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Laylia Mercè
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Laylia Mercè
Compagnon/ne

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Âge34 ans

GénétiqueHumain

SexeFéminin

CultureDorado

AffiliationAucune

PlanèteNomade (pied à terre sur Renaissance)

MétierCompanion's Guild

Laylia Mercè
"If you stay tonight we’ll forget it all. Won’t you stay tonight? Before we fade away."
Description
Il est difficile de croiser Laylia sans la remarquer. Du haut de son petit 1m60, elle n'est pourtant de celles qui trônent au-dessus des foules. Discrète et posée, elle n'est pas non plus l'exubérant centre d'attention qu'on ne peut que remarquer. Néanmoins, Laylia a ce petit quelque chose de différent et de difficilement définissable. Certains diront que ce sont ses yeux bleus qui peuvent lire en vous tel un livre ouvert qui la rendent si envoûtante. D'autres, avec un élan poétique, diront qu'il s'agit plutôt de la délicatesse de ses mouvements, comme si elle ne vivait que d'une danse perpétuelle. Les derniers, moins subtils, parleront de ses formes féminines, de sa peau nacrée ou encore de ses cheveux noirs d'encre.

Style vestimentaire : Pour une Companion, Laylia ne fait pas dans l'exubérance. Ses tenues sont généralement simples et rarement on la verra dans une robe réellement tape-à-l'oeil. Néanmoins, chacun de ses vêtements - et ceux-ci sont très nombreux - sont toujours chics, impeccables et avec une petite touche personnelle. En effet, puisqu'elle confectionne la majorité de ses vêtements, Laylia ajoute toujours ce qu'on pourrait appeler sa signature à ses pièces. Celle-ci se présente sous deux formes différentes. Tout d'abord, les dorures. Qu'il s'agisse de broderie de fil d'or délicat ou d'un simple foulard doré pour rehausser le style d'une simple robe noire, elle ne sort que rarement sans une touche de cette couleur. La seconde, un peu plus rare, est la plume de paon. Laylia l'utilise comme motif, comme inspiration de couleurs pour ses agencements ou tout simplement comme bijou, au point ou celle-ci est devenue une sorte de marque de commerce auprès de ses clients.

Signes particuliers : Outre ses vêtements faits main, Laylia est généralement aperçu en portant des bijoux simples en or ou ornés de rares plumes de paon. Son maquillage, plutôt discret autrement, est également souvent composé de doré. Sinon, la Companion possède une tache de naissance à la base de la nuque qu'elle a faite encadré d'un fin tatouage d'ouïes de violoncelle.
Caractère
Laylia Mercè est la définition même du professionnalisme au sein de sa guilde. Avec un carnet d'adresses plus que fourni, des habitués et un statut parmi les plus prisés de la Guilde, on pourrait facilement croire qu'elle est snob, suffisante et exubérante. Néanmoins, lorsque vous la verrez pour la première fois, cette image volera en éclat. En effet,  la Companion est reconnue pour être toujours posée, polie et dotée d'un grand sens de la diplomatie. S'il y a bien deux choses qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est de manquer de classe ou de sang-froid. Ainsi, malgré son métier et sa position, elle reste une femme simple qui a le sourire facile, une curiosité débordante et qui s'émerveille des choses les plus simples.

Néanmoins, elle refuse catégoriquement qu'on la voie comme une simple escorte. Intelligente, cultivée et fière, elle considère sa voie comme infiniment plus complexe et gratifiante que les simples plaisirs corporels, et rejette donc les stéréotypes. Forte de ses convictions comme de caractère, elle a une excellente répartie et un sens du discourt qu'elle ne se prive pas d'utiliser. Elle sait toutefois quand argumenter et quand ne pas s'engager sur un terrain glissant. Si elle n'accepte pas qu'on l'insulte, elle ne s'abaisse que rarement à tomber dans les mêmes tactiques pour faire valoir son point.

Laylia a toujours eu le désir de comprendre ce qui l'entoure, aussi elle s'intéresse à une tonne de sujets et peu de choses l'ennuient. Elle a donc poussé ses études, lit énormément encore aujourd'hui et peut donc facilement converser de diplomatie, de politique, de philosophie, de psychologie et d'histoire. Musicienne, elle a aussi appris tôt à chanter et jouer du violoncelle, ce qui fait souvent le plaisir de ses clients. Autrement, elle danse, fait des exercices de méditation, sait jouer aux échecs, a un bon sens de l'humour... Bref, c'est une femme très versatile, curieuse et qui s'adapte ainsi facilement aux gens qui l'entoure, amis ou clients. Cependant, elle ne sait absolument pas se battre et n'a jamais su être douée en cuisine, sans parler de sa forte conviction pessimiste qu'elle ne pourra jamais tomber réellement amoureuse un jour.

Parlant de clients, Laylia ne fait aucune discrimination d'âge, de sexe ou de rang envers ceux qui requièrent ses services. Toutefois, elle choisit avec soin ceux à qui elle offre ses services, avec une préférence évidente pour les gens intelligents avec qui elle peut discuter. Il n'en a pas toujours été ainsi, mais aujourd'hui la Companion se refuse à prendre un client avec qui elle n'a aucune connexion particulière ou pour le prétexte de l'argent. De ces anciens clients et méthodes de sélection, elle garde aujourd'hui une grande peur de la violence et le simple fait d'élever la voix contre elle peut la faire paniquer.

Auprès de ses clients, et de par sa grande empathie naturelle et son intérêt pour la psychologie, Laylia agit souvent auprès d'eux comme "soutien psychologique", ce qu'elle adore. Elle est d'une bonne écoute et, souvent encouragés par le secret professionnel entourant la Guilde, ses clients se confient naturellement à elle. Layla apprécie particulièrement ce rôle, qui lui permet d'aider les gens dans leurs vies et problèmes, mais également d'avoir une certaine influence auprès de personnes haut placées. Cette pratique découle de son penchant à vouloir prendre soin des autres, et ce depuis toujours, au point de s'oublier entièrement elle-même et se négliger. D'aussi loin que sa mère se souvient, Laylia a toujours été cette petite fille qui met les souliers d'adultes pour aller consoler les âmes en peine, qu'ils soient de son âge ou qui pourraient prétendre être ses grands-parents. Encore aujourd'hui, ce trait très marqué chez elle s'illustre dans son entourage de la Guilde, puisque plusieurs jeunes Companions se réfèrent à elle comme modèle ou mentor. Elle s'est d'ailleurs découvert une nouvelle passion pour l'enseignement.

Il est également impossible de parler de Laylia sans parler de sa fille, Abygaël, qui est le centre de son univers. Laylia est très protectrice envers elle et souhaite lui offrir le meilleur avenir possible, ainsi que celui qu'elle désire. Aussi, elle n'attend pas du tout que sa fille suive ses pas chez les Companions, mais elle tient particulièrement au fait qu'elle reçoive la meilleure éducation possible. Fait particulier, Aby est née avec le même petit problème génétique que son père, soit qu'elle ne cligne pas suffisamment des yeux pour protéger sa rétine. Elle nécessite donc de prendre régulièrement des gouttes de liquide physiologique. En bonne mère surprotectrice, et même si sa condition est relativement bénigne, Laylia s'inquiète quotidiennement de la santé oculaire de sa fille, ce que celle-ci trouve très souvent agaçant.

Laylia élève Aby seule, et ce depuis sa naissance, sans que cela ne soit un problème pour elle. Elle-même n'a été élevée que par sa mère, alors elle ne considère pas la présence d'un père comme indispensable. Néanmoins, elle souhaite offrir à sa fille, lorsqu'elle sera assez vieille pour comprendre et prendre cette décision, la possibilité de rencontrer son père. Ce dernier est un client de Laylia nommé Jaziel De Nieves, capitaine du navire-pirate l'Iceberg, et avec qui elle entretient une relation professionnelle depuis des années. Malgré leur complicité évidente, Laylia et Jaziel ne sont pas amoureux et ne l'ont jamais été, leur relation étant plutôt basée sur un respect mutuel et l'intérêt intellectuel, en plus d'être aussi professionnelle pour Laylia. Il est donc inutile de préciser que sa grossesse était imprévue et due à une défaillance de son implant contraceptif. La Companion a choisi de garder l'enfant et de l'élevée seule, et si elle ne lui a jamais rien demandé, elle lui est reconnaissante de lui offrir aujourd'hui une aide financière pour les études d'Aby. Jaziel l'engage depuis plusieurs années pour ce qu'il appelle leur "rendez-vous biannuel" qui est l'occasion pour lui d'avoir des nouvelles de sa fille.
Histoire
76 ADD - Renaissance, Vanguard, Maison médicale du Conservatoire de la Companion's Guild

Il fait encore sombre à l'extérieur, alors que Vanguard et le Conservatoire dorment toujours, mais même ce calme et l'éclairage tamisé de la pièce dans laquelle elle se trouve ne parvient pas à calmer Emilia Mercè. Ses mains s'agitent nerveusement contre le tissu satiné de sa robe, caressant son ventre par moment, appuyant sur des endroits douloureux sur ses hanches et son dos pas d'autres. Elle est seule, mais elle fait un effort pour garder sa respiration haletante le plus silencieuse possible, alors qu'elle fait les cent pas devant son lit, incapable de rester en place.

Les vagues de douleurs ont commencé il y a quelques heures, d'abord sporadiques et irrégulières, comme quelques fois auparavant, et Emilia ne s'en était pas inquiété, le médecin de la Maison médicale lui ayant assuré que si les contractions n'étaient pas régulières, c'était qu'elles n’annonçaient pas l'arrivée du bébé. Néanmoins, et depuis un moment, les douleurs sont devenues de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées. Leur régularité s'est stabilisée et une angoisse proche de la panique a saisi la jeune femme à la poitrine. Malgré son choix, malgré des heures de préparations mentales, matérielles et techniques, elle ne se sent pas prête. Absolument pas prête, en réalité. Quelle idée folle a-t-elle eue, de vouloir garder cet enfant? A-t-elle ce qu'il faut pour devenir mère? L’accouchement se passera-t-il bien? La douleur de celle-ci est-elle aussi violente que le racontent certaines femmes de la Guilde?

Emilia a peur. Terriblement peur. Elle ne souhaite pas prévenir le médecin ou ses collègues, pas encore. L'effort est absurde et désespéré, mais elle s'accroche à l'idée que tant qu'elle n'officialise pas le début du travail à d'autres personnes, elle peut ainsi le retarder. Peut-être que dans quelques minutes, les contractions se calmeront? Peut-être que ce n'est encore qu'une fausse alerte? Ou peut-être, si un miracle est possible, qu'elle parviendra à se convaincre qu'elle a fait le bon choix?

Orpheline depuis l'enfance, placée à la Guilde des Compagnons dès l'âge de 12 ans par une tante avec des contactes, rien dans sa vie ne l'a préparé à être mère. Elle connait sur le bout de ses doigts l'histoire de la galaxie, celle de Dorado, peut débattre politique et philosophie avec les grands de ce monde sans problème, sait jouer du violon et de la harpe avec une aisance et une grâce souvent acclamée, les plaisirs du corps n'ont aucun secret pour elle... mais prendre soin d'un enfant? D'autant plus qu'elle sera seule. Le père de l'enfant est l'un de ses clients, un homme de l'Impérium auprès de qui elle a passé plusieurs semaines il y a neuf mois. Personne à part Emilia ne connait son identité, et elle compte bien la garder secrète. Elle n'a d'ailleurs aucune intention de lui dévoiler sa grossesse. L'homme, un haut placé militaire, n'a aucune place dans sa vie pour une enfant illégitime avec une Compagnonne. Ce secret est son droit, de par les coutumes de la Guilde, et personne n'a insisté pour savoir. Elle sera donc seule pour élever sa fille, ce qui est terrifiant.

Néanmoins, elle aime déjà d'un amour effrayant cette boule de vie à l'intérieur d'elle qui la terrorise tant. Malgré ses craintes, ses angoisses et ses doutes, la simple idée de la donner à l'adoption lui donne des frissons d'horreur et une vague de possessivité lui fait refermer les bras  autour de son ventre. Non. Elle fera tout pour lui offrir ce qu'elle n'a pas eu et, pour le meilleur comme pour le pire, cette enfant sera la sienne, pour toujours. Personne ne pourra jamais la lui enlever. Sa petite perle.

Emilia ferme les yeux quelques instants et respire profondément pour chasser les pulsations de douleur dans son ventre suite à sa dernière contraction. Elle redresse ensuite la tête et, aussi effrayée que résolut, s'avance vers la porte. Elle ne croit pas être prête à aller son médecin et donner naissance à sa fille, mais elle ne le sera probablement jamais, alors aussi bien mettre un terme à sa torture maintenant. La jeune mère doit également avouer qu'elle a incroyablement envie d'enfin rencontrer sa fille pour la première fois.  


88 ADD - Renaissance, Vanguard, Conservatoire de la Companion's Guild

"Tu est certaine que c'est ce que tu souhaites, Laylia?"

La jeune fille redresse la tête vers sa mère, une lueur d'exaspération au fond de ses grands yeux bleus.

"Oui, maman. J'ai toujours voulu faire comme toi, tu le sais!"

La femme ne semble pas l'avoir entendue, et avec une barre soucieuse entre les sourcils, serre un peu plus la main de sa fille dans la sienne alors qu'elle hésite à monter les escaliers menant à la grande salle du Conservatoire.

"Parce qu'il est encore temps de changer d'avis, tu sais? Tu n'es pas obligée d'entrer dans la Guilde pour me faire plaisir."

Laylia soupire avant de sourire en grand, amusée. Sa mère s'inquiète toujours beaucoup trop pour elle. Bien sûr qu'elle sait qu'elle n'est pas obligée! Emilia le lui a répété au moins un milliard de fois, depuis le tout premier jour où elle lui a dit qu'elle voulait devenir une Compagnionne elle aussi. Elle connaît également par coeur tous les arguments de sa mère pour l'en convaincre, soit qu'elle l'aimera, peu importe ce qu'elle fait de sa vie, qu'il s'agit d'un métier difficile, qu'elle peut attendre et voir autre chose du monde avant de prendre une décision aussi importante... Mais Laylia sait ce qu'elle veut. Elle n'a peut-être que 12 ans, mais elle sait, et ce depuis toujours.

Sa mère est son modèle, son idole, alors oui, bien sûr qu'elle souhaite suivre ses pas. Pas par obligation, mais par envie. Elle souhaite étudier tous ces livres et toutes ces choses que sa mère a eu la chance d'apprendre lors de sa formation. Elle souhaite apprendre à danser aussi bien qu'elle et éblouir le monde entier de ses mouvements. Elle souhaite pouvoir jouer de son violoncelle, voyager, rencontrer toute sorte de gens... Et elle souhaite rester dans la Guilde. Celle-ci est sa famille, son univers. Elle considère avec beaucoup de respect le travail que les Compagnons font et veut officiellement devenir l'une d'eux.

Depuis qu'elle est toute petite, elle harcelle sa mère et les autres Compagnons qui font partie de son entourage pour apprendre. Elle a déjà de bonnes bases en danse, en musique et même en histoire. Curieuse et intelligente, tous lui prédisent un avenir brillant dans la Guilde. Alors pourquoi sa mère s'inquiète tant?

"Je sais, maman."

Elle s'élance alors dans les escaliers, tirant sa mère derrière elle par la main, son rire résonnant sur les hauts murs du Conservatoire. Laylia n'a pas peur. Elle a hâte, elle bouillonne d'excitation et elle est heureuse. Enfin, aujourd'hui, elle va réellement entrer dans la Guilde.

"Allez viens, on va être en retard!"

Avec un petit sourire toujours inquiet, Emilia se laisse entraînée vers les grandes portes menant à la salle ou les nouvelles recrues de la Guilde attendent leur arrivée pour pouvoir débuter la cérémonie.


95 ADD - Renaissance, Vanguard

En silence, la jeune femme de 19 ans se glisse en silence hors des draps. Il fait nuit noire, et la seule lumière dans la chambre est celle de la rue à l'extérieur, entrant par la fenêtre de l'appartement luxueux de Vanguard. Laylia jette un rapide regard à l'homme endormi qu'elle laisse seul dans le lit, puis s'avance jusqu'au grand miroir posé contre le mur, de l'autre côté de la pièce. Dans la lumière bleutée de la nuit, elle s'arrête et observe son reflet, le cœur battant.

Ses yeux la détaillent comme si elle se voyait pour la première fois. Ses longs cheveux noirs tombent en anarchie sur ses épaules et viennent couvrir de leurs boucles lâches une partie de sa poitrine, comme s'ils tentaient de remédier à sa nudité pourtant complète. Cette poitrine n'est d'ailleurs plus celle d'une enfant, tout comme le reste de son corps fin. Elle a beaucoup changé ces dernières années, et biens que l'apprentissage de Compagnon inclus une pleine conscience de son corps, Laylia à l'impression de ne pas se reconnaître. Ce soir, après tout, elle a franchi une étape, probablement la plus importante de sa jeune vie. Ce soir, elle est passée de l'enfance à l'âge adulte, de jeune fille à femme. Ce soir, elle est devenue Compagnonne.

Tout et rien ne c'est passé comme prévu, au final. Ses professeurs ont sélectionné pour elle son tout premier client, comme il en est de coutume et à titre de rituel de fin de formation, et ils n'ont pas mal choisi. Le jeune médecin-militaire, Markus Winchester, d'un tempérament doux, cultivé et souriant, n'aurait pu être une meilleure première fois. Maintenant qu'elle repense à leur soirée, Laylia se dit qu'il a probablement été aussi présent pour elle que l'inverse, la rassurant constamment et s'assurant de la mettre à l'aise. La jeune femme était anxieuse, bien sûr, de bien réussir comme d'être pour la première fois au lit avec quelqu'un. Au Conservatoire, on lui a appris l'art du divertissement, de la discussion et de la musique, choses pour lesquelles elle n'a eu aucun problème ce soir, mais si on leur enseigne la théorie sur l'art du plaisir, la réelle pratique ne vient qu'après les études. Aussi, malgré les encouragements de ses professeurs lui assurant qu'elle s'en sortirait comme un charme, au vu de ses performances de première de classe, Laylia n'avait pu que douter de ses capacités.

La soirée c'était bien déroulé, entre musique et conversation sur la politique actuelle de Renaissance. Elle et Markus avaient bu du vin, lui beaucoup plus qu'elle, qui souhaitait garder sa tête, et ils avaient joué une partie d'échecs juste après le repas. Laylia avait néanmoins été incapable d'initier le moment ou gagner la chambre. Nerveuse, elle n'avait pu que proposer de nouvelles activités ou conversations à son client. Ce fut donc lui qui, doucement, l'a prise par la main pour la guider. Elle sait pourtant parfaitement comment faire, quoi dire et mille et une autres techniques pour initier ce moment précisent. Elle aurait du pouvoir le faire et s'en veut encore un peu, mais lui est reconnaissance d'avoir pallié sans en prendre ombrage à ses erreurs de débutante. La suite, pour son plus grand étonnement, c'était déroulé dans un jeu d'essai erreurs, tant de sa part que de celle de Markus, au son de leurs rires. Elle s'est amusée, a elle-même ressenti du plaisir, et au vu de ses réactions et de leur discussion sur l’oreille par la suite, lui en a eu beaucoup. Elle espère seulement qu'il ne lui a pas menti.

Laylia s'observe encore un moment, détaillant les contours de son corps et le grain fin de sa peau claire, apprenant à s'apprivoiser de nouveau. Puis, son regard croise ses propres iris bleus et la jeune femme se sourit. Fière, heureuse, confiante. Elle ne s'est pas trompée de voie, elle ne regrette rien, et elle aime cette femme cultivée et unique qu'elle est devenue. Sans un bruit, elle retourne vers le lit puis sous les couvertures. D'un baiser, elle réveille Markus. Laylia souhaite qu'il ne l'oublie pas, car elle, elle ne l'oubliera jamais.


96 ADD - Renaissance, Port Salem

Comme avec la plupart de ses clients, Laylia l'a connu via les contacts d'un ami commun. Elle ignorait alors ce qu'il faisait réellement dans la vie, mais cela importe peu pour elle. Lorsque ce dénommé Jaziel lui a été décrit comme éduqué et appréciant la musique et l'origami, elle a immédiatement vu du potentiel, car pour Laylia, être Compagnon signifie rechercher une compatibilité d'esprit avant toute chose. Le fait qu'il ait la réputation d'être un homme exigeant et impossible à faire sourire, un véritable mur de glace émotionnel, n'a été pour elle que l'attrait du défi suffisant pour établir le contacte entre eux. Néanmoins, ce n'est pas leur complicité immédiate ou leur respect mutuel pour l’intellect de l'autre qui est à l'origine de cette deuxième rencontre.

Laylia est nerveuse. Elle replace constamment une mèche de ses cheveux en place et ne cesse de frotter ses mains ensemble. Le remarque-t-il? En est-il agacé, intrigué ou inquiet? Néanmoins, la véritable question est plutôt : comment réagira-t-il? La jeune femme se demande alors si elle a pris la bonne décision en le convoquant pour lui dire la vérité. Elle pourrait tout aussi bien choisir de ne rien dire, comme sa mère avant elle. Elle-même n'a jamais souffert de l'absence de père, après tout, non?

Mais, pour une raison qui lui échappe un peu, Laylia tient à ce qu'il sache. Elle ne souhaite rien lui demandé, rien exigé. C'est sa décision à elle, et à elle seule, de garder ou non cet enfant, et elle n'attend rien de lui. Leurs vies sont trop différentes, et les grossesses chez les Compagnons, si rares, ne sont pas vues de la même façon que pour le reste de la population. Se marier et élever l'enfant ensemble? Elle ne voudrait pas, de toute façon. Mais... il doit savoir. Au moins savoir.

Laylia prend une grande respiration et relève la tête, croisant les yeux clairs de Jaziel qu'elle a évité jusque là.

"Il y a peu de bonnes façons de vous annoncé cela, alors je serais franche et directe. Mon implant contraceptif a fait défaut, lors de notre dernière rencontre. J'ai choisi de garder l'enfant."

Puis, elle attend, le coeur battant la chamade, mais un masque de sérénité accroché au visage. Le contrôle est l'une des premières - et des dernières - choses qu'on leur apprend au Conservatoire, après tout. Elle ne laisse tomber celui-ci que lorsqu'un soupire de soulagement vient s'échapper de ses lèvres. Il ne lui en veut pas, ne s'emporte pas, ni ne panique. Lui aussi croit que la bonne décision est de garder l'enfant, même s'il lui avoue que pour des raisons financières, il ne pourra pas s'investir dans l'éducation de leur enfant. Il ne voit pas non plus d'inconvénient à ce que Laylia ait la garde complète de l'enfant, au contraire, et comprend ses motivations lorsqu'elle lui dit qu'elle attendra que leur enfant soir assez vieux pour lui révélé don identité.

Le moment se déroule si bien, et Jaziel est si compréhensif et en accord avec elle que Laylia croit un moment qu'elle a rêvé leur conversation. Plus tard, elle n'en appréciera que davantage le pirate aux cheveux blancs.


97 ADD - Espace Interstellaire, Frégate la Voleuse des Forces Impériales

Le souffle court, les mains tremblantes, Laylia referme rapidement la porte de la salle de bain derrière elle et s'empresse de la verrouiller. Elle s'écarte ensuite comme si la porte était en feu, sursautant lorsque son dos à moitié nu touche le mur glacé de l'autre côté de la petite pièce. Elle lance un regard autour d'elle, s'assurant qu'elle est bien seule, puis ses jambes ne la soutiennent plus et elle doit s'appuyer contre le lavabo pour ne pas tomber. La jeune femme jure entre ses dents, lutant pour ne pas céder aux sanglots qui menacent de faire exploser sa poitrine, puis ouvre le robinet afin de s'asperger le visage d'eau glaciale.

Lorsqu'elle se redresse, son regard capte son reflet dans le miroir et elle se fige d'horreur, la bile lui montant à la gorge. Lèvre fendue, sang séché et ecchymose violacée sur sa pommette droite lui font face. Elle parvient à reprendre contrôle de ses jambes et se recule un peu, relevant lentement sa robe de nuit de soi blanche pour découvrir les endroits de son corps qui lui font mal. Sur ses cotes, ses hanches, ses cuisses et ses fesses, des ecchymoses commencent à apparaître. Laylia ferme les yeux et pince les lèvres, alors que des larmes s'échappent du coin de ses yeux, malgré elle.

Après plusieurs longues secondes et un effort colossal pour reprendre le contrôle de son corps et de sa respiration, la jeune Compagnonne avance de nouveau vers le lavabo pour nettoyer ses blessures. Soigneusement, elle brosse ses cheveux noirs en bataille puis attrape sa sacoche à maquillage qu'elle avait laissée dans la salle de bain. Lentement, réprimant des grimaces de douleur, elle applique crème et fond de teint sur les marques visibles. Lorsqu'elle a enfin terminé, elle observe son reflet avec amertume. Le portrait est peu convaincant. L'ecchymose sur sa pommette est trop importante pour être entièrement dissimulée, mais le pire, ce sont ses yeux. Rougits, hagards et épuisés, il n'existe pas de maquillage pour leur redonner leur brillance et leur confiance. Le tout devra suffire, néanmoins. Elle doit encore survivre 24 heures sur la Voleuse, frégate du capitaine Alejandro Vélasquez de l'armée impériale.

Les dernières 48 heures ont été pour le moins... difficiles. Laylia n'a pas l'habitude de ce genre de clients, au contraire. En temps normal, elle n'aurait jamais accepté un contrat avec un homme sans conversation avec qui elle n'a aucune affinité. Vélasquez est froid, brutal et distant. Il n'apprécie ni la musique ni les arts. Lorsqu'elle est arrivée à bord, Laylia a été confinée dans les quartiers du capitaine. Elle ne s'en est pas inquiétée outre mesure immédiatement, sachant que plusieurs clients apprécient grandement la discrétion dans leurs affaires avec les Compagnons - particulièrement lorsqu'il s'agit d'un Impérial dont le gouvernement ne reconnait pas la légitimité de la Guilde, d'ailleurs -, mais elle s'est rapidement aperçue que la Voleuse deviendrait pour trois jours entiers une prison de torture. Insensible aux paroles et demandes de Laylia, Vélasquez n'en a que pour son corps, tel un simple objet utilitaire. Elle a résisté, à chaque fois, mais comme en témoignent les marques sur son corps, il a toujours obtenu ce qu'il voulait. Le pire, c'est qu'il l'obtiendra encore.

Layla a depuis environ un an bon nombre de clients difficiles. Après son congé de maternité, elle a repris le travail, mais cette fois en changeant ses critères de sélections pour ses clients. Autrefois, elle n'avait qu'elle même à s'occuper, et se souciait peu de l'argent qu'elle gagnait. Ce qui lui importait, c'était la compatibilité entre elle et son client, ainsi que le travail de qualité qu'elle accomplissait. Sa situation financière était donc instable, mais elle s'en accommodait sans problème. Néanmoins, désormais, elle n'est plus seule. Élevée une enfant n'est pas chose facile, et des études, même au sein de l'UC, coûteront cher. Layla refuse de ne pouvoir offrir à sa fille une bonne éducation, ou de ne pouvoir lui fournir un toit et le nécessaire pour vivre. Une situation financière difficile n'est donc plus une option pour elle.

Jouant de ses contactes, elle a réussi à obtenir de gros contrats, auprès de riches membres de la société Corporatiste, et parfois d'ailleurs, avec discrétion, comme pour Vélasquez. Plusieurs se sont révélés difficiles ou exigeants à plusieurs niveaux. Certains même agressifs, mais jamais aussi violent que Vélasquez. Laylia n'a pu s'échapper à la salle de bain qu'une fois le monstre rassasié et profondément endormi. Elle est terrorisée par la suite, et bien qu'elle sait déjà qu'elle rapportera son nom à la liste noire de la Guilde, elle devra tout de même continuer son contrat la tête haute jusqu'au lendemain soir. À terre, elle aurait pu fuir, mais à bord d'un vaisseau spatial, elle n'a aucun échappatoire.

Respirant un bon coup une dernière fois, elle doit se résoudre à quitter la sécurité de son refuge pour retourner auprès de son client. Elle peut difficilement savoir d'avance, alors elle ne peut qu’espérer que ses prochains gros clients seraient moins violents, jusqu'au jour où elle aura suffisamment acquis de réputation et de notoriété pour pouvoir recommencé à sélectionner ses clients, sans pour autant mettre ses finances en péril. Ça, et faire en sorte que jamais personne n'apprenne ce qui c'est passé sur la Voleuse, principalement Aby. Laylia ne supporterait pas que sa fille apprenne ce qu'elle a dû endurer pour lui assurer un avenir.


98 ADD - Renaissance, Vanguard, Conservatoire de la Companion's Guild

"L'est tout petit, mama!"

"Toi aussi tu étais toute petite comme lui lorsque tu es sortie de mon ventre, ma chérie."


La petite fille de deux ans et demi relève la tête vers sa mère avec de grands yeux étonnés.

"Ooooh."

Laylia rit et serre un peu plus sa fille dans ses bras, déposant un baiser sur le sommet de sa tête, l'odeur douce de ses cheveux si semblables aux siens lui emplissant les narines. Elle repose ensuite les yeux sur le bébé endormi dans les bras de sa meilleure amie. La jeune Compagnonne tend la main et attrape celle de Darcia, toujours étendue sur son lit de la Maison médicale du Conservatoire. Elle lui sourit avec émotion et chaleur, se rappelant avec une clarté étonnante ses propres premiers instants avec Aby.

"Il est magnifique, Darcia. Comment vas-tu l'appeler?"

"Kieran."

Lorsqu'elles se sont rencontrées, en 90 ADD, alors que Laylia était encore en formation au Conservatoire, elle ne se serait pas doutée de l'amitié qui évoluerait entre elles. À l'époque, Darcia était une jeune Compagnonne qui venait tout juste de perdre sa meilleure amie, et lorsque Laylia l'avait entendu pleurer, elle n'avait pu faire autrement qu'aller la voir pour la réconforter. Aujourd'hui, Darcia joue le rôle de marraine pour Abygael, et son amie lui a demandé d'être celle de son fils. Elle ne sont plus que de très bonnes amies, elles sont de la famille. Aby et Kiera grandiront ensemble et Laylia espère que malgré leur léger écart d'âge, ils deviendront aussi bons amis que leurs mères.


100 ADD - Espace Interstessaire, Sloop du Capitaine de Nieves

L'archet danse sur les cordes du violoncelle que Laylia tient entre ses genoux, alors que ses doigts exécutent la leur sur le manche. La musique emplit l'espace, chaude et pleine. Un sourire doux flotte sur les lèvres de la Compagnonne, heureuse d'être ici et de faire ce qu'elle aime réellement. Les dernières années ont été professionnellement difficiles, alors se retrouver pour sa rencontre biannuelle en compagnie de Jaziel de Nieve, sur son tout nouveau sloop dont il est devenu capitaine, lui semble être une oasis de paix.

Lorsqu'elle termine son morceau, elle laisse les échos des dernières notes s'éteindre avec douceur contre les murs de la cabine, puis pose les yeux sur l'homme aux cheveux blancs concentré à plier son papier d'origami. Elle adore le regarder travailler, aussi, elle dépose son archet et son violoncelle avant de s'approcher de lui pour l'observer de plus près. Si ce qu'elle ressent pour Jaziel n'est pas de l'amour, il serait inutile de nier qu'il s'agit d'une réelle affection.

Laylia l'estime encore davantage depuis qu'il lui a écrit, quelques semaines plus tôt, pour organiser leur rendez-vous. Dans sa lettre, il a également inclus l'information selon laquelle puisqu'il est désormais capitaine de son propre vaisseau, il pourra commencer à lui envoyer des sommes régulières afin d'aider à l'éducation d'Abigael. L'intention et le geste auraient pu l'insulter, qu'il puisse penser qu'elle n'arrive pas seule à s'occuper de leur fille, mais Laylia est assez magnanime pour ne pas tomber dans ce genre de sentiments avec lui. Après tout, Aby est aussi sa fille, et il est vrai que l'argent l'aidera beaucoup. Elle lui en est donc reconnaissante, il n'était pas obligé de s'impliquer ainsi, et elle doit s'avouer touchée.

Sans compter que cette aide financière est probablement la dernière poussée nécessaire à Laylia pour qu'elle puisse recommencer à exercer son métier comme elle le souhaite. Les quatre dernières années, elle a beaucoup élargi son carnet de client, et ce dans les hautes sphères sociales. Bien que peu souvent des clients idéaux, sa pratique a eu pour effet de lui faire gagner une bonne réputation. De plus en plus, elle arrive donc à refuser ceux avec qui elle n'est pas compatible, ou qui se montrent trop exigeants. L'aide de Jaziel arrive donc comme un sceau de sécurité financière, la dernière assurance qu'il lui manquait pour franchir enfin le pas.

Laylia en est d'autant plus heureuse que depuis quelque temps, elle caresse un rêve qu'elle ne pourra atteindre qu'avec la possibilité d'être sélective dans ses clients. Lors d'une de leur rencontre plusieurs mois plus tôt, la jeune Compagnonne s'est confiée à son amie Darcia, lui avouant que ce qu'elle aime le plus dans son métier est le rôle de soutien psychologique qu'elle joue parfois. L'intimité et la promesse de secret encourageant la confidence, elle s'est souvent retrouvée dans un pseudo rôle de psychologue, et la psychologie étant l'un des domaines d'études la passionnant particulièrement, elle ne peut s'empêcher de souhaiter s'engager plus franchement sur cette voie. Darcia, qui comme tout le monde autour d'elle ignorait ses problèmes financiers et les clients difficiles qu'elle s'obligeait à prendre, l'a encouragée à la faire. Arrivant comme personne à lui redonner confiance en elle, Darcia a vanté ses qualifications et son don naturel, allant jusqu'à lui dire que ce serait du gâchis si elle ne les mettait pas à profit.

Ainsi, le rêve, l'idée est devenue projet, et Jaziel vient de lui en donner la clé. Laylia ignore si elle le lui dira un jour, s'il comprendra ce que cela représente pour elle ou si elle saura vraiment le remercier. En attendant, puisqu'il vient de terminer sa pièce - un magnifique et complexe oiseau en vol - Laylia glisse derrière lui. Ses mains se posent sur ses épaules et alors que ses doigts cherchent les nœuds dans les muscles de ses épaules afin de les déliés, elle se met à chanter doucement une chanson qu'elle sait qu'il aime tout particulièrement.


100 ADD - Oscuro, Ares II

Debout au milieu de la taverne à la forte odeur d'alcool et parsemée d'être ivre et à l'hygiène douteuse, Laylia fronce les sourcils. Elle semble complètement déplacée dans ce décor, avec sa longue robe bleu nuit et son grand foulard brodé de fil d'or, mais elle garde la tête haute avec assurance. Seul problème, elle ne trouve pas la personne avec qui elle a rendez-vous. Elle s'avance donc vers le comptoir et fait un signe au tavernier qui approche aussitôt, probablement curieux de savoir ce que quelqu'un comme elle vient faire dans son humble établissement d'Oscuro.

"Pardonnez-moi, pourriez-vous m'aider à retrouver quelqu'un? Nous nous sommes donné rendez-vous ici avec un homme du nom d'Eugène de Chateaubriand."

Le tavernier hausse un sourcil, surprit, puis lui pointe du menton une table au fond de la pièce. Un homme y dort, la tête enfuie dans le bras et la main toujours posée sur sa bouteille d'alcool. Le sourire de la femme ne disparaît pas et elle remercie le tavernier avant de se diriger vers l'homme. Arrivée près de lui, elle se racle la gorge puis s'annonce, mais seul un ronflement lui répond. Elle s’approche donc davantage et pose doucement la main sur l'épaule d'Eugène. Ce dernier sursaute et Laylia doit s'écarter pour ne pas se prendre un coup de bouteille sur le nez.

"Tout va bien. Monsieur de Chateaubriand? Enchanté de vous rencontrer. Je suis Laylia Mercè, la mère d'Abygael, nous avons rendez-vous. Vous vous souvenez?"

Une vague lumière de reconnaissance apparaît dans le regard de l'homme à la peau sombre, mais les paroles qu'il prononcent ensuite ne font aucun sens. Il parle d'incendie, d'explosion et de... coup de fouet? Laylia n'en saisit pas la moitié et comprend rapidement qu'il n'a pas toute  sa tête, très probablement à cause d'un excès d'alcool. Elle rappelle donc le tavernier et lui demande une chambre à l'étage. Avec son aide, elle parvient à hisser Eugène jusqu'au deuxième, puis à le mettre au lit. Laylia commande un repas chaud à faire monter à l'étage, puis s'installe près de la fenêtre pour lire un livre en attendant que l'homme cuve son rhum.

Lorsqu'il reprend conscience, un peu plus de deux heures plus tard, Laylia l’accueille avec un sourire chaleureux, lui expliquant où il se trouve et lui rappelant qui elle est. Lorsqu'il la remercie, elle secoue négativement la tête et, se penchant à sa hauteur, prennent ses mains entre les siennes.

"Non, c'est moi qui vous remercie. Ce que vous avez fait pour Aby... j'ignore si je pourrais un jour m’acquitter de ma dette envers vous."

Dans un élan de gratitude et d'instinct maternel, la Compagnonne se redresse légèrement et vient déposer un baiser sur le front de l'homme avant de lui sourire en grand, les yeux emplis d'émotion. Cela fait des semaines qu'elle attend de pouvoir rencontrer Eugène et le remercié en personne, soit depuis l'appel en urgence de sa mère pour lui raconter ce qui s'était passé.

Emilia, qui garde Aby lorsque Laylia est à l'extérieur de Vanguard pour le travail, avait emmené la petite de quatre ans pour une tournée des magasins dans le port de la ville. Alors qu'elle payait pour des sucreries dans une confiserie, Aby avait échappé à son attention et s'était aventurée dans la foule. Lorsqu'Emilia s'était retournée, Aby n'était nulle part en vue. En panique, elle s'était mise à chercher la petite dans le magasin, puis dans la rue, allant jusqu'à alerter les autorités locales. Une vingtaine de minutes plus tard, un homme du nom d'Eugène de Chateaubriand apparut tenant Aby par la main, la ramenant à sa grand-mère saine et sauve. Apparemment, la petite s'était aventurée dans une taverne près de la confiserie et par des circonstances un peu floues, avait énervé une table emplie d'homme ayant trop bu. La prenant apparemment pour une enfant des rues venue demander de l'argent, ils avaient voulu la jeter dehors de force, mais Eugène était intervenu. Il avait protégé Aby, puis l'avait aidé à retrouver son chemin jusqu'à la confiserie et à Emilia.

Dans la chambre louée, Laylia apporte le plateau de nourriture à Eugène et tire une chaise près du lit. Tout en l'invitant à manger, elle lui pose des questions sur lui et lui parle d'Aby. Ils discuteront toute la soirée et se quitteront avec une promesse de s'écrire et de garder contacte. Régulièrement, Laylia lui enverra des nouvelles d'Aby, incluant dans ses lettres des photos de la petite grandissant, et lui demandant des nouvelles de son bien-être et de sa santé. Ils ne se reverront pas souvent, leur vie étant diamétralement opposée et Eugène étant trop instables pour que Laylia soit confortable avec l'idée qu'il fasse quotidiennement partie de la vie de sa fille. Néanmoins, ils ne perdront pas contact et, d'une certaine façon particulière, sans réellement en avoir conscience ou comprendre ce que cela signifie réellement pour lui, Laylia prendra un rôle plus maternel qu'amical auprès d'Eugène. Cette tendance, elle l'a également pour plusieurs autres personnes en réalité, et ce n'est que dans quelques années, avec l'âge et le recul, qu'elle le réalisera vraiment.


105 ADD - Tech 12

"Vous êtes certaine que ça se passera bien?"

Laylia sourit à la jeune Compagnonne de 19 ans qu'elle accompagne dans le grand salon privé d'une réception de la haute société de Tech12. L'endroit est bondé de gens importants, discutant et riant les uns avec les autres un verre de champagne à la main. Elle pose la main sur l'épaule de la jeune femme pour la rassurer.

"J'en suis certaine. Je connais bien Oliver Rainfield. C'est un homme doux et intelligent, avec qui il est particulièrement intéressant de discuter. Tes professeurs m'ont dit que tu étais particulièrement douée en débat éthique et philosophique, alors n'hésite pas à lancer Oliver sur le sujet, lui aussi est un amateur."

La jeune fille, prénommée Alexann, inspire profondément comme pour se donner du courage, et hoche la tête. Rainfield sera son tout premier client, et Laylia ne comprend que trop bien la nervosité qu'elle peut ressentir. Elle l'encourage et la rassure du mieux qu'elle peut depuis qu'elles ont quittés Renaissance ensemble quelques jours plus tôt, mais elle sait pertinemment que certaines appréhensions ne peuvent être calmées qu'avec l'expérience. Elle a pleinement confiance en Rainfield, qu'elle a eu quelques fois comme client, pour que tout se passe bien néanmoins, aussi elle ne s'inquiète réellement pas, sans compté qu'Alexann est une jeune femme vive et intelligente.

Pour l'aider à se détendre, Laylia guide la nouvelle Compagnonne jusqu'au buffet et l'encourage à gouter aux petites bouchées servies. Elle attrape ensuite deux flûtes à champagne sur une assiette et les mène jusqu'à un coin tranquille ou elles pourront écouter le quatuor performant sur scène en attendant l'arrivée de Rainfield. Elle-même est ici sur demande d'un client, mais elle n'a aucune obligation avant plus tard dans la soirée, d'où le fait qu'elle se soit proposée pour accompagner Alexann.

"Comment vous avez fait?"

Laylia hausse un sourcil, incertaine de comprendre si la jeune fille la questionne sur sa première fois ou sur un autre sujet.

"Je veux dire... Vous connaissez presque tout le monde ici et puis, au Conservatoire, on parle beaucoup de vous, vous savez. Vous êtes une inspiration pour beaucoup d'entre nous."

Laylia, surprise, met quelques instants à trouver les bons mots.

"Oh. J'en suis flattée, vraiment. Je suis curieuse, néanmoins, de ce qui me vaut cette admiration."

La jeune fille ouvre de grands yeux étonnés, comme si cette question possédait une réponse coulant de source.

"Vous êtes l'une des Compagnonne les plus reconnues! Et à votre jeune âgé en plus, ça fait rêver. Vous étés connus dans pratiquement tous les hauts cercles sociaux, qui parlent souvent de vous, et être référencé par vous est un honneur. En plus, vous êtes une proche de Darcia Blackraven et avez la réputation d'avoir une longue liste de clients de grands noms. C'est... inspirant, pour ceux qui commencent, de voir ou vous êtes rendue aujourd'hui. Alors je me demandais... comment vous avez fait pour en arriver là?"

Touchée, Laylia couve la jeune fille du regard et, d'un geste qu'elle réserve d'habitude pour Aby, vient caresser sa joue du bout des doigts.

"L'important n'est pas le statut que j'ai aujourd'hui ni celui que tu auras toi-même plus tard. C'est plutôt l'amour et la passion que tu mettras dans ton travail, et si tu le fais pour les bonnes raisons. Écoute ton coeur, aime ce que tu fais, et le reste viendra tout seul. J'ai travaillé fort, pour me rendre où je suis, il est vrai, mais je n'ai rien que tu ne possèdes pas. Tu es brillante, Alexann, forte et magnifique également. Si tu souhaites quelque chose, c'est à porter de ta main. Ne l'oublie jamais et tu iras aussi loin que tu le désires."

Alors que les joues d'Alexann deviennent rouges et ses yeux brillent de reconnaissance, un homme que Laylia reconnait s'approche d'elles en souriant. Avec un large sourire, Laylia prend la jeune femme par la main avant de l'introduire à Oliver Rainfield. Plus tard dans la soirée, elle ira rejoindre l'hôte de la réception, Jennifer Jones, responsable du développement secteur Dorado d'Anthema, une cliente régulière qu'elle connait depuis des années.


109 ADD - Renaissance, Vanguard, Appartement des Mercè

La porte de l'appartement s'ouvre et un cri de joie accueille Laylia alors qu'elle entre. Elle n'a le temps que d'ouvrir les bras avant que sa fille ne lui saute au cou. Lui rendant son étreinte avec force et émotion, comme à chacun de ses retours, même bref, de voyage professionnel, la Compagnonne laisse ses bagages tombés sur le sol. Lors qu’enfin Aby la relâche, Laylia se retourne pour faire face à sa mère qui réclame à son tour une étreinte chaleureuse.

"Vous m'avez tellement manqué."

Emilia lui sourit, amusée.

"Tu n'as été partie que deux semaines pourtant, je n'ai même pas eu le temps de me faire pousser de nouveaux cheveux gris!"

Toutes les trois rient de bon coeur, et alors qu'Aby et Emilia l'aident à rentrer ses bagages, Laylia n'y tient plus et leur annonce la bonne nouvelle d'une voix qui contient mal son enthousiasme.

"Peut-être que j'aurais un peu moins l'occasion de m'ennuyer de vous deux, à l'avenir.J'ai une opportunité pour rester davantage à Vanguard."

Quelques minutes plus tard, installée dans le salon autour d'une théière bouillante, Laylia leur raconte que quelques mois plus tôt, elle a fait une demande pour offrir des conférences aux apprentis du Concervatoire. Récemment, elle a obtenu une réponse positive, en plus d'une invitation à donner quelques classes spécialisées si elle le désirait. Aussi, la semaine suivante, Laylia donnera sa première conférence au Concervatoire. Elle s'avoue anxieuse, mais l'excitation étant plus forte, elle ne s'inquiète pas trop. Sa mère et sa fille la félicitent, heureuses pour elle comme pour la perspective qu'elle soit ainsi plus souvent à la maison.

De plus en plus, et depuis la première fois qu'elle a accompagnée une nouvelle Compagnonne à son premier contrat quatre ans plus tôt, Laylia s'intéresse de plus en plus à l'enseignement. Elle adore prendre soin des nouvelles recrues, son côté maternel n'étant plus un secret pour personne, et elle envisage d'enseigner à temps plein au Concervatoire lorsqu'elle décidera de prendre sa retraite en tant que Compagnonne.

Néanmoins, en attendant, les conférences et classes spéciales pourront être l'occasion à la fois de se former comme professeur, mais aussi de passer plus de temps à Vanguard auprès de sa fille. Abygael grandit tellement vite et Laylia a parfois l'impression de rater une tonne de moments importants, même si elle fait tout pour revenir le plus souvent possible auprès d'elle. Elle ne souhaite pas avoir de regrets plus tard, ni qu'Aby lui en veuille d'avoir été absente. Celle-ci a beau lui assurer que leur mode de vie lui convient parfaitement, sa crainte refuse de se taire.


110 ADD - Renaissance, Paradis

"Oh, maman! C'est la Cathédrale, là-bas? Il parait que les sculptures sont magnifiques. Tu crois qu'ils nous laisseraient visiter, même si on n’est pas croyantes?"

Laylia relève la tête vers sa fille qui, depuis le balcon de leur chambre d’hôtel, pointe la haute toiture caractéristique de la Cathédrale Odacieux. Elle sourit, attendrie et amusée par l'enthousiasme débordant d'Aby pour ce petit "voyage" de quelques jours seuls toutes les deux à Paradis. Au passage, elle se promet d'emmener plus souvent sa fille en voyage et, comme elle le fait toujours, de passer encore plus de temps avec elle.

"Je l'ignore, ma chérie, mais il n'y a qu'une seule bonne façon de le savoir."

Malicieuse, elle lui lance une à une ses chaussures avant d'enfiler les siennes. Pour une fois, elle ne porte pas de robe, mais un simple jeans noir et un débardeur bleu marin. Pour ces quelques jours, elle n'est plus Laylia la Compagnonne, mais uniquement Laylia mère d'Aby. Une simple touriste venue apprécier la ville et ses environs.

"On pourra arrêter en chemin acheter quelque chose à manger aussi. Si on a de la chance, on trouvera peut-être de la crème glacée."

L'adolescente de 14 ans, un sourire fendu d'une oreille à l'autre, sautille jusqu'à la porte en enfilant ses chaussures. Alors qu'elle lui emboîte le pas, Laylia la couve du regard. Ce n'est qu'en vérifiant qu'elle a bien une bouteille de liquide phi de rechange avant de quitter la chambre, précaution pour le léger problème génétique de sa fille lui causant de ne pas suffisamment cligner des paupières, qu'elle sent son estomac se nouer. La main sur la poignée de porte, elle met un temps d'arrêt et doit faire un effort pour garder le sourire. Cette condition, elle l'a hérité de son père. Père dont elle ignore tout, jusqu'au nom, et qu'elle n'a jamais rencontré.

Jaziel n'est pas insistant, mais Laylia lui a promis que lorsqu'Abygael serait assez vieille pour prendre la décision seule de le connaitre ou non, elle lui dévoilerait son identité. Depuis plusieurs mois, soit depuis l'anniversaire de sa fille, la question occupe régulièrement ses pensées. Est-ce enfin le bon moment? Et si oui, comment aborder le sujet avec Aby? Si l'occasion se présente pendant leur séjour à Paradis, elle s'est promis à elle-même de lui en parler. Néanmoins, maintenant qu'elle y est, rien ne lui semble plus difficile.

Emilia lui répéterait surement qu'elle surprotège trop Aby, qu'elle n'a pas à avoir aussi peur, pour tout et rien, qu'il lui arrive quelque chose. Laylia ne peut néanmoins s'en empêcher : le bonheur d'Abygael étant pour elle le plus précieux de tous les trésors. Elle craint que de lui dévoiler l'identité de son père lui fasse un choc, qu'elle soit en colère contre elle, ou déçu de ses potentielles illusions lorsqu'elle rencontrera Jaziel. Et si elle et lui ne s'entendent pas? Et si, au contraire, elle lui en veut terriblement de lui avoir confisqué toutes ses années auprès de lui?

Laylia ravale la boule d'angoisse qui lui monte à la gorge puis referme la porte de leur chambre d’hôtel derrière elle. Toutes ces questions ne trouveront aucune réponse avant qu'elle ne dévoile la vérité à Aby, mais pour l'instant, elle souhaite profiter de leurs moments ensemble. De plus, l'adolescente lui cri depuis le bas des escaliers qu'elles doivent se dépêcher, elles ont une cathédrale à visiter.
Caractéristiques
25 PA - 3500 PE
Flamme Pirate : Faible

Talent : Couturière

Laylia a appris à coudre lors de sa formation de Companion. Elle s'est prise d'affection pour cette pratique et aime à créer différentes tenues pour elle ou sa fille, ce qui est particulièrement pratique lorsque l'argent n'est pas au rendez-vous. Elle a un bon talent et ses robes uniques font souvent parler ses collègues ou ses clients. Laylia se sert également de la couture pour décorer ses appartements dans les lieux qu'elle loue de temps à autre pour recevoir sa clientèle.

Désavantage : Intellectuelle

Avantages :

• Beauté du diable (5 PA)
• Influent (5 PA)
• Versatile (5 PA)
• Réputation (5 PA)
• Charisme (5 PA)

Domaines d'expertise :

• Séduction - Maître
• Empathie - Maître
• Historien - Initié
• Musique (violoncelle) - Apprentie
• Chant - Apprentie
• Danse - Apprenti
• Diplomatie - Apprenti
Le joueur
Aki' the Space Corgi - 25 ans
• Double compte ? Si oui, listez les comptes précédents : Hannabeth Alvarez

• Comment avez-vous connu le forum ? *Brandit fièrement son badge de bâtisseuse*

• À quel rythme répondez-vous généralement ? J'essaie de répondre au moins une fois semaine, généralement plus pour les RPs importants ou lorsque mon emploi du temps me le permet.

• Si vous aviez un changement à proposer sur le forum, ce serait lequel ? Plus de pain aux bananes. Ça manque toujours de pain aux bananes sur les forums, c'est d'une tristesse... /PAN

• Si vous quittez le forum un jour, vous préférez que votre personnage... Quitte le système Dorado avec sa fille pour offrir un meilleur avenir à celle-ci.
Ni'ohban
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Ni'ohban
Mystique et musicienne du Liberty

Informations du personnage

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Domaines d'expertise

Aucun domaine d'expertise renseigné

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Fiche Validée

The seas be ours and by the powers, where we will we'll roam.

Je déclare cette fiche officiellement VALIDÉE!

Mes persos ne sont pas du genre à faire appel aux Compagnons, mais ... han ... Laylia fait presque regretter ce choix ! Allez, je sais que Jaziel t'attend en trépignant sur place ! Tu connais le chemin... Bon jeu !

La prochaine étape, avant de pouvoir te lancer dans le RP, est d'aller créer tes sujets dans la gestion de personnages. Premièrement, tu dois poster ton Journal de bord. Ensuite, si tu es le créateur d'un vaisseau spatial, tu dois également aller poster ta Fiche d'équipage.

Si tu le souhaite, tu peux également venir poster une Petite Annonce pour trouver un partenaire de RP. Finalement, n'hésite pas à venir jeter un oeil aux Quêtes et animations en cours.

Toute l'équipe du staff restera toujours disponible pour toi si tu as des problèmes demandes ou questions, alors n'hésite jamais à nous contacter. Bref, bravo pour ta fiche et bienvenue encore parmi nous.

De la part de toute l'équipe, nous te souhaitons bon jeu !
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