-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable Gamer ERAZER DEPUTY P60 – 15,6” FHD 144Hz – i7-12è ...
999.99 € 1399.99 €
Voir le deal

She'lagh de la Luz
Voir la fiche
She'lagh de la Luz
Capitaine de la Vanguardia

Informations du personnage

Aucune information renseignée



Domaines d'expertise

Aucun domaine d'expertise renseigné

Feuille de personnage


Feuille de personnage
Description :
Notoriété:

Informations complémentaires



https://helldorado.forumactif.com/t541-she-lagh-de-la-luz-corsai https://helldorado.forumactif.com/t586-dossier-578-she-lagh-de-la-luz#8281 https://helldorado.forumactif.com/t599-la-vanguardia#8512

Âge32 ans

GénétiqueMétis

SexeFéminin

CultureDorado

AffiliationImpérium

NavireLa Vanguardia

PosteCapitaine

She'lagh de la Luz
…It’s like you’re screaming and no one can hear…
…You almost feel ashamed … that someone could be that important…
…That without him you feel like nothing…

Description
« She'lagh de la Luz ? Ah... Une courbe de rein magnifique, des fesses rehaussées dans des pantalons moulants... Et depuis qu'elle a eu son marmot, mh... une paire de seins à réveiller un mort ! »

Il ignore que je suis à portée de voix. Pire. Il ignore que je suis juste derrière lui. Je ne suis pas spécialement discrète, pourtant, mais il est aviné comme une barrique et je soupçonne ses collègues d'avoir amené le sujet juste en me voyant débarquer. Je suis plutôt du genre à ignorer, avec un regard blasé, ce genre de remarque. Mais il y a des jours, où ça me met simplement hors de moi. Et quand je suis hors de moi, loin du cul et des seins que remarquent les hommes, c'est mon regard et ma carrure qui occupe toute leur attention.

Ce sont mes yeux noisette, qui tirent vers l'ambre dès qu'il y a un peu de lumière, qui brillent de l'éclat glacé de l'or en colère. Mes cheveux noirs, trop fins pour être domptés par n'importe quelle coiffure un peu trop sophistiquée, cachent en partie mon visage figé, et ajoutent de la noirceur au tableau. Mes traits, d'habitude doux et dessinés, se raffermissent sous les muscles d'une mâchoire compressée. Mes joues se creusent et affinent un visage déjà trop fin à la base. Mon nez reste identique à lui-même, petit, joli. Et mes beaux et grands yeux, légèrement effilés en amande, se plissent pour jeter un regard perçant sur l'assemblée qui m'a énervée.

Je ne suis pas très grande, seulement 1m68. Je ne suis pas très musclée, d'autant plus depuis la naissance de mon fils, il y a 5 ans, j'ai eu d'autres soucis en tête que de faire mon sport tous les matins. Je n'ai pas des abdos de rêve, mais j'ai continué mes entraînements de combat. J'ai une taille fine, légèrement plus étroite au dessus des hanches. J'ai un ventre plat. Mon frère vous dirait que c'est étonnant que je ne sois pas maigre au point d'en voir mes côtes, vu comment je me nourris. Mais il ne sait pas tout...

Je ne fais donc pas peur physiquement parlant, pas à un homme. Mais mes bras cachent un peu plus de force que ce qu'il semble être. Mais c'est surtout ma faculté à passer d'un air tout à fait calme, sarcastique et froid, à la violence la plus libre et sauvage qui les surprend généralement. Comment maintenant, alors que je passe derrière ce gars qui vante ma beauté de façon crue, avec ses mots et ses gestes pour les illustrer... Il pourra illustrer, quand il se réveillera, comment ma jolie main, fine et abîmée par mes entraînements à l'épée et à mains nues, aura saisi sa grosse tête aux cheveux gras pour l'éclater sur la table imbibée de rhum avant de le laisser s'écraser, étourdi, au sol.

Personne n'évoque mon fils aussi allègrement devant moi...

J'observe l'assistance. Mon regard est vide. Mes yeux ont toujours l'air plus vieux que mon âge. Sans doute qu'ils en ont trop vu. Qu'ils ne veulent plus en voir... Ca ne les empêche pas de fixer le monde avec un air sincèrement blasé et peu impressionné. Mon visage, par contre, a l'air plus jeune qu'il ne le devrait. Enfin... De quelques années, seulement. Parfois, j'ai l'impression de pas avoir vu l'année de mes 30 ans passer... Et je ne suis pas la seule à le penser.

Style vestimentaire :

Mon frère vous dirait que je n'ai jamais renouvelé ma garde-robe. Jamais depuis le jour où j'ai arrêté de grandir, en hauteur comme en largeur. C'est pas tout à fait vrai, mais je lui laisse ce point malgré tout... Parce qu'il est vrai que je me renouvelle rarement.

J'aime les chemises, juste au corps ou pas trop. Blanches généralement. Si je veux vraiment ajouter un ton piquant à ma tenue, elle sera noire ou rouge. J'aime les pantalons de cuir, sombres, noirs ou bruns, moulants comme dirait l'autre. C'est pas tant parce que ça rehausse mon cul, non. Bien que... C'est surtout que je préfère un vêtement près du corps qui me laisse une presque totale liberté de mouvement que de sentir du tissu frôler ma peau à chaque fois que je marche, bouge, ou quoi que ce soit d'autre... Et puis, oui, ça compense parfois mes maigres compétences en séduction.

A tout ça, j'ajoute des bottines de combat, absolument pas féminines mais bien pratiques. Au moins, quand je marche dans les couloirs du vaisseau, on entend mes talons claquer sur le sol de métal. Et une veste de cuir que je ferme rarement, noire et usée, racornie un peu partout, raccommodée là où elle a pris des coups récemment... Mais elle était à ma mère. Mon père me l'a confiée... Alors je la porterais jusqu'à ce qu'elle tombe en lambeau.

Un autre vêtement auquel je suis particulièrement attachée, c'est une écharpe de coton rouge sang. On me voit rarement sans, et même quand je ne la porte pas, elle n'est pas loin.

Signes particuliers :

Je ne vais pas vous faire la liste de mes cicatrices. J'ai été maître d'abordage et membre de l'équipe d'abordage bien avant ça, depuis que j'ai le niveau pour battre la plupart des hommes avec une épée, donc c'est arrivé tôt... C'est assez étonnant que je n'y ai pas encore perdu un bras. C'est plutôt bien aussi... J'y tiens, à mes bras. Je préfère bercer mon fils dans mes bras de chair.

Par contre, j'ai plusieurs tatouages. Sur les bras surtout. Ils sont apparus, un matin après une cuite monumentale ... et qui a dû être vraiment monumentale pour que je réussisse à me faire tatouer les deux bras en une seule soirée. Ca a fait un mal de chien d'ailleurs... Je sais toujours pas ce qui m'a pris de tatouer mes bras avec des représentations de la mort. Des chevaux squelettes sur l'un... Des représentations d'un squelette humain vêtu d'une cape noire et d'une faux sur l'autre. Et... Stylisée, éparpillée au milieu de ces diverses représentations apocalyptique, si on arrive à remettre les morceaux dans l'ordre, on peut lidre une phrase :

« Y miré, y había un caballo amarillento. El que estaba montado en él se llamaba Muerte. »

Caractère
« Tu devrais VRAIMENT aller voir un psy ! »

Alejandro sort rageusement. Il claque la porte et je me contente pendant un instant de fixer le dos de mon petit frère s’éloigner de moi. Je devrais aller voir un psy ? Vraiment ?... Je me mets à observer le bureau du Capitaine de la Vanguardia, que j’occupe depuis deux ans déjà. Il était à mon père avant moi, et j’ai toujours été intimidée, auparavant, quand j’étais convoquée dans ce bureau. Je n’arrive toujours pas à m’y faire. A le faire mien. Il était toujours rangé comme si j’étais en train d’occuper l’espace de mon père et qu’il reviendra bientôt. Mais il ne reviendra pas. Il est mort. Les morts ne reviennent pas… Aux dernières nouvelles.

Y a des mo’ats qui disent que Calypso est la déesse qui veille sur les morts dans l’espace. Mais je n’y crois pas. A ses pouvoirs merveilleux. Je suis persuadée qu’elle existe, par contre. Ma mère était mystique. On ne peut pas douter de Calypso quand votre mère entend manifestement sa voix. Et puis, si je doutais de son existence, je ne pourrais pas la haïr. Elle a éloigné ma mère de son équipage et l’a envoyé à la mort. « Elle ne pouvait pas savoir ? » Rien à foutre. C’était ma mère. Et elle est morte à cause d’elle. Elle nous a abandonné, pour une cause perdue d’avance. Pour les belles paroles d’une déesse qui peut vous lâcher du jour au lendemain parce que vous avez dit un mot de travers…

Et de toute façon, elle ne peut pas faire revenir les morts à la vie.

C’est ironique, vous ne trouvez pas ? J’ai presque toujours détesté mon père de son vivant, et à présent, je ne peux m’empêcher de fixer ses stylos bien rangés en ayant peur d’y toucher. « Et s’il remarquait que quelque chose avait changé ? ». Alejandro n’aime pas que je pense comme ça. Je suppose que c’est pour ça qu’il s’est énervé et qu’il vient de faire voler tout le bureau sur le sol. Il a cassé une des décorations, et je doute que l’ordinateur soit encore totalement fonctionnel après une chute pareille… Mais pire… Il vient de détruire le peu de stabilité qu’il me restait dans cette pièce…

Je veux hurler. Le frapper jusqu’à ce que mes mains saignent. Mais à la place, je frappe un mur. De rage. Pure et dure.

J’aime la douleur parce qu’elle me rappelle que je suis en vie. Et je la déteste parce qu’elle me rappelle que je suis ici, prisonnière de ce vaisseau, de ces responsabilités, et privée de l’amour de ma vie. Mon petit rayon de soleil a laissé place à un énorme trou, noir, béant, suintant de ténèbres qui trône à la place de mon cœur et qui avale tout. Absolument tout…

Pourtant, il faut bien continuer à sourire. Il faut continuer à vivre. Je peux le chercher, mais je ne peux pas m’enfuir. Je dois continuer de faire bonne impression. De montrer l’image d’une Capitaine qui sait ce qu’elle fait…

Bon sang… Je n’ai absolument aucune idée de ce que je fais.

J’essaye de protéger Alejandro. Mais il ne veut pas de ma protection. Il rechigne toujours à passer à un poste à responsabilité sur le vaisseau (et surtout à moins de risque) et se contente de l’équipe d’abordage. Il surveille mon alimentation. Mes entraînements. Il est presque mon second, et pourtant, ce n’est que mon petit frère, le bagarreur de l’équipage, qui grogne à chaque fois qu’un militaire s’approche trop de moi. C’est mon rôle. En tant que grande sœur. En tant que Capitaine. Et pourtant, c’est lui qui me l’a pris. De force, quasiment. Et je n’ai jamais eu la force de répliquer pour le reprendre.

J’essaye d’honorer la promesse que j’ai faite à mon père, alors qu’il était en train de mourir. Aller de l’avant. Continuer à protéger la Vanguardia. Retrouver notre liberté… Mais si j’arrive à me débrouiller pour que l’Imperium croie encore que je suis la meilleure en place pour diriger ce navire, c’est bien parce que je n’arrive pas à comploter en sous-marin pour chercher à les entuber. Et parce que l’équipage – du moins la partie pirate de l’équipage – croit assez en moi. Mais d’après Alejandro, ma période de probation est terminée. Il faut que je me reprenne avant qu’ils ne se rendent tous compte que je ne suis plus que l’ombre de celle que j’étais il y a cinq ans.

J’essaye, pourtant, de revivre. Mais la simple idée de manger ce plat qu’il a posé sur une table, encore chaud et venu droit des cuisines, ça me retourne l’estomac. Je mange, pourtant, sinon je serais depuis longtemps attachée avec une poche de solution sucrée au bras à l’infirmerie. Mais pas ici. Pas en journée. Pas seule. J’ignore bien pourquoi. Peut-être parce que je suis pratiquement insomniaque et que mes cauchemars me poussent à quitter mon lit pour rejoindre les cuisines et cuisiner en pleine nuit ? Je me suis fait choper par le cuistot, une fois. Il a gouté ma cuisine horrible et a failli vomir. Il m’a expliqué certaines choses qui fait que je n’empoisonne plus personne (ni moi-même surtout) lorsque je me tente à faire la cuisine.

La douleur s’atténue lentement et je suis toujours seule avec moi-même. Je déteste être seule avec moi-même. Mon regard dévie toujours vers le vide et mes pensées se perdent toujours là où elles ne devraient pas.

Mes parents auraient certainement honte de moi aujourd’hui. J’ignore pourquoi leur avis m’importe à présent plus alors qu’ils sont morts que lorsqu’ils étaient vivants. J’étais une fille rebelle à l’autorité toute puissante de mon père. Et depuis le départ de ma mère, je rejetais la faute sur lui. Et sur Calypso. Et sur le monde entier. En même temps, j’ai toujours eu peur. Peur de m’attacher à quelqu’un. Et qu’il s’en aille lui aussi. Ironie du sort, ça s’est reproduit même si je refusais de l’admettre. Il n’y a plus qu’Alejandro que j’aime et qui ne soit pas parti. Ou mort. Ou enlevé. Et je ne laisserai personne me le prendre. Devrais-je en mourir. Mais s’il quitte un jour la Vanguardia de son propre chef… C’est un autre cauchemar.

Est-ce que si j’allais voir un psy, comme il dit, ça m’enlèverait cette… angoisse permanente qui me dévore le cœur ? Cette culpabilité ? L’impression de mal faire les choses quoi que je dise ou que je fasse ? Ce besoin de croire que, derrière chaque soirée passée dans les bras d’un homme – ou d’une femme – pour essayer d’oublier le poids qui pèse constamment dans mon estomac, il y a une possibilité que j’aie envie de rester, au petit matin, au lieu de m’enfuir aux aurores comme d’habitude parce qu’un cauchemar m’a réveillé et que je ne veux surtout pas avoir la moindre conversation sur l’oreiller ?

Je pense que ce genre de psy n’existe pas. Ce n’est pas un psy qu’il me faut. C’est mon père pour tout remettre en ordre. Ou un Dieu qui punisse Calypso, les factions, tous les enfoirés de ce système et qui me rende ma liberté, ma dignité… et ma fierté. Je suis une chasseuse de Liberté. Je suis une corsaire. Et je me déteste. Mais quelqu’un m’a dit une phrase un jour, qui pourrait devenir mon crédo :

« If you're going through hell, keep going »
Histoire
88 ADD – La Vanguardia

« Sheeeeeee’laaaaaaagh ! »

Vous avez déjà fait ce genre de rêve ? Ou vous revivez tous les passages importants de votre vie ? Les bons, comme les tristes, mais qui insistent particulièrement sur les mauvais choix que vous avez pris ou ces moments où le choix n’était pas le vôtre ?

Moi, oui. Assez souvent. J’observe d’ailleurs d’un œil fatigué cette petite fille qui coure dans les couloirs du vaisseau, en riant. J’avais les cheveux longs à l’époque. Et un visage beaucoup plus expressif et joyeux qu’aujourd’hui. Un garçon me coure après, c’est pour ça que je m’enfuis en riant. Je crois que je lui ai volé quelque chose, je ne me souviens plus trop quoi mais ça devait être un de ses jouets. C’est le fils du maître artilleur, Sebastian. On a dix ans, et la vie est assez belle sur La Vanguardia.

Moi, je suis la fille du Capitaine. Fraichement devenu Capitaine, d’ailleurs. Maître d’abordage puis Second, avant cela. Diego de la Luz est un très bon Capitaine. Elu par ses hommes suite à la mort prématurée de mon grand-père, Capitaine avant lui. La tristesse avait beaucoup affecté le vaisseau, mais les enfants passent bien plus vite à autre chose que les adultes.

Ma mère, c’est la femme qui se tient à côté de lui sur le pont, la peau brune, les cheveux noirs, un sourire calme et tranquille toujours collé à ses lèvres. C’est la mystique de bord. Ma’lari Donbawi. C’est elle qui a insisté pour me donner un nom mo’at. Pour que je n’oublie pas mes racines. Elle me racontait des histoires de Mo’tanui, le soir, et me chantait les chansons de son peuple pour m’endormir. Et j’étais captivée par ses berceuses et ses histoires sur la déesse, au même titre que les discours sur la Liberté que faisait souvent mon père à ses hommes.

J’avais seulement 10 ans,… mais je n’étais pas totalement stupide.

Je savais que ça n’allait plus, entre mes parents. Ils montraient encore un couple soudé face à l’équipage, mais une fois les rideaux tombés, les cris fusaient entre ma mère et mon père. Ils faisaient chambre à part, et j’avais fini par comprendre que mon père lui avait été infidèle, à plusieurs reprises. Alors, malgré ses grands discours sur la Liberté, j’ai commencé à le détester. Parce qu’il faisait pleurer ma mère.

Pour en revenir à Sebastian, qui a fini par me rattraper et qui me chatouille à mort dans un coin du vaisseau… J’observe la scène avec un sourire un peu amer. Nous étions deux enfants de pirates, deux enfants parmi des adultes violents et chaotiques… Alors notre enfance est tout de même restée… plus ou moins normale. Au début. Nous étions inséparables, les meilleurs amis du monde, nous avions à peu près le même âge mais je gardais, en mon fond intérieur, plus d’innocence que lui. J’étais la fille du Capitaine, lui du Maître Artilleur. Il était plus proche des premières lignes que moi et lorsqu’il me racontait ce qu’il pouvait voir, parfois, lors des abordages, je ne l’ai pas toujours cru, jusqu’à ce que j’en sois témoin moi-même…

~ ~ ~

90 ADD – Paradis

« Il faut que tu sois forte, She’. Obéis à ton père, même si tu ne l’aimes pas, c’est un homme bien, au fond. Un vrai pirate. Et occupe-toi de ton nouveau petit frère, cet enfant n’a rien demandé à personne après tout… »

J’observe ma mère avec des larmes plein les yeux. Je ne veux pas croire ce qu’elle est en train de me dire, mais mon cerveau ne me laisse pas le luxe d’ignorer le sens de ses paroles, cette fois. J’ai 12 ans. Je suis une grande fille. Je suis intelligente. Je sais ce que ça veut dire quand un membre de l’équipage me dit au revoir. J’avais déjà compris que ma mère ne se sentait vraiment pas bien ces derniers temps, surtout depuis que mon père a ramené Alejandro, à bord, un beau jour, il n’y a pas si longtemps. Il est l’enfant qu’il a eu avec une autre femme. Et ma mère ne supporte pas de le regarder.

Je comprends pourquoi, mais je ne peux pas supporter son départ. Nous sommes dans une taverne de Paradis. Un endroit dangereux pour des pirates comme nous, mais ma mère y avait tenu – ou Calypso y tenait. Aujourd’hui, rétrospectivement, je me demande si ma mère ne faisait pas passer les paroles de Calypso pour les siennes, par moment.

Je ne me souviens plus de la conversation exacte. Mes pensées étaient trop puissantes à ce moment-là. Elle me tenait les mains par-dessus la table, et j’ai fini par les retirer violemment et partir en courant. J’entends encore sa voix, ses dernières paroles, crier mon nom. Je ne sais pas si elle m’a couru après ou non. Tout ce que je voulais, c’était me cacher dans un trou de souris et oublier que ma mère, pour le profit et le bonheur de Calypso, autant que pour sa sauvegarde personnelle, quittait La Vanguardia et préférait y laisser sa fille.

Je détestais mon père, je voulais venir avec elle, mais elle avait refusé.
Elle préférait m’abandonner.

Je me revois courir dans les rues de Paradis. Je cherche le chemin du vaisseau. Mais il fait froid, c’est l’hiver sur Renaissance, et j’ai dû prendre une mauvaise intersection à un moment donné. Je me retrouve perdue, le visage en larmes, et mes cheveux défaits. Les étals du marché sont en train de fermer tout autour de moi, mais je ne me sens pas de demander ma route à quelqu’un. Je ne veux pas attirer l’attention de la Police sur la présence de mon père dans l’astroport. Même si je le déteste pour ce qu’il fait à ma mère, l’équipage de la Vanguardia, c’est ma famille toute entière. Et on ne trahit pas sa famille.

« Ça va, petite ? »

C’est vrai que je ne suis pas grande… Mais si la réflexion m’offusque généralement pour la forme, je suis trop triste et trop fatiguée cette fois-là pour faire genre. Je me tourne simplement vers un vieil homme. Un des marchands sans doute. Il tient quelque chose dans ses mains, rouge, plié. Un morceau de tissu.

« T’as l’air d’avoir froid. Tu es perdue ? »

Je n’ose pas répondre. Je ne bouge pas. Il semble comprendre quelque chose. Et finit par se rapprocher de moi gentiment, et de déplier le morceau de tissu pour commencer à l’enrouler autour de moi. C’est une longue et chaude écharpe en laine. Rouge comme le sang.

« Voilà, c’est mieux non ? Maintenant, tu veux que je t’indique le chemin pour rentrer chez toi ? »

~ ~ ~

94 ADD – La Vanguardia

« Où êtes-vous, Miss de la Luz ? C’est pas digne de la fille du Capitaine, tout ça ! »

Le rêve change. Encore. Je suis dans la salle d’entraînement de la Vanguardia. J’ai 16 ans. Et je déteste qu’on m’appelle « La fille du Capitaine ». Mon maître d’arme le sait bien. Il fait ça pour essayer de me tirer de mes pensées et me remettre dans l’ambiance du combat que nous sommes en train de partager et où je viens de me prendre une mandale de la garde de son épée en bois parce que je n’étais pas assez attentive.

Ça fait mal, mais je me relève. Je suis une fille obstinée. Je me relève toujours jusqu’à ce que je n’arrive plus à me relever. Mais aujourd’hui, je le fais avec assez peu de volonté à vouloir continuer le combat. Je n’arrive pas à me retirer de la tête l’image de Sebastian avec cette compagnonne. C’était son anniversaire, hier, et c’est le cadeau des membres d’équipage pour ses dix-huit ans, j’imagine.

Mais le vieux corporatiste qui est l’entraîneur de tout le monde sur le vaisseau ignore ça. Sans doute. Il s’imagine certainement que j’ai la tête dans les nuages à cause de la dernière dispute que j’ai eue avec mon père. Ça arrive de plus en plus souvent, en ce moment…

Généralement, ça part d’un rien. Il me donne un ordre et je refuse de le suivre. Sous n’importe quel prétexte. Puis je lui rappelle qu’il est censé être un père. Que ce n’est pas à moi de m’occuper d’Alejandro. Qu’il a besoin d’un vrai père même si ce dernier n’est qu’un connard charismatique qui préfère aller draguer dans les tavernes et revenir saoul que de border son fils. Il n’a que cinq ans, ce gamin, et tout ce qu’il connait pour le moment, c’est sa demi-sœur et l’assistante aux cuisines qui sert de nonne quand moi j’ai des obligations. Je ne sais même pas s’il lui a déjà ébouriffé les cheveux un jour…

S’il ne voulait pas de ce gamin, pourquoi il l’a ramené à bord ? Ca a fait partir maman… Ca a tué maman… Non. Calypso aussi y est pour quelque chose. C’est elle qui a appelé maman. Et elle est morte, pour elle.

Je l’ai vu sur un écran, alors que nous étions sur Esperanza, il y a plus d’un an maintenant. Une embuscade trinitaire a fait un massacre chez les pirates qui visaient une des plus grandes plantations de Renaissance. Ma mère faisait partie des pirates impliqués… Pas de cérémonie pour elle. La Trinité s’est bien gardée de délivrer les corps des coupables aux familles. Surtout si cette famille est pirate et recherchée elle aussi.

Je me prends un nouveau coup de mandale et tombe à nouveau au sol.
Je me relève, encore une fois. Maintenant, ce sont les deux côtés de ma mâchoire qui brûlent.
Mais le maître d’arme ne renchérit pas cette fois-ci.

« Tu sais, gamine. Si tu aimes ce garçon et que tu veux pas le voir fuir dans les cuisses d’une autre, faudrait peut-être lui dire et pas attendre qu’il le devine tout seul. Parce que les garçons, c’est con. »

~ ~ ~

100 ADD – La Vanguardia

« * Soupire * She’lagh… »

Je n’ai pas vraiment suivi le conseil de mon maître d’arme. Je suis une fille têtue, et un peu bête aussi, parfois. Surtout, depuis que ma mère est partie, j’ai peur. Peur que d’autres s’en aillent. Si Sebastian ne voulait pas de moi et préférait aller voir ailleurs, qui étais-je pour l’en empêcher ? J’avais préféré aller voir d’autres garçons. Il y en avait plein d’autres, parmi l’équipage ou non, qui se fichaient bien que je sois la fille du Capitaine, ou leur meilleure amie, ou autre. Et qui ne désiraient pas une histoire d’amour. Juste une histoire de sexe.

C’est pourtant dans les bras de Sebastian que je me retrouve cette nuit, après avoir couché Alejandro et l’avoir croisé dans les couloirs. On s’est disputés. On se dispute quasiment toujours depuis quelques années. D’aucun diraient qu’on se tournait autour sans jamais oser s’approcher. Pour moi, il ressemblait de plus en plus à mon père, son idole. Pour lui, je n’étais sans doute qu’une anguille, qui s’approchait pour mieux fuir. J’avais 22 ans, et j’étais amoureuse de lui, mais je me refusais bien de l’admettre.

La dispute, cette fois-ci, avait tourné en bagarre. La bagarre n’avait blessé personne, et on avait fini face à face contre un mur. Il m’avait embrassée… Et la suite avait suivi aussi naturellement que si on avait été amant depuis des années déjà. On se connaissait déjà par cœur, après tout. Sauf physiquement. D’aussi proche, du moins.

Mon père désapprouvera sans doute. Il a toujours désapprouvé voir sa fille avec un homme, d’ailleurs. Pour ce que ça m’importe... J’aurais quitté la Vanguardia et trouvé un autre équipage si ça n’avait pas été pour Alejandro. Le gamin n’avait que onze ans et se posait déjà des questions. Pourquoi papa m’ignore toujours ? Où est ma maman ? Des questions auxquelles je n’avais pas de réponses malheureusement. Alors je lui chantais les berceuses mo’at et impériale que je connaissais. Je lui disais qu’il m’avait moi et l’équipage. Et que tout ça suffisait.

Même si ça ne suffisait pas vraiment.

Je rêvais néanmoins du poste de maître d’abordage. Même si ça voulait dire travailler comme officier sous le commandement direct de mon père. J’étais plus douée à l’épée que la plupart des hommes à bord. Je me débrouillais au corps à corps. La tactique, je l’apprenais directement sur le terrain, en apprenant les plans de notre tacticien actuel. Il commençait à se faire vieux… Alors j’essayais de faire mes preuves. Je me mordais plus souvent la langue lorsque j’avais envie de répliquer face à mon père.

J’ignorais si ça allait suffire. Mais pour le bien de mon petit frère, et celui de l’équipage, il fallait que j’essaie.

Et pour mon bien à moi, je me blottis dans les bras de Sebastian, comme si je trouvais enfin ma place. J’espérais qu’il y trouvait la sienne. J’espérais qu’on puisse former une famille, moins éclatée que la mienne. J’avais envie d’un enfant. Etrange, non ? J’avais Alejandro déjà, et je me plaignais d’avoir à le supporter alors que j’étais trop jeune. Mais j’étais prête, à présent. Je voulais être une meilleure mère que la mienne. Avec un meilleur père que le mien. Je pensais que Sebastian serait un bon père… L’avenir allait me dire le contraire.

~ ~ ~

104 ADD – La Vanguardia

« Je m’en vais »

J’observe Sebastian. Il se tient sur le pas de la porte de ma cabine d’officier, le regard déterminé, et en colère aussi. Ca fait quelques mois que ce regard ne me regarde plus qu’avec indifférence, même lorsqu’on partage nos moments intimes. Ca fait depuis longtemps que mon propre regard n’arrive plus qu’à exprimer de l’amertume en le regardant. On s’était laissé une deuxième chance … Puis une troisième … Mais lorsque je l’ai découvert entre les cuisses d’une autre, dans les cuisines, … la même fille qui s’occupait d’Alejandro quand je ne pouvais pas le faire … Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai cessé de nourrir tout espoir dans notre relation.

Son départ de la Vanguardia ne m’étonne pas. Il a toujours voulu se poser. Il n’a jamais eu la Flamme pirate puissante comme on dit. Et je ne compte pas le retenir. Je préfère le voir ailleurs en ce moment. Peut-être que c’est le fait que j’aie été promue Maître d’Abordage, et donc son supérieur, qui le fruste, à présent ? Il retardait toujours le moment de son atterrissage et de sa reconversion. Il voulait devenir fixer. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi, mais c’est vrai que ça lui va sans doute mieux que membre de l’équipe d’abordage. Il est plus roublard que combattant, et la place du Capitaine manipulateur est déjà prise par mon père.

C’est assez étonnant d’ailleurs, comme ma relation avec Sebastian s’est détériorée au fils de ces derniers mois tandis que celle avec mon père s’améliorait légèrement. Enfin, on se dispute moins. On arrive à travailler ensemble lorsqu’il s’agit de piraterie. Mon sens tactique s’allie parfaitement à ses besoins. Peut-être parce qu’on est fait du même ADN, qu’il y a une compréhension à ce niveau ? Je ne lui pardonne toujours pas ses anciennes et actuelles erreurs, mais les disputes se font moins présentes. On évite tout simplement d’en parler. Même si je lui sors toujours une ou deux répliques cinglantes par semaine sur le fait qu’il s’intéresse bien trop peu à son fils.

A quinze ans, Alejandro commence à être … en pleine crise d’adolescence. Il a repris mon flambeau. Là où je fous la paix à mon père, c’est à son tour de faire son rebelle. Et je n’essaye pas de calmer le jeu, enfin … Peut-être un peu. J’aimerai qu’il ait un parent, lui au moins. J’avais eu ma mère. Il n’a eu que moi … Et une sœur ne remplace ni une mère ni un père. Pas totalement. Comme un frère ne remplace pas un fils ou une fille. Même si j’adore Alejandro.

Le départ de Sebastian et l’état désastreux de notre relation de ces derniers mois aurait pu anéantir tous mes espoirs d’avoir un enfant avant mes 30 ans. Mais ce que tous ignoraient encore à ce moment-là, c’est que j’étais enceinte… Des années que j’avais couché avec cet homme dans l’espoir d’avoir un bébé, et c’était finalement avec un autre que j’avais réussi à tomber enceinte sans vraiment l’avoir cherché … Parce que, depuis que j’avais découvert que Sebastian m’avait trompée, … Comment dire ? J’ai rencontré par hasard un pirate, dans un bar. Et si le but n’était absolument pas la vengeance, je n’avais plus aucune raison d’être fidèle à un homme qui ne l’était pas.

Les adieux ne furent donc pas larmoyants. Amers et silencieux, plutôt. Je lui avais néanmoins souhaité bonne chance dans son entreprise. Nuls doutes que mon père allait avoir affaires avec lui lorsqu’il serait installé. La loyauté à bord de la Vanguardia était aussi importante que notre honneur. C’était sans doute sur ce point qu’il comptait, d’ailleurs, même s’il avait perdu des points par rapport à l’estime que mon père lui portait lorsqu’il avait trompé sa fille. Même si j’ignorais totalement ce dernier point.

J’ai néanmoins détourné les yeux lorsqu’il est réellement parti. Son absence formait un vide. Sur le vaisseau, dans mon cœur… Même si c’était un salaud, au fond, je l’aimais. Mais j’allais heureusement bientôt avoir un petit rayon de soleil pour illuminer toute la noirceur qui entourait mon cœur.

~ ~ ~

105 ADD – Prison Imperium

« Est-ce que vous m’écoutez, Mademoiselle de la Luz ? »

J’avais hurlé. Je m’étais débattue. Pendant des heures, j’avais exigé qu’on me rende mon fils. J’avais lutté contre les liens qui me retenaient contre mon gré dans un lit d’hôpital. J’avais rouvert mes blessures. J’avais pleuré. Je m’étais humiliée. J’avais complètement oublié toute fierté. Et maintenant … maintenant il osait me demander si je l’avais entendu ?

Le froid du métal mordait mes poignets meurtris. Mes côtes brûlaient là où l’épée d’un sergent de l’Imperium m’avait frappé. Ma tête était douloureuse là où l’un de leur Lieutenant m’avait assommée. Ils nous avaient abordés. Ils nous avaient tendu une embuscade. Et la Vanguardia était tombée.

J’ai vu mon père être tenu en joue par trois armes à impulsion. J’ai vu mon frère maîtrisé par deux soldats. Mais je n’ai pas vu mon fils être enlevé par leur système judiciaire. Il était en sécurité avec d’autres hommes et femmes au fond du navire. Il n’a que quelques mois… Ma poitrine me fait mal rien qu’à l’idée qu’il doit avoir faim, que je dois lui manquer autant qu’il me manque, mon petit rayon de soleil aux cheveux noirs mais aux yeux aussi bleus que ceux de son père qui ignorait encore son existence. Je fixais le plafond de ma chambre sécurisée par plus de militaires qu’il n’en fallait réellement pour me maîtriser dans mon état en me retenant d’hurler à nouveau.

« Vous allez aller en prison… Je ne peux rien pour vous l’éviter, mais vous voulez vraiment imposer cela à votre petit frère ? Il n’a que seize ans, je crois… Et nous n’avons pas de prison pour pirates mineurs. C’est la prison pour adulte, qui l’attend. Mais si vous coopérez, vous et votre père, nous pouvons peut-être essayer de lui trouver une place dans une maison de redressement… »

Essayer… Peut-être… Si… Je tourne lentement la tête vers cet enfoiré empaffé de militaire. Je sais de quel bois est fait mon petit frère. Bien mieux que lui. Je sais aussi que je ne leur suis d’aucune utilité. Ce qu’ils veulent, c’est mon père. C’est lui, qui possède tous les renseignements sur la plupart des pirates de Dorado. C’est lui, la pièce maîtresse de ce jeu d’échec. Moi, je ne suis qu’un cavalier. Ou un fou. Plutôt un fou. Ou le deviendrais-je, s’ils ne me rendent pas mon fils.

Malgré toute ma hargne et mon envie de les déchiqueter avec des crocs que je n’ai pas… Je leur demande ce qu’ils veulent. Je sais que tout ça, ce ne sont que de fausses promesses. Qu’ils vont me mettre une friandise devant le nez et que je vais remuer la queue en espérant qu’ils ne la laissent pas tomber devant la bouche d’égout de ma minuscule cellule.

Mais avais-je un autre choix ?

Ils allaient m’envoyer en cellule pendant un an. Une prison de haute sécurité. Je ne sais même pas où elle était située. Je pensais pouvoir supporter. Mais au fur et à mesure que les interrogatoires se succédaient, que les promesses n’étaient pas tenues, que j’apprenais que mon frère, s’étant évadé de sa maison de redressement – soit disant – s’était retrouvé dans une prison comme la mienne et que mon fils avait été placé dans une famille, sous une identité qui serait à jamais tenue secrète par le gouvernement… J’avais remplacé l’obéissance par une hargne violente et folle furieuse. Avant de tomber tout simplement dans le mutisme et l’ignorance complète de mon environnement. Si bien que la dernière visite officielle dont je me souviens, ce n’était pas un militaire, mais un homme en blouse blanche…

~ ~ ~

108 ADD – La Vanguardia

« Je suis tellement désolé, She’lagh… »

Moi aussi, j’étais désolée…

Sa main pleine de sang cherche la mienne. J’hésite, un instant. Mais puis-je vraiment la lui refuser ? La mienne est froide, plus froide que la sienne, pourtant c’est lui qui est sur son lit de mort. Un an que nous sommes de retour sur la Vanguardia. Un an que je suis sortie du noir de ma cellule. Un an que mon petit frère nous a rejoints. Je ne sais toujours pas vraiment comment il a fait. Ni ce qu’il a réussi à négocier pour nous faire libérer et que notre vaisseau nous soit rendu. Enfin, si. Il a négocié notre liberté. Car à présent, ce ne sont plus nos armoiries pirates qu’on arbore avec fierté. C’est une ignominie corsaire…

Mais ce n’est pas la prison.

En fait, probablement qu'il leur a donné tout ce qu'il pouvait, parce que pour réussir à faire libérer sa fille et son fils, sous son propre commandement... Ca devait bien valoir tout ce que mon père et son père avant lui connaissaient des pirates de Dorado. Il est devenu le pire traître qui puisse exister pour la piraterie, tout ça pour éviter la prison à ses enfants...

Un an donc que mon père essaye de recoller les morceaux, tant avec moi qu’avec mon petit frère. Un peu tard, j’aurais dit. Mais je n’avais pas dit grand-chose depuis ma sortie de prison. J’avais bien conscience de ne plus être que l’ombre de moi-même. Et qu’il essayait de me tirer vers le haut. De me dire que la vie n’était pas finie et que je pourrais peut-être retrouver mon fils un jour. Ou trouver une nouvelle raison de vivre … mais de continuer à vivre dans tous les cas.

Il avait même fait de moi sa seconde, dans cet enfer que nous avions à présent à traverser en famille. Je crois que c’est Alejandro qui prenait le mieux la situation … Il s’en était tiré grandi de la prison, et non totalement brisé comme mon père, ou comme moi.

Chasser des pirates, quand vous aviez été pirate toute votre vie, ça avait fini par l’achever. Il avait été incapable de se battre à son total potentiel face à notre dernière … proie. Je n’allais pas lui jeter la pierre, je n’avais pas été au top de ma forme, moi non plus … mais je ne m’étais pas laissé avoir par un coup mortel…

« Protège Alejandro, et l’équipage … C’est à ton tour, maintenant. Je suis vraiment désolé de t’imposer ça, ma fille … Après tout ce que je t’ai fait endurer, mais je ne pouvais pas … te laisser dans cette prison… »

Je n’étais pas prête. Mais je lui promis quand même de tout faire pour les protéger. Parce que je ne pouvais pas dire non. Parce que je ne pouvais pas à nouveau abandonner tout espoir alors qu’il remettait tout l’avenir du navire sur mes seules épaules. Et je me sentais horriblement seule à ce moment-là. Seule, dans un tourbillon d’insécurité et d’angoisses. Je ne voulais pas qu’il m’abandonne. Pas maintenant que nous retrouvions à peine une semence d’unité…

Il est mort tandis que je pleurais. Moi qui avais toujours dit que je ne verserais jamais une larme à son enterrement, j’étais effondrée. C’est Alejandro qui a fini par me ramener à ma cabine, et je n’en suis sortie que lorsque la cérémonie d’adieu dû avoir lieu. Des jours qui en suivirent, je n’ai pas vraiment de souvenirs… Jusqu’à ce que mon frère me lâche une gifle qui, elle, restera à jamais gravée dans ma mémoire.

~ ~ ~

110 ADD – Esperanza

« Je suis désolé pour ton père »

Je relève les yeux sur Sebastian, qui semble sincère derrière ses condoléances. Avant de hausser les épaules et d’enfiler mon verre sans rien dire de plus qu’un « Moi aussi ». J’ai fini par me réveiller. J’ai fini par me relever. Ca a pris du temps, mais comme dit Alejandro « la période probatoire est finie ».

Le tripot dans lequel je me trouve n’est pas le plus fameux d’Esperanza. Mais je l’aime bien. Ça ne vaut pas les établissements comme le Runny Amber, mais vaut mieux pas que je traine ma gueule trop souvent dans les lieux appréciés des pirates. Je n’ai pas la réputation de mon père, mais mon nom est connu, et la malchance qu’il porte avec lui également. C’est pour ça que mon équipage n’est guère plus pirate que mercenaire, ou militaire. Je me sens presque comme une étrangère au sein de mon propre vaisseau parfois. Une grande partie de ma famille est morte il y a cinq ans. Dont mon vieux maître d’arme qui me donnait de si précieux conseils… Comme d’arrêter de tomber dans les bras des hommes qui ne me veulent pas de bien.

Sebastian ne me veut pas de bien. Mais on se connait par cœur, et on a pas besoin de mots pour savoir ce qu’on veut. Retomber de temps en temps dans ses bras, c’est comme une piqure de mélancolie pour me rappeler le temps où ma vie n’était pas totalement foutue. Même s’il n’y aura plus jamais la moindre parcelle d’amour entre nous.

On tient le coup comme on peut, après tout…
Caractéristiques
25 PA - 3000 PE
Flamme Pirate : Faible

Talent : Berceuse

She'lagh a une voix douce. Une voix qui tranche avec son apparence parfois dure. Il lui arrive de chanter. Mais pas ces chansons de pirate que tout le monde aime dans Dorado. Non... She'lagh chante des petites chansons. Des berceuses. Celles que lui chantait sa mère. Celles qu'elle a apprise seule. Et qui ne sont jamais destinées qu'à une seule paire d'oreille. A l'époque, c'était son petit frère qui en profitait. Elle pensait que ce serait son enfant qui en profiterait... Aujourd'hui, ce talent est en sommeil... En attente d'une oreille pour l'écouter.

Désavantage : Malchanceux

Avantages :

• Capitaine (15 PA)
• Beauté du diable (5 PA)
• Charismatique (5 PA)


Domaines d'expertise :

• Combats au corps à corps : armes blanches - Maître
• Combats au corps à corps : main nue - Habile
• Acrobatie - Habile
• Commandement - Initié
• Tactique d’abordage - Initié
• Vigilance - Habile
• Mensonge - Habile
Le joueur
Gly' - 29 ans
• Double compte ? Si oui, listez les comptes précédents : Ni'ohban & Ichabod Cook

• Comment avez-vous connu le forum ? Un loup m'a dit un jour " et si on faisait un forum ? "

• A quel rythme répondez-vous généralement ? Rapide, mais ça dépend des jours

• Si vous aviez un changement à proposer sur le forum, ce serait lequel ? Me payer un salaire comme ça j'peux y bosser à plein temps !

• Si vous quittez le forum un jour, vous préférez que votre personnage... meurt... dramatiquement...
Hannabeth Alvarez
Voir la fiche
Hannabeth Alvarez
Capitaine de l'Albatros

Informations du personnage

Aucune information renseignée



Domaines d'expertise

Aucun domaine d'expertise renseigné

Feuille de personnage


Feuille de personnage
Description :
Notoriété:

Informations complémentaires



https://helldorado.forumactif.com/t82-hannabeth-alvarez-corsaire- https://helldorado.forumactif.com/t109-flesh-bones-journal-d-hannabeth-alvarez https://helldorado.forumactif.com/t99-l-albatros

Fiche Validée

The seas be ours and by the powers, where we will we'll roam.

Je déclare cette fiche officiellement VALIDÉE !

Cette fiche bouhou Ce personnage bouhou *in love*

Bref, tu connais la maison - c'est pas comme si tu l'avais construite, mais c'est à peu près ca *tousse* - alors je t'épargne le gros blabla habituel x) Oublie pas de poster ton Journal de bord et ta Fiche d'équipage^^

De la part de toute l'équipe, nous te souhaitons bon jeu ! crazylove
0 mots