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Zélio sourit et fait un signe au préposé. Puis il prend Carmen dans ses bras en respectant la distance officiellement préconisée par l'étiquette et se met en position pour une valse traditionnelle de l'Impérium. Il la guide comme une personne qui aime danser et qui sait le faire de manière amateur. Nulle doute qu'il a passé beaucoup de temps sur les pistes de danse durant les bals sur sa planète. Il va ça très bien de manière digne et tout a fait conventionnel. Il en tire grand plaisir et n'hésite pas à regarder sa partenaire dans les yeux lorsque les pas de danse le permettent. Elle s'en tire bien ce qui n'est pas surprenant et il profite donc de cette première valse qui se déroule comme s'ils étaient deux nobles des plus propres sur eux avec une bonne réputation. Quelques visages se sont tournés dans leur direction, sans doute que certains sont étonnés de voir la brute entrain de danser de manière tout à fait décente.

- le traditionnel te sied ? demande Zélio.

Il a pris un peu sur lui pour rester très galant. Mais la prochaine danse sera moins sage, après tout il n'est pas là pour faire plaisir au noble de l'assemblée mais bien pour son plaisir personnel.

- je crains cependant devoir céder au chant des sirènes et faire entorse à l'étiquette pour la prochaine danse. ajoute Zélio les yeux pétillants de malice.

Carmen était aux anges. Elle se sentit tout de suite comme aux plus belles heures de la cour impériale. Sa main droite dans celle de Zélio, l'autre tenant la traîne de sa robe dont les pans voletaient au gré du rythme entraînant d'une musique familière, exposant ses longues jambes galbées aux regards des spectateurs de plus en plus nobmreux. La jeune femme semblait comblée. Etait-ce grâce à l'ambiance cossue du club, à la valse entraînante qui jouait dans les hauts-parleurs ou à son partenaire du soir ? Toujours est-il qu'après des semaines de privation et d'un ennui mortel dans le transporteur de l'empire en provenance de Tyrion, cette soirée était un réel délice. Zélio ne manqua pas de lui faire remarquer sa bonne composition.

- Après un mois enfermé dans une prison de fer, comment vous sentiriez-vous ? Cette valse ressemble à une oasis au milieu d'un immense désert.

Carmen écarquilla légèrement les yeux, visiblement intriguée par les paroles de son cavalier.

- Comptez-vous m’entraîner dans un pas plus robuste ?

Zélio sourit doucement.

- pas vraiment, je pense à quelque chose d'encore plus… énervant pour nos spectateurs. dit le noble à la mauvaise réputation.

Il décide de prendre donc les choses en main et rapproche la jeune femme en posant sa main sur sa cambrure. Les voilà collés l'un à l'autre, leur corps ne faisant plus qu'un Zélio sent parfaitement les formes de sa partenaire contre son torse. Si sa main reste sage pour le moment elle demeure posée pile sur le début de la cambrure dans le creux des reins de Carmen.

Puis suivant la musique il guide Carmen dans un pas plus sensuel et au mouvement près du corps. Les frottements continuent durant la danse alors qu'il se penche proche de son cou avant de relever doucement la tête et de lui susurrer doucement à l'oreille.

- J'espère que mon impudence ne nécessitera pas réparation. dit-il à vous basse et chaleureuse, presque un chatouillement.