Miguel Belasko
Le succès est une conséquence et non un but.
Description
Que dire de Miguel.
C'est un bel homme, ceci n'est pas une preuve d'ego surdimensionné, mais un fait. Est-ce une preuve de prétention que de reconnaître un fait ? Non. Depuis sa naissance, il a reçu bons nombres d'éloges sur son physique et la maturité n'ôte en rien son aura charismatique, ni n'effleure sa beauté. Chaque être humain redoute les ravages du temps, mais pas Miguel.
Il affectionne particulièrement sa crinière brune, il ne l'avouera jamais par fierté masculine, mais il passe de longues minutes à peigner et soigner ses cheveux sans oublier sa barbe. Et quel bouc ! Il prend toujours soin de sélectionner quel bijou viendra nouer cette barbe encadrant et allongeant son visage. Car oui, Miguel n'est pas un homme grand. Il ne mesure qu'en réalité 1m75 pour 70kg. Oui, il a une silhouette très fine et élancée. Son visage n'a pas pour autant la finesse de son corps. En effet, ses sourcils sont marqués, son nez est saillant et les tatouages présents lui donnent un air terriblement mystérieux, redoutable et partage tout inconnu qui le rencontre la première fois entre l'admiration et la crainte.
Style vestimentaire : Miguel est un homme raffiné, d'éducation noble, il se vêtit comme tel bien qu'il soit désormais pirate. Être hors des sentiers battus n'empêche en rien d'avoir la classe.
Il se pare souvent d'une chemise blanche à ras le cou tantôt à collerette, tantôt brodée, cela dépend de ses humeurs, mais son haut est toujours blanc. Accompagné de cela, il se couvre d'un gilet, son préféré est marron très sobre dans ses coutures. Il dispose de poches pour ranger ses instruments de travail. Cela dit il a toute une déclinaison de gilet de toutes les couleurs, sombre certes, parfois fait de velours, parfois ayant une doublure à motif, ou encore des gilets ayant des broderies faites au fil d'or.
Miguel se recouvre enfin d'un blason violet, fait de velours dont les manches s'évasent au niveau du poignet et cachent une partie de ses mains. Bien sûr il en possède beaucoup (pour un pirate) dans sa garde-robe. Le blason à queue-de-pie vert foncé est sa seconde pièce préférée.
Suivant les températures, même s'il fait toujours bons dans le Némésis ou dans les villes sous bulles, il peut se revêtir d'un imposant manteau de velours ayant pour broderie des fleurs. Si cela semble très efféminé, il ne va sans dire que Miguel fait toujours sensation. Il est rouge sang, brodé noir, massif, au bouton d'or. Lorsqu'il le porte les plus faibles d'esprits le confondent avec un mythe arriéré ; un vampire.
Enfin, il porte toujours des piercings, un bijoux imposant sur une oreille, la plus sobre, une bague massive à l'index gauche, et d'autre piercings sur sa seconde oreille.
Signes particuliers : Ses deux tatouages composés de trois traits au niveau de son oeil gauche et lèvre gauche.
Son nombre de piercings sur son l'oreille droite
Caractère
Le caractère de Miguel possède tout un tas de saveur,
Il est doux et sucré, si son visage soit l'une des plus belles choses qu'on lui puisse regarder, une partie de son caractère est en accord avec cela. Miguel respecte les femmes, les vieillards et les enfants. Sans être dans un esprit chevaleresque, il ne supporte pas que l'on abuse d'une personne fragile. Ou du moins, qui ne soit pas en capacité de se défendre. Il déteste donc l'esclavagisme et la prostitution. Bien que pour ce dernier point, il sait très bien convaincre les dames de lui accorder ses faveurs sans le moindre sous... Cela dit considérons qu'elles sont séduites et le font avec plaisir. Sans mauvais jeu de mots.
Ainsi, Miguel est systématiquement galant, doux et patient envers les personnes qui en ont besoin.
Miguel possède également une partie de note salée, il a une passion pour les jeux d'argent. Sur le Némésis, cela lui est interdit, mais dès que Miguel pose pied à terre vous le trouverez dans un casino à jouer tout l'argent qu'il vient de gagner. La plupart du temps il perd. Mais cela ne l'empêche jamais de recommencer. L'ivresse du jeu, tous ces hommes influents, riches et qui prennent goût à tout risque sur une table de roulette. Ces femmes éclatantes, aux formes voluptueuses dont les rires et soupires enhardissent le cœur de tout homme. C'est l'ivresse sans gueule de bois promise, seulement la pauvreté.
Miguel a sa part aigre, acide, désagréable, froide, cruelle et piquante. Il ne supporte pas que l'on échoue là où on ne doit pas échouer. Encore moins qu'on le fasse répéter lorsqu'il explique une chose simple. A vrai dire, c'est un génie. Il a toujours excellé dans ses études et été loin devant ses concurrents. Il ne souhaite pas qu'uniquement gagner, il souhaite annihiler son adversaire. Pourquoi avoir une victoire sans saveur lorsqu'on peut mettre son ennemi à ses genoux, suppliant et crachant larmes et autre liquides infâmes. Humilier. Miguel aime humilier. Et dans ses plans, si par malheur vous n'arrivez pas à suivre chaque instruction du stratège vous êtes condamnés à perdre le peu de respect que vous avez pour vous. Non, la plupart du temps il ne tue personne de l'équipage. Il ne s'en donne pas le droit, et Miguel aime le Némésis. Pour rien au monde il éventrerait sa famille. Cependant, il sait comment secouer la personnalité de l'être humain. Soit le pirate part, soit revient sous un nouveau jour.
En plus de cette perversion pour la destruction, autant matérielle que psychologique, Miguel est très sûr de lui, très droit et strict dans ses idées. Cela lui donne souvent des airs hautains. Que voulez-vous, on lui répète depuis toujours qu'il est beau, intelligent, et qu'il est là pour réussir. Alors il en est convaincu.
Le tableau se complète par l’amertume. Miguel possède un esprit particulièrement ironique et cynique. Ses répliques se font souvent sèches et cinglantes. Il se pourrait que cette attitude soit en lien avec sa propre rancœur. Un passé non accepté lui laissant un trop mauvais goût. Oui il est rancunier. Il possède une excellente mémoire sur ce point et n'oublie jamais qui lui doit des comptes. Haine et ressentiment sont des sentiments courant chez Miguel.
En bref, lors d'une première rencontre Miguel est tout à fait charmant et agréable. Il est largement apprécié pour des moments conviviaux et on n'oublie jamais de le solliciter pour illuminer des fêtes. Cependant sur le plan professionnel mieux vaut ne jamais le décevoir, ni être son ennemi au risque de subir toutes sortes de torture psychologique. Il est très doué pour tourmenter une personne sans donner la forme d'un supplice. Enfin, lorsqu'on connaît suffisamment Miguel on peut s’apercevoir qu'il n'est qu'une boule d'émotions négatives et destructrices. Une face qu'il ne montre que peu. Il s'habille, s'apprête et se maquille afin de porter son rôle chaque jour. D'ailleurs, personne n'a le droit d'entrer dans sa cabine. Personne. Hormis la Capitaine. Mais elle, c'est une Reine.
Histoire
Mon fils, soit fort.
C'étaient les derniers mots de sa mère. Miguel est beaucoup de choses, mais il n'est pas fort.
Dans sa cabine il est encore tôt, normalement le soleil n'est pas levé. Sauf qu'à bord du Némésis, il ne fait jamais totalement nuit, ni vraiment jour. Le vide de l'espace enveloppe le vaisseau, il donne le vertige mais on ne saurait dire dans quelle direction on tombe. On tourne en rond. On tombe, perpétuellement.
Il s'installe devant l'imposante glace de sa coiffeuse. Miguel ouvre le tiroir à bijoux et fait glisser entre ses doigts la délicate chaîne d'une montre à gousset. Il actionne des rouages et mécanismes présents à la surface du métal froid afin d'ouvrir la coque. Dedans, une photo. Sa mère.
Elle s’appelait Luna Amanecer. L'aurore de la lune. Elle avait des cheveux blancs, des yeux gris aussi clairs que l'eau la plus pure, mais plus nuancés que les voies lactés. Elle l'aimait comme une mère aime son fils.
Il se rappelle des longues journées à Tyrion, dans leur station spatiale. Ils comptaient les étoiles, ou observaient la demeure de l'empereur depuis des instruments de vision longue portée. Miguel se rappelle également des après-midi à cuisiner des pâtisseries. Ils adoraient celles au chocolat.
Il l'aimait. Luna lui donnait tout ce dont un petit garçon souhaite recevoir de sa mère. Il le sait, aucune femme ne serait aussi parfaite.
Miguel tu es faible.
Son père, Dariò Belasko était un officier des Forces Impériale de la Marine. Homme d'action, Dariò s'est hissé jusqu'au grade de Colonel, fin stratège et puissant combattant. Il a mené un grand nombre de batailles depuis sa graduation. C'est un homme aux mains rugueuses, au visage dur et la carrure imposante. A l'exact opposé de sa mère, Dariò a les cheveux noirs et yeux sombres. Lorsqu'il se tient à ses côtés, on croirait deux personnes dont tout éloigne. La brutalité sans nuances face à la pureté sans tâche. Étonnamment ce couple était resplendissant. Elle pour calmer sa force et dompter la bête, lui pour réveiller et agiter cette eau dormante.
Dariò était aussi un homme fier. Rafael Belasko un petit garçon né en 65 ADD avait tout de ses parents. La puissance du père et le calme de la mère. Brillant guerrier lui aussi.
Attention au fil.
C'est dans une mare de boue où Miguel et Rafael rampent, des fils parcours la zone afin de gêner la progression des soldats. Ils jouaient souvent à faire la guerre sous le regard du père. Comme pour son aîné, dès qu'il sut marcher, il dut apprendre à être un soldat sous les ordres du grand frère. Il n'aimait pas ça, se salir, se blesser, patauger pour quoi ? La gloire. Ramper à terre tel un cloporte n'a rien de glorieux. Triompher dans la sueur et le sang parce que notre technologie aura été meilleure, ou nos muscles plus résistants n'a rien de glorieux.
Il perdait toujours à ce jeu. Mais la guerre n'est pas un jeu. C'est un art, et pour être un artiste il faut être subtile, délicat et raffiné.
Attention au fil.
Miguel se penche pour passer sous les toiles de la Tomborada. Rafael est gradué. Bien évidemment, il a déjà une place de choix au sein des Forces Impériales. Tout marche droit pour lui.
Tu vois petit frère, un Impérium est fort et fier. Être beau ne va pas t'aider, tu n'es pas là pour charmer tes ennemis ou le mal. Les guerres ne se gagnent pas avec la paix, le peuple ne se défend pas avec des roses. Tu ne seras jamais quelqu'un, tu seras un jouet aux belles dents blanches et poils soyeux. Tu ne seras jamais un homme.
Il caresse le fil.
C'est une fine broderie de haute couture. Elle s'appelait Alba, Laura, Marina... La plus sublime était Candela. Toujours élégantes dans leurs vêtements nobles. Miguel a toujours eu ce qu'il désirait. Il a bien appris comment obtenir chacun de ses caprices. Il est beau. Il le sait, et cela n'est pas son unique atout.
Miguel est très intelligent. Ou du moins suffisamment malin pour réussir. Il était fréquemment parmi les meilleurs éléments de son école. Non pas qu'il avait la science infuse et comprenait absolument tout. Parfois il fallait simplement mémoriser les informations attendues pour l'examen. Il lui fallait donner cette illusion de perfection. Oh, cela les rendait jaloux. Miguel, l'homme faible mais puissamment intelligent. Non seulement il était bien plus futé que ce tas de noble, mais en plus il prenait avec joie les conquêtes des envieux. Afin de leur indiquer sa supériorité en tout point. Miguel faible ? Non. C'était lui le plus fort. Bien sûr, parfois, il y avait des tentatives physiques. Ce n'était pas un secret, Miguel ne sait pas se battre. Il ne sait pas user de ses poings, ni d'arme à feu, ou quelconque technologie. Il n'en trouve pas l'intérêt, et n'est tout simplement pas doué avec. C'est tout à fait possible qu'il n'ait jamais trouvé d’attrait au combat afin de se trouver une excuse à ce manque de talent.
Ils cassent le fils.
C'était à son tour d'être gradé. Miguel avait pu suivre l'école des Forces Impériales car son génie était indéniable malgré son absence de compétences au combat. Il surpassait de très loin la plupart de ses camarades. Mais voilà, il s'appelait Belasko. Comment un père, vainqueur et héros de guerre pouvait reconnaître un Belasko comme un soldat. Comment suivre les ordres d'une personne incapable de toucher une cible par ses propres moyens. Un enfant à peine sevré du sein de sa mère pourrait physiquement mettre à terre Miguel. Une honte.
On ne peut renier, bannir un membre de sa famille. L'honneur voyons. Ce mot d'excuse employé pour justifier une plaie béante dans son amour-propre, mais dont la lâcheté nous empêche de panser.
Miguel fut envoyé loin. Très loin de sa famille alors même qu'il venait d'être gradué. Une mission. Un exile oui. Il connaissait à peine ce système, Dorado et voilà qu'à 94 ADD il arrive dans ce pétrin. Le voyage fut long et n'en valait pas la peine.
Jusqu'en 100 ADD rien de passionnant s'est passé. Voilà, il allait sur des planètes contrôlées par l'Impérium afin d'y jouer le chien de garde. Ils sont pourris. Tous. La loi ? Quelle blague. SI loin de tout que tout homme ayant un tant soit peu de pouvoir se prend pour une divinité. Ils sont pourris et corrompus. Ils empestent le mépris.
Miguel hait être ici. Chaque année qui passe il s'ajoute une marque noire sur le visage. Il est prisonnier de commandant incompétent et de pourritures. Mais les choses ont changé.
Oui, c'est en 100 ADD qu'une nouvelle femme éclaira sa vie.
Il était à bord de la frégate Álvaro de Bazán, une autre frégate les suivait. Il s'agissait du Blas de Lezo. Un troisième bâtiment s'est joint au trajet. Il semblait vieux, mais plein d'expérience et de panache. Il a instantanément ouvert le feu sur Blas de Lezo. Ces pirates bien renseignés devaient savoir qu'ils venaient d'essuyer un combat plutôt rude. Ils devaient garder Oscuro. Notamment les navires quittant les astroports afin de livrer marchandise.
Et quel combat ! L'Álvaro de Bazán devait se réapprovisionner et ne pouvait donc pas répliquer. Magnifique gestion des combats n'est-ce pas. Mais les boucliers pouvaient permettre de tenir bon le temps que les renforts arrivent. Cependant ce n'était pas le cas du Blas de Lezo. Il fut détruit. Sans concession.
Détruis dans les règles de l'art.
Tout l'équipage était paniqué, affolé, choqué. Miguel avait adoré.
Il ne lui fallu que quelques mois pour se rendre à Tortuga pour rencontrer l'équipage du Némésis. Il ne fut pas très dur à identifier grâce à sa forme si singulière et surtout grâce à sa réputation presque ancestrale chez les pirates.
Et elle était là. Radieuse., cheveux presque blancs, des yeux clairs et une beauté inhumaine. Miguel sut à cet instant précis que cette femme était forte, dure, mais droite. Il n'y a aucune trace d'hypocrisie, ni de corruption. Elle a des valeurs, peu importe qu'on les juge bonnes ou mauvaises. Mais cette femme agit et assume.
La stratégie est un art subtil.
C'est en démontrant ses indéniables talent dans la stratégie que Jezabel le recruta sur le champ et le nomma Stratège. Miguel découvrit la piraterie, ses valeurs et semblait avoir été fait depuis toujours pour cela.