Les semelles dans la fange de Port-Salem [Aimée]

Tu te fonds à travers les passants de cette rue animée de Port-Salem, faisant attention à ce que le contenu de tes poches ne disparaisse point à la faveur de quelques détrousseurs de grand chemin.

Tu repenses un instant à cette jeune femme que tu avais dû rattraper il y a quelques années pour finalement l'emmener manger dans un restaurant familial, te demandes vaguement ce qu'elle est devenue, lui souhaitant le meilleur.

Le pas rapide, tu te diriges vers ton lieu de rendez-vous avec Aimée. Elle t'a contacté plus tôt pour te faire part de ses découvertes autour de ta rencontre avec cet informateur qui ne semble guère vouloir te laisser t'en tirer vivant. Va savoir pourquoi, tu n'as de réel intérêt que pour les informations qu'il possède potentiellement sur ton mari ou ton fils, sur le vaisseau responsable de leur mort. Tu prendrais n'importe quoi, du moment que tu ne finis pas le bec à l'eau.

Tu te campes près d'une échoppe, jetant un regard à l'heure sur ton HCom. Bien, il sera bientôt l'heure d'y aller. En attendant, tu observes l'activité autour, faussement détendu. L'idée d'aller te mettre les pattes dans un piège est loin de t'emballer.

Pourquoi avait il fallut que les choses s'enveniment? Allait elle avoir une mission simple un jour. Elle avait prévenu Sherrin que chercher des secrets à Port Salem était une mauvaise idée et elle avait eut raison. Ils étaient 5 armées et leur motivation était encore inconnues.

Elle alla au lieu de rendez vous de Sherrin, et commença à le rassurer.

-Mes hommes, les surveille, visiblement ils ne s'attendent pas à ce que vous aillez fait appelle à moi.

Murmura la vipère avec un sourire,

-si ils commencent à tenter quoi que ce soit ils seront neutralisés en quelques instants.

Ils n'avaient aucune chance contre la vipère, mais ça ils ne le savaient pas encore.

-On peut rapporter l'attaque en espérant que notre cible laisser passer des informations plus facilement pour vous appâter ou... On le capture maintenant avec l'avantage de la surprise. Le choix vous appartiens.

Aimée Favreau te rejoint à l'heure, commence déjà a t'offrir des informations sur la situation, ce qui t'arrange bien. La confiance qu'elle a en ses hommes pourrait être a double tranchant si il s'avérait qu'elle se trompe sur les capacités de ses hommes, mais tu gardes cette réflexion inutile pour toi. Il y a des raisons pour lesquelles tu t'es adressé a elle et pas à quelqu'un d'autre et à partir de là, tu te dois de lui faire confiance. Dans la mesure du possible. Tu la salut d'un bref hochement de tête avant de répondre.

- Bien. Je préfère ne pas reporter. Vous devinerez sans mal que je ne peux guère quitter mes fonctions trop longtemps, ni multiplier sans raison nos passages par cet astroport.

Cette mission devait être très importante pour lui, et il semblait être presser; C'était mauvais. Lorsqu'on veut faire vite c'est juste bon pour faire des erreurs qui vous font perdre du temps et gaspiller beaucoup de ressources. Ce n'était plus le capitaine du Flare qui parlait malgré les apparences... C'était... M. Sherrinford Warwick.

-Je n'en doute pas, Nous essayerons de faire vite. Toutefois, il se peut qu'on tombe sur une situation où on devra prendre notre temps...

Il fallait bien l'avouer la vipère était curiose aux sujets des informations que voulait le capitaine. toutefois, elle n'essaya pas de les connaître. La mission ne se jouait pas sur ce que contenait ses informations... Du moins pour le moment. Elle espérait que ses hommes ne fassent pas d'erreurs.

Tu l'observes un instant avant de hocher doucement du chef.

- Si c'est le cas, nous changerons notre méthode.

Tu laisses de l'ouverture. Tu ne préférerais pas, mais tu ne veux pas non plus payer trop chèrement pour ces information -à noté qu'il ne s'agit point d'une question de crédit-. En attendant, tu la regardes, attendant qu'elle juge bon d'y aller.

-Il va de soit, vouloir aller trop rapidement peut nous faire perdre plus de temps qu'autre chose.

Et d'hommes, et d'argents, et de la patience, et de beaucoup de choses que la vipère préférait ne pas trop énumérer.

-Pour le moment, voulez vous prendre le risque de faire comme si tout aller bien? Si oui, prenait ce bouclier personnel. Si non, on essayera de capturer votre cible sans bavures. Vous devez savoir que chacune des deux solutions à ses avantages et ses inconvénients...

Elle n'aurait pas proposé ça à tout ces clients, elle n'aurait même pas dû lui proposer à lui. Plus expérimenter certes, mais... Plus dangereux de le perdre.

Ses paroles ne sont qu'évidence et tu te contentes d'un bref acquiescement, n'y voyant à ajouter. La suite te demande toutefois quelques secondes de réflexion avant que tu ne tranches.

- Je ne veux pas qu'il se doute de quoi que ce soit et nous file entre les mains. Aussi, autant faire comme si tout allait bien. J'ai déjà un bouclier personnel, même si votre prévenance est notable.

Tu as parfaitement conscience de t'exposer au danger, mais tu n'as pas entrepris ces démarches sans en avoir parfaitement conscience.

La vipère esquissa un sourire, un homme audacieuse ce Sherrin. Il fallait être audacieux pour réussir, et il avait réussit. Il savait donc sûrement ce qu'il faisait, il n'empêchait que la vipère était inquiète.

-Soit, je vous couvrirai si les choses venaient à dégénérées. Si vous jugez un moment pour que l'on intervienne faite moi signe.


Elle envoya un message à ces hommes pour qu'ils restent discret et attende avant d'intervenir.  Elle n'avait pas mit les têtes brulées sur le coup. Elle se doutait que l'action ne serait pas au rendez vous et qu'il faudrait faire preuve de patience. Après tout, la patience était la plus grande de toute les vertus.

- Parfait. Et sur quel signe nous entendons nous ?

Oui, tu aimerais éviter ce genre de bévue stupide qui ne manquerait pas de vous mettre dans une position embarrassante. Oh, tu te doutes que ça ne sera pas de tout repos, mais la préparation n'en est que d'autant plus importante et pour le moment, tu n'es pas insatisfait d'avoir fait appelle aux services d'Aimée Favreau.

Il fallait un signe qui ne soit ni trop flagrants, ni trop discret. Trop flagrants, pourrait avertir les ennemis en même temps que sa compagnie de mercenaires. Trop discret, personne ne risquait de s’apercevoir de quoi que ce soit.

-Avez vous l'habitude de croisez les bras? Tout aussi bête que paraisse la question j'aimerai quelques chose de discret pour avoir une longueur d'avance sur l'ennemi. Toutefois j'aimerai aussi quelque chose que vous ne fassiez pas sans réfléchir.

Tu prends quelques secondes pour réfléchir. Croiser les bras, oui, cela t'arrive. Trop pour que ce soit un signe potable. Et il serait fâcheux de transmettre le mauvais message aux mercenaires.

- Non, ça n'irait pas. Que pensez-vous de la main sur la hanche ? Je ne le fais jamais, ça ne sera pas fais impunément, ainsi.

Il lui proposa un choix qui était objectivement plus pertinent, non seulement, il ne le ferait pas machinalement, mais en prime il pourrait avoir une meilleure aisance pour réagir en cas de problèmes. Elle nota cela pour la prochaine fois.

-Parfait, Il est temps que vous alliez sur le devant de la scène. Je les surveille en attendant.

Tu acquiesces lentement. C'est le moment où tu t'avances probablement dans la gueule du loup et que tu confis ta sécurité as des mercenaires que tu as payé et payeras encore, mais qui pourraient fort bien se satisfaire de la somme déjà transmise et te laisser à tes problèmes.

Tu fais avec. Tu te détournes pour te diriger dans ces ruelles fort peu recommandables de Port Salem, où se cachent les coupes-gorges et autres malfrats capable de vous transpercer la peau pour quelques crédits. Pourtant, tu gardes ton assurance alors que tu te rends à ton rendez-vous, sachant fort bien que cela est plus dissuasif que tout ce que tu pourrais entreprendre d'autre.

Ton contact est bel et bien, là. Et à défaut du reste, il est au moins ponctuel.

Vous échangez quelques paroles. Tu veux tes informations, il veut tes crédits. Et peut-être plus, même s'il n'en fait pas mention. Ce qu'il te dit te fait toutefois figer, froncer les sourcils. Parce que ce n'est pas ce a quoi tu t'attendais, que ce n'est pas possible. Que c'est cruel quelque part et que ça te fait mal. Mal d'un espoir qui suffoque presque d'avoir été réanimé après trop d'année.

Ta réponse est un peu plus mordante que ce que tu aurais voulu et tu sens que tu auras belle et bien besoin des services de la Vipère pour te sortir d'ici. En particulier quand d'autres hommes approchent, armés. Ta main trouve ta hanche lentement.

Tout semblait bien se passer, les hommes que le contact de Sherrin a emmener avec lui reste caché mais tranquillement installé. Ils attendent peut-être eux aussi un signal. Une espèce d'assurance à ce que le capitaine crache ses crédits avec ou sans les informations qu'il le veuille ou non. Dans un premier temps Aimée espéra que Sherrin n'aurait au fond pas besoin de ses services et que les crédits lui reviendraient sans qu'elle est eut à faire grand chose. Toutefois, les choses eurent l'air de se corser très rapidement. La vipère su que Sherrin allait donner le signal assez rapidement elle donna donc des instructions pour que ces hommes se tiennent prêt au besoin.

Que s'était il passé? Cependant, elle n'était pas là pour poser des questions mais pour agir. Ainsi donc au signal, chaque homme commença à neutraliser la cible qui lui avait été assigné avec une rapidité toute professionnel. Les cibles n'eurent le temps de rien faire pas préparé à cette éventualité. Elle et quelques de ses hommes s'occupèrent de la cible principal. Ils firent signent à Sherrin Ford de s'éloigner et deux mercenaires se mirent en le client et sa cible pour protéger le capitaine du Flare.

-M. Astolphe Gilmore, ne faite rien d'inconsidéré. Je suis Mme Aimée Favreau.

Impensable qu'il ne la connaissait pas.

-Répondait aux questions de mon client avec le plus de précision possible et tout se passera bien pour vous.

Ou pas, ça dépendait principalement de son client.

La réponse ne tarde guère de la part des mercenaires et tu ne peux que tu féliciter d'avoir fait appelle à eux. La situation aurait été autrement problématique autrement.

Au signe que l'ont fait dans ta direction, tu recules d'un pas, prudent. Vous n'en êtes pas là pour que tu te mérites une blessure et préfères largement regarder M. Gilmore qui n'apprécie point que son petit jeu se soit retourné contre lui. Il a toutefois la clarté d'esprit d'éviter toute action embarrassante, préférant te fusiller du regard, ce qui ne t'émeu pas une seconde. Et pourtant, il se décide à répondre, ses mots se gravant douloureusement dans ton esprit.

"Un survivant de l'abordage m'a confié qu'il n'était pas le seul à s'en être tiré. Et que parmi eux, un gamin avait été embarqué sur le vaisseau pirate."

Tu n'as pas envie de donner crédit à ces informations. Ces racontars de fonds de bar, marmonné par des ivrognes entre deux gorgées de mauvaise bière. Parce qu'autrement...

Inconcevable.

- Et quelles preuves avez-vous, M. Gilmore ? Je ne suis pas venu ici pour des ouï-dires.

Ton ton est polaire, la colère couve et bouillonne en dessous, prête a éclater alors même que tu n'es guère de type colérique. Mais cette corde la est trop délicatement sensible. Il ne fait pas bon y jouer.

Astolphe hausse légère ses épaules.

"Semblerait qu'si, m'sieur Warwick," qu'il raye, sourire aux lèvres.

Avec de tels informations rien d'étonnants à ce qu'il est eut envie d'avoir "une sécurité" pour être sûr d'avoir ses crédits. Le capitaine du Flare semblait à deux doigts de craquer, et l'attitude de la cible n'allait pas arranger les choses. L'homme énervait aussi Aimée, les informations que cherchaient Sherryn lui semblèrent familières, trop familières. Elle se mit , durant un bref instant à penser à Persival. Puis zut, elle allait sortir un peu de son contrat, et ça serait gratuit.

-Vous avez bien d'autres informations j'ose espérer. Qui est ce survivant? Où habite t'il? Quel est ce vaisseau pirate? Quel type? Son nom?

S'il n'avait pas de tels informations alors en prime le peu qu'il avait raconté était inutilisable. Le regard que porta Aimée sur "M. Gilmore" était clairement celui de la vipère quand elle s'apprête à mordre, en cas de déceptions.

Tu ne t'attendais guère à ce que la vipère n'intervienne, ne l'ayant guère employé pour qu'elle se prête à la discussion, mais tu accueilles son approche sans broncher, toute ton attention vissé à Astolphe Gilmore. Il faut croire que cette femme sait y faire, car après une hésitation.

"Probablement son fils !" Tu le foudroie du regard. Tu ne voulais pas que quiconque dispose de ce genre d'informations que tu t'emploies depuis longtemps à cacher. "C'était un gamin à l'époque, mais maintenant, il doit bien avoir 20, 21 ans. J'sais pas c'qu'il devient."

La tranche d'âge correspond. Combien d'enfant de cinq ans pouvaient traîner sur ce vaisseau ? Pas assez pour qu'il ne soit pas impératif à tes yeux de vérifier chaque piste. Tu sais ô combien tu risques de te blesser dans pareille recherche. L'espoir est dangereux parfois, tu le sais bien.

- C'est assez.

Tu n'as pas besoin du reste. Tu penses même qu'il ne dispose pas de davantage. Tu attrapes la bourse que tu lui avais préparer et la lui lance.

- Vous avez votre dû, M. Gilmore. Nous allons repartir.

C'est assez? Non pas du tout. Il avait obligatoirement d'autres infos. Il pouvait encore cracher des informations sûrement encore plus importante... Enfin, elle s'opposerait aux ordres de son client et ses hommes se demanderaient pourquoi elle s'acharnait sur un type plus que de raison. La vipère se sentit extrêmement frustrée, mais il fallait se faire une idée. Elle devait abandonnée. Elle lança un regard noir à M Gilmore. M Warwick était bien trop gentil.

-Bien M Warwick, je vous suis.

Elle fit signe à ses hommes de relâcher leur cibles, ceux ci gardèrent néanmoins les armes prises durant le bref affrontement, afin d'éviter tout acte malencontreux, et les déposèrent un peu plus loin. Une fois disparu leurs ennemis seraient libre de reprendre leurs armes. Question de sécurité.

La femme à tes côtés semble frustré, mais tu n'en as que peu à faire. C'est ton affaire et à tes yeux, elle en sait déjà beaucoup trop. C'était prévisible et tu as choisis de fonctionner comme ça, alors il faut faire avec. Tu te détourne de ton informateur qui s'estime probablement fort chanceux que tu ne t'acharnes pas davantage et surtout, que tu ne la laisses pas s'acharner.

Tu ressors du quartier d'un pas assuré, c'est ce qui prévaut dans ce genre d'endroit, laissant le temps filer, histoire de vous tirer d'affaire avant de regarder Aimée.

- Comment voulez-vous que je vous règle le reste du montant ? que tu demandes, sur le temps de la discussion. Tu ne tiens pas à revenir sur ce qui vient de se passer.

- En liquide c'était très bien. Dit la vipère, qui n'avait toujours pas digérer l'affaire. Elle avait décidé néanmoins de rester professionnelle malgré son écart.

Elle avait calculé le montant et en effet, elle avait reçu un peu plus que prévu. Le client faisait comme s'il ne s'était rien passé. Alors, il ne s'était rien passé. C'était aussi pour sa capacité à garder des secrets qu'on embaucher la vipère. Celui de Sherrinford n'était après tout pas si extraordinaire, et ne risquait pas de mettre créer des remous dans la société de Port Salem. Il ne devrait donc pas être très difficile à garder.

Tu acquiesces lentement à sa réponse. Fouilles d'un main l'intérieure de ta veste pour en sortir une enveloppe que tu lui tends, comme s'il n'y avait point une somme tout à fait notable à l'intérieur.

- Bien. Je crois ainsi que notre affaire est terminé. Je n'hésiterai point à vous recommander où à refaire appel à vous.

Tu t'estimes satisfait. La femme devant toi est sérieuse et a effectué avec efficacité ce que vous vous aviez entendu. Tu n'en attendais pas moins et ne peux qu'être satisfait que tout se soit correctement déroulé.

Aimée prit enveloppe, cette fois cependant elle soupesa l’enveloppe, regarda à l'intérieur en prit un crédit au hasard et regarda s'il était faux ou non. Cette fois, s'il la roulait, elle aura beaucoup de mal à voir un jour son dû. Toutefois, a priori tout avait l'air bon une fois de plus. Elle regarderait évidement plus en détail plus tard.

-Une petite précaution, excusez-moi.

Puis, elle fit un sourire sincère à Sherrinford:

-C'était aussi un vrai plaisir de travailler avec vous. Je vous dis donc au revoir.

Aimée était contente, satisfaire un Capitaine de l'UC était évidement une corde de plus à son arc. Et un pas de Plus vers Persival.

- Ce n'est rien.

Tu la laisses faire sans t'en offusquer une seconde. Elle peut s'inquiéter que tu ne tentes de la rouler, mais toi tu sais fort bien que le montant dans l'enveloppe est juste. Tu n'as pas de mal a imaginer que certains puissent tenter de la tromper, mais il te semble fort bête, l'homme qui s'y tentera. Tu ne voudrais pas avoir cette femme à ta recherche.

Elle t'offre un sourire qui semble tout ce qu'il y a de plus sincère et tu lui rends la pareille en lui tendant la main pour la serrer. Ferme, sais forcer.

- Aurevoir, madame.

C'est ainsi que vous vous séparez, la Vipère satisfaite et toi... Rongé de questions. Tu as de nouvelles recherches à mener, sur de nouvelles pistes, pas celles auxquelles tu t'attendais. Mais si vraiment, cette voie se révélait juste. Si jamais Fletcher devait être en vie. Tu ne peux donner crédit à cette information. Pas aussi vite. L'espoir est dangereux quand l'on s'y accroche impunément, car la chute est toujours aussi haute que douloureuse lorsqu'on le perd. Tu le sais bien.