourd’hui, plus que les autres jours, elle se sera entourée d’amis, de sa famille, bref, d’une bonne partie de la haute société Impériale d’Esperanza. C’est son anniversaire, après tout. Aussi, dès qu’il a atterri dans l’astroport, Gaël prend la direction de la riche demeure des De La Cueva ou réside la meilleure amie de Bea.

Son uniforme militaire sur le dos, son sac contenant le peu de ses affaires sur une épaule, il arrive rapidement à la bonne adresse et sourit en entendant de la musique et de nombreuses voix en provenance de la cour arrière. Une fête s’y déroule, aussi il sait qu’il ne s'est pas trompé. Il souhaite faire la surprise à Bea, aussi il s’accorde une entorse au code de bienséance – qu’il n’a jamais réussi à suivre de toute façon, au grand désespoir de sa mère – et ne s’annonce pas à l’entrée de la maison. Gaël passe plutôt par l’allée, saute par-dessus une petite clôture, arrache une fleur dans une plate-bande au passage, puis s’avance en longeant le mur jusqu'à voir la scène de la réception. Ses yeux balaient un instant les attroupements de gens tous mieux vêtus les uns que les autres ainsi que les longues tables blanches où s’étale un luxueux assortiment nourriture, puis rapidement, il la trouve. Ses cheveux roux ramenés en une tresse complexe sur le côté de sa tête la font briller plus vivement que n’importe lequel des somptueux invités. Elle discute avec un groupe qu’il ne remarque même pas. Elle sourit.

Bon sang qu’elle est belle. Bon sang qu’elle lui a manqué.

Gaël laisse tomber son sac au sol puis s’avance lentement à découvert, retenant son envie de courir pour la rejoindre. Un à un, les invités le remarquent et les conversations se taisent alors que les visages se tournent vers lui. Il la voit alors froncer les sourcils, remarquant le changement dans l’ambiance, et tourner la tête de gauche à droite pour en chercher la cause jusqu’à ce que ses yeux verts le trouvent. Elle se fige alors avant de porte la main à sa bouche. Déjà, ses yeux s’emplissent d’eau et les pas de Gaël s’accélèrent. Beatriz se met alors à courir et il ouvre les bras.

Gaël n’entend pas les exclamations de joie et les applaudissements des convives devant leur réunion. Il la serre contre lui en la soulevant du sol, le visage enfoui dans ses cheveux à l’odeur de lavande, n’ayant d’attention que pour les rires secoués de sanglots de cette femme qu’il aime tant. Lorsqu’il accepte de la relâcher suffisamment pour pouvoir l’embrasser, le militaire se promet d’essayer de revenir plus souvent, de ne plus la laisser aussi longtemps à l’avenir.

Il lui fera aussi cette promesse plus tard, ce soir-là, lorsqu’ils rentreront enfin de la soirée. Ses paroles lui feront plaisir et elle le croira, encore une fois.


CHAPITRE 6 • 30 Aecer, 85 ADD, Oscuro
"Cuando mi piel envejece, cuando mi aliento se enfría, estaré pensando en ti."


Gaël donne une tape dans le dos à son coéquipier alors qu’un large sourire fend son visage.

« T’as été génial, Reyes. Entre les infos que t’as réussi à obtenir aujourd’hui, et les preuves que j’ai pu amasser, on devrait plus tarder à pouvoir démonter le réseau. »

Le dénommé Reyes rit en rendant la tape amicale à Gaël et les deux hommes poursuivent leur conversation sur les récents développements de leur dernière mission d’infiltration. Après la réussite de sa première mission d’infiltration d’un réseau de trafiquants de drogues dans les bas-fonds d’Oscuro, Gaël a été affecté à une mission encore plus importante, celle du démantèlement d’un réseau de recel pirate. Cela fait maintenant près d’un an qu’ils y travaillent, et leurs efforts commencent enfin à payer.

Gaël a d’ailleurs eu la chance de pouvoir préserver sa première couverture. Lorsque les FI sont débarquées au centre d’opération du réseau de drogues, il a fait semblant de s’enfuir. Avec quelques mensonges et ficelles tirées, il ne lui a pas été difficile de convaincre ses connaissances du milieu criminel qu’il n’y était pour rien dans l’affaire. Il réussit également à leur faire croire que maintenant que l’armée Impériale se doutait qu’il avait été impliqué, ils le cherchait et il avait donc besoin d'un nouveau travail pour faire profil bas. C’est ainsi qu’il avait réussi à infiltrer le réseau de recel, en commençant au bas de l’échelle, comme simple réceptionniste de marchandise de nuit.

Si cette mission-ci se déroule aussi bien que la précédente, Gaël espère obtenir une prime, et peut-être pouvoir enfin demander son transfert sur Esperanza. Il adore néanmoins le travail qu’il fait ici, et Oscuro offre beaucoup plus d’opportunités de missions d’infiltrations importantes que sur Esperanza, mais depuis 7 mois, une nouvelle donnée s’est ajoutée dans la balance. Une donnée qui change tout, son présent comme son avenir. Car il y a 7 mois, Beatriz lui a annoncé être enceinte.

Cette nouvelle a été un petit miracle en soi, car on avait dit à Béatriz qu’elle n’aurait peut-être jamais d’enfants, il y a longtemps. On lui a expliqué de long en large que l’endométriose sévère dont elle souffre et qui lui cause depuis l’adolescence de grandes douleurs abdominales allait très probablement entraver la conception d’un enfant, et que si par miracle elle parvenait à concevoir, les risques de fausses couches et d’hémorragies graves seraient alors relativement élevés. Alors cette boule de vie qui grandit dans le ventre de la femme qu’il aime, il l’appelle déjà leur petit miracle.

Dès que leur fille sera née, Gaël souhaite être plus présent. Il ne veut pas rater les premiers pas de celle qu’ils prévoient appeler Lia, ni ses premiers mots. Il ne veut pas être aussi absent que son père l’a été pour lui et sa mère. Il souhaite être présent dans la vie de sa fille et être là pour aider et aimer Bea, qui a déjà beaucoup trop souffert de ses absences. Il s’en veut déjà assez d’avoir manqué la quasi-totalité de la grossesse difficile, de ne pas avoir été là pour la soutenir… Mais bientôt. Bientôt, enfin, cette mission prendra fin, et tout ira mieux ensuite. Il se rachètera, il le lui a promis.

Les deux hommes entrent en riant dans le quartier général des services secrets des FI, dans la station orbitale autour d'Oscuro, pour leur rapport hebdomadaire. Ils sont à peine arrivés que la voix de sa supérieure l’interpelle.

« Diaz, je dois te parler, c’est urgent. »

Au ton de la femme, Gaël sait que quelque chose ne va pas. S’est-il passé quelque chose avec le réseau ? Quelqu’un a-t-il un doute sur sa couverture ? La Capitaine Santos l’escorte jusqu’à son bureau et referme la porte derrière elle. Il la sent nerveuse et s’inquiète de plus en plus. Lorsqu’elle s’assoit devant lui, il croit reconnaître de la tristesse et de la pitié dans ses yeux, ainsi que de la peur dans ses traits.

« Diaz, je… je ne sais pas comment vous annoncer cela. On a essayé de vous prévenir plutôt, mais vous étiez en situation délicate alors nous n’avons pu vous faire parvenir l’information. Je suis vraiment désolé. Votre femme a dû être hospitalisée d’urgence il y a cinq jours. »

Le sang quitte rapidement le visage du militaire. Les murs s’effondrent. Une bombe explose. Le monde entier s’arrête de tourner et lui manque d’air. Il en oublie un instant qu’il s’adresse à sa supérieure.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que Bea va bien ? »

Santos détourne les yeux, ne se formalisant pas de l’interruption, et doit avaler avec difficulté avant de poursuivre.

« Elle va aussi bien qu’on peut l’espérer au vu des circonstances. Un détachement du placenta dû à son endométriose, l’hémorragie aurait pu lui être fatale, mais elle va s’en remettre. Néanmoins… elle a perdu le bébé. »

Gaël n’entend pas la suite. Il se jettera sur le HCom le plus près dès que Santos aura terminé de lui expliquer la situation. La voix de sa mère lui confirmera l’horreur qu’il n’avait pas voulu croire jusque-là. Lorsqu’il lui demandera à parler à Beatriz, sa mère prétextera qu’elle se repose. Gaël sautera dans le premier transport pour rentrer sur Esperanza. Trop tard. Beaucoup trop tard.

Et alors qu’il hurlera en pleurant, seul dans sa cabine ce soir-là, la même pensée reviendra sans cesse le hanter : il ignore complètement où il était ou ce qu’il faisait au moment où son petit miracle s’est éteint.


CHAPITRE 7 • 23 Dekser, 85 ADD, Esperanza
"Dulce amor, mi amigo más antiguo, ¿hemos llegado al final?"


Un sac sur l’épaule, Gaël avance dans les rues d’Esperanza, vaguement en direction de l’astroport. Ses traits sont las, vides, lui donnant dix ans de plus. Il ne remarque ni les véhicules qui passent près de lui ni les passants qui le regardent étrangement. Il s’en fou. Se fou de tout.

Il ne revoit que les larmes, la douleur et la colère sur les traits de Beatriz. Il ne ressent qu’une douleur et une détresse sourdes au souvenir de ses mains qui le repoussent, alors qu’il cherche à l’enlacer pour la consoler, la rassurer, et le dégoût sur les traits de cette femme qu’il aime à la simple idée qu’il la touche. Il n’entend que ses cris lui dire à quel point elle lui en veut de ne pas avoir été là, et son silence à lui qui n’a rien à dire pour sa défense. Elle a raison, de toute façon.

Ils ont mal tous les deux, tellement mal. Ils auraient pu être le refuge de l’autre dans un deuil trop lourd à porter pour une personne seule, mais ils ne se trouvent plus dans cet océan de perte qui a envahi leur vie comme un raz de marée. Et elle lui en veut trop. Beaucoup trop. Il a tout tenté pour se faire pardonner, depuis un mois. Tout dit, tout essayé. Il lui a même promis qu’il allait quitter l’armée. Mais Beatriz a trop mal. Le voir lui rappelle son absence et ce qu’elle a perdu. Le voir l’insupporte alors même que l’idée qu’il disparaisse de nouveau la déchire intérieurement. Il ne peut rien y faire, n’y pourra plus jamais rien. Beatriz lui a pardonné bien des torts dans sa vie, bien plus que la majorité des gens auraient pu tolérer, mais pas cette fois. C’est l’erreur de trop, et quelque chose s’est brisé en elle. Elle sait qu’un retour en arrière ne sera jamais plus possible.

Alors elle lui a demandé de partir pour toujours, malgré le déshonneur qu'elle risquait de jeter sur sa famille avec un divorce. Gaël a protesté, bien sûr, sans résultat. Et alors que ses pas le traînent loin de celle qu’il aime et d’une partie de sa vie qu’il ne retrouvera jamais, il entend encore les dernières paroles qu’elle lui a dites.

« C’est ta faute, je te haïs. »


CHAPITRE 8 • 4 Tercer, 96 ADD, Le Serpent de Mer dans l'Espace Interstellaire
"Demasiados años de cicatrices de batalla y ahora estamos rotos."


L’équipe d’abordage se rue au pas de course vers leurs postes au son des alarmes et des cris des différents officiers lançant des ordres. Les pirates ont peut-être l’air désorganisés, ainsi, mais Gaël a appris à reconnaître la précision et l’efficacité dans leurs manœuvres si différentes de celles de l’Impérium.

Bien qu’il soit quartier-maître sur le Serpent de Mer depuis quelques mois, Gaël a fait partie de l’équipage d’abordage pendant plus de trois ans et il les regarde passer devant lui avec une pointe de regret qui n’a pourtant rien à voir avec la nostalgie de son ancien poste. Ce n'est pas le premier vaisseau pirate auquel Gaël a été affecté. Le premier était d'ailleurs un équipage peu regardant sur le code. Ce détail, si bénin d'abord au vu des objectifs de Gaël, s'est révélé particulièrement important. En effet, aucune Flamme exaltée ne se trouvait donc à bord, et personne n'a donc pu détecter son absence de flamme, sans compté le fait qu'il n'était définitivement pas le seul dans ce cas à bord. Malgré cela, le contactes des quelques membres d'équipage possédant une vraie Flamme pirate à suffit à se faire éveiller tout doucement la sienne. Gaël passa ainsi plus facilement sur un second vaisseau, plus encré dans la vraie piraterie cette fois, avant d’atterrir sur le Serpent de Mer. S'il n'est resté que relativement peu de temps sur les deux premiers navires, Gaël a eu le temps ici de prendre ses marques, de créer des liens forts avec les membres d'équipage et également de voir sa Flamme à lui inconsciemment grandir un peu plus à leur contacte.

La jeune fille qu’il tient par la main tire sur sa manche et l’homme baisse la tête vers elle.

« J’ai peur, Gaël. »

Il lui sourit puis se penche pour la soulever dans ses bras. Du haut de ses six ans, elle ne pèse presque rien de toute façon, alors il peut bien la porter.

« Ça va aller, Dinah, il t’arrivera rien, c’est promis. Tu m’fais confiance non ? Allez, allons retrouver ta mère. »

Une fois le couloir un peu plus dégagé, Gaël reprend la route en direction du mess, là où les membres d’équipage du Serpent de Mer ne pouvant se battre ou n’étant pas utiles lors des combats spatiaux se sont regroupés avec l’annonce de l’approche du galion Impérial. La mère de la petite Dinah, qui travaille à l’intendance, avait été au bord de la panique en réalisant que sa fille n’était plus auprès d’elle, et Gaël s’était porté volontaire pour la retrouver. Comme il l’avait anticipé, la petite était simplement allée se réfugier sous son lit, comme chaque fois qu’elle a peur de quelque chose. Dinah est bien discrète et craintive pour une petite fille ayant grandi sur un vaisseau pirate, mais Gaël s’est pris d’affection pour elle probablement pour cette raison. Il a un pincement au cœur en sentant les petits bras de la fillette se resserrer autour de son cou, mais conserve son masque et continue à avancer.

Une explosion secoue alors la corvette, les lumières s’éteignent puis se rallument par intermittence, et Gaël doit mettre un genou au sol pour ne pas tomber sous les tremblements du vaisseau. Dinah resserre ses bras autour de lui et se met à pleurer. Des cris lui parviennent d’un peu partout et le brun se redresse en tentant de comprendre où ils ont été frappés. L’attaque est sensée être un abordage, alors pourquoi le galion leur tire-t-ils dessus ? Est-ce une erreur de tir ? Il avise un visage connu courant dans sa direction et l’interpelle.

« Taliesin ! Qu’est-ce qui se passe ? On a été touchés ? »

L’homme, un grand blond avec un accent de l’UC, l’attrape par l’épaule et l’enjoint à le suivre. Taliesin est celui qui lui a tout appris, lorsqu’il est arrivé sur le Serpent de Mer, quatre ans plus tôt. Membre de l’équipe d’abordage, il lui a enseigné non seulement le style de combat pirate, mais également leurs coutumes. Pour l'équipage pirate, Gaël, n’a connu que l’Impérium puis une vie clandestine à fuir les FI. Au fil du temps, Taliesin est, mensonge ou non, devenu son ami. Son meilleur ami même, ce qu’il n’aurait pas dû laisser se produire, mais c’est entre autres cette amitié qui lui a permis d’obtenir le poste de quartier maitre, aussi il s’en console.

« Ils ont détruit le bouclier et atteint l’un des réacteurs. Le système de communication du vaisseau est HS, mais l’capitaine a ordonné l’évacuation. »

Gaël le dévisage avec autant d’horreur que de surprise. Ce que Taliesin ne dit pas pour ne pas effrayer davantage Dinah, mais que Gaël comprend parfaitement, c’est que si le commandement ordonne l’évacuation, c’est qu’il est persuadé qu’ils seront détruits. Lui sait que c’est faux, qu’il doit y avoir une erreur, mais avant qu’il ne puisse trouver les mots pour le dire à son ami sans vendre sa couverture, une seconde explosion retentit, beaucoup plus près celle-là.

D’abord, Gaël ne comprend pas que c’est la force de l’explosion et de l’impact qui l’a projeté au sol. Sa tête tourne et il n’entend plus bien, sinon on bourdonnement sourd. La douleur ne vient pas tout de suite non plus, et il a seulement le temps de réaliser que les bras de Dinah ne s’accrochent plus à lui avant qu’elle le frappe de plein fouet. Une douleur blanche, vive, aveuglante. Il hurle sans s’entendre crier, tente de bouger un bras qui n’est plus.

Un moment passe sans qu’il ne puisse dire combien de temps exactement, assez pour qu’il reprenne un peu ses esprits et tente de se rouler sur le côté pour regarder autour de lui. Il repère rapidement plusieurs corps autour de lui, certains inertes, certains dans des états semblables au sien. Celui de Dinah est étendu près de lui, recroquevillé sur elle-même, et Gaël remarque la tête blonde de Taliesin plus loin.

« Taliesin ! »

Aucune réponse. Il rampe avec difficulté pour se rapprocher de Dinah et tente se la faire se retourner pour lui faire face. L’horreur est alors trop grande pour lui, qui en a pourtant vu d’autres. L’explosion lui a arraché son bras droit, emportant avec elle le petit corps de la fillette. Brûlée sur tout un côté du corps, couverte d’éclats de métal, ses yeux bruns fixent le vide devant elle sans le voir. Les larmes s’accumulent alors dans les yeux de Gaël et il cri de nouveau, de rage et de douleur, alors qu’il tente en vain d’arrêter les hémorragies de Dinah, pourtant déjà loin. Ça n’aurait pas dû se passer comme ça. Pas comme ça.

Des pas se font alors entendre et des hommes en uniforme de l’Impérium apparaissent au bout du corridor. Entre l’incompréhension, le chagrin et la douleur, Gaël frôle la folie lorsqu’on s’approche de lui. Ces hommes qui sont pourtant les siens le terrifient et il tente de protéger le corps sans vie de Dinah contre eux. Il n’a plus de force cependant, et ne peux que protester en criant des mots incompréhensibles lorsqu’on l’emmène avec les autres blessés prisonniers de l’équipage pirate.


CHAPITRE 9 • 19 Bercer, 96 ADD, Oscuro
"Cuanto más nos elevamos, más nos caemos."


Le général Fernandez de Cordoba joint les mains devant lui en poussant un soupire résigné. Il lève ensuite le nez du dossier qu’il relisait pour la dixième fois et regarde l’homme debout devant lui.

« On ne peut pas vous renvoyer tout de suite en mission, Lieutenant. Pas tout de suite du moins. »

Le grand brun n’a aucune réaction visible et le général Cordoba pince les lèvres. De frustration. Il a l’habitude des hommes durs dans son métier, mais il déteste ne pas pouvoir lire l’expression des autres, surtout dans ce genre de situations.

« Cela fait trois mois que vous êtes en prison, pour protéger votre couverture, des suites de l’arrestation du Serpent de Mer. Nous vous avons fait sortir de là en prétextant une infection à votre bras nécessitant un transfert hospitalier, donc soyez tranquille, aucun prisonnier ne se doute de quelque chose. Néanmoins, si nous vous sommes reconnaissants pour votre travail sur le vaisseau pirate qui a permis à l’Impérium d’arrêter ces criminels… »

Le général hésite. Diaz a eu une période de délire des suites de l'abordage difficile du Serpent de Mer et de la perte de son bras, cequi peut se comprendre, et son dossier dit qu'il s'en est assez rapidement remis. Également, personne n’a jamais relevé de comportement violent chez lui dans les Forces impériales, mais le général n’apprécie pas vraiment l’ombre et le froid dans le regard de son interlocuteur. Peut-être qu’être resté trop longtemps auprès des pirates l’a changé ? Raison de plus pour lui dire ce qu’ils ont prévu pour lui, alors.

« Nous ne pouvons pas répondre à votre demande de réaffectation sur le terrain tout de suite. Normalement, vous pourriez prendre votre retraite mais comme vous souhaitez poursuivre votre service, nous souhaitons d'abord nous assurer que vous n’avez rien perdu de votre entrainement. Aussi vous ferez un séjour de quelques semaines au camp d'entrainement, ici même sur la station orbitale d'Oscuro. Si vos résultats sont bons, vous serez alors affecté comme professeur pour les nouvelles recrues des services secrets. Nous avons très peu d’agents avec votre expérience dans le système, et puis disparaître de la circulation quelque temps sera bénéfique pour votre couverture. Question de vous faire oublier, vous savez. Nous pourrons reparler dans un an ou deux d’une nouvelle affectation terrain, si vous êtes toujours intéressés. »

Diaz hoche la tête.

« Oui mon général. »

Cordoba le renvoie rapidement, n’ayant plus rien à lui dire. Une fois seul, il pousse un soupir et regarde de nouveau le dossier devant lui. Cet homme est-il seulement conscient de la valeur qu’il a pour les services secrets des FI? Son expérience, sa petite flamme pirate qui lui permet d’infiltrer ces ordures sans se faire repérer, une couverture méticuleusement entretenue depuis des années… des types comme lui, il n’en court pas les rues. Oh certes, personne n’est irremplaçable, mais si peu peuvent se rendre ou il s’est rendu. Qui plus est, ils ont investi une somme considérable dans sa formation ainsi que pour remplacer son bras perdu lors de l’abordage du Serpent de Mer. Reste seulement à espérer que ces dernières années n’auront pas réussi à le briser mentalement, ils pourraient encore tirer beaucoup de ses capacités.

Le général est alors loin de se douter que son souhait sera exaucé. Gaël réussira haut la main ses tests de mises à jour, mais enseigner sera une expérience horrible, autant pour lui que pour les recrues des services secrets des FI. Piètre pédagogie, il ne restera formateur que pendant 14 mois, de peine et de misères. On l’affectera ensuite en désespoir de cause à un travail de bureau, au service des renseignements, ce qu’il détestera encore plus. Il restera au final encore moins longtemps à ce poste avant qu’enfin, on lui accorde le droit de retourner sur le terrain.

Ce qu'il ignore également, et ignorera probablement toujours, c'est le raz de marré que l’abordage du Serpent de Mer a provoqué dans la conscience de Gaël. Des mois durant après l’événement, il songea sérieusement a quitter les FI. Ce n'est que l'impression de vide et la culpabilité dévorante qui l'aurait alors à coup sur mené à causer sa propre mort qui l'en empêcha. Depuis, il tente d'étouffer ce feu brûlant en lui qui le pousse à blâmer l'Impérium pour la mort inutile de Taliesin et Dinah, et de tant d'autres sur le Serpent de Mer. Ils ne méritaient pas cette fin, pirates ou non. Heureusement qu'il est bon menteur, sinon la haine et la colère se seraient lues sur son visage lors de cette rencontre avec le général Cordoba, et pendant les mois à venir.

Cette haine s'apaisera doucement avec le temps, le laissant néanmoins écorché et encore plus écrasé sous le poids de la culpabilité. Il n'aura pas su comment réagir alors, comment leur faire payer ou simplement leur hurler au visage l'injustice et l'horreur qu'ils ont commis. Peut-être simplement parce qu'il s'en veut trop d'être tout aussi responsable qu'eux. Il trouvera néanmoins quelques moyens pour apaiser du moins temporairement sa conscience. Il deviendra beaucoup plus sélectif sur les informations qu'il rapportera à l'Impérium, dans ses futures missions. Il refusera de vendre un capitaine pirate parce qu'il jugera alors que celui-ci ne mérite pas le sort du Serpent de Mer. Il cherchera à entrer en contacte avec des équipage "réellement" répréhensibles dans leurs actions, ceux ne respectant pas le code par exemple. Au final, il continuera son travail aux yeux de l'Impérium, mais il en fait un devoir envers sa conscience, le souvenirs de ceux qu'il a poussé vers une mort injuste et la population plutôt qu'envers l’institution. Ainsi, c'est lui qui décidera quel équipage pirate mérite la mort ou non, et plus l'Impérium. Le poids de cette nouvelle responsabilité sera lourde à porter, mais il s'obstinera en silence à poursuivre sur ce chemin, à l'insu de tous. Ce sera sa rébellion contre le système, sa façon de punir l'Impérium et de pouvoir vivre avec lui même. C’est également ce qui maintiendra sa Flamme en vie.


CHAPITRE 10 • 30 Escer, 110 ADD, Tortuga
"A los ojos de un santo, soy un extraño."


Dans une taverne bruyante de Tortuga, un homme est assis seul à une table devant une bouteille d’alcool, fumant ce qui semble être des feuilles d’Yäiewt. La chose est illégale, bien sûr, mais sur Tortuga tout le monde s’en fou. L’homme caresse distraitement la tête d’une femelle Atikaya d’environ cinq ans qui somnole la tête appuyée contre ses genoux et semble scruter la salle. Il semble être à la recherche de quelque chose. Un nouvel équipage sur lequel embarquer ? Surement, il est connu pour faire plusieurs petits contrats, dans les environs.

Pour tout le monde ici, l’étrange quinquagénaire et sa bestiole sont des pirates, et ce depuis des années. Pas un pirate exceptionnel, non, on ne parle jamais de lui dans les légendes et histoires après tout, comme certains. Mais il est bel et bien un type qui fait partie du décor.

Bref, rien d’exceptionnel chez lui. Un type parmi tant d’autres, à l’histoire si semblable à celle de beaucoup de ceux l’entourant actuellement dans la taverne du port pirate.

Ce qu’ils ne savent pas, c’est que son histoire en tant que criminel puis pirate a été finement élaborée par Diaz et les services secrets de l’Impérium. Ils ignorent qu’il est celui ayant mené au démantèlement du réseau de drogue, sur Oscuro. Ils ignorent que sa disparition du réseau de recel sur Oscuro n’est pas due à une fuite des FI, mais à la perte de leur enfant à lui et sa femme, puis son divorce. Ils ignorent qu’il s’est ensuite plongé dans son travail encore plus qu’avant, jusqu’à se perdre lui-même. Ils ignorent qu’il a donné suffisamment d’informations à l’armée pour contrecarrées des opérations de vol de chargement impérial, et d’autres aux Corsaires de la faction pour intercepter quelques navires. Ils ignorent qu’il est celui qui, ultimement, a donné les coordonnées du Serpent de Mer aux Forces impériales et qu’il n’a été en prison que pour protéger sa couverture, pas sous accusations criminelles. Ils ignorent qu’il a ensuite passé deux années au camp d’entrainement des services secrets des FI, ni qu’il n’est ici aujourd’hui, encore et toujours, qu'en tant qu’agent d’infiltration.

Ce qu’il cherche alors, ce n’est pas un nouveau contrat pour faire quelques doublons, mais une cible intéressante. Les FI, tout comme les autres factions, ont si peu d’agent infiltré comme lui qu’ils ne peuvent pas se permettre de risquer sa couverture en lui demandant de dénoncer de petits criminels. Aussi, petits contrebandiers, membre d’équipage pirate et autres criminels du genre lui passent sous le nez sans même qu’il les remarque. Ils ne craignent rien avec lui.

Ce dont il doit être à l’affut, c’est de l’opportunité de frapper gros et fort. Entendre parler au détour d’un verre de contacts hauts placés à l’Impérium facilitant la contrebande pirate, par exemple. Embarquer sur un navire-pirate notoire, y rester pendant des années jusqu’à avoir suffisamment la confiance des officiers pour recueillir des informations réellement utiles aux FI, également.

Et c’est ce qu’il fait. Jours après jours, s’enfonçant de plus en plus profondément dans ses conflits intérieurs, entre son devoir et ce qu'il croit juste de faire. Car ce que ni les pirates ni ses collègues des Forces impériales ne savent, c’est l’étendue de son mal-être et de sa culpabilité. C’est la profondeur de ses blessures qui ne veulent pas guérir. Ce sont ses cauchemars qui le tiennent éveillé la nuit, ou il revoit Beatriz et leur fille, ou encore les visages de Dinah et de Taliesen. Ce sont les drogues qu’il prend pour chasser ces souvenirs et tenter d’oublier, l’alcool qu’il boit pour engourdir ses sens et oublier la honte.

Honte de ne pas être ce fils dont ses parents rêvaient. Honte de ne pas avoir su être là pour Beatriz et d’être père. Honte de s’être attaché à des pirates. Honte d’avoir fait son travail et d’avoir mené ces mêmes pirates à la mort. Honte à l’idée de vouloir arrêter, honte à celle de poursuivre. Honte d’avoir honte, aussi.

Ils ignorent tous aussi qu’il a voulu mourir, plus d’une fois, mais qu’il n’en a jamais été capable. Instant de faiblesse ou de lucidité, il n’en a aucune idée. Mais s’il ne peut partir, alors autant faire la seule chose qu’il a jamais su faire. Auteur de son propre malheur, il ne lui reste plus que la chose même qui l’a mené vers ce vide. Aussi il s’y perd un peu plus chaque jour, oubliant qui il est.

Gaël Diaz sonde une dernière fois la salle du regard, mais ne voit rien d’intéressant ce soir. Seulement des ivrognes et quelques habitués. Aussi, il se lève, réveillant l’Atikaya qui baille alors à s’en décrocher la mâchoire, puis elle le suis. Elle le suis toujours partout où il va d'ailleurs, et c'est bien la seule chose qui l'empêche d'être complètement seul. L’homme fait un signe d’au revoir au tenancier puis sort de la taverne en sifflant l’air d’une chanson pirate bien connue.


Résumé Chronologique


  • 98 ADD à Aujourd'hui

    Tortuga

    On le réaffecte à une mission terrain, cette fois avec beaucoup plus de liberté. Il vogue de Port Salem à Tortuga, avec une prédominance pour ce dernier port, en prenant de temps à autres des contrats sur des navires pirates, notamment comme membre d’abordage. Son objectif principal est de surveiller les activités dans ces deux ports pirates.
  • 96 ADD

    Bureaucratie

    Lorsqu’il sort de prison après 3 mois, il disparait de la circulation pendant quelques temps. En vérité, il est à la base de formation des futurs membres des services secrets des FI. Il devient formateur pendant un peu moins d’un an, puisqu’il se révèle un piètre professeur. On l’envoie donc aux service de renseignement, dans un bureau, ce qu’il déteste au plus haut point et il y reste encore moins longtemps.
  • 96 ADD

    Prison

    Au bout de 4 ans d’infiltration sur le Serpent de Mer, mène l'armée Impériale à sa capture. Néanmoins, lors de l'abordage, il perd son bras dans une explosion. Pour protéger sa couverture, Gaël va en prison avec l'équipage pirate.
  • 92 ADD

    Le Serpent de Mer

    Infiltration sur le vaisseau pirate.
  • 85 ADD

    Divorce

    Beatriz en veut terriblement à Gaël et le couple ne survit pas à la perte de leur bébé. Beatriz demande le divorce.
  • 85 ADD

    Fausse couche

    Beatriz accouche prématurément et perd leur bébé, Gaël est absent, en mission, et ne sera mis au courant du drame que cinq jours plus tard.
  • 85 ADD

    Beatriz tombe enceinte

    Beatriz tombe enceinte mais souffre d'endométriose et la grosesse est difficile. Gaël est continuellement absent.
  • 81 ADD

    Première mission d'infiltration

    Première mission d’infiltration sur Oscuro, d’un groupe de trafiquants de drogues.
  • 78 ADD

    Services secrets

    À 20 ans, il est choisi après des sélections rigoureuses pour être formé par les services secrets impérieux, en tant qu’agent de terrain. La formation dure trois ans.
  • 76 ADD

    Mariage

    Gaël se marie avec son amie et amour d’enfance Beatriz de Toledo, une noble de haute famille Impériale étudiant le droit..
  • 75 ADD

    Entrée dans l'armée Impériale

    Début de son entrainement militaire à 17 ans, il y est forcé par son père pour le remettre sur le droit chemin.
  • 58 ADD

    Naissance de Gaël Diaz

    Naissance sur Esperanza dans une famille de petite noblesse, sa mère étant Natalia De Vial et son père le Vicondez Ernesto Diaz, commandant dans l'armée impériale. Il a trois soeurs aînées.


Caractéristiques
30 PA - 4500 PE
Flamme Pirate : Faible

Talent : Siffleur

Gael sait très bien siffler. Ça en énerve plusieurs, mais lui, ça l’amuse. Sa compagnonne, Querida, aime beaucoup l’entendre siffler et elle se détend plus facilement à ce son. C’est tout ce qui importe pour Gael, les autres peuvent bien râler s’ils n’aiment pas. Il sait faire une grande variété de sons et de mélodies, dont il se sert pour communiquer ses ordres à Querida d’ailleurs. Par contre, c’est une quiche niveau chant et autres compréhensions musicales. Il traine bien un harmonica avec lui, mais même Quierida vous dirait qu’il fait mieux de s’en tenir à siffler.

Désavantage : Dépendance (drogue)

Malus : Vieillesse

Le personnage est en léger désavantage dans tout ce qui implique une action physique soutenue, y compris courir et se battre, lorsqu'il se mesure à quelqu'un ayant des compétences égales ou supérieures aux siennes. Il peut toujours effectuer ces actions, mais s'il est face à un personnage de même niveau de compétence ou plus élevé sans malus, l'autre pourra prendre le dessus sur lui (et ce même si votre personnage est maître ou génie).



Avantages :

• Animal de travail (5 PA) - Atikaya (Intimidation +1)
• Génie (10 PA)
• Versatile (5 PA)
• Cyborg (5 PA) - Bras cyber : option force améliorée
• Influent (5 PA)


Domaines d'expertise :

• Mensonge - Génie
• Renseignements - Maître
• Combats au corps à corps : main nue - Initié
• Combats au corps à corps : armes blanches - Initié
• Empathie - Initié
• Memorisation - Habile
• Persuasion - Habile
• Lire sur les lèvres (Création du joueur, soumise à validation) - Habile
• Commandement - Habile
Le joueur
Aki' the Space Corgi - 25 ans
• Double compte ? Si oui, listez les comptes précédents : Hannabeth Alvarez & Laylia Mercè

• Comment avez-vous connu le forum ? J'ai été recrutée par un loup alors que le forum était encore un embryon :3

• A quel rythme répondez-vous généralement ? Minimum une fois par semaine

• Si vous aviez un changement à proposer sur le forum, ce serait lequel ? Plus de pain aux bananes. Ça manque de pain aux bananes.

• Si vous quittez le forum un jour, vous préférez que votre personnage... Devienne un PNJ pour l'Impérium ou meurt en fonction après avoir été découvert.
Conrad Stackborn
Voir la fiche
Conrad Stackborn
Capitaine du Liberty

Informations du personnage

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Domaines d'expertise

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Feuille de personnage


Feuille de personnage
Description :
Notoriété:

Informations complémentaires



https://helldorado.forumactif.com/t96-conrad-stackborn-pirate-ca https://helldorado.forumactif.com/t104-skull-flames-roses https://helldorado.forumactif.com/t102-liberty#183

Corrections

Now some have died and some are alive. And others sail on sea with the keys to the cage, and the Devil to pay we lay to Fiddler's Green.

À modifier

Et voilà le 3e personnage du staff qui va faire pleurer dans les chaumière.

Bon super perso j’adore … (longue liste de compliment / câlins / toussa)
MAIS il y a un point majeur à changer et quelques points mineurs.
(il y a TOUJOURS un mais)

FLAMME FAIBLE

La fin de l’histoire me fait pas penser à une flamme faible. On avait parlé d’agent double. Là je vois un loyaliste.
“Et c’est ce qu’il fait. Jours après jours, s’enfonçant de plus en plus profondément dans son travail, dans son devoir, afin de ne pas complètement déraillé.”
Qui se sent coupable certes mais comme n’importe quel infiltré qui tisse tôt ou tard des liens avec des gens qui terminent en prison ou sur la potence. Mais c’est très loin de l’agent double. En l’état je ne vois pas de justification pour garder une Flamme pirate même faible.

Solution :
Le devoir envers une institution c’est l’essence même de ce qui étouffe une flamme pirate. On doit sentir le tiraillement une fois qu’il a la Flamme.

1/ Début de carrière : c’est facile de justifier qu’il est sur un navire pirate qui est un peu border line avec le Code par exemple (à préciser dans le BG). Ainsi il sera compréhensible que personne ne détecte son absence de flamme vu qu’il sera pas le seul dans ce cas à bord.

2/ Le changement : La mort (tragique… je pleure encore) de la petite Dinah et de son meilleur ami pourrait être le déclencheur de cette étincelle vraiment rebelle contre l’autorité en tant qu’institution c’est à qu’il obtient sa Flamme. Ce qui permettra son infiltration sur Tortuga et sa réussite dans ce domaine. De plus pour les lecteurs de ta fiche ça mettra en exergue le concept de naissance d’une Flamme pirate.

3/ Le juge : Enfin il serait bon au milieu de toute ses réussites d’agent de l’Impérium de le montrer refusant de vendre un capitaine pirate. “Parce que celui là le mérite pas”. Parce qu’il en veut toujours à l’Impérium (et à lui même bien sur) d’avoir abordé aussi violemment le Serpent de mer et d’avoir causé la mort de ses amis. Parce que tous les pirates sont pas aussi pourris que ça et que certains nobles mériteraient la potence. Bref le monde est gris.
Ainsi il reste accroché à son travail qui consiste à sauver des vies en détruisant des pirates. Un devoir envers lui même et la population plus que l’institution. Mais il décide de qui doit périr et qui peut survivre. Pas l’Impérium. C’est sa rébellion contre le système. C’est ce qui maintient sa Flamme.


POINTS MINEURS

Espérenza

“Cette planète est le résultat d'un accord entre les trois factions. C'est toujours un territoire neutre, quelles que soient les guerres en cours. Au départ il n'y avait rien mais les travaux ont permis à l'eau de couler, et une flore quasiment similaire à celle de Renaissance a été introduite. Cependant l’atmosphère n'est pas encore respirable pour l'homme et la flore n'est pas encore comestible.”

Même si ce n’est pas écrit dans l'encyclopédie, il n’y a pas d’école militaire dans les endroits neutres. Il n’y en aura pas non plus sur Renaissance car Vanguard c’est un lieu touristique.
Et pour des raisons de relocalisation possible il me paraît plus intelligent d’avoir l’école militaire dans une station orbitale autour d’Oscuro.

Grade.

Les militaires s’engagent dans un corps : Militaire du rang, Sous-officier ou Officier. Bien entendu il existe des passerelles pour les plus méritants mais sinon on reste dans son corps d’appartenance.
Les nobles de l’Impérium sont forcément des officiers dès le départ. Donc un jeune officier est aspirant ou lieutenant.

Divers

“ Gaël espère obtenir une augmentation de salaire”
Une prime… c’est sémantique mais pour des raisons d’uniformité et d’égalité les soldes sont calculé en fonction du grade et on augmente pas les gens. MAIS on peut leur donner des primes.

QG du général.

Idem il ne sera pas sur Espérenza mais sur Oscuro en orbite d’ailleurs

Prison

Quatre ans en prison pour protéger une couverture Oo. Je trouve sincèrement que personne n'imposera ça à un héros. Normalement il ne devrait ne plus faire d’infiltration. Dans le pire des cas pour protéger sa couverture il va en prison et se retrouve rapidement (3 mois au plus) “victime” d’un accident et se retrouve dans “le coma” depuis 4 ans. Ensuite il peut trafiquer un peu son apparence et mener sa vie comme il l’entend.

Camp d'entraînement

Station spatiale d’Oscuro.

N'hésite pas à demander des précisions ou à poser tes questions si tu en as, nous sommes là pour ça !
Bon courage pour les modifications et n'oublie pas de nous signaler lorsque tu as terminé.
Gaël Diaz
Voir la fiche
Gaël Diaz
Agent d'infiltration

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Déjà, merci pour la correction et tes jolis compliments, ca fait vraiment très plaisir à lire  deadlyhug
Pour les corrections, je te cite les passages édités/modifiés pour que ce soit plus facile à retrouver^^

FLAMME FAIBLE
Je réalise que je m'étais mal exprimée à certains endroits, sorry x) Ce que tu décris, c'est tout pile ce que je voulais dire en fait /PAN Bref, j'ai corrigé le tout, j'espère que ca ira comme ca!

J'ai modifier la phrase problématique dans le dernier chapitre :
Gaël Diaz a écrit:Et c’est ce qu’il fait. Jours après jours, s’enfonçant de plus en plus profondément dans ses conflits intérieurs, entre son devoir et ce qu'il croit juste de faire.

J'ai modifier ce paragraphe dans le chapitre 8 pour intégré le point 1 de ta solution proposée :
Gaël Diaz a écrit:Bien qu’il soit quartier-maître sur le Serpent de Mer depuis quelques mois, Gaël a fait partie de l’équipage d’abordage pendant plus de trois ans et il les regarde passer devant lui avec une pointe de regret qui n’a pourtant rien à voir avec la nostalgie de son ancien poste. Ce n'est pas le premier vaisseau pirate auquel Gaël a été affecté. Le premier était d'ailleurs un équipage peu regardant sur le code. Ce détail, si bénin d'abord au vu des objectifs de Gaël, s'est révélé particulièrement important. En effet, aucune Flamme exaltée ne se trouvait donc à bord, et personne n'a donc pu détecter son absence de flamme, sans compté le fait qu'il n'était définitivement pas le seul dans ce cas à bord. Malgré cela, le contactes des quelques membres d'équipage possédant une vraie Flamme pirate à suffit à se faire éveiller tout doucement la sienne. Gaël passa ainsi plus facilement sur un second vaisseau, plus encré dans la vraie piraterie cette fois, avant d’atterrir sur le Serpent de Mer. S'il n'est resté que relativement peu de temps sur les deux premiers navires, Gaël a eu le temps ici de prendre ses marques, de créer des liens forts avec les membres d'équipage et également de voir sa Flamme à lui inconsciemment grandir un peu plus à leur contacte.

Ajout de ces deux paragraphes à la fin du chapitre 9, pour inclure ton point 2 et 3 :
Gaël Diaz a écrit:Ce qu'il ignore également, et ignorera probablement toujours, c'est le raz de marré que l’abordage du Serpent de Mer a provoqué dans la conscience de Gaël. Des mois durant après l’événement, il songea sérieusement a quitter les FI. Ce n'est que l'impression de vide et la culpabilité dévorante qui l'aurait alors à coup sur mené à causer sa propre mort qui l'en empêcha. Depuis, il tente d'étouffer ce feu brûlant en lui qui le pousse à blâmer l'Impérium pour la mort inutile de Taliesin et Dinah, et de tant d'autres sur le Serpent de Mer. Ils ne méritaient pas cette fin, pirates ou non. Heureusement qu'il est bon menteur, sinon la haine et la colère se seraient lues sur son visage lors de cette rencontre avec le général Cordoba, et pendant les mois à venir.

Cette haine s'apaisera doucement avec le temps, le laissant néanmoins écorché et encore plus écrasé sous le poids de la culpabilité. Il n'aura pas su comment réagir alors, comment leur faire payer ou simplement leur hurler au visage l'injustice et l'horreur qu'ils ont commis. Peut-être simplement parce qu'il s'en veut trop d'être tout aussi responsable qu'eux. Il trouvera néanmoins quelques moyens pour apaiser du moins temporairement sa conscience. Il deviendra beaucoup plus sélectif sur les informations qu'il rapportera à l'Impérium, dans ses futures missions. Il refusera de vendre un capitaine pirate parce qu'il jugera alors que celui-ci ne mérite pas le sort du Serpent de Mer. Il cherchera à entrer en contacte avec des équipage "réellement" répréhensibles dans leurs actions, ceux ne respectant pas le code par exemple. Au final, il continuera son travail aux yeux de l'Impérium, mais il en fait un devoir envers sa conscience, le souvenirs de ceux qu'il a poussé vers une mort injuste et la population plutôt qu'envers l’institution. Ainsi, c'est lui qui décidera quel équipage pirate mérite la mort ou non, et plus l'Impérium. Le poids de cette nouvelle responsabilité sera lourde à porter, mais il s'obstinera en silence à poursuivre sur ce chemin, à l'insu de tous. Ce sera sa rébellion contre le système, sa façon de punir l'Impérium et de pouvoir vivre avec lui même. C’est également ce qui maintiendra sa Flamme en vie.


POINTS MINEURS

Localisation de l'école militaire :
Gaël Diaz a écrit:Tout ce qu’il ne peut pas faire ici, à l'école militaire de l'Impérium, sur une station spatiale en orbite autour d'Oscuro, et qu’il ne pourra pas avant longtemps.

J'ai fait les corrections pour son grade également, disant simplement qu'il débute lieutenant sans monter en grade. J'ai rien a citer pour ca, comme j'ai simplement retirer les parties ou je disais autre chose x)

Correction de salaire/prime :
Gaël Diaz a écrit:Si cette mission-ci se déroule aussi bien que la précédente, Gaël espère obtenir une prime, et peut-être pouvoir enfin demander son transfert sur Esperanza.

QG du général :
Gaël Diaz a écrit:Les deux hommes entrent en riant dans le quartier général des services secrets des FI, dans la station orbitale autour d'Oscuro, pour leur rapport hebdomadaire.

Correction sur son temps passé en prison et j'ai modifié en conséquence la chronologie:
Gaël Diaz a écrit:Cela fait trois mois que vous êtes en prison, pour protéger votre couverture, des suites de l’arrestation du Serpent de Mer. Nous vous avons fait sortir de là en prétextant une infection à votre bras nécessitant un transfert hospitalier, donc soyez tranquille, aucun prisonnier ne se doute de quelque chose.

(...)

Nous ne pouvons pas répondre à votre demande de réaffectation sur le terrain tout de suite. Normalement, vous pourriez prendre votre retraite mais comme vous souhaitez poursuivre votre service, nous souhaitons d'abord nous assurer que vous n’avez rien perdu de votre entrainement. Aussi vous ferez un séjour de quelques semaines au camp d'entrainement, ici même sur la station orbitale d'Oscuro.

Camp d'entrainement :
Gaël Diaz a écrit:Aussi vous ferez un séjour de quelques semaines au camp d'entrainement, ici même sur la station orbitale d'Oscuro.

Wala, normalement tout y est! Merci encore heart
Ni'ohban
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Ni'ohban
Mystique et musicienne du Liberty

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Fiche Validée

The seas be ours and by the powers, where we will we'll roam.

Je déclare cette fiche officiellement VALIDÉE !

Les modifs sont toutes bonnes o/ GG Aki pour ce TC super intéressant. En attendant de te croiser en RP, tu... bon, tu connais le chemin :p

Pour rappel, le jounal de bord c'est par là Journal de bord. Les annonces c'est par là : Petite Annonce, etc etc

De la part de toute l'équipe, nous te souhaitons bon jeu !
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